Liberté, du bout des doigts

Se faufiler discrètement entre les nombreuses ruelles que regorge Volucité, et finalement atteindre une de ses tout aussi nombreuses sorties, tel était le but d'Eris à ce moment-là. Son Zébibron à ses talons, faisant s'agiter le courant présent dans sa fourrure lorsque le faible éclairage de la lune haute dans le ciel ne suffisait plus, peinait à assurer ses arrières. En effet, sa jeune maitresse n'était jamais à l'abri des regards vicieux et mauvais des quelques hommes présents qu'ils croisaient. Une étrange aura de perversité émanait d'eux, et Zéc', le fidèle pokémon d'Eris, n'aimait pas du tout ça. Sa dresseuse, elle, n'en avait que faire de ces gens malintentionnés. Car elle savait qu'elle se défendrait très bien contre quiconque oserait la défier. Elle ne s'était pas faite une réputation pour rien...
Ils arrivèrent, après plusieurs longues minutes d'escapade nocturne, devant le marché de nuit. Eris, étonnée car elle n'avait jamais vu cela, pris son temps pour regarder les étals.
Le bruit et la foule étaient maitre dans cet endroit ; de partout jaillissaient des personnes qui se bousculaient, des pokémon courant ou sautant où bon leur semblait. Il flottait une odeur alléchante dans l'air… Zéc' suivait tant bien que mal la cadence désormais terriblement lente de sa maitresse, ne comprenant pas pourquoi elle ralentissait tout à coup. Pestant dans son coin, il ne remarqua pas qu'Eris s'était soudainement arrêté. Il buta contre ses jambes, s'emmêlant les pattes dans sa longue jupe de couleur pastel, qui couvrait l'armurerie et le short en jean déchiré qu'elle possédait.
Grognant contre son pokémon, Eris l'aida à se défaire de ses liens, lui rappelant à quel point il pouvait être tête-en-l'air. Une fois fini, la jeune femme s'approcha d'un des étals et fixa d'un œil admiratif les différents bustiers qui s'y trouvaient.

─ Mon dieu, je n'ai jamais vu des vêtements aussi beaux ! murmura faiblement l'ex-tueuse.

Elle prit un des bustiers présents, et le mit contre sa poitrine à moitié nue (son bandeau rouge recouvrait tout juste ses seins, le reste était donc à l'air libre). Plutôt satisfaite du résultat, elle préféra demander l'avis de son pokémon. Celui-ci lui répondit, à l'aide d'une mimique grossière, qu'elle n'avait qu'à se l'offrir, pour lui ça ne changeait rien. Mais en regardant le prix de l'habit et celui de sa bourse, la grande brune se rendit vite compte qu'elle avait presque tout dépensé la dernière fois pour s'acheter des dagues plus performantes, et que donc, il ne lui restait plus beaucoup de monnaie. Cela lui rappela amèrement qu'il était encore possible de revenir en arrière, de rentrer chez elle, dans le petit appartement que lui payait Mihaïl, son boss, qui lui donnait à chaque mission de faite une généreuse somme. Grimaçant intérieurement, Eris résista violemment à l'alléchante proposition qu'elle avait l'impression qu'il lui faisait encore.
Haussant les épaules, elle acheta malgré tout son bustier, trouvant cet acte stupide comme seul moyen d'imposer une barrière mentale entre elle et Mihaïl.

─ Merci beaucoup pour cet achat ! fit avec un grand sourire le vendeur.

Eris remercia brièvement le marchand avant de se retourner, son achat dans la main. Elle s'empressa de le mettre par-dessus l'unique vêtement qui ornait le haut de son corps. Elle s'admira quelques instants grâce au miroir placé sur le toit sommaire de l'étal du vendeur de bustiers. Tournant sur elle-même, contente de sa trouvaille, elle trébucha cependant sur une personne accidentellement.

─ Que je sache, regarder n'est pas interdit ! lui envoya avec haine la personne écrasée.

Eris tressaillit en reconnaissant cette voix. Le détenteur de ces paroles si mal retenues n'était autre que l'unique personne qu'elle haïssait plus que tout au monde, qui lui avait fait souffrir le martyr durant ses quatre années passées au centre pour délinquants mineurs. Mais qui, elle ne l'oublierait jamais, lui faisait ressentir une vague de désir dès qu'elle le voyait, bien malheureusement.

─ Toi ! s'exclamèrent-ils à l'unisson.

