En route, tovarishch !

C'était l'heure des premiers pas à l'extérieur de Frimapic, et la route s'annonçait rude. De là, Dimitri devait traverser les routes 217 et 216, après quoi il atteindrait le Mont Couronné. Il devrait alors descendre la montagne d'un côté ou d'un autre et atteindre une des villes. Laquelle? Il n'en avait aucune idée. Après tout, il n'avait jamais quitté Frimapic avant ce jour et n'avait pas trop reçu de connaissance géographique. Il savait ce qui l'attendait simplement parce qu'il avait poser la question au gardien à la sortie de la ville. Enfin, tout ça ne l'effrayait pas, il avait une bonne constitution et s'était pris des couvertures chaudes et tout le tralala pour passer la nuit. C'est donc suivi de Boris, son fidèle Teddiursa, que Kovalevsky effectua les premiers pas hors de chez lui.

Le ciel était couvert, la neige facile à manœuvrer. Alors que l'homme faisait de grands pas, le Pokémon sautait, passant d'une trace de son camarade humain à l'autre. Il était encore assez tôt le matin et si vous connaissez quoi que ce soit à la météo, vous savez qu'un ciel couvert en hiver ça veut dire qu'il ne fait pas trop froid. C'est donc dans une température confortable que les deux camarades avancèrent, gardant l’œil ouvert pour des Pokémons sauvages ou des dresseur qui voudrait se frotter à Boris.

La marche fut silencieuse et dura longtemps avant que Dimitri ne décide d'arrêter pour se reposer et manger. Boris s'était fatigué avant avec ses petites jambes, mais il s'était perché sur son ami humain pour continuer. Le Teddiursa refusait d'entrer dans sa Pokéball, même si Kovalevsky ne voulait même pas l'y faire entrer. Nous avons donc un énorme gars, former comme ouvrier à Frimapic, qui place des couverture sur le sol enneigé et s'y installe avec un tout petit et tout mignon ourson pour grignoter et boire. Sincèrement, cette scène me semble tirée d'une comédie. Comme ils étaient toujours silencieux, on entendait bien le vent qui soufflait sur la route. Ils aussi entendre très facilement le bruissement dans un buisson à quelques quinze mètre d'eux. Bien sûr, ça aurait pu être le vendre, mais le buisson bougeait dans le mauvais sens. C'était probablement un Pokémon sauvage. Prêt à tout, Boris se plaça entre Dimitri et le bout de végétation qui cachait quelque chose. L'homme de son côté, ne broncha pas et se contenta de regarder dans la direction du bruit.

- Calme, Boris, pas avoir peur. Peut-être petit Pokémon avoir faim !

Il montra le morceau de pain dans sa main. C'était connu que les Pokémon sauvage approchait les gens pour peu de raison. Il pouvait y avoir l'appétit, ou la territorialité. Enfin, surtout ces deux raisons particulière. Ce serait à voir si dans ce cas ci il s'agissait de l'une ou l'autre des raisons.

J'y pense, je tente un dé shiny !

Au son de la voix de Dimitri, ce qui semblait être un buisson se retourna complètement sur lui-même pour faire face au son. Ses yeux s'écarquillèrent et il se mit à se balancer de gauche à droite comme s'il était un sapin balancé par le vent. Le problème c'est que, comme lorsqu'il était de dos, il ne se balançait pas dans le bon sens par rapport au vent. Sa tentative de camouflage était raté, d'autant plus que maintenant, l'humain pouvait voir ses yeux. Incapable de garder son sérieux devant une telle tentative de subtilité, le Sinnoen se mit à rire très fort de sa voix grave et franche. Son camarade, Boris, le regarda d'abord sans trop comprendre, mais en reposant ses yeux sur le Pokémon Glace, il se détendit et rit un peu lui aussi. Vous avez déjà vu un ours rire? Moi non plus, mais celui-là le fait. Reprenant tranquillement son calme, Kovalevsky essuya une larme de rire de son oeil.

- Haha, toi devoir balancer devant derrière, pas gauche droite. Regarde !

