[Terminé] Brise fraiche

Froid. Toujours froid. Neko avait beau descendre de la montagne, il faisait toujours incroyablement froid. Branette faisait de son mieux pour le réchauffer avec feu Follet, mais la chaleur de ceux-ci ne parvint pas à faire oublier au jeune voleur le froid mordant de cette montagne. De plus, il commençait à neiger. Au fur et à mesure qu’il avançait sa situation empirait. En plus, il ne savait pas si les flics continuaient de le poursuivre, ou si désormais, ils se concentraient sur Tsuki. La deuxième hypothèse semblait plausible, vu les cris de douleurs qui retentissait pendant la fuite de Neko. D’ailleurs, d’autres s’arrêterons surement pour s’occuper de ce lapin fou furieux qui le poursuivait depuis un moment. Il avait donc peut être une chance de s’en tirer.

Cependant, en arrivant en bas de la montagne, il remarqua rapidement quelque chose. Les environs étaient surveillés. Il fallait s’y attendre, après tout, deux criminels étaient partit s’y refugier. Heureusement, grâce à la neige, qui tombait en grosse quantité, la visibilité était extrêmement réduite. Il allait donc pouvoir traverser la zone sans trop de soucis. Et en effet, il n’eu aucun problème à passer. Le seul souci qu’il avait, c’est qu’il ne savait pas si la neige pourrait effacer rapidement ses empreintes. Car, le voleur avait beau faire de son mieux pour être discret, la neige faisait un bruit qu’il jugeait monstrueux lorsqu’il marchait dessus, et la route du voleur y restait imprimée. Rien de bon pour un fugitif comme lui. Il allait devoir faire vite. Son objectif était Frimapic, ville dans laquelle il pourrait prendre le bateau afin de s’enfuir de cette région devenue trop dangereuse pour lui. Et il n’avait pas l’intention de se faire attraper avant de l’avoir atteinte.

Cependant, le froid était un sérieux obstacle à sa volonté. Il avait beau mettre toute sa force dans ses muscles, la neige le ralentissait de plus en plus, et la faible température faisait souffrir ses articulations. Ses doigts devenaient engourdis, et le contact avec le métal glacé de son couteau devenait insupportable. Mais il réussissait à tenir bon, grâce aux feux follets. Il était près à poursuivre son chemin ainsi, sans s’arrêter. Cependant, quelque chose attira son attention, un peu plus loin.

[Apparition d’un Pokémon en difficulté, de préférence à cause du froid, ou d’une blessure]

Le quelque chose en question était un petit Pokémon blanc et bleu, la morve au nez, qui sanglotait tout en tremblant. Neko s’approcha avec difficulté de l’ourson, et constata rapidement qu’il était en très mauvais était. Il avait une très forte fièvre, il devait être très malade. Neko hésitât quelques secondes. Il était fugitif, il n’avait pas vraiment de temps à perdre. De plus, trimbaler un Pokémon avec lui le ralentirais, et par se froid, ralentir était la pire chose à faire. Mais était ce bien d’abandonner ce Pokémon ici, de lui faire subir le même sort que lui-même avait subit. Draw et Branette le regardaient en silence. Ces deux Pokémons ne le suivaient pas pour rien. Sa devise, c’était « ensemble pour la survie ». Et avec une telle devise, pouvait-il laisser ainsi ce Pokémons seul crever, en lui tournant simplement le dos.

-Branette, laisse tomber les feux follet sur moi, utilise les pour réchauffer ce Pokémons plutôt.

