Suit ton étoile

C'était un combat qui s'était avéré plus long que je ne l'aurais pensé qui n'allait pas tarder à toucher à sa fin : Montrer à ce type ce qu'était le respect avait été plus compliqué que prévu, mais j'y était néanmoins finalement parvenu, et ce avec des pokemons plus que non-appropriés pour le combattre, si on excluait Natu, qui n'avait fait de toutes manières que clôturer un combat que j'avais clairement dominé. Brutalibré, l'oiseau combatif noir et rouge, avait livré un match absolument fabuleux, Chenipotte, bien que dans un sale état, était loin d'avoir démérité au vu de ses adversaires. Ils seraient d'ailleurs sous peu tous au sol, au vu de l'état du dernier des pokemons adverse encore debout : Poichigeon. Sa forme était loin d'être faramineuse, après les échanges d'assauts qui eurent lieu suite à cette nouvelle salve d'ordres.

Le 2vs1 n'arrangeait pas les choses pour le pokemon de ce sale type, et il se retrouvait totalement pris au piège, devant tenter de luter avec ses Tranch'Air, qui il fallait bien l'avouer, firent un mal de chien à mon Brutalibré... Sans doutes avait-il touché un point critique dans son assaut, et ceci, au corps à corps. Mais mon pokemon était loin d'avoir laissé tranquille son adversaire en retour : Combinant la rapidité d'Aeropique à la puissance de son Poing-Karaté, c'est avec un élan monstre que le poing vint s'abattre sur l'oiseau, bien résistant, il fallait l'avouer : Même pas sonné, il parvint à relancer une Tranch'Air, interceptée par les Ténèbres de Natu, qui avait préalablement frappé sa cible de ses ailes d'acier... C'était la fin pour Poichigeon, et pour ce type méprisable.


- Natu, Brutalibré, finissez le comme bon vous semble ! Ne le maltraitez pas, c'est son maître, l'enflure, pas lui.

Cette fois, le combat s'en était bel et bien fini, et j'avais comme prévu vaincu mon adversaire à plate couture en usant de pokemons en désavantage face à lui. Ça ne lui plaisait d'ailleurs que peu, on aurait bien dit, car il ne cessait de piailler (Sans faire de vilain jeux de mots), hurlant des insanités à tout bout de champ, sans jamais cesser, sans jamais se reposer, brandissant dans le vide sa futile lame, bien pâle face aux merveilles d'acier et de roche que l'on pouvait observer dans mes terres natales. Là bas, on pouvait parler de vraies armes... Celle-çi, pour moi, me semblait plastique. Peut être étais-ce pour ça que je ne m'en préoccupais pas lorsque, respectant mes paroles, je m'agenouillais au sol pour déposer de la nourriture face à Arkéapti, Nirondelle et Poichigeon : Leur Maître me regardait d'un regard mauvais, mais je lui rendais bien, et sans doutes le Ptera qui battait ardemment des ailes derrière moi n'était pas pour rien dans l'immobilité de l'homme.

Une fois nourris, je leur souhaitais bonne chance : Ils allaient en avoir besoin, ces chers petits... Je ne pouvais malheureusement rien de plus pour eux, le monde était ainsi fait, et c'est la conscience lourde que je m'en allais loin d'ici, à l'extrémité ouest de la ville. Là bas, je trouvais ce qui aurait pu s'apparenter à... oui, un chantier sans doutes. Il semblait néanmoins en pause, et c'était au sommet d'un bâtiment en construction que j'allais me poser au calme, laissant sortir mes compagnons pour les nourrir. Chenipotte reprit bien sur ses forces suite à cet encas, mais bien plus que nécéssaire, sans doutes, car il semblait... étrange. Comme hyperactif. Vous imaginez une chenille hyperactive ? Difficilement, je comprends bien. Dans ce cas, imaginez alors plutôt Piafabec hyperactif...

Car oui, mon premier véritable compagnon volant n'était pas des plus calmes, pour une raison que j'ignorais. Ne cessant de voleter dans tout les sens, il semblait prendre un malin plaisir à slalomer entre les morceaux du bâtiment encore en construction, passant dans les brèches, entre les pierres, montant et redescendant, tournant en rond telle une buse s’apprêtant à fendre l'air, avant de recommence son éternel petit looping...  Un simple besoin d'exercice, sans doutes ? Rien n'était moins sur. Certes, cela l'entraînait, à n'en pas douter, mais j’avais ce drôle de sentiment. Et cela s'intensifia lorsque, fendant l'air, j'entendis un léger cri. Léger, très léger, le cri provenait de loin, comme étouffé. Mais pas d'une véritable direction. Il semblait émaner de la terre elle-même. Piafabec le comprit bien lui aussi. Continuant ses mouvements acrobatiques avec une certaine grâce pendant un certain temps, l'oreille aux aguets, il changea radicalement de façon de voler lorsque le cri retentit pour une seconde fois. Cherchant alors des yeux quelque part autour de moi pour une raison que j'ignorais, il plongea dans une ouverture dans le bâtiment en construction, avant de s’engouffrer dans ce qui semblait être un petit tunnel menant aux fondations...

Troisième cri, et pas de doutes, c'était bel et bien de là bas que provenait cette drôle de plainte. Une plainte seule, désespérée... Et toujours, ce sentiment étrange. Regardant le trou, j'attendais le retour de Piafabec... Mais rien. En lieu et place, une lumière, vive, qui s'échappa quelques instants avant de disparaître... Plus aucun doutes, je me devais d'y aller. Rappelant mes autres compagnons et prenant Chenipotte, qui ne semblait pas aller bien, dans mes bras, je m’empêchais de sauter dans ce trou, qui s'enfonçait, s'enfonçait... Les fondations ? Oh non, c'était autre chose... Mais où m'étais-je encore fourré ?

[Petit entrainement de Piafabec puis Evolution de ce dernier. Demande simplement validation, je met ce topic en pause pour en ouvrir un rapidement dans la section Souterrains, je reviendrais ici par la suite. Merci !]