Sur ces mots, l'homme se mit à se balancer de l'avant vers l'arrière et vice versa. Avec son énorme stature et sa position assise, les jambes croisé, ça lui donnait vraiment une image de gros nounours. Il faut dire que son expression de joie pure et simple aidait beaucoup au portrait. Pour la cause, le Teddiursa s'était déplacé un peu sur le côté, laissant le champs libre pour que le Blizzi puisse voir son camarade humain. Il était encore plus détendu, mais il restait sur ses garde, peut-être que le micro-sapin prendrait mal la correction que proposait Dimitri.

Le Blizzi arrêta complètement de bouger, fixant le géant sans comprendre immédiatement. Puis, après quelques seconde et jugeant que ça ne pouvait pas être dangereux, il se mis à l'imiter. D'abord lentement et avec hésitation, puis au rythme que le vent lui donnerait, comme l'humain. Il agita ses petits bras en regardant Dimitri comme s'il recherchait son approbation. Souriant d'une oreille à l'autre, il tapant dans ses mains pour applaudir le Pokémon Glace. Il tourna ensuite la tête vers son camarade Teddiursa et présenta le micro-sapin d'une main ouverte.

- Toi voir, Boris, lui apprendre vite ! Hahaha !

Affichant lui aussi une expression contente, l'ourson hocha la tête en approbation. Il se mit alors à se balancer lui aussi dans le sens du vent, imitant l'humain et le Snover. Tout était bien beau et joyeux, c'était un moment appréciable. Bien sûr, ça ne fait pas pour une aventure agréable s'il ne se passe jamais rien... Décidant que le petit arbre devait avoir faim, Kovalevsky prit son gros morceaux de pain, en défit un bout et le tendit au Pokémon.

- Tiens, toi manger. Moi avoir assez pour tout le monde.

Comme cela aurait été bien que le Blizzi accepte la nourriture, ait une petite conversation avec Dimitri puis s'en retourne sur son chemin... ce n'est pas ce qui arrive. Non. Alors que Kovalevsky tends son petit morceau de pain au Pokémon, Boris se tend et se retourne vivement toutes griffes dehors. Derrière lui venait de s'approcher un autre humain. Celui-là, cependant, n'arborait pas un visage souriant. Immédiatement, le Blizzi figea en le voyant. Fronçant les sourcils, l'homme à l'accent nordique se retourna vers le survenant.

- Toi avoir fait peur à camarade sapin. Moi demander toi partir.

- Tu demande, gros bêta? Et avec quoi tu compte asseoir ta supposé autorité sur ce bout de route enneigé? Ce petit ours ridicule?

- Boris pas ridicule. Boris être tovarishch. Toi être riducule. Dimitri se leva, imposant sur sa hauteur et sa largeur. Moi avoir demander gentiment, maintenant toi partir.

- Nan, j'crois pas. Il sortit une Pokéball. J'crois plutôt que toi et ton ours en peluche vous allez vous écartez de mon chemin, je fais peur à qui je veux, surtout si ce qui est un Pokémon !

- Boris pas être peluche. Le ton de Dimitri était encore très léger, il criait à l'évidence. Allons, moi demander dernière fois. Toi partir et nous continuer pique-nique.

- Non, non, non... ça le fera pas, dit-il en secouant la tête. J'crois plutôt que j'vais te donner un raclée à toi et ta peluche et qu'après je ferai bien ce que je veux à ce Blizzi !

Entendant parler de lui, le Pokémon Plante fut surpris. Il se remit à se balancer dans le vent... ou plutôt dans le mauvais sens, encore. Probablement que la nervosité s'était emparé de lui.

- Pas de raclée, mais si toi vouloir faire mal à petit sapin, moi donner raclée à toi !

Les derniers mots de Kovalevsky était plus lent, pour s'assurer que l'autre comprenne bien. Il avait aussi terminé en le pointant de son gros doigt d'ouvrier. Déjà prêt à ce moment, le jeunot reculant d'un bond et lança sa Pokéball. Sans même savoir ce qui apparaissait, Dimitri lança un regard à son camarade Teddiursa.

- Moi croire que lui vouloir jouer ! dit-il en indiquant le Pokémon adverse d'un coup de tête sur le côté.

