Les marais du nord

Après quelques secondes de réflexion, l'Escargaume se joint à moi. Je le laissais alors rejoindre une pokéball vide que je lui présentais. Puis je fis rentrer tout le monde sauf Venat, qui me regardait d'un air inquiet. Ce qui était justifié. Mais elle n'avait pas bougé, ayant protégé mon sac que j'avais posé plus tôt, pendant le combat. Je la remerciais, autant pour ce qu'elle avait fait que pour son inquiétude. Mais je m'avouais intérieurement que je ne pouvais pas continuer à voyager ainsi dans cet état. Je continuais donc un peu mon chemin, simplement le temps de trouver un endroit moins humide pour me reposer.

Après avoir trouvé ce coin de terre que je recherchais, je me reposais, posant mon sac à côté de moi. Je récupérais une serviette, tout en faisant attention aux œufs qui s'y trouvait. Essuyant mon visage surtout, je récupérais tranquillement, essayant de reposer mon corps. Manger n'était pas une bonne idée pour le moment. Je rangeais alors la serviette, avant de remarquer un spectacle surprise. Les œufs avaient bougé. Même Venat s'était rapproché, regardant avec attention les deux œufs.

« Je ne pense pas qu'ils écloront maintenant. Mais cela ne devrait plus vraiment tarder. »

Deux œufs de pokémon de type dragon... Deux petits qui deviendront de grandes bêtes un jour. J'avais hâte. Un Minidraco, capable d'évoluer en Dracolosse, pokémon connu pour garder les côtes et sauver les naufragés. Et un Ptyranidur, qui deviendra un Rexillius, puissant pokémon à la mâchoire redoutable. Avec un pokémon puissant aidera à repousser les autres prédateurs, la pension que j'imaginais sera sûre... et une telle force sera utile pour aider d'autres. Me laissant rêver, je me plongeais dans un demi-sommeil qui sera récupérateur.

Modération :

J'émergeais à nouveau. Combien de temps avais-je dormi ? Aucune idée. Le soleil n'était pas encore tombé, donc cela avait dû être une ou deux heures au plus. Je m'étirais doucement – et douloureusement aussi, bien qu'elle était moindre qu'avant – afin de réveiller mon corps. Puis mon attention fut attiré par un cri de Venat. Je remarquais un pokémon sur l'un de mes œufs... Un pokémon qui, apparemment, semblé intéressé par les œufs et tentait d'en prendre un... Je me levais doucement puis, en faisant attention, je l'enlevais de l'oeuf, le prenant dans mes mains.

« Tu as senti le dragon, visiblement. » disais-je avec un petit rire. « Bonjour Mucuscule. Je suis désolé, tu ne peux pas prendre mes œufs. Mais si tu es si intéressé que ça, tu peux rester avec moi jusqu'à ce qu'ils éclosent. Cela risque cependant de prendre du temps, bien que pas très longtemps. Qu'est-ce que tu en dis ? Est-ce que cela t'intéresse ? »

Modération :

De la réaction que je voyais de la part de Mucuscule, il semblait d'accord pour voir les dragons éclore, mais il ne resta pas plus longtemps dans mes mains, se glissant entre elles et retournant vers un bosquet... sans pour autant partir. Il allait me suivre, possiblement. Je me relevais alors, décidant de bouger un peu. Je n'étais pas dans ma meilleure forme, mais je ne pouvais pas non plus rester immobile. Comme disait mon père, ce n'était pas en restant sur place que les problèmes vont se résoudre. Je ferais juste attention à éviter de refaire un coup pareil avant un bon moment afin d'éviter de me retrouver inconscient. Je récupérais mon sac après l'avoir refermé, et repartait, Venat à mes côtés... et ce Mucuscules qui n'était pas si loin.

Modération :

Je reprenais la route après cette nouvelle rencontre, marchant calmement pour ne pas trop appuyer sur mon ventre endolori. Je jetais un regard derrière, du coin de l’œil, remarquant Mucuscule me suivant de façon ''cachée''. Je souriais, alors que Vénat continuait à le regarder, intriguée par les tentatives vaines du pokémon dragon. Il ne fallut pas longtemps pour qu'elle s'arrête pas instinct, avant de tomber nez à nez avec ce qui ressemblait à une pokéball. La Vivaldaim reniflait ''l'objet'', et ayant vu ça, je souriais.

« Attention Vénat. C'est un Trompignon. Si tu t'approches trop près, il va t'asperger de spores. »

Vénat comprenait et faisait un détour pour me rejoindre. Nous en avions vu dans la forêt, et je suis sûr qu'elle savait qu'il ne fallait pas trop s'approcher, et qu'elle l'avait reniflé pour être sûre qu'il s'agissait bien d'un tel pokémon. Personnellement, j'évitais de m'approcher pour le moment. A cause de mon ventre mais aussi du fait de mes œufs. Autant éviter les risques.


