Débarquement insensé

Le jeune homme ne semblait pas changer d'avis. Cependant, je ne bougeais pas non plus, toujours assise sur mon rocher. Afin de donner un soupçon d'affirmation à ses paroles, il sortit deux pokéballs et les lança dans les airs avec un geste précis.
Delcatty rejoint le terrain, se posant délicatement sur le sol avec l'élégance typique du félin de salon. Uns autre sorte de chien vient ensuite le talonner, une sorte de caniche rose. Je plissais les yeux de dégoûts tout en réprimant une certaine moue de la même famille. Je rêve. Je dois encore combattre des pokémons aussi affreusement niais les uns que les autres. Je me redresse tout en grognant de manière inaudible. Avais-je une dégaine à attirer tous pokémons fées et normaux d'Unys ? Nan, pas vraiment. Si j'en recroise un la prochaine fois, je crois qu'il va y avoir pas mal de chance que je coche la case tuer.

Quoi qu'il en soit, ces entraînements permettent à mes pokémons de gagner de l'assurance en combat et détruire ces espèces futiles. Ils en prennent un malin plaisir, ce qui m'en rejoint d'autant plus. Je lance un regard froid et empli de mépris à mon adversaire. Il semble chanceler légèrement, sûrement pas habitué à ce qu'une femme ne réagisse comme ceci face à lui. Ces hommes, tous les mêmes. Ils sont effrayés à la moindre occasion qui se présente et lorsqu'ils friment, leur masque tombe vite à terre, se noyant dans une flaque d'eau.
Nidorino et Osu vinrent me rejoindre, prenant place sur le terrain.

« Nidorino, on commence avec une ultrason sur Couafarel, enchaîne avec un bon coup d'korne droit sur lui, qu'il chancelle un bon coup. Osu, tu te protège derrière un mur de fer, pouvoir antique par la suite, sur le chat. »

Spoiler:

Ces satanés pokémons. Ils tentent de m'user jusqu'à la moelle, je le vois d'ici. Toutefois, je crois franchement qu'ils sont plus persistants que je le pensais. Même si jamais, O grand jamais, je ne céderai face à ces boules de répugnance. Ils ne m'inspire qu'un dégout profond, dommage qu'ils ne l'aient pas compris. Quoi que ... Je vais m'assurer qu'ils finissent par l'intégrer. En les traumatisant ? On verra. Cet homme, s'il me tape réellement sur le système, va finir par les pieds à un arbre, sentant le poison s'infiltrer lentement dans son corps jusqu'à le tuer à petit feu. Cela me ferait une petit distraction, après tout, cette région m'ennuie, pour le moment. J'ai intérêt à ne pas tarder de mettre la main sur Wolsey, rendre mes comptes au prétendu A.S et rentrer au plus vite à Carmin. Kanto, région natale... Inutile de dire que je ne compte pas la quitter.

Couafarel et Delcatty commencent un défi pour savoir lequel d'entre eux va être le plus énervant. L'un endort, l'autre baisse l'attaque avec une rapidité déconcertante. J'en déduis que cette capacité est prioritaire. Toutefois, Nidorino réussit à rendre le cabot confus, une bonne chose de faite, d'ailleurs. Aucun des pokémons ne porte une attaque décisive, si bien qu'ils restent tous au degré de forme le plus haut. Je grince des dents tandis que le matou endort mon second et dernier pokémon valide. Je demeure interdite quant à cet acte. Décidément, ils vont me courir ces deux la.

« Allez les gars, on s'réveille. Vous avez plutôt pas intérêt à dormir trop longtemps. Nidorino, onde folie sur Delcatty, Osu, pistolet à O sur le chat de même. »

Spoiler:

Osu continue de dormir, sous l'utilisation de la berceuse. Et c'est qu'il ronfle, fort. Je manque de lever une paire d'yeux vers le ciel lorsque j'entends les vrombissements qui émanent de sa poitrine. Élégant, c'est le moins que l'on puisse dire. Cependant, j'étais loin de me soucier de ses détails pour le choix de mes pokémons. Je ne vois pas en quoi l'apparence fait la force... ce que bon nombre de personne devrait comprendre. Les pokémons les plus laids sont parfois très utiles.
Quoi qu'il en soit, le fossile ne dort pas si longtemps que cela étant donné que Delcatty s'avance et vient lui asséner un réveil forcé qui le tire de son sommeil d'une violente gifle ! Sympathique. Sans perdre une seconde, je demande à mon pokémon d'utiliser un pistolet à O et il s’exécute, aspergeant le visage du matou avec un jet d'eau puissant. L'attaque est justement, bien puissante, voire trop. Est-ce un coup critique ? Fort possible. Quoi qu'il en soit, je réprime un sourire en coin lorsque je distingue la mine outrée du dresseur devant l'apparence de son pokémon : la magnifique et élégante Delacatty venait de se changer en mouton tout droit sorti de la préhistoire. Amusant.

