Sixtine Bonnie Delfino

Comment tu t'apelles ? Sixtine, comme la chapelle. Bonnie, comme la compagne de ce cher Clyde. Et comme nom de famille, Delfino.
Superbe prénom, et t'as quel âge ? J'ai 18 ans, mon petit.
Dans quel région es tu actuellement ? Johto.
Ah au fait, c'est quoi ton métier exactement ? Criminelle ; si on peut appeler cela un métier, bien sûr. Il faut de tout pour peupler un monde, eheh.
Et quel est ton Pokémon ? Un Cornèbre.

Okay, et dis moi à quoi tu ressemble maintenant.
Sixtine, tu es cette grande fille au teint livide. Space, ouai. Albinos, la maladie est marqué sur ton visage pâle, ta peau où on voit courir les réseaux de veines bleues ou vertes, tes cheveux blonds à la limite d'un blanc pur. Bref, tu supportes mal le soleil, tu le fuis, tu es une fille de la nuit, car ta peau ne supporte que les faibles rayons de la lune. Cela ne te dérange pas. Pour l'activité peu scrupuleuse que tu exerces, tu n'as pas besoin d'être vue ou même remarquée. Tes yeux sont bleus, un regard qui désarme, froid comme des glaçons. Tu n'es pas une mannequin, tu n'en as pas le physique. Un mètre soixante huit, une taille correcte. La plupart du temps, tu t'habilles suivant les premiers trucs qui te tombent sous la main. Tu t'en fiches des modes ou si tes vêtements ne sont pas accordés. Tu es loin d'être la poupée barbie superficielle. Après tout, tu n'as pas besoin d'être jolie. Les regards des autres t'importent peu, alors c'est inutile de donner une image agréable de ta personne. Tu n'as pas beaucoup de formes, tu es même plutôt maigre, signe que tu as passé des mauvaises semaines où tu n'arrivais pas à t'alimenter en conséquence. Tu as souvent ton regard vide, impassible, comme un mur qu'on cogne et qu'on tente de contourner sans jamais trouver d'issues. Alors, petite enfant de la nuit, fais attention à ne pas tomber, entraînant la chute de la lumière, dans ta course de petit chaperon blanc déchiré.

Et comment tu te comportes seul, avec les autres...
Tu es une grande solitaire, et tu n'aimes donc pas la compagnie, de qui que ce soit. Tu éprouves une haine viscérale envers les dresseurs que tu juges futiles et sans grand intérêt, sauf quand il s'agit de leur voler leurs pokémons. Tout ce qui compte vraiment pour toi demeure tes clopes. Sans elles, tu crois que tu mourrais. Tu apprécies tes pokémons et tu les trouves bien utile. Même si tu les considères souvent plus comme des armes de guerre que comme des êtres vivants. Cela ne te gêne pas de faire du trafic de ces bestioles puisque c'est ton gagne-pain et ce qui te permet de te nourrir tous les jours. Tu sais que la vie peut être terrible et tu vis au jour le jour. Tu n'aimes pas te faire repérer, alors que certains criminels se vantent de leurs exploits malfaisants, toi tu aimes rester dans l'ombre et le mystère, quitte à faire accuser d'autres de tes "collègues" de tes propres crimes. Tu ne travailles pas vraiment avec eux, dans un sens.

Tu n'aimes pas le grands bavards et t'attarder dans un seul endroit trop longtemps, si bien que tu sillonnes sans arrêt les différentes régions, à la recherche de dresseurs naïfs et incompétents à battre, et pour leur voler leurs précieux pokémons, en prime. Les grands discours, ce n'est pas pour toi et quand tu parles, c'est toujours d'un ton impassible pour dire quelque chose de concret. Tu hais par dessus tout les hypocrites et les bons samaritains qui se font un devoir de progresser pour devenir les plus forts, alors qu'au final, il n'y en aura qu'un seul qui remportera la gloire. Tu n'as jamais éprouvé de "l'amour" pour qui que ce soit, parce que tu n'as pas le temps pour ce genre de sentiments trop roses et trop dégoulinant de bonnes émotions. Quand on te crie dessus pour te dire que ce que tu fais, c'est très vilain, pas beau, méchant etc, tu ris au nez des gens. Parce que si ce n'est pas toi, alors ce sera quelqu'un d'autre. Et suivant ta philosophie de la relativité, même quand tout le monde (comme au pays des bisounours) sera gentil et aimant, au final, personne ne le sera. Puisqu'il n'y aura plus de référence sainte pour dire qui est bon et qui ne l'est pas.

