[OS Yoneuve-Verchamps] L'océan c'est humide.

Une fois le passage au centre pokemon terminé, je devais encore me préparer à voyager. Passer d'une région à l'autre n'est jamais vraiment aisé, surtout quand comme moi il faut cacher les armes que l'on compte bien emporter avec soi. Comme d'habitude, il était hors de question pour Zoroark de rester dans sa ball. Et comme depuis quelques temps, il prenait un malin plaisir à prendre forme humaine.

C'est ainsi que je montais à bord avec un jeune homme aux long cheveux noirs qui cachaient une cicatrice remplaçant son œil gauche. Engoncé dans un long manteau, il camouflait mes armes dans son illusion, les rendant indétectables. Une nouvelle bonne raison, sans doute, de garder le Sombrenard dans mon équipe. La versatilité de son pouvoir était toujours la bienvenue.

J'attendais une traversée pour le moins ennuyeuse. Le voyage entre Unys et Sinnoh n'avait jamais été trépidant, et la navette Yoneuve-Verchamps n'était réputée pour rien de particulier. Le bateau quitta le port avec une lenteur désœuvrante, fendant les flots au rythme d'une paresse des plus frustrante. Je poussais déjà un soupir alors que le départ n'était pas même vieux de 5 minutes encore.

Lucario prit l'initiative de sortir de sa ball à son tour, saluant Zoroark d'un signe de tête et sans hésitation. Une chose amusante était de voir que les expressions de l'illusions étaient très humaines : impossible de fait pour Zoroark de cachait que cela l'agaçait que Lucario l'identifie si aisément. Mais la louve bleue, après tout, percevait bien plus qu'une image et une odeur, elle pouvait percevoir l'aura de son vis-à-vis. Voilà bien un sens que le Sombrenard ne saurait sans doute pas tromper si aisément, surtout en ce qui concernait Lucario qui le côtoyait souvent.

Je menais notre petit trio vers le bar du bateau, un simple comptoir un peu triste pratiquant des prix aussi faible que les boissons servies promettaient d'être médiocres. Je nous pris trois verres de jus de baie, en précisant que je les voulais frais pour éviter d'être servie à partir des bouteilles qui, sur le comptoir, avaient déjà probablement pris le soleil déjà toute la journée. Nous prîmes le temps de les siroter, mais s'ils avaient eu la bonté d'être frais, ils restaient ... fades.

En bref, je ne regrettais absolument pas que nous soyons arrivés une fois que le port de Verchamps se profila à l'horizon, plusieurs heures après notre départ. Hélas, là encore la paresse de notre esquif me condamna à de longues minutes d'attente avant que l'amarrage ne sonne enfin ma délivrance. Dès que le ponton fut mit en place, je ne me fis pas prier pour ouvrir la marche de ceux qui descendaient sur la terre ferme, suivie de près par mes deux acolytes. Je vérifiai mes messages en entrant dans la ville : le commanditaire n'avait pas encore lu mon message. Tant pis, ou tant mieux. Je n'avais pour le moment pas le temps de m'en inquiéter. Ma chasse devait me mener de l'autre côté de la route 212, près d'Unionpolis. C'était là que je trouverais le petit bout de mec qui allait devenir un membre de mon équipe.