Boris compris tout de suite ce que voulait dire son camarade humain et s'élança vers son adversaire pour utiliser Câlinerie.

Comme Dimitri avait proposé, le Teddiursa utilisa son attaque Câlinerie sur le Pokémon adverse. En fait, à peine le chat était apparu, il se faisait malmené par l'ourson. Il tenta bien de se défendre à coup de Griffe, mais Boris était bien décidé de jouer dur avec lui. Pendant les échanges de coups, le petit sapin s'approcha du géant, cherchant visiblement la protection qu'il lui offrait contre le dresseur mal intentionné. Remarquant la proximité, Kovalevsky s'assura d'abord que son camarade ours gérait bien.

- Continue comme ça, Boris ! Montre lui quoi être vrai griffe !

Il se tourna ensuite vers le Blizzi, lui offrant un sourire large et rassurant.

- Toi pas avoir peur, Boris et moi être là. Nous pas laisser méchant monsieur faire mal à toi. Nous être tovarishch, camarades. Nous parcourir monde pour aider Pokémon, il pointa le Snover, et punir méchants messieurs, il pointa le dresseur adverse. Toi pas avoir peur, hein ?

L'homme ne s'occupait pas trop du combat, il savait que le petit ours pouvait se débrouiller. De toutes manières, il n'était pas un expert en stratégie de combat et tout ces trucs que les dresseurs professionnel font. Avec lui, c'était de la libre association et il ne faisait que conseiller "son" Pokémon. Il regardait plutôt le petit Pokémon Glace qui était près de ses jambes, lui affichant toujours un large sourire. Ses bras étaient croisés sur sa poitrine, montrant bien la grosseur de ses bras. S'il n'avait pas été un ouvrier, il aurait bien pu être un boxeur ou un autre truc du genre. Il pourrait facilement cosplayer un Machoke, tiens !

Neige, neige et neige à perte de vue. Il y'a bien quelques sapins, des branches mortes par terre, mais rien de semblable à des cailloux, ou alors ils sont sous ce manteau blanc. Il y'a bien un rocher là bas, mais il sera trop lourd pour vous seul, rien qu'à soulever, alors à lancer...

Bref, en ce qui concerne le combat, votre pokemon va donc Griffer son adversaire, qui réagit après ce coup en usant de Bluff, qui freine votre pokemon et semble l'appeurer. Chaglam en profite pour le griffer à nouveau, avant de reculer de son adversaire par petits bonds félins.

Blizzi, lui, semble sourire. Il lève sa patte droite dans les airs, et la tend, à la manière d'un salut douteux... What the... ?


Situation :

Teddiursa : Forme Bonne à Correcte (Plus vers Correcte)
Chaglam : Forme Correcte à Moyenne (plus vers Moyenne)

B.

Sur la proposition de son camarade humain, Boris s'élança sur le chat et le griffa, l'affecta clairement plus que le chat ne l'avait affecté précédemment. Malheureusement, le Chaglam répliqua avec une attaque perfide avec le second assaut du Teddiursa et enchaîna avec une autre attaque Griffe. Boris réceptionna comme un chef, mais ne pu rien faire de plus alors que le chat s'éloignait en bondissant. Là, Dimitri choisit son moment pour poser un oeil sur l'affrontement. Il pu voir comme l'adversaire avait trompé le petit ours. Levant un doigt au Blizzi pour lui indiquer d'attendre un instant, il s'adressa à son camarade.

- Boris, si lui tromper toi... toi tromper lui !

Kovelevsky ne connaissait pas les termes techniques pour chacune des attaques Pokémon. Il ne savait pas grand chose non plus sur les priorités ou les avantages qu'un type pouvait avoir sur un autre. Il savait seulement ce que le Pokémon pouvait faire et ça lui suffisait que celui-ci le comprenne quand il parlait d'une capacité ou d'une autre. C'est donc avec un air angélique que le Teddiursa se mit à se rapprocher du Chaglam. Dimitri, quant à lui, se retourna vers le Blizzi qui pointait son bras bien haut dans un salut étrange. De plus, bien qu'il ne semblait pas avoir de bouche, ses yeux montrait qu'il souriait. L'homme rit quelque coup, avant d'imiter le Pokémon en tendant son bras en l'air. Cependant, plutôt que de tendre les doigts bien droit, il serra le poing. De toute façon, chez le Pokémon il n'y avait aucune différence visible concernant les positions des doigts, puisqu'il n'en avait pas.

