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 Tic, tac, ton, de rouge je peindrais ta maison [Fini]

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MessageSujet: Tic, tac, ton, de rouge je peindrais ta maison [Fini]   Tic, tac, ton, de rouge je peindrais ta maison [Fini] EmptySam 31 Mar - 11:20

Comment tu t’appelles ? Jesse "James" Redwood
Superbe prénom, et t'as quel âge ? Dix-huit années toutes belles
Dans quel région es tu actuellement ? Je "sévis" dans le Kanto
Ah au fait, c'est quoi ton métier exactement ? Je me considère comme...un libérateur (Criminel)
Et quel est ton Pokémon ? Mon Fantominus, il s'appelle Helheim. "Le monde des morts", dans une ancienne croyance.

Okay, et dis moi à quoi tu ressemble maintenant.
Non ! Non ! C'est intolérable ! Ne parlez pas directement à l'accusé, je vous prie. Les présentations ont été faites, et c'est la dernière chose que je vous permettrais de demander à mon client. Je prends désormais la parole, pour vous rendre la tableau le plus complet de mon client, et faire naitre la lumière sur ses agissements.

Regardez-le, tout d'abord ! Lorsque l'on voit quelqu'un comme ça, quelque chose vient directement à l'esprit, est-ce solitaire ? Malade mental ? Non, tout d'abord, ce qui vous vient à l'esprit est "aisé". Ce jeune homme à la chevelure soyeuse et aux habits chics ne saurait être le coupable du terrible méfait dont on l'accuse ! Regardez donc cette tenue ! Un habit complet du plus fin des matériaux, ou tout, de la tête au pieds, vient symboliser le deuil. Un vêtement noir, dont les insultes que sont ces couleurs rouges et blanches, bien trop excentriques pour représenter le respect dû aux victimes, elles ne sont que le choix des couturiers ! Ce pantalon et ces bottines, faites sur mesures, tout comme cette chemise blanche et ce veston sombre qui la surmonte, cette fraise discrète qui s'évanouit sous son col. Et puis, regardez cette manteau tombeau, en trois pièces, qu'il possède, est-ce vraiment là la tenue d'un tueur ? Non non, aucun doute que l'on aurait retrouvé des traces de sang sur ces habits, ou bien sur sa queue de cheval, attachée par ce nœud de soie ! Il est habitué au chic, cela ne fait aucun doute, et, avec le milieu dans lequel il a vécu, ce jeune homme ne doit même pas vraiment avoir été confronté à la violence, alors un meurtre ! Vous pensez bien que c'est impossible ! Bien trop habitué à son confort, ce châle d'épais tissu qu'il porte sur les épaules serait bien embêté, si jamais il venait à se tremper dans du sang ! Tout dans ses vêtements, que je vous le rappelle, étaient les mêmes que ceux portés la nuit des faits, sont impeccables et sont le reflet immaculé de son innocence. Mesdames et messieurs, votre honneur, regardez le bien.

Un garçon tout frais, d'à peine dix-sept ans, et si l'on lui inspectait la bouche, on pourrait presque encore voir le lait de feu sa mère ! C'est dire si il est jeune ! Non, c'est une image, ce que je viens d'employer. Sa stature est assez importante, bien qu'il ne dépasse pas le mètre quatre-vingt, et c'est un jeune homme aux épaules bien bâties, et si il peut se tenir bien droit sur sa chaise sans grelotter de peur, c'est bien qu'il sait que vous ferez le bon choix. Malgré sa vie de pacha, vous pouvez bien voir que c'est un garçon entretenu ! Son corps est finement ciselé, un jeune homme mince et pas réellement musclé, sur lequel on voit le pratique physique mais également le doux gommage de la vie facile. Bien campé sur sa position, il attend le verdict, ses longs doigts graciles posés sur la table qu'il a devant lui, pianotant discrètement sur le bois de celle-ci. Des doigts d'artiste, si il en est ! Pas des doigts grossiers de roturier, de tueur ! Dissimulé sous son veston, on peut voir une chaine pendre, insulte au regard sous ces vêtements raffinés, une chaine grossière descendant jusqu'à ses hanches, avant de lui enserrer la taille, harnachée par un large disque de fer. Sortant de sa poche, une nouvelle chaine tombe, la chaine d'une montre à gousset, un très bon modèle, où, sur la face interne de la protection métallique, est gravée les initiales de Jesse "James" Redwood. Remontant maintenant, pour nous intéresser à plus explicite. Un cou fin, qui supporte une tête aux traits affinés, un menton léger, quelque peu effacé, qui constitue la bordure sud de cette œuvre tranquille. Un peu plus haut se trouve une fine ligne, fermée dans une mimique circonspecte, patiente, mais pas du tout inquiète. On pourrait y déceler un sourire, que chacun identifiera comme étant nerveux, comment oserait-on sourire, après la mort d'un proche ? Surtout quand on est accusé de l'avoir nous-même fait passer de vie à trépas. Un nez aquilin se trouve par-delà cette bouche fine et sèche, remontant jusqu'à des yeux froids et distants, des yeux calculateurs, des yeux qui n'ont jamais reflétés que la tristesse, la solitude, et à de rares occasions, un amusement interdit, à l'aide de leur lac d'ambre scintillant. Venant troubler ce lac comme une feuille indiscrète, sa chevelure surplombe ses fins sourcils, pour masquer une petite partie de son visage. Noir de jais, coupés selon deux longueurs, la chevelure lui arrive au niveau des épaules, et pourtant, si la curiosité nous prend de regarder son autre côté, on peut y voir une queue de cheval y pendre jusqu'au milieu du dos. Ses cheveux sont lisses, propres et bien coiffés, et encadrent à merveille son tendre visage.