Couafarel bombe le torse tout en snobant d'un regard hautain mon fossile. Ce dernier se fait charger par le cabot. Toutefois, même s'il recule sur quelques centimètres, ses bruits crissants réveillent son coéquipier juste à temps afin qu'il esquive l'attaque de la femelle. La demoiselle se prend la corne de Nidorino en plein dans le poitrail et le poison commence à la gagner ... Bien. Un léger sourire vient naître sur mes lèvres lorsque je devine que Delcatty est empoisonné. Ce dresseur risque d'avoir un avant gout de ce qui l'attend. La confusion touche ensuite l'adversaire.

« Nidorino, double-pied sur Delcatty, Anorith griffe acier sur le même adversaire. Nidorino, tu retiens Couafarel en retrait en utilisant un coup d'korne afin de le faire reculer. Osu, nouvelle griffe acier, toujours sur le même adversaire. »

Spoiler:

Cette fois-ci, mes pokémons étaient remontés comme des horloges. Énervés d'avoir été endormi par une simple berceuse, ils semblent prendre leur revanche sur le matou au pelage blanc. Nidorino lâche un nouveau hurlement déchirant et rauque, pour ensuite se mettre à gratter le sol de son antérieur droit, à son habitude. Cette manier semblable à un taureau qui charge l'a gagné depuis quelques temps. Il fonce ainsi droit sur Delcatty qui tourne, tourne et tourne encore sous le regard de Couafarel, impuissant. Le lapin de combat réussit à asséner deux bons double-pied et le deuxième est un critique qui repousse vivement le pokémon normal en plus de l'envoyer au bord du tapis ! Delacatty lâche un profond soupir, n'ayant pas le temps de prendre sa respiration qu'elle est éjectée au sol.

Anorith rejoint la mêlée et brandit une belle paire de griffes aiguisées sur le matou au doux pelage, le zébrant d'une griffure d'acier. Cette dernière offensive laisse le normal s'évanouir à terre, hors combat. Le chien, cependant enragé, ne remarque pas que sa compagne est déjà envoyée au tapis et fonce tout de même droit sur mes deux pokémons. J'aperçois Nidorino l'intercepter grâce à sa corne, l'empêchant ainsi d'attaquer et l'empoisonnant par la même occasion. Ah, le poison... J'inspire un bon bol d'air frais, apaisée. Ce sentiment est le total inverse du Couafarel. Le chien est coincé contre l'arbre tandis que Nidorino le plaque vivement contre, maintenu avec une corne emplie de poison. Un léger sourire se dessine sur mes lèvres en constatant cette totale impuissance de l'adversaire. Le dresseur balbutie, commençant à s'affoler. Son pokémon souffre et s'empêche pourtant de se débattre afin de ne pas énerver Nidorino. Ne pas énerver Nidorino ?

Tandis que j'allais lever les yeux au ciel, méprisante de l'adversaire qui croyait ne pas pouvoir énerver Nidorino, je vis que le pokémon continuait de maintenir son adversaire férocement contre l'arbre.... jusqu'à ce qu'il se mette à scintiller d'une manière surréaliste. Je vins plisser les yeux tout en baissant la tête, aveuglée par cette lumière. Prenant son pokémon en danger, mon adversaire humain se mit à crier avec la tessiture vocale d'une gamine de 10 ans. Je réprimais un rire jaune tout en redressant la tête, admirant l'évolution du magnifique pokémon poison. Il vint grandir, grandir fortement et se redresser en tant que bipède. Sa tête et sa corne s'allongèrent, possédant toujours le corps du Couafarel enfourné dessus. Ses bras vinrent eux aussi prendre de l'ampleur sur les côtés et son torse, bombé et puissant, dévoilait une force inimaginable. Je souriais en coin face à cette douce évolution d'une de mes pièces maitresse.

« Tu es magnifique Nidoking, parfait. »

Tandis que le pokémon fraîchement évolué rugit férocement, le son de sa voix me parut puissant et synonyme de réussite. Cette bête sans pitié et pourtant fidèle à sa dresseuse.. je ne pouvais que m'en réjouir. Bien, il fallait mettre un terme à ce combat. Et que cela serve de leçon aux autres dresseurs adeptes des types mignons.

