L'aventure commence

Tout devrait commencer sous peu. Le tout, c'est de savoir par où commencer, et pour ça, j'ai une idée simple mais intéressante. L'infirmière Joëlle devrait savoir où je pourrais commencer mon aventure, où trouver des pokemon à espionner. En cette belle journée où le soleil me gratifie d'une chaleur réconfortante, je déambule dans la ville que je connais bien. En effet, Neuvartault est la seule ville que je connaisse vraiment en Kalos. Illumis aussi un peu, mais je n'y ai pas vraiment mit les pieds, même pas pour visiter. Par contre ici, je connais cet endroit comme ma poche. Je venais souvent seul pour récupérer des médicaments ou de la nourriture utiles pour la pension. J'en profitais souvent pour prendre des chemins différents et j'ai finis par rencontrer pas mal de monde ici. Connus ? J'irai pas jusque là, mais il est facile de dire que tout le monde me connaît de vue.

Les rues s’enchaînent et je finis par arriver à mon point de départ. Ce lieu où j'espère glaner les informations qu'ils me manquent pour commencer un beau voyage. J'entre dans le bâtiment qui m'intéresse, le Centre Pokemon. L'intérieur est toujours aussi propre, et l'odeur si particulière qu'on peut retrouver dans les hôpitaux vient me titiller le nez. Je n'en suis pas vraiment fan, mais au moins c'est un gage du sérieux du lieux et des soins apportés autant aux pokemon qu'au bâtiment. Je connais le chemin, aussi je me dirige vers le comptoir pour rencontrer mon informateur.

- Bonjour Mademoiselle. Je suis l'éleveur en apprentissage qui passe souvent récupérer des médicaments, mais je suis là pour autre chose aujourd'hui. J'aimerai savoir où je pourrais rencontrer des pokemon afin de les observer dans leur habitat naturel. Vous auriez des lieux à me conseiller ?

Avec un sourire et toute la gentillesse qu'on peut attendre d'une infirmière, elle me désigne une route au Nord-Est qui mène vers la Route Victoire. Bien sûr, pas besoin d'atteindre ce lieu, au contraire. Il suffirait d'une ou deux journées à s'éloigner de Neuvartault pour tomber sur des pokemon sauvage, et c'est parfait, exactement ce que je désire. Remerciant la jeune femme, je prends de suite la direction donnée, le cœur plein d'espoir et de rêve. C'est mon premier pas vers le bonheur, puisse-t-il m'être favorable.

C'est la première fois que je m'éloigne autant de la ville ou de la pension. J'ai donc pris la route qu'on m'a conseillé et ainsi je suis sortit de Neuvartault. La route s'éloigne à l'Est pour rejoindre la Route Victoire, on me l'a apprit. Mais ce qui m'intéresse se trouve entre ces deux hauts-lieux de rassemblement humains. Mon intérêt se porte sur la nature sauvage. Je m'écarte assez rapidement de la route principale pour me diriger vers les plaines, les forêts et les collines alentours. Bien sûr, je ne compte pas trouver de pokemon dès maintenant, mais j'ai hâte de me rapprocher d'eux. Alors le sourire aux lèvres et le sac à l'épaule, je continue mon avancée si bien que rapidement la ville n'est plus visible.

- Alors, qu'allons-nous découvrir d'intéressant aujourd'hui.

Maintenant loin de la civilisation, l'envie de découvrir des pokemon sauvages me prend et je ne résiste à cet appelle. Je sors de ma poche auxiliaire – positionné sur la bandoulière de mon sac à dos – un pokéradar que j'allume. Je me laisse alors guider par ce dernier, guider par l'instinct et le rêve. Après un peu de recherche, j'espère tomber sur un pokemon je pourrais observer. Le temps est bon et je dispose d'encore plusieurs heures avant que la nuit ne tombe, il serait vraiment formidable de pouvoir rencontrer un pokemon le premier jour, avant d'aller dormir. Voir peut-être toute une famille, qui sait. Le poing serré, je suis les instructions de mon radar.

Le pokéradar m'indique la présence d'un pokemon non loin. Un Sapereau semble-t-il. Loin de moi l'idée d'embêter ce pauvre petit, aussi je reste à bonne distance cherchant uniquement à le regarder, l'espionner. Je m'efforce de rester discret jouant avec les irrégularité du terrain pour disparaître au mieux possible de sa vue. Analysons donc ce pokemon. Je ne prends pas de note, je pense pouvoir me souvenir de ce que je vois.