Alors, mesdames et messieurs les jurés, votre honneur, pensez-vous vraiment qu'un tel homme ait pu faire ce dont on l'accuse ?! Et regardez-moi cette adorable boule noire, entourée de sa fumée mauve, qui trône sur son épaule. Ce petit sourire innocent, ces deux dents charmeuses et ce regard envoutant. Est-ce là le compagnon d'un tueur, juste sous prétexte que c'est un fantôme ? Assurément que non ! Mais ne nous arrêtons pas là, il nous reste bien de la besogne à abattre, pour que vous compreniez que mon client ne peut être à l'origine de ce meurtre. Outre les preuves déjà apportées, c'est l'examen d'un psychologue réputé que je demande maintenant ! Nous allons plonger dans le mental de mon client, pour y voir toute la bonté que celui-ci dégage.

Et comment tu te comportes seul, avec les autres...
Mesdames et messieurs, vous allez maintenant entendre l'évaluation psychologique du jeune Jesse "James" Redwood. Après cela, il ne sera plus permis aucun doute quand à son innocence.

Tout d'abord, il vous faut savoir une chose. Ce jeune homme est très secret, très discret. Il n'a jamais eu l'attention réelle de ses bien-aimés et défunts parents, paix à leurs âmes, et de ce fait, il a développé une personnalité très retiré, et possède un rapport avec autrui assez restreint...Mais on ne peut le blâmer pour ça ! Malgré tout, il reste quelqu'un d'une sensibilité incroyable, il suffit de voir comment il traite son jeune compagnon de route, Helheim ! Cet animal ne saurait être plus heureux qu'avec son maitre, et celui-ci le considère comme un compagnon, un ami, tout comme tous les autres créatures qu'il croise...Un très grand homme a dit "on peut juger une personne selon la façon dont il traite ses animaux", et vous devez admettre, mesdames et messieurs les jurés, que ce jeune garçon est on ne peut plus correct avec ce Fantominus ! N'ayant jamais réussi à avoir de bons rapports avec des humains, il a jeté son dévolu et son affection sur ces petites créatures, et prend un grand plaisir à les élever et les éduquer, ainsi qu'à les divertir et leur faire faire de l'exercice via les combats. Le jeune Jesse possédait une équipe complète de pokémon dont il s'était occupé, et le seul qu'il lui a été donné après la mort de son père est ce fantôme, tout le reste ayant été légué à sa jeune sœur, Lylithia. Il avait donc bien plus à perdre qu'à gagner à commettre ce crime abominable ! Pour lui, les pokémon valent plus que sa propre vie, et les perdre l'a bien entendu dévasté, il est donc idiot de penser qu'il ait pu faire quoi que ce soit qui lui aurait fait perdre ce qu'il appelle ses "amis". Lorsque l'on vient à toucher ou blesser un pokémon de façon injuste, il a immédiatement ce don à l'énervement, il ne sait se contrôler lorsqu'on blesse ce qu'il identifie comme étant les plus belles créatures vivantes sur Terre.

Mais ne laissez pas tomber de larme trop vite ! Ce jeune homme n'est pas juste un pauvre ère épris de solitude, il est aussi un garçon très déterminé, que l'institution et les textes ont contribué à élever. D'une intelligence importante, il est réfléchi et ne vas jamais entreprendre quoi que ce soit sans bien y avoir réfléchi au préalable. Depuis tout petit, on lui a inculqué d'être bon avec les autres, ceux qui l'entourent. Il a d'ailleurs aidé son père, très jeune, à la clinique dans laquelle il travaillait, et même si cela peut paraitre paradoxal, alors que le contact humain lui fait défaut, il est toujours prêt à aider son prochain, mais oui ! Il est intelligent et tout à fait équilibré, pas du tout le genre à...

Bla bla bla. Cela a continué pendant environ dix minutes. Avec l'analyse psychologique d'un spécialiste grassement payé, les preuves, l'absence de mobile et un alibi en béton, Jesse a été jugé non-coupable. Bien entendu, la réalité était tout autre. Laissez-moi vous racontez, pauvres gens qui ne peuvent plus rien, qui est vraiment Jesse James.