La poupée s’exécuta avec un air grave. Elle avait bien compris, et ce depuis un moment, que Neko soufrait énormément de ce froid, et que sans sa chaleur, cette souffrance serait bien pire. Cependant, il fit ce que son compagnon lui indiquait. Après tout, c’était à lui de choisir les épreuves qu’il voulait traverser. Une fois que les flammes avaient enveloppé l’ourson, Neko prit la parole :

-Encore une victime de ce monde cruel et sans pitié ? C’est aussi le cas pour nous. Chacun de nous a sa propre histoire, chacun de nous a ses propres souffrances. Aujourd’hui, nous somme ensemble dans un unique but. Lutter pour notre survie. Evidement, ce n’est ni un jeu d’enfant, ni une partie de plaisir. Mais c’est toujours mieux que de mourir, ou que de rester seul éternellement. Et toi, que comptes-tu faire ? Si tu accepte, je te prends avec moi, et je ferais en sorte de t’emmener en lieu sur. Si tu refuse de rester avec quelqu’un de mon espèce, nos chemins se séparent ici. Des flics qui me traquent te retrouveront peut-être après tout. Après, je ne sais pas ce qu’ils feront de toi.

[Réponse du Pokemon]

[Relecture a faire plus tard, pas eu le courage la x)]

Après hésitation, l’ourson finit par choisir de se joindre à Neko. C’est sans sourire que Neko accepta de saisir le Pokémon dans ses bras. Le voleur, toujours en T-shirt, et bien moins protégé par les feu follet, qui se concentrait se Polarhume, sentait le froid le mordre de plus en plus. Et avec l’ourson dans les bras, il ne se déplacerait surement pas plus rapidement. Cependant, Neko ne comptait pas se laisser mourir de froid ici. Il reprit donc son chemin, espérant qu’il se rapprochait de Frimapic.

Le trajet était long. Trop long. Régulièrement, Neko avait la neige qui lui arrivait aux genoux. Avancer devenait de plus en plus difficile. Neko se demandait s’il était toujours traqué ? Après tout, les flics n’iraient pas s’imaginer qu’il fut assez fou pour tenter de traverser ce désert de neige. Ca faisait surement une épine de moins dans le pied du voleur. Malheureusement, ce n’était pas cette épine de moins qui allait le sauver. Il sentait sur son épaule que Draw tremblait également à cause du froid. Neko lui avait proposé plusieurs fois de retourner dans sa Pokeball, mais le chat avait farouchement refusé. Neko n’avait pas plus insisté. Après tout, ses compagnons n’avait pas fait de remarques quand au fait qu’il décidait d’abandonner les feu follet pour l’ourson. Seul Branette avait l’air de bien se porter. A croire que le statut de spectre l’aidait à supporter le froid.

Les jambes du voleur s’alourdissaient de plus en plus. Respirer devenait de plus en plus douloureux ? Ses oreilles le brulaient, et il avait l’impression que son nez était sur le point d’exploser. Sa vu se voilait petit à petit. Et finalement, il tomba, et resta a terre, pendant que Branette et Draw s’affolait, essayant de trouver une moyen de le réveiller.

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Quand Neko ouvrit les yeux, il ne vit pas le paysage enneigé dans lequel il s’était effondré. Il se trouvait dans une chambre bien chauffé, allongé sur un lit confortable et recouvert d’une chaude couverture. Un confort qui lui était complètement étranger. Il n’avait pratiquement jamais eu l’occasion d’utiliser un lit. En général, il dormait sur le sol, ou sur des matelas abandonné. Parfois, il réussissait à voler une couette, ce qui lui permettait d’avoir une nuit plus chaude. Mais un lit complet, c’était une première pour lui. Alors qu’il voulait se redresser, il sentit un poids sur ses genoux. Draw dormais sur le lit, lui aussi épuisé par l’épreuve qu’ils venaient de traverser. Branette, lui, se tenait a coté de lit, éveillé, et le fixait. Il avait l’air soulagé que quelqu’un se réveille enfin.

-Yo. Tu vas bien toi ?

Apparemment, Branette n’avait pas l’air d’être en mauvaise forme. C’était plutôt une bonne chose.

-Maintenant que j’y pense, depuis que tu es avec nous, je n’ai jamais eu le temps de te donner un surnom. Maintenant que nous somme au calme, il serait peut-être temps d’y penser.