« Nidoking, termine-le, empal'korne. »

Spoiler:

Je n'eus pas besoin d'être plus claire, le pokémon évolué exécuta mes ordres immédiatement. Le Couafarel inspira une dernière bouffée d'air avec une grande difficulté et expira pour la dernière fois, littéralement transpercé par l'empal'korne de Nidoking. La vue du sang, de cette substance rougeâtre qui coulait sur le tronc de l'arbre pur, le salissant ainsi, fit naître en mes yeux rouges une étincelle de vivacité. Mon corps fut traversé par un frisson électrique qui fit pencher ma tête sur le côté d'un geste sec, comme celui d'un automate. Une demi-seconde plus tard, un sourire, large et à faire froid dans le dos naquit sur mes lèvres. Ce genre de réaction, sourire et faire des gestes brusques, n'étaient pas du tout semblables à ma personne et ne pouvaient trahir qu'une chose : un changement de personnalité. Des prunelles rouges sang et grandes ouvertes, d'une façon surréaliste et faisant penser à celle qu'utilisent les psychopathes. Monster.

Un léger rire s’échappa de mes lèvres désormais dressées en un large sourire. Un ricanement aigu et pourtant lourd résonna dans ma gorge tandis que ma tête se redressait jusqu'à se pencher en arrière, comme tordue par un fou rire. Qui s'amplifiait rapidement. Beast.
En face de moi, l'homme possesseur du Couafarel, ou plutôt, était, se trouvait à genoux face au défunt. Son visage était totalement décomposé, les yeux ronds et fous, la bouche entre-ouverte comme s'il s'agissait d'une statue incapable de faire le moindre geste, d'exprimer le moindre mot. Et moi, je riais d’autant plus. D'une voix qui n'était pas la mienne, d'une personnalité qui n'était pas la mienne.

Nidoking relâcha sa prise et le chien désormais mort tomba chuta jusqu'au sol comme un poids lourd, baignant dans une mare de sang. ce qui m'arracha une nouvelle crise de rire perçante. Nisoking se retourna vers moi tout en lâchant un hurlement qui fit trembler les arbres aux alentours. Il était fier de lui. Il revint rapidement vers sa maitresse sans lancer un regard au dresseur qui m'affrontait quelques secondes plus tôt.
Toutefois, ma folie fut stoppée net. Une simple apparition, une image terrible. Ou plutôt, difficile. Au dessus de l'homme en deuil et agenouillé, était postée une jeune femme. Une demoiselle aux longs cheveux blonds ondulés et dotées d'un regard bleu azuré. Elle se tenait sans bouger, juste derrière lui, dans sa longue robe blanche qui touchait le sol. Un flash, simple et clair, tout en restant dans cette même image : Sa robe se macula une seconde de sang puis la vision disparue. J'eus un haut le cœur tandis qu'un hoquettemment de stupeur s'échappa de mes lèvres. Ma sœur... Défunte sœur. Cette évènement me fit regagner ma vraie personnalité tandis que mes yeux fous fixaient l'endroit où elle s'était postée. L'espace d'un instant, je ferma les yeux afin de me recentrer. Court, simple et efficace. Mon visage redevint froid et dépourvu de la moindre émotion. Je ne perdis pas une minute et rappela Nidoking dans sa pokéball, laissant mon ancien adversaire seul avec son désespoir.

A.S. Cet homme semblait être aisé, c'est même certains. Je crois même qu'il a mentionné le fait d'habiter dans un manoir. Au beau milieu d'une forêt ? Quel délire était-ce encore... Quoi qu'il en soit, qu'il touche à Wolsey, je lui ferais gouter au poison.
Les dents serrées, je repris le chemin tout en m'enfonçant de plus en plus dans l'épaisse forêt d'Unys, proche de Port Yoneuve sans y être. Un manoir reculé, pourquoi pas. Le regard fixé vers l'avant, je ne démordrais pas de mon but. Je fis apparaître Séviper afin qu'il me guide s'il arrive à déceler la moindre odeur intéressante, ou encore, le moindre danger.
Au bout de longues minutes de marche, voire d'heures, en réalité, mon regard n'avait pas perdu la moindre détermination, et la forêt n'avait point désépaissi, au contraire. Au loin, il me semblait voir le toit d'une chaumière, large et belle battisse. Je comptais sur Séviper pour me mener, l'odeur simple de la lettre et de Wailmer l'aidant clairement. Toutefois, il se stoppa net devant un large buisson.

