l'épreuve du feu [OS 1/4]

J'en avais fini avec les Zoruas. Ces petites peluches noires me rapporteraient de l'argent, beaucoup d'argent. Il me suffirait, pour cela, de retrouver quelques intermédiaires. Normalement, la majeure partie de mes contacts se trouvait à Hoenn. J'allais donc devoir prendre le bateau pour retourner sur ce continent.

Je commençais par rentrer au centre pokémon de Mauville, pour y passer la nuit. Cacher mon arme n'était pas des plus aisé, mais j'y réussis aisément. De plus, je n'avais pas à craindre un regard trop appuyé des forces de police, je n'avais rien fait pour me faire repérer depuis un certain temps. Évidemment, l'infirmière me lança un regard assassin en me rendant mes balls. Je pris une figure inquiète, d'autant plus convaincante qu'elle n'était pas vraiment feinte.

Infirmière - Le petit borgne, là, il a eut ça comment ?

Krystía - Un ... un accident. Je vous en prie, dites-moi qu'il n'aura pas de séquelles !

Infirmière - Non ... enfin, rien de plus QU'UN OEIL CREVE !

Elle avait vraiment l'air remontée. J'avalais ma salive difficilement. Bon, elle faisait un peu peur, principalement parce qu'elle aurait pus décider de me dénoncer au flic, me coupant dans mon retour avant même que je ne le fasse. Borgne ... il allait être invendable ce petit. D'un autre côté, ça me permettait de ne pas m'inquiéter de savoir lequel choisir du coup. Je remerciai l'infirmière rapidement, avant de déposer tous les autres Zoruas dans le PC.

Le port le plus proche, enfin façon de parler, était à Ville Griotte. Une petite bourgade, un peu plus loin sur la route. Il n'y avait pas de port à proprement parler, mais je savais qui aller voir pour obtenir une embarcation acceptable qui puisse traverser les mers. Après, tout, c'était par cette ville que j'étais arrivée à Johto.

Le chemin fut rapidement fait, mais je devais m'arranger avec la faune locale pour trouver un moyen de transport fiable. Cela me prit deux jours. Deux jours de négociations pour avoir le droit de monter dans une embarcation qui ne restait émergée que par miracle, du moins c'est ce qu'il me sembla. J'y avais laissé pas mal d'argent en plus, si c'est pas un comble ! Heureusement, avec un peu de talent, ce serait largement remboursé par la vente des Zoruas. Je laissai mon regard se perdre dans les reflets irisés de l'eau : j'avais encore un sacré voyage de prévu, et rien d'autre pour passer le temps que de regarder le paysage. En effet, le vieux loup de mer qui tenait la barre était, selon mes souvenirs, des plus ... et bien, disons, des plus muets. Ça avait été agréable à l'aller, il y a quelques années, mais maintenant, je sentais que ce serait pesant.