Neko se plongea dans ses pensé. Lorsqu’il avait rencontré Branette, il était poursuivit par tout les flics de Charbourg. Une vraie plaie. Une plaie ? Si l’on comparait cette poursuite a une plaie, alors on pouvait considérer que Branette, le Pokémon qui avait réussi a le sortir de ce pétrin, l’avait guérie de cette plaie. Dans ce cas, le surnom approprié serait :

-Heal.

Branette continua de fixer Neko pendant un petit moment, avant d’hocher la tête. Il avait probablement compris pourquoi Neko lui avait donné ce surnom en particulier. Il avait aussi probablement compris la seconde raison. L’ironie dans l’idée d’appeler un pokémon spectre Heal. C’était probablement pour cela que ça lui plaisait.

D’ailleurs maintenant que Polarhume l’avait rejoint, il allait devoir lui donner un surnom à lui aussi. D’ailleurs, ou était-il ? Neko ne le voyait nulle part dans la chambre. Le voleur sauta du lit, réveillant Draw au passage, en fonça hors de la chambre. Cependant, alors qu’il tirait la porte vers lui, il aperçu une silhouette tendant la main en avant. Par reflexe, il fit un bon en arrière, et fit glisser son couteau dans sa main. Sauf que rien ne tomba dans sa main, il n’avait pas son couteau sur lui. D’ailleurs il n’avait aucune de ses affaires avec lui. Il se mit malgré tout en garde, ses poings en avant, tout en dévisageant la personne qui lui faisait face. C’était un homme d’un certain âge, qui le regardait avec bienveillance. D’après sa posture, il s’apprêtait à ouvrir la porte lui aussi.

-Ah, tu es finalement réveillé ?

Neko ne prit pas la peine de répondre à cette question. Il se contenta de demander sèchement

-Ou est le troisième Pokémon qui était avec moi ? Et ou sont mes affaires ?

-Ah, le Polarhume ? Il est à l’étage du dessous, ma femme s’occupe de le soigner. Il avait un sacré fièvre, et c’était aussi ton cas d’ailleurs. Si ton Branette n’avait pas mis toute son énergie dans des attaques feux follet pour vous réchauffez, vous seriez probablement déjà mort. Ah, et tes affaire son aussi a l’étage du dessous.

L’homme n’ayant pas l’air belliqueux Neko baissa un peu sa garde. Cependant, il restait prudent, il préférait ne faire confiance à personne.

-Tu es un fugitif n’es ce pas ?

Neko acquiesça d’un signe de tête. A quoi bon le cacher désormais.

-Je m’en doutais. Pour partir vêtu comme tu l’étais, affronté le froid de Frimapic, il fallait vraiment ne pas avoir d’autres choix. D’autant que tu étais armé.

Neko resta silencieux, laissant le vieil homme parler seul. Finalement, ce dernier soupira, et lui proposa :

-Tu veux voir le Polarhume ? Il est déjà presque remis, et se soir, il sera en pleine forme. Tu le trouveras dans la pièce juste en face des escaliers.

Neko acquiesça une nouvelle fois, et suivi les indications de l’homme, Heal et Draw a sa suite. La maison dans laquelle il se trouvait, sans témoigner d’une richesse extrême, était loin d’être pauvre en mobilier. Cependant, tout ce qui se trouvait ici semblait avoir son utilité. Les décorations étaient rares sur les murs de bois qui composaient la maison. Le tout était bien entretenu aussi. Cependant, en regardant pas la fenêtre, une chose frappe Neko. Il ne voyait aucune autre maison aux alentours. Certes, la neige l’empêchait de voir clairement, mais normalement, il aurait au moins pu distinguer la ville. Mais la, rien. Etait-ce possible que ce couple ai choisit de s’éloigner de la population ? Apparemment, Neko avait atterrit chez des gens assez spéciaux.

En pénétrant dans le salon, Neko fit la rencontre de la femme du viel homme. Celle-ci était en train de nourrir l’ourson, qui avait l’air encore assez fatigué. Les deux se retournèrent en voyant Neko arriver.