- Toi avoir l'air vrai petit soldat, camarade. Dis, toi vouloir aider Boris et moi dans mission ?

L'humain s'accroupie alors pour être plus au niveau du Pokémon. Sa question en était une sérieuse, ce n'était pas une proposition ou une demande, c'était de la curiosité. Avec ce salut, le Snover semblait être prêt à le faire, mais était-ce vraiment cela, ou est-ce que votre narrateur hallucinait? Dans tous les cas, Dimitri n'était pas du genre à assumer les décisions des autres. Il aimait que tous soit clair et que rien ne soit forcé. Ça avait été comme ça avec Boris, ce le serait avec tous les autres qui voudrait bien les suivre.

Ce Chaglam, bien naïf, se fait ainsi prendre au jeu par Implore, et doit de ce fait subir la calinerie qui s'en suit. Il commence à montre des signes de fatigue évidents, et n'a pu répliquer que d'une maigre Griffe.

Blizzi, de son côté, semble plutôt d'accord, mais il a l'air de vouloir un combat avant cela, que vous prouviez votre force !


Situation :

Teddiursa : Forme Correcte à Moyenne
Chaglam : Forme Critique

B.

Affichant un air angélique des plus convaincant, le Teddiursa approcha du Chaglam. Il semblait vraiment vouloir arrêter de se battre et faire copain-copain avec le minet. Quel trognon ce Boris ! Et quel bon acteur aussi ! À la dernier seconde, il frappa son adversaire qui ne s'y attendait pas le moins du monde, avant de "jouer" avec lui. Enfin, "avec" dans le sens ou le chat servait plus de ballon ou de punching bag, on eut droit à une prise de l'ours aussi, qui a l'air d'un gros câlin avec du recul. Le chat, trop faible pour répliquer, s'éloigna le plus possible en attendant les prochains ordres de son dresseur. Dimitri accordait justement son attention au combat à ce moment là, indiquant à nouveau au Blizzi qu'il serait à lui dans un instant. L'humain se redressa sur toute sa hauteur et regarda le dresseur d'en face.

- Nous avoir battu toi. Maintenant, toi partir ! Si toi pas vouloir, Boris pouvoir achever vilain minet.

Sur ces mots, l'ourson s'était à nouveau placé, toutes griffes dehors et prêt à bondir. Si l'autre humain montrait des signes d'agressivité, de refus d'accepter la défaite, il rendrait son compte au Chaglam. À côté de Kovalevsky, le Blizzi observait aussi la scène, impatient d'avoir ce qu'il voulait de la part de l'homme aux côtés duquel il avait décidé de se placer. Remarquant cela, ce dernier s'était justement adressé à lui.

- Toi attendre encore un peu. Nous occuper de méchant monsieur, puis finir repas pour reprendre force, Boris avoir besoin. Ensuite, toi pouvoir affronter Boris si toi vouloir.

Le Sinnoen connaissait bien son camarade ours, il savait que l'idée d'un combat amical lui plairait. Cependant, demain n'était pas la veille du jour où il le forcerait à combattre alors qu'il était déjà fatigué d'un autre affrontement. Du coup, il comptait sur le bon sens du Pokémon Glace pour qu'ils puissent finir le pique-nique tranquillement avant d'entreprendre quoi que ce soit d'autre.