Jesse est un garçon très spécial, c'est le moins que l'on puisse dire. Très jeune déjà, il s'est attaché aux pokémon. Ces créatures étaient pour lui des amis, des compagnons, ses frères. Ce jeune homme silencieux est parfois pris pour un muet tant il peut rester la bouche parfaitement close, en toute situation. Il a appris dès le plus jeune âge à comprendre les différentes intonations de ces bêtes, et au fur et à mesure, a été amené à comprendre les rouages complexes de leur langage. Loin de pouvoir comprendre de réelles phrases venant d'eux, il comprend cependant quelques idées, des mots ou phrases simples, des désirs et conseils peu compliqués, qu'il doit bien souvent interpréter lui-même pour se faire une idée plus claire, mais toujours est-il que ce don a toujours été pour lui d'un grand secours. Mais aucune bénédiction ne vient sans une contrepartie...Cet enfant n'a jamais vu le monde comme un autre ! Petit, il ne pouvait sortir et devait rester étudier chez lui, si bien qu'il en est venu à développer une sorte d'autisme léger, bloquant sa capacité de communication et d'ouverture au monde. Toujours avec ses pokémon, Jesse s'est habitué à leur présence et les a toujours considéré comme étant la race à protéger. Et puis un jour, suite à un incident, sa coupure du monde alliée à son don l'ont fait passer un cap. Après avoir vu un pokémon maltraité, sans aucune raison, par un dresseur ivre mort, il s'est mit à maudire les humains. Se considérant lui-même comme le triste vaisseau d'une idée vengeresse, il se mit en tête de libérer à sa façon les bêtes qu'il trouverait sur son chemin, mais cette simple idée altruiste était trop belle, il a depuis longtemps compris qu'il est fou de vouloir raisonner les vivants, ainsi, pour lui, tuer un humain n'est pas un acte grave, mais quelque chose de nécessaire pour le juste équilibre des choses. Il méprise la race humaine à laquelle il appartient, au profit de celle de ses protégés. Bien qu'il ne soit pas très adapté au monde qui l'entoure, pour ne pas être repéré immédiatement comme étant le psychopathe qu'il est, il est devenu très bon pour jouer un rôle. Cette facilité est grandement améliorée par un étrange don d'empathie et de perception qu'il possède, et de sa capacité d'analyse du comportement des gens, qu'il a développé par l'instruction.

Jesse possède un calme et un sang-froid à toute épreuve. En toute situation, il peut rester calme et prendre le temps de penser, pour se sortir des problèmes de la façon la plus avantageuse qui soit. Il est doué pour se sortir de pétrin incroyable, et excelle dans les plans divers pour arriver à ses fins, et trouve toujours un moyen de se tirer des mauvaises passes. Jesse est venu à élaborer la théorie comme quoi les humains, lorsqu'ils mourraient, étaient expiés de tout leurs péchés. Ainsi, il se voit comme un "Libérateur", aussi bien envers les pokémon qu'il libère du joug de leurs maitres peu sympathiques, mais il est également le libérateur de la race humaine, impie et souillée par le poids vil des années. Pour lui, l'homme est égal à un déchet. Autrefois espèce magnifique, elle s'est aujourd'hui avilie par l'avarice et l'égoïsme et même si il sait qu'il n'est pas homme à pouvoir la nettoyer totalement, il espère faire autant de ménage que possible sur cette Terre. Malgré ce côté très calme et sûr de lui, le jeune criminel a une nature bien moins stable que l'on ne pourrait le penser. Fanatique des combats et du sang, il lui arrive parfois d'être pris de vagues de démence, lorsqu'il n'arrive plus à se contenir. Cela peut se passer durant un meurtre, un acte qu'il juge injuste, une discussion trop virulente, bref, légèrement lunatique sur les bords, il ne vaut mieux pas l'énerver. Totalement asocial, il n'apprécie que très peu la compagnie des gens, comme vous l'aurez compris, sauf de quelques rares personnes qu'il juge "bonnes". Des gens vivant selon un crédo de vie juste et acceptable. Lui-même se sait "mauvais", mais il estime que sa cause justifie ses actes, et il ne laisserait rien se dresser en travers de sa route. Il ne fait pas dans la demi-mesure, et il est de ce genre d'homme qui peut vous trancher la gorge tout en mangeant un bout de tarte et en parlant politique avec son voisin. Dangereux, froid, distant, il ne souffre d'absolument aucune limite. Malgré tout, il n'est pas un être qui se complait dans la noirceur, et par moments, il lui arrive de chercher un autre chemin...Mais il ne doit ce genre de changement qu'à ses rencontres, sachez-le, vous aurez tout intérêt à tomber sur un bon jour, si vous ne voulez pas vous retrouver dans un bien piètre état.

Maintenant que vous savez tout, si vous le voulez bien, nous allons passer à son passé. Phrase amusante que voilà, non ? En tout cas, préparez-vous, ça va être...spécial.

Qu'as tu à me raconter à propos de ton passé ?