Cela faisait longtemps que la jeune meurtrière ne l'avait pas vu (et ça l'arrangeait bien). Les longs cheveux blonds qu'arborait auparavant fièrement Si étaient désormais coupés au ras de son crâne, ébouriffés comme pas possible. Sa fine silhouette était toujours aussi aguerrie, même si toutefois plus musclée, ce qui n'augurait rien de bon. Et puis, ses magnifiques yeux bleus pâles mélancoliques n'avaient pas changé d'un iota… Il portait des vêtements simples, qui cachaient maladroitement plusieurs poignards, ce qui ne rassurait pas du tout la jeune femme. Déjà, à l'époque, il était plutôt dangereux. Mais maintenant, il semblait s'être affermi et endurci.
Si, lui, semblait plutôt décontenancé, en réalité. Il louchait bizarrement en observant le corps menu d'Eris, surprise qu'il mette un temps de réaction avant de déblatérer des idioties comme il le faisait. Elle décida de le prendre de court :

─ Que me vaut ton sale honneur, Si ? cracha-t-elle, une once de plaisir dans la voix que ne rata pas son meilleur ennemi.

En réalité, Eris était l'unique personne au monde à connaître le prénom entier de Si. Au centre, tout le monde l'appelait toujours "Si" et même les gardes et la direction n'osait jamais finir leur phrase. Un secret qu'avait vite découvert l'adolescente qu'était alors la grande brune à l'époque.
Ce dernier secoua sa tête d'un air navré, avant d'ouvrir ses magnifiques yeux tristes et de les darder sur le fin visage de la meurtrière.

─ Ah, tu as donc pu te débrouiller sans moi ? Je pensais que tu ne survivrais pas une seule seconde dehors, à ton départ, répliqua-t-il, un sourire léger flottant sur ses lèvres, que ne connaissait que trop bien Eris pour les avoir déjà embrassés.

La jeune femme leva les yeux au ciel, pensant que si le grand blond découvrait tout ce qu'elle avait fait depuis, il serait surpris, venant d'elle… Elle sourit ironiquement, pointant son regard métallique sur celui magnifique de Si, le défiant de trouver ce à quoi elle pensait. Au centre, c'était un jeu qu'ils avaient de nombreuses fois exercés : celui de dialoguer en ayant toujours une longueur d'avance sur l'autre. Avec le temps, ils s'étaient rendu compte qu'ils se débrouillaient plutôt bien, et à un moment, avec des pokémon "loués", ils avaient pu gagner un combat duo grâce à cette formidable faculté. Mais avec le temps, la jeune femme doutait que cela soit resté… Cela faisait plus d'un an et demi maintenant, qu'elle avait quitté cette prison de bâtiment.
Eris pointa du doigt l'espace vide à ses pieds, l'endroit où se mettait habituellement son pokémon, et dit d'un air navré :

─ Désolée de te décevoir, mais comme tu peux le voir, je ne suis plus seule…

Si haussa un sourcil interrogateur, faisant ainsi une grimace charmante que ne rata pas Eris. Intriguée, elle regarda à ses pieds, et au lieu d'y voir son habituel pokémon électrique, elle remarqua qu'il n'était, au contraire, plus là.

─ Zéc' ? Zéc' ! T'es passé où, bon sang ! Juste au moment où j'ai besoin de toi ! cria-t-elle, sentant la honte l'envahir.

En face d'elle, Si hésitait cruellement entre le rire et l'incompréhension. La jeune dresseuse, elle, cherchait précipitamment son unique pokémon qu'elle ne retrouvait pas. Elle braqua ses yeux armés de haine vers l'athlétique blond et l'héla :

─ Au lieu de rien faire tu pourrais m'aider, ingrat !

─ Ah parce qu'il existe réellement ce pokémon inventé ? releva-t-il avec ironie.

─ Mais tu crois quoi ? fit-elle en réponse à sa réplique, énervée et stressée, perdant pour la première fois depuis longtemps ses moyens. Je ne passe pas mon temps à mentir moi ! s'écria-t-elle, se rendant soudainement compte que c'était en réalité ce qu'elle faisait souvent. Mais ça, il n'avait pas à le savoir.

Alors qu'Eris se mit à marcher maladroitement, hélant avec énergie et désespoir son pokémon disparu, Si apparut soudainement à ses côtés, frôlant dangereusement son épaule. A cette distance, l'assassine ressentait nettement la peur étreindre avec cruauté son meilleur ennemi. Il n'eut pas besoin d'ouvrir sa bouche qu'elle comprit que lui aussi avait perdu son pokémon.