Devant la détermination qu'affichait Boris et l'ultimatum que lui avait posé Dimitri, le dresseur n'eut d'autre choix que de s'en aller. Il s'éloigna à pas lent, la tête basse et bottant de la neige avec le bout de ses bottes pour passer la frustration. Une fois qu'il se fut suffisamment éloigné, Kovalevsky tapant dans ses mains de manières triomphal, effectua un demi pas vers l'arrière et se laissa retomber en position assise sur sa couverture. Il fut rapidement rejoint par le Teddiursa et même le Blizzi. Tous les trois mangèrent du pain et burent de l'eau bien tranquillement. Après le repas, l'homme fit comprendre au Pokémon Glace que Boris serait prêt à combattre maintenant. Le Snover leva les bras et secoua la tête vigoureusement. Il tendit ensuite son bras droit pour faire ce salut qu'il avait fait plus tôt. Dans ce geste, le Sinnoen comprit qu'il ne souhaitait plus voir le duo prouver leur valeur. Après tout, Boris n'avait fait qu'une bouché du Chaglam.

Content d'avoir un nouveau camarade, Dimitri permit au deux Pokémon de s'amuser un peu dans la neige avant qu'il ne reprennent la route, question de digérer un peu. Alors qui Boris formait des boules de neige dans ses pattes et les lançait sur des arbres à bonne distance, Grigori, c'est comme ça que le Pokémon Plante avait tout juste été baptisé, se pratiquait à se balancer dans le vent. De son côté, Kovalevsky les observait tranquillement.

Quand le temps passé fut satisfaisant pour l'ex-ouvrier, il tapa dans ses mains et rallia ses troupes. Il ramassa son équipement et indiqua le Mt. Couronné à ses camarades.

- En avant, marche !

Sur ces mots, le trio se mit en marche, direction la montagne. Ils avaient encore du chemin à faire, probablement même qu'ils devraient camper à la base de la montagne, mais ils approchaient.

Votre pokemon semble s'être un peu reposé, mais vous voyez bien qu'il n'est pas non plus dans sa plus grande forme. Eh oui, un repas et du repos, c'est bien, mais tout ne se guérit pas en une poignée d'heure, ça se saurait. Il semble en forme relativement bonne néanmoins.

Alors que vous marchiez donc en ces lieux abruptes, vous ne tardez pas à apercevoir un homme à la carrure respectable mais au caractère d'enfant en train de s'amuser à appuyer la tête de son Keunotor dans la neige, l'air énervé.


- T'es nul ! Nul ! Nul ! Pourquoi tu gagnes jamais !

B.

Après plusieurs minutes et d'autant plus de pas, une scène sur le bord du sentier attira l'attention de l'ancien ouvrier. À peut-être deux mètres de ce qu'était le chemin, un homme presque aussi imposant que le libérateur malmenait un Pokémon. Accroupi à côté d'un Keunotor, l'étranger lui enfonçait la tête dans la neige à répétition en l'engueulant. Apparemment, le petit rongeur n'était pas un combattant hors pair, l'homme se plaignant qu'il ne remportait jamais de victoire. C'aurait pu être complètement innocent comme scène, mais ça n'avait pas l'air d'une plaisanterie. Bien décidé à ne pas laisser le pauvre Bidoof se faire maltraiter ainsi, Kovalevsky s'avança à distance respectable du dresseur, ses camarades sur les talons. Il s'éclaircit alors la gorge et leva sa main pour saluer l'inconnu.

- Salutations, tovarishch ! Quoi pouvoir être problème ici?

Son ton était sympathique, comme à son habitude. Il ne voulait pas être agressif, il ne le pouvait pas. Ce n'était pas en étant brutal qu'il obtiendrait ce qu'il voulait. De chaque côté de lui, le Teddiursa et le Snover s'était placé, droit et calme. Eux dardaient l'homme du regard, solidaire au sort qu'il réservait au Pokémon Normal. Le plus solidaire était bien sûr Boris, lui qui avait subis plus ou moins la même chose avant que Dimitri ne le libère. On avait donc un trio d'intervention, qui força le dresseur à arrêter ce qu'il faisait, au moins momentanément. Il arrêta son geste en gardant la tête du Keunotor dans la neige et se tourna vers son interlocuteur.

- Pardon?

Son ton était celui de quelqu'un que l'on dérange et qui ne veut pas être dérangé. Pour tout de suite, ce n'était pas suffisant pour que Dimitri décide d'agir avec "force", mais s'il continuait comme ça, ça ne saurait tarder. Plutôt que de répondre sèchement comme le maltraiteur de rongeur, il haussa les épaules et parcouru son regard sur le paysage avant de le ramener sur la cible de ses paroles.