« Spark ? »

Baissant la tête afin de distinguer le serpent de trois mètres, je vis ses yeux se plisser tandis que sa langue frétillait rapidement. Ennemi en approche. Le signe était clair. Je me plaçais immédiatement en posture défensive, les jambes fléchies, en appui sur les genoux, sarbacane empoisonnée à la main.

Spoiler:

Tandis que Séviper s'animait vivement, les fourrés en face de moi en faisait autant. Ils bougeaient frénétiquement tout en se stoppant parfois, l'espace de quelque secondes, avant de reprendre de plus belle, et plus proche de nous. D'un geste de la main gauche, je vins ordonner à Spark de ne plus esquisser le moindre geste. Le pokémon serpent, chasseur de surcroit, était facilement tenté de sauter à la gorge de la première chose qui sortait d'un buisson par mégarde. Dire qu'à peine un jour plutôt, je me suis retrouvée à le courser à travers Kanto, dans la périphérie côté mer de Carmin... Une joie totale s'emparait de moi lorsqu'il me fallait le suivre, même entre les épineux taillis, me faisant griffer par les mauvaises herbes.

Bref. Les buissons voisins stoppèrent leur mascarade.. ou devrais-je dire le pokémon qui l'habite, plutôt. D'instinct, mes yeux plissèrent. Mon serpent en fit tout autant. Élevés et entrainés ensemble, au bout d'un certain moment, parler afin de communiquer n'était plus nécessaire.
Soudain, une ombre colorée sortit du fameux buisson avec une rapidité déconcertante. Séviper se ramassa sur lui-même, prêt à bondir tandis que je fis moi même un saut en arrière, me réceptionnant avec l'appuie de mes genoux afin d'être prête à combattre s'il le fallait. Tous deux aux aguets, je vins distinguer le fameux nouveau venu. Un Arkéapti. Je haussais un sourcil tout en me redressant, la sarbacane toujours au bout des doigts. Toutefois, je ne vins pas baisser ma garde pour autant, et le serpent continua de se ramasser sur lui-même en tâchant de se retenir d'engloutir tout cru l'oiseau. Comment se faisait-il qu'un pareil pokémon soit venu à notre rencontre ? Il ne peut pas être gardien mais il n’est pourtant pas sauvage. Comment se fait-il ? Ces questions sans réponses m'arrachèrent un grognement sourd.

« Spark. »

D'un simple mot, j'attirai l'attention de mon pokémon sans vraiment que ce soit le but. La tête du serpent coloré se redressa tandis que sa langue frétillante fut encadrée par un sourire malicieux. Toutefois, mon regard en biais lu indiqua de prendre garde. Mon starter savait ce qu'il avait à faire. Attaquer, rapidement. Tout en restant sur le qui-vive, cela sent l'entourloupe. Toutefois... Cela me tentait.

Spoiler:

        Séviper commence à s'activer tout en plissant les yeux frénétiquement, comme pour sonder sa proie. De mon côté, je n'eus aucun mal à distinguer les petits frémissements de l'oiseau préhistorique. C'était tout de même étrange. Un si petit et simple oiseau, battant des ailes en croassant. Un gardien du manoir ? J'ai des doutes. Pas mal de doutes. Toutefois... était-ce un éclaireur ? Cela me semblerait plus juste. Seulement, si s'en est un...

Le tilt fut trop lent à venir. Les actions ne s'enclenchèrent pas assez rapidement car Séviper bondissait déjà sur l'oiseau qui lévitait sans aucune grâce. Mais juste en dessous de lui, juste en dessous...

« Spark ! »

Trop tard. Le serpent, aveuglé par son instinct de chasseur ne réagit pas de suite à mon avertissement. Il déploya une belle paire de dents aiguisées et bondit droit sur l'Arkéapti. Cependant, plus rapide qu'il en avait l'air, l'oiseau battit des ailes de toutes ses forces afin de prendre un peu d'altitude et d'échapper à l'assaut du serpent multicolore. Séviper vociféra d'un feulement aigre et retomba au sol. Cependant, pile à l'endroit que je craignais. Je jurais entre mes dents tandis qu'un épais filet vint se refermer sur mon starter, l'englobant entier sans qu'il n'ait le temps de se débattre. La balance du filet le fit grimper jusqu'en haut d'un arbre de l'immense forêt. Alertée, je grinçais des dents tout en me tenant sur mes gardes, nullement à l'abri d'un nouvel assaut. Mon regard se braqua vivement sur l'Arkéapti qui prenait congé de nous, s'envolant rapidement vers la battisse, non loin de là. Mon regard se noirci en l'espace d'une seconde. S'ils cherchent à me piéger, qu'on rigole un peu.