~ Prologue ~

Il était une foi, la maison d'une gentille petite famille aisée. Dans cette maison vivait les parents, Eddard et Marie Redwood, un adorable couple avec trois enfants. Ils travaillaient tout deux dans une clinique, en tant que chirurgiens. Marie et Eddard avaient été mariés dans le bonheur, et avait profité d'un large héritage, venant de leurs deux très riches familles. Autant dire qu'ils n'étaient pas dans le besoin. Leur premier enfant était Alyce Redwood, et, lorsqu'elle fut âgée de 10 ans déjà vinrent Jesse J. Redwood et Lylithia L. Redwood, deux faux jumeaux qui foulèrent avec l'entrain des nouveaux-nés le sol qui leur était présenté. A la naissance, leur père leur captura chacun un Pokémon, comme il l'avait fait pour Alyce, lorsqu'elle avait vu le jour. Alyce avait eu un Caninos, Lylithia un Minidraco, et Jesse, lui, s'était retrouvé avec un Fantominus. Il l'avait rencontré alors que son père rendait visite à la tombe de sa mère, et suite aux gloussements du bébé, qui avait vu le fantôme grimacer sur le tombeau, Eddard avait entreprit de l'attraper. Très vite, chacun des enfants s'était attaché à son animal de compagnie, ils étaient devenus pour les bambins comme une partie d'eux-même, et leur père insistait sur le bon traitement qu'il fallait leur donner. Une famille heureuse, vivant dans le luxe et la bonne humeur, les bonnes valeurs familiales. C'est avec cette famille que notre histoire commence.

~ Chapitre I : Jeunesse ~

Dans la famille des Redwood, Alyce et Lylith vivaient bien leurs vies, en gentilles petites filles, tandis que Jesse, lui, devait rester en permanence à la maison, ou avec son père, et cela pour plusieurs raisons.
Tout d'abord, chez les Redwood, c'était ce qu'il se faisait. Les enfants étaient la plupart du temps pris par leurs études, à domicile, pour leur empêcher les distractions du dehors. Malgré tout, la tradition s'était faite plus légère, avec Eddard et Marie. Jesse, en revanche, était un enfant très sensible, et d'une intelligence incroyable. Sa première sortie dans le monde extérieure fut...et bien, fâcheuse. L'enfant avait été sévèrement blessé, et avait juré ne plus jamais vouloir sortir. Il n'était dès lors âgé que de quatre ans, mais un gosse plus âgé l'avait attaqué suite à une dispute idiote, au moment où les parents avaient le dos tourné, relâchant sur le garçonnet de quatre années un Mediena enragé. De nombreux points de suture et une opération lourde fut la conséquence de cette agression...Mais pas pour Jesse. C'était l'autre gamin, apeuré par une attaque Grimace particulièrement lugubre du Fantominus qui voulait protéger son maitre, qui avait pris peur, et avait glissé dans une crevasse particulièrement profonde, perdant par là-même son chien agressif, qui s'était enfuit devant la boule de gaz. Le jeune dresseur et le pokémon fantôme avaient assisté à toute la scène, sans bouger. L'humain avait le souffle court, un véritable état de panique, mais il ne pouvait bouger. Il observait, en contrebas, son attaquant, plein de sang, avec un os à vif au niveau de sa jambe ainsi qu'un bras plié selon un angle assez incongru. Quand les adultes arrivèrent, le mal était fait, et l'image était déjà imprimée sur la rétine du plus jeune des Redwood. Son premier rapport avec la mort, son premier rapport avec l'injustice, son premier rapport avec les représailles et la défense. Son premier rapport avec la violence.

Il refusa de parler de ce qui s'était passé avec quiconque, et s'enfermait dans sa chambre pendant des heures, sans aucune lumière, à dialoguer avec son pokémon. C'est là qu'il lui donna son nom, Helheim. Selon un vieux livre qu'il avait lu, des hommes croyaient, au temps de jadis, en des divinités et un monde extraordinaire. Helheim était le territoire des morts, et cela lui semblait coller parfaitement avec son compagnon. C'est également à cette période qu'il fut décidé de l'élever à la maison et de lui interdire tout contact non surveillé avec le monde extérieur. Son père ou une gouvernante étaient toujours présents, et l'enfant ne parlait que très peu. Jamais il ne laissa Helheim aller dans une pokéball, il ne se sentait bien qu'avec lui à ses côtés et n'adressait la parole aux humains qu'à de très rares occasions. Petit à petit, il développa son caractère de solitude, accompagné seulement de son petit fantôme. Il n'était pas spécialement triste, et lorsqu'on lui posait la question, il avait même tendance à l'affirmer très fermement. Il ne se sentait pas seul, il se disait être bien avec sa famille et son ami. Il appréciait la vie dans tout ses instants de silence, et savait apprécier l'absence de parole dans toute sa profondeur, comme peu de gens en sont capables, et encore moins à son âge. Bien sûr, il aurait pu faire de grandes choses, oui, très certainement...Mais le destin ne va pas toujours comme on le pense.


~ Chapitre II : Découverte ~

Pendant que tout se passait dans le plus parfait des mutisme pour Jesse, il continuait de grandir. Il eut bientôt sept ans, animé d'un intellect et d'une passion pour la musique classique, il vivait on ne peut mieux. Totalement oublieux de l'incident qui s'était produit quelques années plus tôt, il n'était cependant pas plus enclin à la discussion. Alyce avait 17 ans. Un jour, son père l'amena lui, spécialement, à sa clinique, tandis que ses soeurs étaient à l'école, il ne pouvait pas le laisser seul à la maison ce jour-là, et il avait un projet bien précis. Il avait une idée en tête, qui était de montrer à son fils son travail, le bien qu'il faisait au gens, lui montrer que certains se démenaient. Bien entendu, Eddard ne comptait pas montrer à son fils de scène trop dure...Il n'y comptait absolument pas, il ne voulait pas choquer davantage ce jeune enfant.

