LE FEU (2/2) [OS Joliberge-Célestia]

Le bateau venait de s'amarrer. Une traversée sans histoire, quand on en connait presque toujours. Un départ à l'heure, une mer d'huile, quelques activités proposées par l'équipage, et finalement un accostage en douceur. Je commençais à m'habituer à ces voyages, et, pour tout dire, à m'en lasser. Je savais pourtant que mes recherches et mes activités me mèneraient à passer d'une région à l'autre régulièrement, et au final cela me désolait tout de même de voir un si beau moyen de transport ... ne devenir rien de plus, pour moi, qu'un simple moyen de transport, justement.

Enfin bon, je n'y pouvais rien au final. J'attendis patiemment que ce soit à mon tour de descendre de l'embarcation, avant de me diriger vers le centre pokémon. je commençais par m’assurer que le troupeau des Salamèches &tait toujours au même endroit, et n'avait pas encore disparut. D'après les observations passées, il ne resterait plus sur place très longtemps d'ailleurs, j'avais intérêt à agir au plus vite si je comptais arriver à temps à Celestia. Heureusement, j'avais un atout indéniable dans ma manche : Ruin. Mon Trioxhydre était capable de me faire emprunter la voie des airs sans soucis, un atout considérable pour traverser une moitié de région ou peu s'en faut. je libérait donc le dragon.

C'est dans un rugissement que Ruin apparut, s'étirant. Ses six ailes fines captaient la lumière du soleil couchant, alors que ses trois gueules s'ouvraient, menaçant (de mon humble point de vue) de se décrocher. L'hydre bleue et noire s'ébroua ensuite, venant chercher un câlin que je lui offrit de bon cœur, alors que les passants, apeurés par le rugissement du dragon, reprenaient leur route dans le calme. Je montai enfin sur le dos de mon pokémon.

- On va à Célestia mon grand. C'est loin et il est tard, je pense qu'on campera sur le chemin : ça te va ?

- Trio !

Sans un mot de plus (il n'y en avait de toute façon pas besoin), le pokémon s'éleva dans le ciel, prenant la direction de l'est. Nous volâmes ainsi tout la soirée, jusqu'à ce que la nuit soit si profonde qu'il était impossible de savoir dans quelle direction nous allions. Ruin se posa alors en bordure d'une route, à l'abri du vent, et j'installai un camp. Nous devions nous dépêcher si nous voulions avoir une chance d'arriver à temps devant le troupeau. Nous prîmes donc rapidement notre repos, aussi réparateur que possible, avant de reprendre la route en fin de matinée.

Il restait encore pas mal de chemin à parcourir dans la journée, mais finalement nous arrivâmes à destination à l'orée du crépuscule, alors que la lumière du jour commençait à peine à décliner. Je laissai alors Ruin profiter du repos du juste, prenant moi-même quelques renseignements sur l'endroit où les Salamèches apparaissaient. Fort de ces informations, je me dirigeais vers les lieux cités.

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