- Moi juste demander si tout aller bien ici. Il pointa le pauvre Pokémon qui avait toujours la tête dans la neige. Ça pas être façon de traiter camarade, da?

Il fallait bien amener le sujet, si ça n'avait pas été de cela, le Sinnoen aurait simplement continué son chemin. Il était là pour intervenir et pour ça il fallait bien en parler du "problème". D'ailleurs, sur ses mots qui sonnait comme une simple question, les deux Pokémon qui l'accompagnaient secouèrent la tête de concert. Ils n'étaient visiblement pas d'accord avec les méthodes du dresseur. Il ne restait plus qu'à espérait que celui-ci se montrerait raisonnable.

Eh eh bien, en voilà une façon de causer à cet homme répugnant qui ose maltraiter ses Pokémon ! Alors que vos paroles chaleureuses, accentuées par les mouvements de vos créatures se répandent, le dresseur du Keunotor ne bouge pas d'un cil. Il se redresse entièrement, ne jetant pas un regard à son pauvre Pokémon toujours planté dans la neige. Puis, il finit par cracher ces paroles :

─ Ecoute, j'ai pas besoin de leçon de morale venant de la part d'un parfait inconnu. Ce Keunotor ne m'appartient pas, et c'est encore moins mon camarade. Alors, tu me feras le plaisir d'aller voir plus loin si j'y suis... Merci bien, conclut-il sans plus de procès.

A votre place, j'aurai déjà fusillé quatre fois ce type. Peut-être aurait-il besoin d'une bonne leçon...

Eris ~

Les mains sur les hanches, Dimitri écouta le discours quelque peu insensé de l'homme. Soudainement, ce Keunotor ne lui appartenait pas. Pourtant, il l'engueulait bien parce qu'il ne gagnait jamais. Relevant le sourcils droit de confusion, le géant offrit même un regard interrogateur à ses camarades Pokémon. Ces derniers ne comprenait pas non plus. Il réfléchissait cependant à toute allure, cherchant à comprendre comment et pourquoi. Raffermissant sa position en face de l'homme, il redressa le menton et reprit un air plus sérieuse. Il pointa le Pokémon et l'humain un après l'autre de son gros doigt d'ouvrier.

- Si lui pas être ton Pokémon, alors toi avoir encore moins droit de maltraiter lui. Moi demander toi arrêter et moi avoir limite à patience.

Le ton de Kovalevsky devenait tranquillement plus dur. L'homme lui rappelait les gens qui gardaient Boris enchaîné dehors jour et nuit. Des gens pas net, qui n'avait aucun respect pour les Pokémon. Des couards, des lâches et des pleutres. Juste devant l'ancien ouvrier, de chaque côté, les deux Pokémon devenaient de plus en plus tendu. Chacun d'eux lançaient des regards furtifs à leur camarade humain dans l'attente de l'ordre d'attaquer. Attaquer quoi? Ou qui? Le dresseur? C'était illégal et disons qu'un homme de la carrure de Dimitri c'était facile à retrouvé. Hors de question qu'il dise à ses deux petits camarades d'attaquer l'autre homme. L'attaquer lui-même était déjà plus envisageable, mais le mieux serait qu'il accepte de partir. Sinon, un cas de légitime défense serait correcte, surtout que la différence de taille entre les deux messieurs était minime, ni un ni l'autre n'aurait d'avantage au niveau de la paroles. Seules leurs attitudes respectives changerait la donne si ça en venait à une altercation policière.

Haussant un sourcil, l'homme qui est face à vous semble lui aussi des plus agacés par vos propos, mais on voit bien qu'il fait un effort pour se montrer pas trop agressif non plus.


- T'm'expliques en quoi ça te regarde de toutes façons ? C'est celui de ma copine. J'm'occupe pas de comment tu traites tes bestioles toi ? Tu sais pas ce qu'il a fait ce pokemon, non ? Bon bah, en quoi tu te permet de l'ouvrir ?