Sans perdre la moindre minute, je fis sortir Nosferalto de sa pokéball. La chauve-souris braqua un regard interrogateur sur moi, légèrement surpris de cette soudaine agitation.

« Nosferalto, je m'aggripe à toi, vole jusqu'à l'arbre où se trouve Spark. Il y a une large branche où je pourrai me poser afin de le libérer. Presto. »

Le pokémon volant commença à s'agiter et attendit que sa maîtresse ne s'accroche à ses pattes. En quelques battements d'ailes, nous étions proches de mon starter. Il me fallait faire vite, je doute que A.S et ses hommes ne soient lents. Et puis... que me veulent-ils après tout ? Je refoulais ces énervantes questions et tachais de mettre un plan à exécution. Ces mailles semblent solides, certes, mais pas incassables. En équilibre sur la large branche du grand arbre, je fis sortir la femelle Anorith tout en m'occupant des commandements.

« Mesu, réalise une première danse-lames afin d'aiguiser tes griffes et enchaîne griffe acier pour briser les mailles du filet. Même principe pour toi Nosferalto, avec tranch'air. »

Spoiler:

Arrivée au filet, vous pouvez identifier la chose comme semblable à du métal, cependant, les efforts de vos Pokémon sont en vain pour le moment, le filet est trop solide. À part se fatigué et manquer de blesser votre Seviper, ils n'arrivent à rien pour le moment.

Après ces efforts vains, vous entendez des battements d'ailes au dessus de vous, c'est le Arkéapti qui est de retour. Il a clairement sonné l'alarme. À savoir s'il a ramené des copains ou s'il a seulement averti de l'intrusion...

Situation

Nosferalto : Forme Parfaite
Anorith : Forme Parfaite, Att +2
Seviper : Forme Parfaite à Très Bonne, Piégé dans un filet très solide

Arkéapti : Forme Parfaite, Revenu, Vous surveille

¤Damian

        Aux aguets, je guettais le moindre mouvement suspect des environ. Mes sens alertés et mes yeux rouges vifs scintillants devaient me faire passer pour un félin. Le peu de gens qui me connaissent me compare souvent à ce genre d'animal, d'ailleurs. Quoi de plus normal. Agile, vive, rapide, discrète, nocturne, précise, laconique. Je possède beaucoup des critères des félins. Mes réactions en sont semblables, par la même occasion.
Nosferalto prend du recul et bat vivement des ailes de sorte à réaliser des tranch'air coupants. Je m'accroupie sur la large branche, les mains placées en avant et la jambe droite dépliée pour rester en équilibre sous les coupes vent. De l'autre côté du filet, Anorith s'agitait et polissait la lame de ses griffe. Elle vient ensuite asséner de violentes griffures d'acier. Toutefois, le son que cela émit me fit dresser l'oreille. Interloquée, je vins lever un doigt pour indiquer à Mesu de stopper ses tentatives. Ce son... Je vins ensuite m'approcher des mailles tout en plaçant une main sur le nez de Spark, afin de le rassurer sans pour autant lui prêter grande attention. De l'autre, je pris un brin des mailles entre mes ongles et appuya d'une forte pression pour ensuite griffer la matière. Pas de doute, de l'acier. Tss, tu m'étonnes que ces assauts demeurèrent inefficaces.

De l'acier, donc ... Il faut.. le faire fondre. Et pour cela, il faudrait, hum, de l'acide ? Du poison liquide mais chauffé ? Nah, cela ne serait pas assez fort. Moi qui n'ai pratiquement que l'habitude d'agir avec le poison, me voici prise au dépourvu. Enfin, presque. Un tilt résonna dans ma tête tandis que j'attrapais une ball dans la poche intérieure de mon kimono. Un petit pokémon rouge en sortit, un type feu.

« Salamèche, tu tombe bien. Tu vois les mailles de ce filet, je veux que tu utilise de tes flammèches pour le brûler. Que cela prenne le temps nécessaire, peu m'importe mais brûle-les. »

Le petit pokémon feu n'avait jamais combattu depuis son éclosion. Ainsi, il n'avait pratiquement jamais essayé d'envoyer des flammèches brûlantes, même pour jouer. Mes pokémons ne jouaient pas, manquerait plus que cela. J'ai envie de dire que ce petit a déjà la chance d'être encore envie alors que je l'ai vu naître. J'ai tout de même du me trimbaler avec un œuf miniature durant un bon moment. Bref, il n'est pas mort et ne risque pas de le devenir.
La petite salamandre hocha la tête avec une paire d'yeux brillante de détermination. Parfait. Je le laissa se mettre en position afin d'obtempérer à mes ordres.