Notre marche continuait pendant un moment, vérifiant de temps en temps si le Mucuscule nous suivait toujours ou pas. Mais sa curiosité faisait qu'il continuait son chemin avec nous – bien que restant assez loin et ''caché''. Et à un certain moment, nous croisions un Riolu, pokémon rare s'il en était, qui marchait dans l'autre sens, vers nous. Profitant de l'opportunité, je mettais un genou à terre pour me baisser, et le saluer, lui tendant la main.

« Bonjour Riolu. Me permets-tu de te serrer la main ? »

Ces pokémons, comme les Tarsals, étaient très réceptifs aux émotions. Voyager en compagnie d'un Lucario fut un rêve quand j'étais plus jeune, car mon père racontait que son père voyageait avec tel pokémon, et qu'il lui avait dit que c'était comme voyager avec un autre être humain. Quoiqu'il en soit, je souriais envers le pokémon. Il ressentais ma bonne intention et s'approchait en posant sa patte contre la mienne, laissant échapper un « Lu ! ». Je serrais alors sa patte et faisais une poignée de main en la secouant doucement de haut en bas.

« Enchanté, Riolu. Je te présente Vénat, ma Vivaldaim. Et ma meilleure amie. »

Les deux pokémons se saluèrent chaleureusement. C'était une chance que ce Riolu était réceptif à nos bonnes intentions. Cependant, il se tendit soudainement. Quand je regardais là où il regardait, je voyais Mucuscule qui dépassait légèrement des herbes, nous regardant. Je riais en le voyant.

« Pas d'inquiétude, Riolu, Il nous suit parce que mes œufs de dragon l'intéresse.
- Rio ? Riolurio ? »

Je présentais mon sac et l'ouvrait pour qu'il voit les deux œufs qu'il contenait. Il les regardait puis me regardait, et ce fut à ce moment que je remarquais quelque chose d'unique en lui. Posant le sac contre ma jambe, je regardais Riolu.

« Mh ? Tu me permets, Riolu ? »

Riolu me regardait d'un air intrigué, mais ne bougeais pas, alors que je bougeais mes mains doucement vers sa tête, et plus précisément le haut de son crâne. Ses oreilles étaient noirs... Non, à bien y regarder, c'était son ''masque'' qui s'étendait à ses oreilles. Surprenant. D'habitude, ils s'arrêtent à leur deux ''récepteurs''. Un être unique, pour sûr.


« Eh bien, tu as une malformation très intéressante, mon grand. Je n'avais jamais vu de Riolu tel que toi. »

J'en avais déjà vu un, mais c'était il y a longtemps. Très longtemps. Riolu posait ses pattes sur sa tête, montrant une tête assez triste.

« Oh... Tu as été écarté à cause de cette différence, c'est ça ?
- Rio...
- Désolé, je ne voulais pas raviver ces souvenirs. Je me disais que c'était improbable de trouver des Riolus ici. Les marais ne sont pas vos terrains préférés. Du coup tu voyages ?
- Rio... Riolu ! » disait-il en acquiesçant.
« Je vois... Moi aussi. Je voyage pour découvrir d'autres paysages et d'autres pokémons avant de créer ma pension. Vois-tu, je suis seul aussi. J'ai perdu mon père il y a plusieurs années, ma mère ne peut s'occuper de moi car elle travaille beaucoup comme prêtresse, et du coup, il me reste que les Pokémons. Comme Vénat.
- Lurio...
- Ne sois pas triste pour moi. J'aime la nature et les pokémons. Et si jamais cela te dit, tu peux même venir avec moi. Je ne t'oblige pas, et si tu veux, tu pourras même partir quand tu auras trouvé ce que tu veux faire ou où tu veux aller. Un partenaire de voyage en plus me plairait beaucoup malgré tout.
- Riolu ? Rio... Rio ? »

Le pokémon mettait encore une fois ses pattes sur sa tête. Il doit peut-être s'inquiéter pour sa différence. Mais je lui caressais le haut du crâne, comme geste de sympathie. Finalement, je lui expliquais que je devais continuer mon chemin. Je le saluais et lui disait avoir été content de le rencontrer. Je reprenais la route, laissant Riolu. Ce dernier me regardait partir, avant de finalement décider de m'accompagner. Quand je le regardais marcher à mes côtés, j'eus le droit à un sourire de sa part. Peut-être que lui aussi voulait un compagnon pour voyager. Souriant, je me dirigeais vers une soirée fatadique...

Modération :