-Dégagez le passage !

Alors qu'ils avançaient dans le hall, un brancard fendit le calme du couloir et Jesse imprima de nouveau une image dans son jeune cerveau. L'image d'un homme allongé, au visage lacéré, couverts de bandages, il lui manquait la moitié d'un bras, et son corps entier était recouvert des blessures diverses. Il était plein de sang, intubé de partout, et tout ça était directement exposé aux yeux du garçon. Cette fois-ci encore, il sentit son souffle court, mais son regard poursuivit le blessé pendant sa traversée. Le père de l'enfant ne fut pas assez rapide pour lui boucher les yeux, lui-même abasourdi par la scène. Bien trop tard, les bras paternels entourèrent le jeunot, lui voilant le regard. Immédiatement, il le ramena chez lui, et se fit porter pâle. Pourquoi n'avait-il pas pensé à ça ?! Sur le chemin du retour, il regardait son fils avec un grand sourire triste, lui caressant les cheveux. Bien entendu, le petit n'avait pas décroché un mot, mais étrangement, pour la première fois, il semblait en mourir d'envie. Ce fut malgré tout le père qui prit d'abord la parole.

-Tu...Tu ne dois pas t'en faire, hein. La médecine est très efficace, de nos jours, et avec tous les pokémons soins...

Tournant la tête vers son père, Jesse l'observa de ses grands yeux ambrés, insondables. D'une petite voix fluette, il lui dit, tout en se balançant des pieds, l'air de rien. Il semblait prêt à pousser une chansonnette.

-Papa, Papa ! C'était un méchant ?

Pris de court, le chirurgien se tourna vers son rejeton, sans savoir quoi lui répondre. Ce n’était pas ce qu'il voulait lui inculquer comme valeurs...Il n'était pas encore assez mûr pour se faire une idée véritable du bien et du mal, ou de comment tout ça était réglé, mais son intelligence lui jouait des tours et son innocence s'en servait pour dresser d’incompréhensibles schémas. Le petit, quoiqu'il en soit, ne lui laissa pas le temps de répondre, et posa ses mains sur ses cuisses, l'une dans l'autre.

-Si c'est pas un méchant, alors celui qui lui a fait ça sera puni. C'est comme ça que ça marche.


Encore une fois, une réponse à laquelle il ne s'attendait pas. Un raisonnement on ne peut plus enfantin, mais il y avait dans le ton de celui qui venait de l'énoncer quelque chose d'incroyablement...Distant, réfléchi. Insensible. Bien sûr il ne voulait pas que son gosse fonde en larmes, mais cette réaction lui semblait trop "peu" émotive. Peu importe, il continua sur sa lancée.

-T'as vu ce qu'il lui a fait ? Soit ce monsieur l'avait cherché, soit celui qui l'a blessé...hum, je pense qu'il mérite de mourir, tu crois pas ? Hein Papa ?

Le père fut désarçonné. Comment était-il possible qu'un enfant lance ce genre de chose sur un ton aussi léger, après avoir vu quelque chose comme ça ?! Après ça, il laissa même échapper un petit gloussement, avant de ponctuer son point de vue, pour retourner dans son mutisme.

-J'aimerais bien punir les méchants, moi, Papa. Ça ne ferait pas de moi un méchant. J'ai lu ça dans un dictionnaire, Papa. On appelle ça "la jutice". Justice ! La justice, Papa...C'est important, hein Papa ?

Et sur ces mots, il se tut de nouveau. Eddard ne savait absolument pas quoi faire, il resta bouche-bée, les yeux fixés sur la route, incapable de dire quoi que ce soit. Ils rentrèrent sans un mot, et père et fils ne s'adressèrent plus la parole pendant près d'un mois. Gêné, le père évitait tout le temps un fils qui se fichait pas mal de sa présence, de peur d'avoir encore à entendre ce genre de raisonnement morbide de la part de son fils.

Et tout continue paisiblement, chez les Redwood.


~ Chapitre III : Sublimé ~

De l'autre côté de la salle, son père lui jetait des regards accusateurs. Jesse avait maintenant toute une équipe de pokémon, qu'il gardait avec lui, dans des pokéball. Helheim, lui, était sur son épaule, avec un maigre sourire ravagé. Les bras le long du corps, habillé chiquement comme toujours, l'adolescent de quatorze années regardait son père l'air le plus distant du monde. Ils avaient beau se regarder dans les yeux, c'était comme si le regard du garçon vagabondait bien au-delà de sa vision, là où il était incapable de l'attraper. Il était dans son monde, son monde à lui. Les lèvres de son père bougeait, et sans doute des sons en sortaient-ils, mais Jesse était bien incapable de les entendre. Il se passa doucement la main sur la joue, la sensation était désagréable. En regardant sa main, il comprit pourquoi. Le sang sur sa main avait séché, et la sensation était rapeuse. Il aurait bien aimé aller se laver les mains. En face de lui, son père s'égosillait, le visage livide, les yeux embués de larmes et de reproches. Lui aussi, il avait du sang, sur le visage. Si on le regardait de profil, la tâche lui faisait un sourire...