Qu'as tu à me raconter à propos de ton passé ?

Sixtine n'était pas une enfant désirée. Elle l'a toujours su. On lui a dit. Fille d'une prostituée, elle a été abandonnée à l'orphelinat quelques mois après sa naissance. Un couple de retraités l'avait trouvé, au détour d'un chemin, en plein hiver. Par chance, elle survécut au froid glacial et fut seulement gardée en observation dans un hôpital pendant près de deux jours. Elle évolua ensuite parmi les enfants. Certains de ses amis furent placés en famille d'accueil et elle ne les revit plus jamais.

Elle n'aimait pas les cours. Elle n'aimait pas les gens. Elle n'aimait personne d'autre qu'elle-même, fière d'avoir survécu à une nuit de solitude, alors qu'elle n'était encore qu'un nourrisson. Sa victoire. Elle aurait pu crever dans la neige, mais non. Le destin avait décidé qu'elle devait vivre, alors elle vivait. Ou plutôt, elle survivait. Parce qu'elle n'aimait pas sa vie. Elle jalousait ces familles heureuses et aimantes. Personne ne venait jamais la voir, pour lui annoncer qu'on avait décidé de l'adopter. Une gamine abandonnée, albinos en plus, fille d'une pute du quartier, on en voulait pas. C'était un bagage trop lourd à porter pour ces couples, qui voulaient une môme blonde et surdouée.

Elle attendait sa majorité, comme les enfants attendent Noël. Sauf que Noël, c'est tous les ans. Elle, a dû attendre 18 ans pour se libérer. Peut-être que vous ne comprendrez pas. Sixtine n'en a que faire de si vous éprouvez de la compassion pour sa personne ou pas. Elle en a vu des psychologues, elle en a envoyé balader la plupart. Seul le Docteur Schneider s'est accroché. Même quand elle dessinait des gens pendus pour exprimer sa haine envers le monde, qui l'avait enfanté pour finalement lui cracher dessus, il a toujours montré une patience exemplaire, un pragmatisme à toute épreuve. C'est lui qui réussit à l'empêcher de finir dans la drogue. Qui l'écoutait, quand finalement, elle se sentait si mal qu'elle explosait en sanglots et débitait tous ses malheurs. Elle, qui n'aimait rien dire, rien extérioriser. Même quand il passa à la retraite, il continuait de passer la voir, et personne dans l'orphelinat ne s'y opposait. Pourquoi ne l'a-t-il pas adopté, me demanderez-vous ? Le docteur Schneider était atteint d'un cancer, il le savait et luttait contre. Il avait une hygiène de vie indiscutable. Ce qui lui permet de rallonger considérablement sa durée de vie. Mais il ne voulait pas accabler encore plus notre Sixtine. Parce que moralement, sans toute la paperasse interminable, oui, il l'avait déjà adopté. Il avait dompté le caractère explosif de Sixtine, l'enfant de la nuit, l'enfant abandonnée.

Il décéda quelques jours après qu'elle ai atteint la majorité, lui léguant son unique pokémon, le reste de ses biens allant à sa famille en deuil. Elle hérita ainsi d'un Cornèbre, et commença la découverte des pokémons très tard. Alors que la plupart des mômes "libres, normaux, avec une famille aimante" vivaient déjà avec, depuis au moins leurs dix ans. Elle, débuta, du haut de ses 18 ans.

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Qui est le personnage sur votre avatar, d'où provient-il ? Original de Minaki Rena.