-Oh, tu es enfin réveillé ? Je ne t’avais pas entendu descendre. Ton Pokémon se porte plutôt bien.

Neko hocha la tête, s’approcha du Polarhume, et commença à lui parler.

-Maintenant que tu as rejoint l’équipe, il va te falloir un surnom à toi aussi. J’ai eu le temps d’y réfléchir, et je t’en propose un. Kyu.

Ce surnom venait de l’inversion des syllabes de Yuki, qui signifiait neige, élément dans lequel il avait rencontré l’ourson. Et Kyu signifiait neuf, surnom contrastant avec la solitude auquel le Pokémon faisait face avant de croiser le chemin du voleur. L’ourson, accepta immédiatement. Il ne comprenait probablement son surnom, mais peu importe, un jour, Neko le lui expliquerai.

-Ce Chacripan, c’est celui qui a été volé au laboratoire de Littorella n’es ce pas ?

Neko fronça les sourcils. C’était donc si facile à deviner ? Et maintenant qu’elle savait, qu’allait-elle faire de lui. Par reflexe, il se mit de nouveau en garde, mais la dame le rassura immédiatement.

-Ne t’en fait pas, je ne te dénoncerai pas. Je vois bien la confiance mutuelle entre toi et tes Pokémons. Ca n’a pas l’air de toujours être facile, mais je pense que ce Pokémon sera plus heureux avec toi qu’enfermé dans un laboratoire. Mais plus important, que comptes-tu faire désormais ?

Pour la première fois, Neko répondit calmement :

-Si ça ne vous dérange pas, je resterai ici jusqu'à ce soir, jusqu'à ce que Kyu aille mieux. Ensuite, je poursuivrais mon chemin en direction de Frimapic, d’où je quitterai la région.

La femme poussa un soupir avant de demander :

-Tes crimes sont suffisamment graves pour te pousser à de telles extrémités ?

Pour Neko, le problème n’était pas tellement de savoir si ses crimes étaient gravent ou pas. De toute façon, il savait bien que le vol de Pokémon était un crime sévèrement puni par la loi. Cependant, le plus gros crime qu’il avait commis dans cette région était le vol d’un badge. A cause de cela, il y avait eu un nombre disproportionné de policier à ses trousses. S’ils mettaient autant d’énergie pour aider les gens dans le besoin, le monde s’en porterais bien mieux. C’est pour ça que Neko n’avait pas choisi à savoir si son crime était grave. Il se contentait de fuir.

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Finalement, le soir vint. Neko et ses compagnons avaient passé le reste de la journée à se reposer, afin d’être en forme pour reprendre le chemin. Alors qu’il s’apprêtait à quitter la maison, le couple lui avait apporté des vêtements chaud, et discrètement, le viel homme lui remis deux couteau, tout en le mettant en garde.

-Je te les confis, mais je compte sur toi pour en faire un bon usage. Tu n’as pas l’air du genre à aimer la violence gratuite, et j’espère ne pas faire erreur.

Le vieux ne faisait pas erreur, Neko n’était réellement pas de ce genre. Il luttait pour survivre, et non pas pour faire souffrir autrui. Bien que souvent, ses actes engendraient souffrance chez ses victimes. Il devait vivre avec cette culpabilité.

Après avoir remercié les deux braves gens, Neko reprit son chemin, mais cette fois encapuchonné dans un manteau bien chaud, accompagné d’un pantalon épais et d’après-ski. Draw était planqué dans le manteau, et Kyu posait sur son épaule. Heal les suivait paisiblement. Le reste du trajet fut bien plus simple. Après tout, le froid était bien moins mordant, et grâce aux indications du couple, il savait plus ou moins ou se diriger. Ainsi, après une quinzaine de minutes de marche, il aperçu enfin les contours de la ville au loin. Il avait finalement réussi a traversé cette route infernale.