Le regard du garçon descendit, et il vit sa sœur, Alyce, âgé de 24 ans, dans les bras de son père, les yeux fermés. Elle dormait, et ne se réveillerait plus. Elle aussi était pleine de sang...Sa gorge était découpée avec finesse, un coup de maitre qui n'avait pourtant pas pris plus de quelques secondes, impossible de se rater. Elle avait éclaboussé le sol, les murs, l'armoire, et puis, ses vêtements, quel massacre ! C'était irrécupérable...Sa belle robe toute neuve, toute en satin. Et lui, il avait les mains pleines de sang, et c'était absolument désagréable.

-Mais qu'est-ce que tu croyais ?!


L'attention de Jesse fut soudain captée par la voix forte de son père. Qu'est-ce qu'il croyait ? Allons-bon, et de quoi ? Il voulut se passer une main dans les cheveux, mais se rappelait le sang. Ca ne serait pas agréable. Son père voulait sans doute lui parler du crime, oui, surement. Il l'observa, l'air de rien, avec un petit sourire coupable naissant au coin de la bouche. Un sourire très discret, qu'il tirait directement de son enfance. Il avait toujours eu le même sourire un peu gamin. Ce sourire innocent de celui qui n'a rien à se reprocher. Sa voix, en tout cas, était calme.

-Il m'a regardé, il allait vers moi, mais elle a voulu le frapper avec quelque chose. Une poêle, je crois, oui, ce devait être une poêle...Ou bien est-ce que c'était une sauteuse ? Je ne sais pas. En tout cas, il l'a vue. Et il n'était pas vraiment content.

S'arrêtant un instant, Jesse déposa un doigt rouge d'hémoglobine sur sa lèvre.

-Alors, il a coupé. Elle s'est vidée de son sang, et lui, il est partit en jurant. J'ai voulu lui enlever son collier, avant qu'elle ne le tâche trop, tu sais, il y a ta photo dessus, ça ne vaut rien si c'est abimé.


Son père serra le poing, ils étaient seuls à la maison, et l'envie de frapper son idiot de fils le démangeaient, dans l'instant. Mais il avait toujours refusé de lever la main sur lui...Ce n'était pas la nuit pour commencer. Son ton était irritable et sec, parfois entrecoupé de sanglots qu'il ne pouvait réprimé.

-Ta sœur...Est morte...Et tu voulais lui enlever son collier ?! Tu n'as rien fait pour l'aider...espèce de petit trouillard vide de sens ! Et tu oses sourire ?! Tu es un monstre, Jesse, un monstre...quand es-tu devenu comme ça ? Quand ?


Oups, il avait de nouveau perdu l'attention de son fils. Il avait compris l'essentiel : "morte", "trouillard", "sourire", "monstre". Oui, oui, il était sans doute ce que le commun des mortels qualifieraient de monstre, en le connaissant, mais bon, après tout, il était comme ça. Il se rapprocha de son père, avec un petit sourire, et lui posa la main sur l'épaule, ses cheveux lui masquant une bonne partie du visage. Il les avait plus long qu'alors, en ce temps.

-Ne t'en fais pas, si ce n'était pas pour elle, la justice viendra. C'est comme ça que ça marche. Viens, Helheim.

A ces mots, il se dirigea vers la sortie, sans un mot de plus. Cette nuit-là, il allait changer, radicalement. La justice viendrait, c'était clair, sa sœur avait beau être une belle emmerdeuse, elle était quelqu'un de gentil. Jesse libéra le Caninos de sa défunte sœur, qu’il avait déjà apprivoisé avant sa mort, auquel il présenta le couteau utilisé par le meurtrier, et laissé sur les lieux du crime. Quel idiot...

-Amène-moi à lui, s'il te plait.

Avec un petit jappement ravi, le Caninos se mit à détaler vers le nord. Sans se presser, le dresseur lui emboita le pas, les mains dans les poches de son veston doublé or. Au bout d'une heure de marches, ils tombèrent sur une petite bâtisse dont les murs empestaient le pourri et la vieille urine. Contre le battant de la porte d'entrée, un homme inanimé gisait, le nez couvert de poudre et le bras couvert de piqûres. Jesse l’enjamba sans même faire attention à lui, comme si il ne l'avait pas remarqué, et pénétra dans la pièce sombre. L'éclairage de la pièce était faible, et vacillant. Le sol était jonché de corps qui se tordaient, de personnes sous l'emprise de drogues fortes, en proie à leurs propres démons. Des gens rongés par un poison qui était en même temps celui qui les maintenait en vie, une spirale infernale que nul ne pouvait plus empêcher désormais. Du point de vue du garçon de 14 ans, ces gens étaient déjà tous morts intérieurement, et de ce fait, ils n'avaient aucune valeur. Il continua d'avancer, marchant par-dessus les corps gémissants au sol, poussant de la main les quelques âmes égarées qui se présentaient à lui. Au bout de la salle, il trouva son homme. James Gilligan, voleur de bas étage, qui avait ponctué chacun de ses larcins par un meurtre. Un coup "signature" pour les médias, un besoin irrépressible pour Jesse. James n'avait pas vu le garçon, qui se rapprocha de lui, dans son dos. Caninos était depuis un moment retourné dans sa ball. Le jeune lui posa une main sur l'épaule, avec un sourire qui s'amplifia sitôt le contact établi. Sa voix était mielleuse, trainante. James leva la tête, sans comprendre qui était ce tordu dans son dos.

