Au bal des fantômes... [libre, 1 ou deux personne.]

Il fait froid, très froid. Pourtant la température était agréable la veille au coucher.

L'air est humide, très humide. Beaucoup plus humide qu'elle ne devrait l'être.

Le garçon ouvre les yeux. ~

Un coup d'oeil à gauche, un coup d'oeil à droite. Il n'est plus sur la route.

Rien n'est familier, tout est inconnu. ~

Seul dans une forêt sombre et dépourvu de vie, avec pour seul compagnon un arbre mort dont les noeuds ressemblent à de viles yeux, fixant leur regard perçant au plus profond de son âme.

Une ombre passe à droite, une autre passe à gauche. Tout autour, elles se déplacent dans la nuit, convergeant vers un point unique.

Seul dans la pénombre d'une petite clairière. Un sombre manoir éclairé par une lune pleine dans le ciel.

Un ricanement moqueur derrière lui, mais rien en vue; le garçon se lève.

Un regard vers ses jambes, l'horreur s'empare de lui.

Plus de pantalon, plus de chandail. Tous disparus. À leur place de vielles bandelettes.

Dépourvue de ses biens, le garçon se retrouve momifié. Pour seule possession ses poké balls qui semblent avoir pris du vieux.

Le sinistre chemin pointe vers l'avant, c'est donc en avant que le garçon marche. Vers le vieux manoir il se dirige.

Il pose sa main sur la poignée, froide et usée. Tourne et pousse. Dans un craquement funeste, les arches de bois s'ouvrent sur les ténèbres.

Un pas en avant, puis un second, le garçon entra. Une aventure effrayante l'attendant à chaque coin.

Car au bal des fantômes, nul n'en sort sans une bonne frousse.

Au Bal des Fantômes…

« Des bonbons ou un Sort ? »

Une bande de jeunes enfants tous costumés pour l’occasion vinrent m’interpeller pendant ma marche… Un sac citrouille à la main, ils quémandaient des sucreries dans tout le quartier alentour. Comment résister à ces petites bouilles d’angelots ? Je leur offris quelques sucreries qui traînaient dans ma poche, avant de les regarder s’éloigner en quête d’autres passants. Un bref coup d’œil à ma montre : 10 heures. En cette sombre soirée d’Halloween, on ne voyait presque rien à l’extérieur. Seul les maigres rayons de lunes et le faisceau vacillant de ma lampe torche éclairait la route. Bizarrement, un centre Pokémon non répertorié sur ma carte se dressait devant ma petite troupe. Chauve-sourire se mit à papillonner à mes côtés. Répertorié ou pas, c’était le seul endroit où passer une nuit confortable. L’infirmière Joëlle portait sur son visage un sourire mystérieux, presque ironique… Nous continuâmes jusque dans une petite salle à l’écart, possédant un bon lit douillet… Après m’être vêtue de mon pyjama, Tarsal et Chovsourir vinrent se blottir contre moi, comme deux petites peluches… L’instant d’après, mes paupières se refermèrent, me plongeant dans un monde noir…

« Hein ? Mais… C’est quoi ça ? On est plus au Centre Pokémon ?! »

En ouvrant un œil, je me rendis compte que nous n’étions plus au centre de Soin… Mais comment était-ce possible ? Je ne m’étais pourtant endormi à peine quelques minutes… Du moins, je le crois. Je me tournai pour jeter un bref Regard à ma montre : elle non plus n’était plus là. A la place, une paire de gants noirs orné de citrouilles. Ma tenue complète s’était soudainement transformée en une véritable panoplie d’apprentie sorcière ! J’enroulai une mèche de cheveux autour de mon doigt, en balayant la pièce du regard. Je me trouvais au milieu d’une grande pièce aux murs Orangés, Au sol luisant. La décoration ressemblait à celle d’un ancien manoir hanté… Les fantômes en moins. Quoiqu’une certaine ambiance fantomatique régnait. Devant moi, deux personnes à l’air aussi confus semblaient entamer une discussion. L’un était enroulé de vieilles bandelettes, l’autre ressemblait à une sorte de faucheuse au visage pâle. Comment tout ceci avait pu se dérouler en si peu de temps… Mais bon. Autant profiter de l’occasion, c’est Halloween à près tout ! Parée de mon merveilleux déguisement, la mine plus égayée que mes deux compagnons involontaires, je me redressai avant de tenter une approche.

« Hey ! Chouette déguisement… » Criais-je de l’autre bout de la pièce. Pour éviter de m’exténuer en hurlant, je m’approchai de Mr. Bandelette et de la Faucheuse.

« Alors… Comment êtes vous arrivées ici, vous ? »

Je leur adressai un sourire timide…