Nagisa Mei

Comment tu t’appelles ? Nagisa Mei.
Superbe prénom, et t'as quel âge ? 14 ans.
Dans quel région es tu actuellement ? Johto.
Ah au fait, c'est quoi ton métier exactement ? Dresseuse.
Et quel est ton Pokémon ? Toudoudou.

Okay, et dis moi à quoi tu ressembles maintenant. Je ne suis pas très grande. Il faut dire que je n'ai que quatorze ans alors ma croissance n'en est qu'à ses débuts. Enfin, je crois... Je ne suis ni trop mince, ni en surpoids. Je mange à ma faim et au final, je suis dans les normes, pour une fille de mon âge. Ma peau est pâle et n'a jamais réellement bronzé, malgré le nombre incalculable de temps que je passe à l'extérieur. Je ne cesse de sourire ! C'est probablement la raison pour laquelle les gens ne semblent pas avoir de la difficulté à venir vers moi. On lit facilement ce que je ressens sur mon visage. Lorsque je suis triste ou joyeuse, je ne peux m'empêcher de verser des larmes et lorsque je suis intimidée, mes joues s'enflamment instantanément... Je suis un vrai livre ouvert, selon ma famille ! Après tout, je n'y peux rien moi, si je suis émotive... J'ai une poitrine des plus normales. Du moins, je n'ai pas à m'en plaindre... Mes cheveux, quant à eux, sont mi-longs et de couleurs bruns. Mes yeux, identiques à ceux de mon paternel, sont d'un gris très clair. C'est une couleur plutôt rare pour des yeux, non ? Pour ce qui est de mon style vestimentaire, j'aime les habits féminins, mais pas trop provocants... J'aime ce qui est mignon...

Et comment tu te comportes seul, avec les autres... Mes parents s'amusaient souvent à m'appeler leur petit rayon de soleil. Semblerait-il que depuis que je sais parler, je ne cesse de faire sourire les gens qui m'entourent. Il y a tant de chose dans ce monde qui m'émerveille. Qu'il s'agisse d'un papillon, d'une fleur ou encore d'une étoile filante, tout me fascine. J'aime les belles choses. J'aime les nouvelles choses. Mais surtout, j'aime l'aventure. J'ai une jeune sœur. Physiquement, nous ne nous ressemblons pas. Je ne saurais dire si j'ai réellement l'air d'être la plus vieille des deux. Une chose est sûre : j'ai parfois l'impression d'être la petite sœur. Naïve, je ne suis qu'une enfant qui découvre le monde. J'ai une trop grande confiance en les gens ce qui m'a parfois rendu triste. J'ai été déçue, mais je ne cesse de croire en les gens que j'aime. Je ne peux faire autrement. D'ailleurs, on dit de moi que je suis un peu tête en l'air. Mais je ne crois pas que ce soit le cas... Enfin, peut-être un tout petit peu... Sinon, je dois avouer que j'aime manger. Je l'avoue ! Je suis une gourmande... Mais que voulez-vous ? J'aime tant les sucreries ! Papa et ma jeune sœur Kotomi aiment bien jouer à l'argent... Pour ma part, j'ai hérité de ma mère pour ce qui est de mon côté compétitif. Certes, j'aime bien parier, mais je suis plutôt prudente, comme fille. Pour finir, je dirais que je suis une personne bizarre. Mais n'est-ce pas merveilleux de ne pas être un mouton suivant le troupeau ?

Qu'as tu à me raconter à propos de ton passé ? J'ai toujours cru que notre famille était unie et heureuse, mais il faut croire que j'avais tort. Le jour où nos parents nous ont annoncés qu'ils allaient divorcés, j'ai senti que le monde se brisait autour de moi. Comment pouvaient-ils nous faire cela à nous, leurs enfants ? C'était égoïste de ma part de penser une telle chose, même si je n'ai jamais osé leur demander à voix haute. Ils n'étaient plus heureux ensemble. L'amour s'était éteint depuis bien longtemps et les problèmes de jeu de papa n'avaient fait qu'augmenter la tension qu'il y avait entre eux. Ils nous ont expliqué qu'ils nous aimeraient toujours autant, mais qu'ils ne seraient plus ensemble. À ce moment, j'ai réellement cru que notre famille s'était dissoute. Et d'un côté, je n'avais pas totalement tort de croire cela...

Maman est parti alors que nous sommes resté à la maison familiale avec papa. (En y repensant, leur décision fut étrange, vu les problèmes de jeu de notre père...) Néanmoins, il n'a jamais été un mauvais père. Bien au contraire ! Il s'occupait principalement de nous, veillant à ce que nous ayons tout ce dont nous avions de besoin alors que maman nous envoyait des cadeaux, passant nous voir dès qu'elle le pouvait. Mais plus les mois passèrent, moins maman fut présente dans nos vies. Au final, il n'y avait plus que les conversations téléphoniques pour maintenir le lien si fort qui nous unissait autrefois. Malgré tout, je l'aimais. J'avais l'impression de prendre son rôle, jouant parfois l'enfant, ce que j'étais réellement et d'autres fois, la mère, réconfortant ma jeune sœur dès que les choses n'allaient pas. Nous avons toujours été proches. Kotomi est un peu comme ma meilleure amie. Je ne la considère pas comme une petite sœur. Du moins, pas le genre de petite sœur dont la seule envie qui naît en nous en les regardant, c'est de les expédier à l'autre bout du continent via un colis express. Non. Kotomi n'est pas ce genre de petite sœur. Elle est unique. Et c'est cette différence qui fait en sorte que je l'apprécie autant.

Plus tard, papa a voulu nous réconforter, étant donné que maman venait de moins en moins nous voir, en raison des horaires chargés qu'elle avait. Il a donc décidé de nous parler de son rêve d'enfant. Celui de devenir un dresseur de pokémon. Malheureusement pour lui, n'ayant pas cru en ses rêves et en ses capacités, il n'est jamais parti à l'aventure. Il n'avait jamais osé. Ce jour-là, Kotomi et moi avons eu cette même envie. Ce même rêve. Nous voulions désormais devenir des dresseuses et ainsi découvrir le monde. Papa accepta sans crainte alors que notre mère aurait probablement fait une crise cardiaque en nous imaginant gambader joyeusement le long des routes. Bref, Kotomi a donc demandé à recevoir son premier pokémon à l'occasion de son douzième anniversaire. Mal à l'aise, papa m'avait proposé de m'offrir aussi le mien, histoire que de ne pas faire de jalouse. Mais étant déterminée à l'obtenir par mes propres moyens, ce jour-là, j'ai décidé de me rendre dans la forêt, près d'une rivière. Je me suis crée de toutes pièces une canne à pêche. (Un bâton et un fil et nous voilà équipée pour attraper un poisson surpuissant !) Étrangement, ce n'est même pas un pokémon aquatique qui est apparu devant moi lorsque j'ai ramené ma ligne, mais bien un Toudoudou. Surprise, mais heureuse, j'ai alors lancé une pokéball que j'avais subtilisée à papa, capturant ainsi mon tout premier pokémon. Ensuite, ce n'était qu'une question de temps avant que nous prenions la décision de partir à l'aventure, armée de pokéball...

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