Il faisait déjà sombre lorsque j'arrivais à Azuria. Quand bien même j'étais pressé de trouver un Solaroc, le capturer et retourner fissa à Carmin pour reprendre la route que j'avais décidé de suivre, partir maintenant aurait été stupide. Je me dirigeai donc vers le centre, où je fis examiner mon équipe : je voulais être sûr que mes trois amis soient en pleine forme lorsque le moment serait venu pour eux de se battre. Rassuré quand à l'état de santé de mes trois pokémons, je louais une chambre pour la nuit.
le lendemain me trouva fort peu dispos, et clairement pas frais ni reposé. Ç’avait été une tourmente que de dormir, et mes rêves avaient été peuplés de cauchemars où je me perdais à jamais dans les entrailles du Mt Sélénite : autant dire que j'étais moins motivé que jamais pour m'y rendre. Cependant, je faisais ça pour obtenir un Solaroc, et il était hors de question que je laisse passer ma chance. Surtout maintenant que j'avais fait une bonne partie du chemin.
C'est donc avec une tête de zombi macéré et réveillé à coup de pelle que j'allais récupérer des provisions pour le petit séjour que j'allais faire au Mt Sélénite. Je regardais également les cartes de la ville et ses environs, mémorisant le chemin le plus court pour revenir au centre pokémon. Je risquais en effet d'avoir quelques aller-retour à faire si je ne tombais pas de suite sur le troupeau de Solarocs. Finalement, aussi près que je pensais pouvoir l'être (c'est-à-dire bien trop peu), je me dirigeai vers la sortie ouest d'Azuria.
Le soleil n'était pas encore à son zénith, mais cela ne tarderait plus. En forçant le pas, je réussis à faire une bonne partie du chemin avant d'être forcé de m'arrêter par le bruit sauvage de mon estomac réclamant pitance. J'en profitais pour nourrir mon équipe et les laisser s'amuser un peu le temps de digérer. Je les regardais jouer entre eux, et me pris à penser qu'ils étaient bien plus mignons ainsi qu'au milieu d'un combat. Chaque pokémon avait sans doute cette double facette, de l'ami ou du guerrier. Attendrissants ou terribles, ils étaient sans doute les amis les plus dévoués qu'on puisse trouver, prêts à se battre pour nous sur un simple mot, pour peu qu'on en prenne un peu soin.
Était-ce vraiment mon désir de faire de ces joyeux drilles des combattants implacables ? Pouvait-on seulement étouffer l'une des facettes des pokémons ? Les priver de combats, ou de jeux ? Ne serait-ce pas cruel dans les deux cas ? les priver de nos attentions où de leur moyen e pus courant de nous prouver leur attachement ? Bah, je pensais trop, sans doute, et le temps passait.
Erik - Mind, Heart, Soul ! On y retourne !
les jeux s'interrompirent aussitôt, et c'est avec joie que je vis tous mes amis revenir vers moi. Oui, j'avais de la chance d'avoir ces trois là près de moi : et bientôt, je comptait bien élargir le cercle de mes amis.