On sent quand même que sur la fin, il se contrôle un peu moins... Même si ça va, encore ! o/

B.

Dimitri fronça les sourcils aux dires de l'homme. Vraiment, il n'avait pas la moindre idée de ce qu'était le respect. Ce Pokémon n'était même pas le sien et il se permettait de le discipliner d'une manière répugnante. Retenant son envie de lui remettre les idées en place avec un bon coup de poing, il tenta une dernière fois de régler ça de manière civilisée. Comme avant, Boris et Grigori se tenait juste devant leur camarade humain, prêt à tout faire pour que l'autre homme comprenne que les Pokémon n'aiment pas être traité comme de vulgaire outils.

- Ça être dernier avertis'ment. Toi arrêter maltraiter Pokémon, ou moi arrêter toi.

Le géant lui lançait donc un ultimatum, un choix ou un autre. Blanc ou noir. Il ne pouvait y avoir de gris ici. Soit on respectait ses Pokémon, soit on ne le faisait pas. Dans le second cas, notre Sinnoen s'était fait un devoir de vous remettre à votre place. De plus, il n'était pas seul, il avait avec lui un Teddiursa qui avait connu ce que ça fait que d'être maltraité, ainsi qu'un Blizzi qui avait faillit l'apprendre à la dur. Si la Police n'amenait pas justice à ceux qui s'occupait mal de leur Pokémon, il fallait bien que quelqu'un le fasse. Pour aujourd'hui, ce quelqu'un serait un ex-ouvrier avec un goût raffiné pour l'alcool de patate.

Et bien il réagit mal et sort un de ses pokémons en fulminant et bredouillant quelque chose qui a l'air fort peu poli...

Attention, il a l'air d'en avoir un second en réserve...

Just K

Ça y était, l'homme voulait se battre. Enfin, régler ça en combat Pokémon apparemment. Il venait d'envoyer un Pokémon que Dimitri n'avait encore jamais vu. La taille de sa mâchoire laissait pourtant imaginer quel genre d'attaques il lancerait. Sa peau avait l'air solide aussi, un peu comme de la pierre. Ce serait probablement un adversaire de taille si la situation en venait vraiment à un combat. En attendant, l'homme du Nord chercha plutôt à voir des marques de maltraitance sur le petit Pokémon. Si l'autre gars pouvait maltraiter le rongeur sans problème, alors qu'il n'était pas le sien, que pouvait-il imposer à ses propres Pokémon?[/i]

- Boris, toi te reposer encore. Grigori, prépare-toi pour combat si nécessaire.

L'ourson acquiesça, restant en retrait derrière son camarade humain et laissant la place au petit sapin. Celui-ci leva les bras et s'avança en se dandinant jusqu'à arriver devant l'ex-ouvrier. Il se mit alors à se balancer dans le sens du vent, comme s'il était un vrai sapin. Il fixait son probable adversaire, prêt à se défendre au moindre signe offensif. Incapable de croire qu'un Pokémon accepterait le sort que le maître réservait au Zigzaton, Kovalevsky tenta d'en appeler au Ptiranidur.

- Toi avoir l'air gentil Pokémon, pourquoi toi accepter aider homme comme lui? Il pointa l'homme. Lui maltraiter Pokémon ! Il pointa le Zigzagoon. Pourquoi?

Il savait pertinemment qu'un Pokémon ne pouvait pas parler, mais ils étaient capables de comprendre les humains et de communiquer. C'est ce que le géant espérait, une forme de communication.[/color]

En effet, un pokémon comme lui au beau milieu du pays des glaces, c'pas super. Vous avez touché un point sensible, oui, il semble posséder de longues striures rosâtres sur les flancs ... Cependant, il ne semble pas du genre à avoir envie de papoter et lâche un cri tout en dressant bien haut la tête lorsque vous lui posez des questions. Il gratte le sol avec sa patte avant de foncer tête baissée sur votre pokémon double type. Faîtes tout de même attention, un dragon à la tête aussi dure devrait s'avérer difficile à résonner ... Ou alors, combattre.

× Ayaline.