Un bruissement d'ailes et de feuilles me fit me retourner d'un bond, la sarbacane empoisonnée entre les dents et le plissé. Arkéapti. Je vins me redresser, debout sur cette large branche au dessus du sol, sûrement à plus ou moins huit bons mètres en l'air. Ce pauvre gueux fait son malin alors qu'il n'arrive même pas à voler convenablement, se prenant à moitié les ailes entre les branchages. Je n'avais qu'une envie : le viser avec mes aiguilles empoisonnées et en finir.

« Nosferalto, guette d'éventuelles renforts, s'ils arrivent, martèlent-les de météores afin de ralentir leur progression. Si personne ne vient, attaque-moi ce maudit Arkéapti. »

Spoiler:

        La chauve-souris s'éleva un peu plus haut dans les airs à grand coups d'ailes. Il exécuta mes ordres sans broncher et rapidement. Une fois assez élevé, il plana quelques instants au dessus de nous tout piquant droit vers le sol, quittant l'abri du gigantesque arbre qui cachait la vue à cause de ses épais branchages. Je perdis de vue mon pokémon et reporta mon attention sur Salamèche, paré à passer à l'action. Une flamme épaisse et rouge sombre naquit dans sa gueule tandis qu'il commença à mettre à exécution son plan.
De mon côté, je guettais Arkéapti et l'accueillait avec un regard mauvais et froid. S'il avait été au sol ou a une hauteur raisonnable, je lui aurai bien asséner un joli kick du pied. J'ai réellement envie de me défouler, c'est fou.
Je m'accroupis de sorte à guetter la progression de Salamèche. Il prend son temps et concentre une bonne partie de ses flammèches sur un endroit précis, ayant fait fondre un petit rond des mailles. Toutefois, ce n'était encore qu'infime à côté de l'immense serpent emprisonné dans le filet en acier. Séviper pestait, se retournait en tout sens, les yeux plissés. Ce pokémon au caractère dominant et libre s'était prit une belle gifle en plein dans son honneur et sa dignité. Je connais Spark mieux que personne, je peux aisément affirmer que lorsqu'il sortira, il risque de faire sa fête au premier ennemi venu. Cela m'arracha un sourire en coin. Qu'ils viennent, ces renforts, qu'ils viennent. ~

Un bruit sourd s'éleva dans mon dos. En me retournant, je vis non pas un mais de nombreux Arkéapti volant inhabilement non loin de moi, lâchant tous des petits cris aigus tandis que Nosferalto piquait à plusieurs reprises sur lui, assénant une belle acrobatie qui détruisit un bon nombre de reflets. Mon volant ne tente pas inutilement d'ultrason qui se traduirait pas chercher une aiguille dans une botte de foin et part sur une nouvelle acrobatie. Il éradique un nouveau nombre de clones mais c'est que l'adversaire fossile en recréer de nouvelles. Je grommelle. Une envie irrépressible de lui plante une aiguille empoisonnée dans le creux du cou me démange de plus en plus. Ils se foutent clairement de moi. Me prennent au piège et se doutent pertinemment que je vais m'en dépêtrer. À quoi joue t-il, bon sang ?
Je lâche un grognement sourd tout en m'accroupissant à nouveau, revenant à mon type feu. Le travail de Salamèche portait ses fruits et les mailles commençaient à trouver la vie difficile, prête à fondre. Toute en jetant un regard en biais pour entrevoir ma chauve-souris, je lui donne les indications suivantes.

« Nosferalto, réalise un beau étonnement pour apeurer Arkéapti et ses reflets. Tu profite ensuite de son sa peur pour détruire le maximum de clones avec une tranch'air. »

Salamèche se pressait et faisait du mieux qu'il le pouvait pour brûler les mailles en acier. Toutefois, malgré les bruits de combat, je réussis à distinguer en tendant l'oreille, une série de bruits continue. Ils arrivaient. Je plissais les yeux tout n'esquissant plus le moindre geste. Parfait, qu'ils viennent. Je risque de rire en les regardait du haut de cette arbre, tâches noires semblables à des moucherons qu'ils seront. Cet Arkéapti, je compte bien l'utiliser comme il se doit.