-On est pareils, toi et moi. Tu en avais envie, juste pour voir le sang couler, hein ? C'était facile, alors tu l'as fait, hein ?

James tenta de le repousser d'un geste de la main, en vain.

-Dégage de là, camé ! T'es qui ?!

En tournant un peu la tête, il put voir les vêtements très chics de son nouveau compagnon. Il fit immédiatement le rapprochement avec son crime de plus tôt, et tenta de se débattre, sans comprendre ce qu'il se passait. C'était un gamin, juste un gamin, pour qui il se prenait ?

-Et dis donc toi, tu sais qui...

La voix de James s'éteignit immédiatement. Bloquée dans sa gorge, il perdit tout timbre, "coupé" dans ce qu'il s'apprêtait à dire. Sa voix fut soufflée comme une bougie, sa voix fut soufflée comme une vie. Il sentait l'acier tourner au creux de son flanc, le bout pointu qui lui creusait le corps pivotait, comme un petit bâton cherchant à déplacer un sujet d'expérience, comme les doigts d'un nourrisson qui tentent de comprendre ce qu'ils touchent. Jesse murmurait tout doucement des "chut, chut", et "tout va bien". Ce qu'il disait se mêlait au bruit des gouttes chaudes qui tombaient sur le sol glacial. Le bruit d'un robinet qu'on ouvre se répercuta sur les sols de la pièce, quand le couteau quitta les chairs. Le gamin prit le menton de James avec délicatesse, pour lui relever un peu le cou, alors qu'il était haletant. La partie aiguisée de la lame se posa sur sa gorge tandis que Jesse basculait doucement la tête en arrière, les yeux fermés, le visage illuminé d'un doux sourire. La lumière de la lune éclaira son visage, passant par un trou dans le toit. Helheim, quand à lui, observait posément son maitre, sans rien faire, son sourire à lui étant grand comme un tombeau. Jesse parlait avec un ton solennel, mais dans lequel pointait clairement l'excitation.

-Te voilà accusé de meurtre. Mais ne t'en fais pas...Je suis venu te libérer de tout ça.


A ses mots, un mouvement sec de la main, et une nouvelle vie qui s'éteint, dans un bruit étouffé. Jesse sentit ses muscles se relâcher, sa pupille se dilater, son corps devenir plus léger. Tout lui paraissait si lointain. Le bruit sourd du corps qui tombait au sol, le bruit mât de l'arme d'acier qui rebondissait lourdement sur le sol. Il se sentait tout fébrile, et en même temps, il avait l'impression de pouvoir s'envoler. Son corps tout entier lui prodiguait une agréable chaleur, qu'il aurait voulu ne jamais sentir s'en aller. Il laissa un soupir s'échapper, sans même l'entendre, un soupir de soulagement, un soupir de liberté, un soupir d'extase. Un large sourire lui peignait les traits.

Immaculé et après avoir effacé toutes les traces, Jesse rentra chez lui, et adressa un petit sourire à ses parents, qui le fusillèrent du regard. Lylithia le regardait avec un sourire de bambin, malgré le fait qu'ils aient le même âge, elle avait toujours l'innocence d'une enfant. Il l'appréciait beaucoup, elle. Ce soir là, il remplaça son "J." de "Jesse J." en "James", pour "Jesse James". Un changement de nom qu'il se sentait bien de faire...Un changement de nom qui lui plaisait.

~ Chapitre IV : Libération ~

Et nous y voilà. Dans l'année de ses 17 ans, le jour où sa lame s'abattit envers les membres de sa propre famille. Inutile de s'étendre là-dessus, vous en savez déjà beaucoup...Ou si peu, plutôt. En tout cas, vous devez savoir une chose. Le besoin de "libérer" de Jesse a été intensifié, lorsqu'il a vu quelqu'un de totalement ivre frapper un pokémon. Un soir, en rentrant chez lui, très tranquillement, le jeune garçon a vu son père dans la cuisine, totalement gris d'alcool. Il s'est approché de son père, qu'il n'avait jamais vu ainsi. La chose l'intriguait, plus qu'autre chose...En se rapprochant, son instinct lui rappela toutes les fois où sa lame s'était plantée dans un corps, pendant les trois années qui avaient suivies son premier meurtre. Beaucoup d'entre eux étaient bien éméchés. Comme son père, là tout de suite. Mais lui, il ne l'avait jamais vu comme ça, jamais avec le moindre coup dans l'aile, toujours totalement sobre. Il s'approcha, doucement, en penchant la tête sur le côté. Il ne lui dit rien, et resta planté là, à l'observer. C'est Eddard qui entama le premier la discussion.