Tout d'abord c'est un lapin de bonne taille, je dirais vingt centimètre environ, et il possède des oreilles aussi grandes que le reste de son corps, ce qui l'amène à quarante centimètre s'il dresse l'ouïe. Le bout de ses oreilles est de couleur marron, sûrement dû au fait qu'il creuse la terre régulièrement. En ce moment même, il commence à creuser une galerie. J'imagine que je ne reverrais pas la bouille de ce petit monstre. Il n'est pas vraiment mignon, mais je sais qu'il est recherché par pas mal de dresseur. Apparemment, il peut apprendre des attaques sol, mais n'étant que de type normal, il ne possède pas de faiblesse à l'eau ou à la plante. Cela en fait un pokemon puissant. Je ne suis pas vraiment intéressé par le combat pokemon, mais pour savoir en dresser un, il faut connaître ses forces et faiblesses.

Bien, passons à autre chose. Je pense avoir une bonne idée en envisageant de m'enfoncer plus loin dans la campagnes. Les collines qui longent et protègent la Route Victoire devraient offrir aux pokemon sauvages un havre de paix calme et plaisant. Je me dirige alors dans cette direction. Quelques pokemon croisent mon chemin, mais des Passerouge, on en croise tous les jours. Je cherche des pokemon que je n'ai jamais vu, même à la pension. Mes jambes m’emmènent aussi loin qu'elles le peuvent mais la nuit tombe sur mes épaules et le sommeil se rapprochant, je décide de faire une halte. Je monte un petit camp, j'allume un feu et je nourris mon Keroberos qui est content de pouvoir enfin sortir de sa pokeball. Ce n'est pas que je ne l'aime pas, loin de là, mais je le trouve encombrant, alors je préfère qu'il reste sage pendant mes investigations.

Après un repas à base de petites baies cuites en bouillon, une soupe quoi, je vais me coucher. Allonger au sol, mon ami pokemon à porté de mes caresses, je regarde les étoiles qui brillent au dessus de nous. Le fait de dormir dans un bon lit va me manquer, et malgré ça, je n'arrive pas à être agacé. Au contraire, le fait de changer du tout au tout a peut-être quelque chose de bon. Une dernière caresse, quelques mots, et Morphée me prend dans ses bras, projetant en moi des images illusoires. Demain sera, je l'espère, tout aussi palpitant qu'aujourd'hui.

La nuit a été difficile. Le sol m'a rappelé à chaque instant pourquoi nous préférons un bon lit. Mais la fatigue a bien finit par m'attraper et je me suis endormis malgré les douleurs et les courbatures qui allaient en résulter. Mes yeux commencent à s'ouvrir sur un ciel rosée par la levée de l'astre solaire. Un spectacle qui ne vaut peut-être pas toutes mes souffrances, mais que j'apprécie malgré tout. En fait, si on pouvait voir ça en se réveillant tous les matins, mais en dormant dans un lit, se serait parfait. La prochaine ville que je vois, il me faut penser à acheter une double couette pour compenser l'absence de matelas. Peut-être cela suffira-t-il à atténuer les distorsions du terrain.

Je commence à me relever, Keroberos se réveillant par la même occasion. Il faut que je me montre plus discret. Une fois redressé je remarque une masse sur mes jambes, et il ne s'agit pas de mon pokemon qui se trouve sur le côté. Mes yeux croisent les siens et je remarque comme une lueur d'intérêt, de curiosité. Je souris, et j'entame une conversation avec ce drôle d'animal qui ressemble à un bourgeon.

- Salut toi. Tu es perdu ou bien j'ai un truc sur le visage ?

Je ne sais pas vraiment quoi penser de la situation. Il n'a pas l'air agressif ni même enclin au combat. Aussi, je n'ose pas bouger, l'effrayer n'est pas dans mes objectifs. Non, j'aimerai en apprendre plus sur lui, sur son espèce, son environnement et pleins d'autres choses. Je reste là, à le regarder, espérant que sa réaction éveillera en moi une idée pour me sortir de cette situation particulière.