Spoiler:

        Le combat entre les deux pokémons fut rapidement interrompu par des bruits de pas. Lourds, martelant le sol. Du haut de mon perchoir, je jette un œil en biais vers la bas, sans me faire découvrir pour autant. Des hommes, une tournée de personnages vêtus en noir qui se hâtaient de se placer en arc de cercle autour du grand chêne. La branche d'où j'étais placée était si large qu'il allait leur falloir du courage s'ils comptaient me voir, ou me tirer dessus, à tout hasard. Humpf, je ne suis plus à ça près, en fin de compte, j'ai déjà un bras à moitié inutile d'où le snatcheur a prit place. Quant à l'épaule d'en face ... La longue cicatrice bel et bien visible qui zébrait ma clavicule jusqu'à mi-bras témoignait de mes aventures.

Je grommelle tout en me plaquant vivement contre la branche, couchée à même le tronc. Qu'ils viennent me chercher, ces abrutis, qu'on rigole un peu. Un certain léger ricanement s'échappa de mes lèvres tandis que j'écoutais le ramdam en contrebas. Ils finirent par s'arrêter et attendre, si j'en crois l'absence totale de sons. Quant à Salamèche, son travail portait ses fruits et de plus en plus de mailles brûlaient sous la chaleur des flammes. Bon travail, jeune salamandre.

« Vous êtes cernée. Descendez doucement, et aucun mal ne vous sera fait. »

Ouais, lorsque les poules auront des dents. Cernée ? Je ne pense pas. Du moins, ils ne savent pas à qui ils ont à faire dans ce cas. Leurs armes ne leur seront sûrement d'aucune utilité, ils devraient savoir que je n'en ai pas, et que je n'en utilise pas. Ainsi, je privilégie des méthodes plus ... sophistiquées et imprévisibles ? Avant de m'aplatir contre la branche, j'ai remarqué leurs mitraillettes portées à bout de bras. Ils ne semblent pas être de simples sbires. Voire des membres de Team. Un secteur privé ? Étrange. Je ne vois pas comment ils pourraient me connaître. Et je refuse de croire que ce mielleux A.S possède une pareille armada. Si c'est toutefois le cas, ils ne me tireront pas dessus. À moins que ce mystérieux personnage n'ait décidé de m'avoir à tout prix, morte ou vive.

Soit. Je laisse quelques longues minutes s'écouler de sorte à laisser le temps à Salamèche de poursuivre son action consistant à libérer Spark. Ce dernier, suspendu à côté de l'épaisse branche, plisse les yeux tout en laissant une langue frétillante s'échapper de sa bouche, comme s'il médisait sur les nouveaux arrivants. Je lui parle plus bas. « Acide sur les mailles en acier, amplifie le processus. »

Nosferalto et Arkéapti stoppèrent le combat. Aussitôt, le volant vint se percher sur le solide cordon qui retenait Séviper prisonnier et lança un regard haineux aux hommes en noirs, en dessous. Quelques bruissements et battements d'ailes imposants résonnèrent au dessus de moi. Je vins redresser la tête d'un coup sec pour déceler la source du bruit. Des Guériaigle. Les aigles postés au dessus de l'immense chêne m'empêchaient d'user de la fuite aérienne.
Ménage en cours.

« Les choses sérieuses vont commencer. Nosferalto, je veux que tu t'occupes des humains en les distrayant avec une pluie de météores. Quant à vous deux, Ortide et Parasect, je vais vous envoyer durant ce laps de temps et, une fois sortis, je compte sur votre art des para-spore pour en faire de jolie cul-de-jattes. »

Spoiler:

        La scène fuse à vitesse grand V. Je profite du gain de quelques longues secondes pour permettre à Salamèche de faire fondre les mailles. Toujours plaquée contre la branche, je tourne la tête d'un quatre de tour afin d'aviser de l'avancée du travail. Les maillons du filet sont sur le point d'être totalement consumés dans quelques secondes ... Je sers les dents, espérant que les nouveaux arrivants ne profiteront pas de ce fait pour tirer... mais j'ai des gros doutes là dessus, je dois l'avouer. Je plisse les yeux tandis qu'une des maille cède sous la chaleur de la flamme. Lorsqu'une s'avoue vaincue, le reste risque de suivre rapidement, très rapidement.
Et cela ne manque pas. Quelques secondes plus tard, une sorte de coup de pétard résonne. Les mailles cèdent une à une et libèrent le pokémon poison de sa prison. Immédiatement, je point la pokéball de Spark en le visant et rappelle l'immense serpent. Cette action m'a donc permit de sauver mon starter... Bien. Effectivement, une rafale de balle en plomb s'abatte sur le tronc horizontal de l'arbre et plusieurs marquent sont visibles, plantées dans l'écorce. Ils visaient Séviper... Toutefois, il n'est pas leur unique cible. Une nouvelle valse de plomb tranche le grand chêne, mais cette fois-ci, dirigé sur l'épaisse branche où je me trouve. Le poids de mes trois pokémons couplé au mien ne permet pas à la branche de résister aux trous occasionnés par les balles ; elle se fissure dans un bruit sourd.

