[Ancien RP de Alice P. Cordell] « An emptiness, a void, a heaviness, a sigh, but I know you will make through alive cause you never said goodbye... » • prologue

EVELEEN ▬ « Tu seras la meilleure des éleveuses, ma chérie. Tu verras, Aymeric reviendra... tôt ou tard... » fit ma mère, avec une pointe de tristesse de la voix que je décelais de suite.
ALICE ▬ « Oui, maman. Et tu sais quoi ? Il reviendra. Je t'aime maman, prend soin de toi. Ne laisse personne te dicter ta raison de vivre. On se reverra tôt ou tard, je t'appellerai dès que je serai arrivée à Céladopole. »

Je repensais aux derniers instants avec ma mère ces derniers jours. Elle m'avait toujours encouragée à poursuivre mon rêve. C'est une femme très forte, très brillante, qui je suis sure accomplira tout ce qu'elle veut dans les années à venir. Elle sera forte, elle l'a toujours été. Et puis, je reviendrai, un jour. Mais pas sans Aymeric, mais il ne s'agissait tout de même pas de mon but ultime. Je désirais quand même ouvrir ma pension et faire de mes Pokémons les meilleurs. Goupix était déjà bien brossée, son poil orange brillait de mille feux. J'avais hâte de pouvoir la faire évoluer en Feunard, mais ceci serait avec son accord ou pas du tout. Elle marchait à mes côtés, paisible, la tête dans les nuages. Elle adorait l'air frais et se balader dans la nature, il n'y avait rien de mieux pour avoir un comportement sain : respecter les goûts et les intérêts de ses Pokémons.
Lavanville est une très petite ville. N'étant pas habituée aux grandes villes comme Céladopole, je me demandais comment je réagirais face à tout cela, face au train-train mouvementé des habitants. Je n'y resterais pas longtemps, peut-être un jour ou deux question de faire du shopping ou de m'amuser un peu avec Goupix, à faire du lèche-vitrine et à acheter quelques trucs essentiels comme des aliments pour faire à manger, des baies pour ma petite chérie et plein d'autres trucs qui serviront pour le voyage.

Nous quittions Lavanville lorsque je lançais un dernier regard à ma grande maison, la plus grande de toute la ville. Goupix me regardait, attristée. La renarde pensait probablement que j'étais très triste de partir, mais en fait, je me sentais libérée. Libérée de ce fardeau qu'est la mort de mon père. De ce fardeau qu'est la disparition de mon frère. Toutefois, ces évènements font de moi la jeune femme forte que je suis aujourd'hui. Je remercierai toujours Arceus de m'avoir faite ainsi: forte et fragile à la fois.

Nous marchions tranquillement en direction de Céladopole, Goupix et moi, lorsque j'entendis des bruits provenir de l'endroit où nous nous trouvions. Comme nous étions à quelques mètres seulement de la ville, je me demandais bien de quoi il pouvait s'agir. En essayant de ne pas tenir compte du bruit, je souris à Goupix.

ALICE ▬ « Tu sais, on passera au travers tout ça, ma puce. Et nous deviendrons les meilleures éleveuses de Pokémons. » la rassurais-je, alors qu’elle semblait alerte par rapport au bruit.

Ma petite renarde n’était pas dupe, elle se doutait bien que quelque chose se tramait ici et là, mais quoi ? Pourquoi, surtout ? Que se passait-il ? Hum. La seule solution était de le découvrir par soi-même, et cela m’étonnerait que la surprise réservée par les buissons soit relativement accueillante. Puisqu’on sortait à peine de la ville, il pouvait s’agir de n’importe quoi : un dresseur, un combat en cours, un Pokémon sauvage… Malgré tout, le son provenant des boisés m’inquiétait, et il fallait à tout prix que je sache ce qui se cachait-là, car sinon, je n’aurais pas l’esprit tranquille.

ALICE ▬ « Tiens-toi en état d’alerte, Goupix. Je sens qu’on va avoir de la compagnie… » murmurais-je.

Les herbes bougeaient toujours. J'eus un cri de surprise lorsque le Nidoran femelle fit son apparition. Qu'elle était jolie! Les Nidoran existaient en deux sexes, comme tous les Pokémons, mais eux se distinguent par leurs couleurs et leurs évolutions très différentes. Nidoran F. évolue en Nidorina, puis en Nidoqueen. À bien y penser, Nidoqueen ferait très certainement une bonne maman et elle pourrait m'aider dans mon élevage. Mais cela, seulement si elle était d'accord. Je ne voulais pas forcer le combat, non plus, mais si je m'en voyais obligée, je ne pourrais pas fuir. Après tout, être éleveuse, les combats ne sont pas la priorité... Hein ? Bien sûr que non. Nous, éleveurs, réservions les combats à ces dresseurs, qui poursuivent la quête des badges. Notre but, mon but, était de récupérer le plus de Pokémon possibles, sans nécessairement forcer le combat, et d'ouvrir un élevage, de faire en sorte que ces Pokémons soient aimés et chéris et bien élevés. Après tout, les bébés Pokémons n'étaient-ils pas tellement mignons?
Lorsque cette pensée m'effleura l'esprit, je détournai mon regard vers la Nidoran, qui me semblait jeune. Elle était plus petite que la normale, et j'avais peur que cette petite ne soit pas assez endurante pour le combat. C'est pourquoi j'eus une idée.

ALICE ▬ « Goupix, tu pourrais aller voir si elle a besoin d'aide, ou si elle veut tout simplement combattre ? » lui chuchotais-je.

Je souris à ma renarde, pour qu'elle comprenne d'aller doucement, et elle se rendit en trottant vers la petite créature bleutée. Elle tourna autour d'elle quelque temps, et elle agita sa queue, tout en la regardant, la tête penchée sur le côté.

GOUPIX ▬ « Gooou, goupix ? Goupix, pix! Gou-pix ! »
« Dis, tu viens d'où? Tu veux jouer avec moi ? »

Je les regardais, ne comprenant pas ce qu'elles se disaient, mais j'espérais que Goupix s'en sortait bien...

Nidoran se tend de seconde en seconde avant que quelque chose ne se produise: son ventre gargouille. Le pokémon poison refuse toutefois d'en dire davantage, mauvais souvenirs d'un dresseur ou enfant abandonné par ses parents c'est à vous de le découvrir.

Pertti