l'épreuve du feu [OS 2/4]

Me voilà arrivé à Poivressel. Un port. Comme il en existe des milliers. De partout sur les six continents. Avec des bateaux, de l'eau, des marins, des docks, tout ce qu'il faut quoi. Et puis moi. Moi qui arrive sur une embarcation suspecte avec un mec louche qui tient la barre. Moi avec mes fringues paramilitaires et mon sabre que je cache au mieux dans mon dos. Moi qui n'ai plus, comme il y a des années, aucun pokémon que je puisse considérer comme "puissant". Plus qu'un Sabelette et un Zorua. L'un qui n'avait pas combattu ou presque en plusieurs années, l'autre fraîchement capturé, et borgne. Tu parles d'une équipe.

Mon contact, enfin l'un des contacts que j'avais eu à l'époque, résidait ici. C'était pas le plus discret de tous, mais Stan était un sacré débrouillard, et je ne doutais pas qu'il aie pus échapper aux forces de l'ordre pendant tout ce temps. Je me mis en quête de sa résidence de l'époque. Une petite baraque pas très loin des docks. Je frappais selon une séquence particulière. Je ne savais pas si c'était toujours Stan qui vivait là, si la séquence était toujours la même, mais ça ne coûtait rien d'essayer.

Stan - Si c'est la police, vous devriez revoir vos informateurs ... Si c'est pas la police, vous devriez revoir vos informations.

Je souris, reconnaissant sa voix. C'était typiquement le genre de bravade qu'il aimait faire, et qui le rendait un peu dangereux à fréquenter. Mais il restait une incoryable mine d'information, en contact avec une grande partie des hommes et des femmes qui vivaient dans l'ombre du monde, à l'orée des lois.

Krystía - Et si c'est une vieille amie ?

La porte s'ouvrit d'un coup, menaçant de m'écraser le nez au passage. C'était bien Stan. Des yeux verts, des cheveux presque rouges, une peau légèrement bronzée, et surtout un visage malin : de ceux qui sont attendrissants sans qu'on sache s'ils ne cachaient pas le pire des assassins pour autant.

Stan - Bordel de Kzer ! On a pas idée de se ramener sans prévenir ! Mais tu étais où, qu'est-ce que tu fous là ?

Krystía - Stan ! Je me faisait oublier ... et j'ai décidé d'arrêter. j'ai besoin d'infos sur les prix du marché, j'ai besoin de savoir où je peux trouver du matériel, quels clients valent la peine qu'on s'y attache, qui il faut surveiller ... je sis ici pour me remettre en selle, Stan.

Il me fit entrer. Il me donna toutes les nouvelles du monde souterrain dont j'avais besoin. Mis à part lui et une vieille connaissance, tous le monde avait été arrêté, s'était mis à la retraite, été mort ou avait "mystérieusement disparu". En revanche, ce que j'ai entendu, une nouvelle des plus terrible. En entendant cette information, j'eus l'impression que le ciel me tombait sur la tête, que le monde s'écroulait sous mes pieds.

Krystía - IL EST LIBRE ?! CE ... LIBRE ?! COMMENT ? POURQUOI ?

Stan - Krystía, du calme ! Il a été libéré pour bonne conduite. J'pensais que ça te ferais plaisir : c'est on frère, non ?

Krystía - Mon frère ? Ca fait des années que je n'ai plus de frère ! Des années passées à me terrer, à tondre des pelouses et tailler des haies en sursautant à chaque fois qu'un policier passe près de moi ! Des années que je vis l'enfer parce qu'il n'a pas été foutu de tenir sa langue tout en la fourrant dans la bouche d'une fliquette ! Crois-moi, j'étais heureuse de le retrouver la première fois : la prochaine, c'est ma lame qui le saluera.

Je sortis comme une furie, non sans laisser de quoi remercier Stan et sceller ses lèvres sur mon passage. La seule autre personne avec qui je pouvais entrer en contact avait décidé de migrer à Unys. Bien, je devrais commencer par passer au terminal pour préparer les ventes de mes Zoruas. Mais une autre nouvelle, exaltante cette fois, me laissa penser que je pouvais attendre encore un peu ...

Des Salamèches à Autéquia ...