Demande de Partenariat avec Aeter Eternatis

La région d'Aeter est une île lointaine qui à vu le jour grâce aux éruptions volcaniques qui se sont produites au fil des siècles. Elle s'est développée trop loin des autres régions pour permettre des échanges convenables. De plus, les conditions pour l'atteindre sont difficiles et rudes à cause de sa position au centre de multiples courants marins, entrainant des changements très brutaux dans les espaces aériens.
Un seul cargo par an, répondant au nom de Bravoure, est autorisé à naviguer et à traverser les eaux tumultueuses qui entourent cet endroit, la voie des airs étant totalement impraticable. C'est le seul bâtiment capable de résister et de percer les intempéries déjà bien puissantes durant la période de baisse d'intensité de ces dernières. Un rythme particulier s'active alors entre la période de mi à fin juillet, une semaine aléatoire en septembre et une courte période entre les mois de Janvier et Février. C'est l'unique moment pour que le paquebot puisse faire un aller et un retour sans trop d'encombres.

Du fait de son climat spécifique, une bulle de paradis entourée par le chaos, elle a reçu le titre de zone protégée pour la plus grande partie de cet îlot. Profitant de ce statut, quelques organisations de protection et conservation de l'environnement ont pu installer un petit pied à terre en ces lieux afin de pouvoir étudier la zone.
Une grande entreprise de recherche "Les Laboratoires Vertex" eut, à son tour, un permis d'installation pour effectuer des recherches sur le développement d'énergie renouvelable qui pourrait alimenter les quelques installations de l'île durablement et avec plus de sécurité que les tours éolienne ou les panneaux solaires. Les jours de pluie tout comme les jours sans vent assez fréquents, le manque d'alimentation se faisait cruellement ressentir. La géothermie n'a pas été adoptée de peur d'abimer les sous-sols ainsi qu'une partie de la faune et de la flore pour l'installation d'une telle usine, déjà qu'il fallait trouver les endroits les plus appropriés pour les tours à prise de vent et les rares bâtisses.
Développer, à partir de n'importe quoi, une énergie propre, (ce qui n'était pas le cas de celles actuellement présentes du fait que leurs conceptions, et leurs recyclages, n'était actuellement pas maîtrisées) était l'objectif de Vertex. Une énergie qui ne demanderait pas ou peu d'intrants, qui ne polluerait pas et qui fournirait donc une quantité d'énergie supérieure à celle qu'il faut pour la produire.

Le groupe Vertex réussit à développer cette possible alternative totalement propre, et surement infinie. Extraire une partie des molécules d'évolutions des Pokémon. Un projet qui pouvait s'avérer louable et sans danger pour les créatures existantes, le but étant de simplement récupérer une part de l'énergie que les Pokémon créent en grandissant et qu'ils exploitent le jour où ils en ont besoin. Il s'agissait, en quelque sorte, comme de réduire leurs niveaux de forces, ils pourraient toujours en recréer. Bien qu'il y ait un soucis d'éthique, l'étude se voulait sans mal pour ces créatures.
Ayant développé la substance d'extraction, le P-17, les premiers tests furent menés. Ce fut un grand succès, l'énergie ainsi récoltée avait été sous-évaluée. En somme, elle allait offrir plus que ce qui avait été prévu. Mais les réjouissances furent de courte durée.
Alors que l'agent pathogène réagissait avec les molécules, un réarrangement moléculaire non prévu se développa, une fusion de certains atomes en quelque sorte, produisant une énergie encore plus importante, mais détruisant la vie des cobayes avant de disparaitre instantanément.
Le projet fut rejeté par le gouvernement et le P-17 fut soigneusement confiné dans des silos surveillés.

Vertex dans l'âme, fiers d'eux et ne connaissant pas une seule défaite dans leurs projet, l'organisation se refusait à cette simple fin. Ils pouvaient réussir, il suffisait de revoir la formule et de la réarranger, puis proposer d'autres batteries de tests. Rejetés comme des malpropres et des fous aliénés pour leurs expériences mortelles sur sujet vivant, le labo Vertex n'en fut que plus offusqué. Les particules d'évolution ne se trouvent que chez des Pokémon vivants et entiers, non des poils ou des bouts de peau, elles ne sont pas associées à l'ADN. Leurs projets pourraient permettre une évolution sans précédent, pas seulement sur cette petite île inhabitée, mais bel et bien dans le monde entier. Avec plus de recherches et de fonds, ils pourraient extraire ce qu'ils souhaitaient sans blesser ni tuer le porteur. Mais ils leur fallaient d'abord récupérer ce gaz, sous sa forme liquide dans un conteneur pressurisé. Comme on leur avait retiré le, soi-disant, poison mortel pour Pokémon, ils devaient le récupérer pour l'étudier et développer une nouvelle molécule capable d'effectuer le travail comme il le fallait.
Disposant de moyens militaires, l'entreprise Vertex chercha, après des polémiques et des appels qui ne menèrent à rien, à récupérer, par la force, son matériel de travail. Une bataille sans précédent se déroula entre le gouvernement récalcitrant, assurant en priorité la sécurité et la vie, et les chercheurs passionnés, fou ou génie de leurs temps.
Le pire arriva, lors d'une explosion non-programmée : des failles dans les silos s'ouvrirent, le gaz s'échappa un peu partout sur l'île. Il se répandit, inexorablement, sans rencontrer de résistance dans cet air pur et non touché par l'homme.