Alertée, je sers les dents tout en plaçant mon bras droit qui porte mon snatcheur devant mon visage, ce qui m'évite ainsi de me ramasser une balle sur la joue. L'impact crée une sorte de creux dans le métal qui s'enfonce ainsi contre la peau de mon épaule, jouant avec mon nerf. Je lâche un grommellement de douleur maîtrisé. Depuis l'explosion, mon bras droit à perdu de ses facultés, ainsi, même s'il m'est difficile de m'en servir comme avant, des avantages peuvent se distinguer : comme celui-ci. En effet, la douleur est bien plus supportable à digérer. Toutefois, cela ne m'empêche pas de porter la main gauche à mon épaule et tenter de repousser la force du métal de ma peau, rien à faire. La chute est longue et prend de l'ampleur à chaque demi-seconde. Je dois me protéger des rafales de plomb tout en préparer le choc d'arrivé. Les balles fusent à mes oreilles avec une rapidité accrue ; je n'ai pas le temps d'esquiver ni de faire le moindre geste que je sens une douleur aigu me déchirer la cuisse durant la chute. Je réprime un grognement de douleur étouffé tout en maudissant ces satanés hommes en noir et leur embuscade à la noix.

À peine un quart de seconde plus tard, j'ai terminé ma chute de huit mètres et j'atterris dans un épais buisson, la réception étant amortie par une vaste végétation. J'ai l'impression que des branches cèdent sous mon poids lors de la chute, me laissant avec la verdure du dessous jusqu'à ce que je finisse enfermée dans ce fameux buissons épais. Le bon point dans cette affaire c'est que cette chute d'ordinaire mortelle ne m'a pas tuée. En bref, je suis vivante ; amochée, mais vivante.

Je ferme les yeux l'espace de deux secondes pour permettre à mes esprits de se remettre en place. La tête me tourne tandis qu'une violente migraine s'empare de mon crâne, sûrement synonyme avec la blessure de ma cuisse. Un regard sur celle-ci m'apprend que la balle a traversé mon kimono pour se loger dans la chair. Une large tache ensanglantée parcourt la zone concernée, visible même par dessus le tissu rouge foncé. Je lâche un soupir tout en dénouant un ruban de tissu de mon épaule. Je viens le serrer autour de ma cuisse en garrot afin de stopper momentanément l'hémorragie.

Cachée derrière mon épais buisson, je me doute qu'ils ne vont pas mettre bien longtemps à me repérer. Cependant, la petite distraction que je leur ai concocté semble porter ses fruits, les météores ont réussi à coucher et distraire certains des hommes, permettant aux deux insectes de les saupoudrer de leurs terribles spores. Je plisse les yeux tout en serrant frénétiquement des dents à cause de la douleur qui me cisaille. Ils ne sont plus que trois, une bonne dizaine est tombée. Un lourd bruissement d'aile suivi d'un crissement aigu au dessus de ma tête me fait me coucher face contre le sol, évitant ainsi d'être grapée par un Guériaigle. En relevant la tête, j'en aperçois au moins trois surplombant les cieux et volant tout en me guettant, puis un autre non loin du champ de bataille, sans compter celui qui vient de fondre sur moi. Grr, qu'est-ce que c'est que cette mascarade, ça ne m'amuse franchement pas. J'essaye de me concentrer tout en dénichant une aiguille de mon élastique logé dans mes cheveux. Une goutte de poison dégouline tandis que je place l'objet à l'intérieur de la sarbacane. À travers le buisson, je vise un des hommes en noirs le plus proche. Il est à moitié paralysé à cause des spores, peu de chances de rater. Une fois le souffle lancé, j'ordonne à mes pokémons.

« Ortide, Parasect, poudre toxik sur les deux hommes restants, qu'ils périssent avec le poison ! Anorith, je compte sur toi pour nous protéger d'un abri si les Guériaigles s'amènent par ici. Nosfe', si l'un d'eux pique ou si les hommes persistent, onde folie. »

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