-Tu...Tu sais quel soir on est..? Bien sûr que non, merdeux !

Sa voix était troublée par la boisson, mais la tristesse était seule dominante dans ce ton. Jesse secoua négativement la tête, les mains dans les poches.

-C'est le soir où Alyce est morte. Ce soir, à trois ans près. Là même où...où tu te tiens.

Jesse ne prit pas la peine de regarder, et hocha la tête, effectivement, c'était ce soir...Mais il ne voyait pas ce que ce soir avait de spécial, en fin de compte. Son père se leva, et s'approcha de lui, menaçant.

-Tu sais. Tu sais. Je t'ai jamais foutu UNE beigne ! Et tu sais pourquoi ?! Parce que t'es teeeeellement sensible, toi ! T'es un gamin, un gamin qu'il faut soigner, tu vois. Alors, même quand elle est morte...même avec toute la haine que je ressentais ce soir là, de te voir si peu atteint...J'ai jamais pu t'en coller une, dans ta petite tête de taré !

Sur la fin, il s'était mit à crier...Désagréable, et Jesse se passa le revers de la main sur le nez, pour se cacher de l'haleine alcoolisée de son paternel.

-Mais PLUS maintenant !


Plein de rage, le poing fusa. Le décochement d'un coup fort, qui passa au travers d'Helheim. Puis, un coup de pied maladroit, qui brisa net l'une des pokéballs. Caninos fut libéré, et regardait son autre maitre saoul, avec la langue dehors, pendante, joueuse. Jesse restait interdit...Son père était une menace...Mais il n'était pas trop sûr de comment régler une menace créée par quelqu'un de sa propre famille. Puis, le pied partit de nouveau, et un jappement de douleur se fit entendre. Le Caninos fut projeté plus loin dans la salle, et s'écrasa mollement contre le mur de la pièce. Jesse vit rouge, et bientôt, toute la salle vit rouge avec lui. Le sang repeignit les murs, et la lame dansait. A un moment, il lui semblait que sa mère était venue, même sort pour elle ! Jesse a perdu tout souvenir de cet instant, de ce qu'il faisait. Il n'était plus lui. Il baignait dans le sang de ses parents, en extase, un sourire béat adressé au ciel, les mains orientées dans la même direction. Un brouillard ensanglanté et épais lui avait empêché de comprendre ses gestes, mais par contre, la sensation était bien là. Dans les doigts, il avait encore ce sentiment de vie qu'on retire, il sentait encore le palpitement chaud de son père et sa mère. Ses yeux étaient refermés, comme dans un moment de plaisir calme. Puis, après, il ne se rappelle de rien. Il s'était réveillé plus tard, dans un bâtiment désaffecté, tout à fait calme, les vêtements pliés dans un coin de la pièce, habillé seulement d'une serviette. Il s'était levé, et quelques jours plus tard, il y avait eu le procès, dont vous connaissez tous le déroulement.

Depuis, Jesse arpente les routes. Il a perdu son équipe entière, et n'a plus que Helheim sur qui compter pour l'instant. Oh, et hey ! Il savait exactement comment gérer avec quelqu'un de dangereux, même si il était de sa famille, après tout !

As tu repéré le code dans le règlement ? {. Validé by Lal .}
Comment as-tu trouvé notre forum ? Je cherchais un forum pokémon, après m'être récemment remis à mes bons vieux jeux peuplés de ces créatures fantastiques que sont les pokémons, et je suis tombé sur celui-là, qui me semblait idéal pour laisser mon paquetage et faire mon escale :D.
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MessageSujet: Re: Tic, tac, ton, de rouge je peindrais ta maison [Fini]   Tic, tac, ton, de rouge je peindrais ta maison [Fini] EmptyDim 1 Avr - 19:52

Ma fiche est terminée, je vous prie d'excuser sa piètre qualité, j'étais pas du tout au top, et c'est de loin ma plus ridicule...J'espère, en tout cas, qu'elle conviendra...

L'avatar doit arriver, théoriquement, fait par Reo.
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Lal Mirch
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Lal Mirch


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MessageSujet: Re: Tic, tac, ton, de rouge je peindrais ta maison [Fini]   Tic, tac, ton, de rouge je peindrais ta maison [Fini] EmptyDim 1 Avr - 23:12

Bienvenue (même si ça a déjà été dit sur la CB =P)

Pour ce qui est de la fiche pitoyable... j'aimerais en voir plus souvent des pitoyables de ce genre sur le fow xD

Bref c'est sans regret que je te valide, tu n'auras qu'à installer ton avatar quand ce dernier sera fait par Reo x)

Bon jeu en attendant \o
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May Flowers

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MessageSujet: Re: Tic, tac, ton, de rouge je peindrais ta maison [Fini]   Tic, tac, ton, de rouge je peindrais ta maison [Fini] EmptyJeu 5 Avr - 21:10

Bienvenue^^
Je déplace le sujet!
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MessageSujet: Re: Tic, tac, ton, de rouge je peindrais ta maison [Fini]   Tic, tac, ton, de rouge je peindrais ta maison [Fini] Empty

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