Chaotiquement parlant. [PV Daryl Dark]

        La victoire n'étais qu'une miette de pain. Un simple morceau permettant d'accomplir le puzzle. Qui finirait, d'ailleurs, pas s’emboîter jusqu'à former et réaliser mes désirs.
Devant moi, j’apercevais mes adversaires pâlir au fur et à mesure du combat. Celui-ci touchait à sa fin, une rafale psy vint mettre K.O le Scobolide et il fut rapidement suivi par Maraiste, touché de la même attaque couplé d'une boue-bombe. Bien, la première étape venait de toucher à sa fin, il ne nous manquerait plus qu'une petite discussion. Seulement, je n'ai pas envie de papoter, surtout pas avec de pareils sbires. D'ailleurs, ledit chef du groupe me dévisage de ses yeux chargés en anxiété. Bien bien, mon grand, c'est cela, dévisage-moi pendant que Daryl profite de ton instant de faiblesse pour te faire léviter quelques instants ... Discute-donc avec lui.
Daryl se doute bien de mon côté laconique et distant, je déteste perdre mon temps en parlant de futilité. Le jeune homme s'occupe donc de rassembler quelques mains d’œuvres afin de rapporter le matériel nécessaire à la planque.
Je hoche la tête à l'intention de Daryl afin d'approuver la suite des événements. De mon côté, je me retrouve face à une vingtaine/quarante de sbires du Chaos. Abo, visiblement pas si amoché que cela de son combat, viens se poster à mes côté et se dresse, aussi droit qu'une lance. Mon regard sanglant balaye les sous-fifre, jaugeant leurs capacités. Les traits toujours aussi froids, force de l'habitude, je me décide enfin à parler.

— Rassemblez vos outils de construction, placez-les dans les bennes de vos camions. Ensuite, suivez-moi. »

Les sbires mettent quelques secondes a intégrer les ordres, de peur de louper une étape. Ils me dévisagent à la façon de poissons rouges enfermés dans un bocal tandis qu'un chat les surveille. L'un d'eux finit par opiner du chef, suivi de deux autres et la troupe se met en marche, activement.
Je croise les bras en haussant un sourcil, vérifiant rapidement qu'ils fassent le travail demandé. Suite à cela, je gagne le 4x4 noir aux vitres teintées de la même couleur, laissé à seulement trois ou quatre mètres de là. Je grimpe au siège du conducteur tandis que l'aube commence à pointer son nez et laisse s'échapper quelques rayons à l'horizon. J'attrape une paire de lunettes de soleil et les mets. Nous allons passer par les petites ruelles soient disant "mal famées", afin d'éviter la départementale et de ce fait, d'éventuels regards indiscrets. La maison de Waylon est bien placée, une de ces fameuses rues débouche pratiquement dans son arrière-cour, il est excentré de la banlieue et de ces maisons secondaires.

Je porte ma main au rétroviseur en m'assurant que les sbires aient finis leur boulot. Trois d'entre eux grimpent sur la banquette arrière du véhicule tandis qu'Abo siège sur le passager, à ma droite, lançant des regards belliqueux aux nouveaux venus. Un sourire en coin se dessine sur mon visage tandis que je lui gratte le menton, comme une personne normalement constituée le ferait avec un chat. J'allume le contact et le ronronnement de la voiture m'apprend qu'elle démarre.

Au bout de deux bonnes dizaines de minutes, nous voilà garés dans l'arrière-cour de la future planque. Nous n'avons pas croisés de monde dans ces ruelles peu fréquentées, hormis quelques voitures utilitaires dont les passagers na s'attardèrent pas à nous regarder. À vrai dire, mes hommes ressemblent en tout point à des maçons ou charpentiers venus faire des travaux dans cette fameuse maison, grâce à leur outils et leur dégaine. Je descends du 4x4 et leur somme de me suivre, mon serpent sur les talons. Je ferme la voiture à clef et gagne la porte d'entrée, je l'ouvre et me dirige droit sur l'escalier, sans prendre la peine de vérifier que les sbires ne peinaient pas à décharger le matériel. Je pose ma parka sur le bar et m'engouffre à l'intérieur de l'obscurité émanant du bas des escaliers. Mes hommes me suivent et finissent par se ranger devant moi, dans le sous-sol. Ce dernier est vaste et large, même si de nombreux murs sont délabrés et le sol à moitié brisé, la surface s'étend sur tout l'espace qu'occupe le rez-de-chaussé, dessiné en trois/quatre pièces distinctes.

« Comme vous l'aurez remarqué, - j'espère bien - vous êtes en ce lieu pour construire la planque de votre gang. Sbires du Chaos, je compte sur vous pour mener à bien ce projet. Opposants ou pis encore, déserteurs, seront mort dans la minute qui s'ensuit. »

Pour ponctuer mes paroles, je balaye lentement chaque visage de mes hommes d'un regard sanglant. Seul le susurrement de mon serpent couvre le silence régnant. D'un signe du menton, je leur indique de passer au travail. Ils obtempèrent aussitôt, déballant les outils et se les partageant.

Spoiler:

Total : 800P$

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