Mis sous les barreaux, une grande partie des membres de Vertex furent emprisonnés pour crime contre l'humanité, sauvagerie envers créatures protégés et collaboration.

Les Pokémon qui respirèrent ce poison spécifique furent instantanément tués. Qu'ils soient sauvages, domestiqués, ou même dans leurs Pokéball, aucun ne fit exception. Seul les œufs ne furent pas atteint, du fait de leur protection solide et quasiment imperméable. Un œuf respire, mais le P-17 est une molécule bien trop imposante comparée à celle de l'oxygène, elle n'atteint donc pas ces derniers.
Un plan de repeuplement a alors été mis en place sur l'île. Dès le premier jour après la catastrophe P-17 qui, rappelons-le, et nocive seulement et uniquement pour les Pokémon, des missions de sauvetages furent menées. La charge donnée à chaque humain des environs, qu'importe qu'il fut simple employé ou grand représentant du groupe, fut de ramasser les œufs dans la nature.
Pâques avant l'heure, mais aussi un jour triste. Voyez-vous les dresseurs, car plus de la moitié de ces personnes possédaient des Pokémon, chercher les œufs orphelins ? Eux qui ont perdu leurs compagnons le jour d'avant, eux qui ont vu la vie disparaitre ? Et pourtant, il le fallait, justement, pour cette vie, afin qu'elle renaisse, retrouver la progéniture de chaque créature. Tous ne furent pas trouvés, malheureusement, et toutes les espèces ne survivent pas sans parents.
La collecte s'arrêta aux abords de la naissance de la queue du serpent, cette chaîne de montagne à perte de vue qui n'en finissait pas de s'élever. Cette zone-ci n'a jamais été visitée, jamais découverte, jamais passée. Personne n'ose y entrer, les rares qui ont décidés de partir à l'aventure n'en sont jamais revenus. Le gaz a, peut-être, fait des ravages, ou s'est estompé.

Plus de 10 ans ont passés. Et voilà que l'île s'est ouverte au développement, car, il le fallait bien, cela permettait d'assurer de nouvelles recrues pour pratiquer les différents métiers qui assurent la réintroduction des Pokémon. Par réintroduction, le gouvernement a bien spéculer sur une chose : les seuls Pokémon qui ont le droit de revenir à l'état sauvage doivent faire partis de cette île.
Tout nouvel habitant doit débarquer sans Pokémon sur lui, c'est la règle, c'est ainsi. C'est pour cela que la société qui gère ce voyage s'adresse, principalement, à de jeunes gens qui n'ont pas encore débutés leurs voyages initiatiques. Des postes, nombreux, sont à la clés, et permettront le développement de l'île. Pour faire vivre tout ce monde, il faudra aussi des personnes qui accepteront d'ouvrir différentes boutiques, de cultiver, de garantir des services, de produire.

Cela fait 10 ans depuis la catastrophe, 10 ans de développement. Tout s'est urbanisé très rapidement et certaine espèces ont réussis à se stabiliser et à trouver un équilibre sans l'aide de l'être humain. De multiples villes ont vu le jour, chacune apportant son lot d'utilité afin de rendre l'île totalement indépendante.
Ne vous attendez pas à rencontrer de voitures ou d'un véhicule quelconque demandant l'utilisation d'une énergie fossile. Ici, c'est la marche à pied, le vélo, les dirigeables à pédale ou, comme les avions, à l'énergie photovoltaïque. A présent, les panneaux solaires, et leurs parties qui n'étaient pas recyclables, sont fait à partir de cellulose et de fibre végétal. L'apport en électricité est respectueuse de l'environnement et l'île fait partie des zones les moins polluées de la planète. Certaines personnes payent même le prix fort pour sauver des êtres chers qui sont sensibles aux particules nocives dans l'air. L'île est prospère est se développe bien, mais elle n'attend que de nouvelles têtes pour retrouver sa diversité.