─ Alors toi aussi… souffla-t-elle, peinant à y croire.

Le grand blond n'hocha même pas la tête. La réponse était évidente. D'un commun accord, ils se mirent à marcher, côte à côte, dans la grande et unique rue où était regroupé tout le marché de nuit, criant le surnom de leur pokémon respectif. Mais rien à faire, ils avaient tout simplement disparu… Etait-il même possible que Zéc', son si robuste Zébibron, si plein de volonté, se soit volatiliser sans laisser de traces ?

♪ Premier post, Miss bip moi si jamais j'ai fait des erreurs (de tous type) !
♪ Alors, ensuite, tu fais comme tu veux pour l'intrigue sur la disparition des Pokémon d'Eris et Si (à définir pour lui). Je voulais juste qu'il se passe un truc dans la ville de son départ avant la vraie aventure ^^
♪ Ensuite, pour expliquer le fait qu'elle ait tout d'un coup un Pokédex et tout le tralala de départ, je pense qu'il serait plus logique de montrer cela par un vol qu'elle exécuterait (prochainement). Donc juste au cas où, pour le moment, elle n'a pas encore les 5 PokéBall (n'empêche que Si pourrait très bien lui passer une de ses PokéBall vides) et les 2 Potions.
♪ Merci beaucoup !

©Lollypop

Alors que vous descendez la rue marchande en compagnie de votre pire ami, bousculant la foule encore présente malgré l'heure tardive, vous remarquez soudainement, à quelques mètres de vous, un homme à l'air bien pressé, qui s'arrête et se retourne de temps à autre pour scruter les personnes derrière lui, avant de se remettre à courir. Son attitude plus que suspecte ne vous échappe évidemment pas.

Cependant, aucune preuve ne peut le relier à la disparition de vos Pokémon. Mais son visage ne vous semble pas inconnu... Par contre, impossible de mettre un nom de dessus.

Bref, à part ce fuyard, rien ne trouble la vie quotidienne de la rue piétonne. Que décidez-vous ?

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Liberté, du bout des doigts

Le stress se faisait sentir considérablement, à mesure qu'Eris et Si continuaient leurs recherches sur leur pokémon disparus. Marchant de plus en plus vite, ils purent bientôt voir la fin de la rue où s'était installé le marché de nuit. Et plus les secondes filaient, plus l'incertitude augmentait. Les bruits ambiants n'aidaient pas plus ; ils annulaient complétement les moindres chances pour les dresseurs de retrouver leur pokémon. Partout, des cris, des rires, des discussions à n'en plus finir. Tout cela qui empêchait d'entendre quoi que ce soit !
Au bout d'un moment, alors qu'ils tournaient sur eux-mêmes afin d'avoir une vision d'ensemble de la foule incalculable, ils remarquèrent quelque chose d'anormal.
Ils campèrent sur leurs positions, soudainement crispés. Les deux jeunes gens échangèrent un regard furtif qui signifiait "J'ai vu la même chose que toi" à leurs yeux.

─ Tu l'as vu ? fit Si, tendu. Peut-être que lui aussi a perdu son pokémon... proposa-t-il maladroitement.

Eris, en réponse à la proposition du grand blond, lui montra du menton la direction par où venait de courir le fuyard. Car c'était bien de cela dont il s'agissait ; il semblait fuir quelqu'un plus qu'autre chose. Les deux jeunes adultes se mirent instinctivement à esquisser quelques pas dans la direction de l'homme mystérieux, se rapprochant petit à petit de lui. Eris expliquait pendant ce temps :

─ Donc non, vu comment il court, il a plutôt l'air de savoir où il va, si tu veux mon avis, rajouta-t-elle.

Si jeta un regard bleu surpris sur son ancienne souffre-douleur qui avançait aisément parmi la foule. Elle avait décidément bien changé... Au fond de lui-même, il était enragé à cause du fait que ce changement ne venait pas directement de lui.
Mais alors qu'il allait accélérer le pas, Si remarqua qu'Eris s'était soudainement arrêté.

─ Mais qu'est-ce que tu fais, idiote ?! s'écria-t-il, de plus en plus en colère.

La grande brune leva une main autoritaire devant son visage, lui intimant ainsi le silence. Si, surpris par cet acte que jamais l'ancienne Eris n'aurait osé produire, s'obligea à prendre son mal en patience, bien malgré lui.

─ Qu'est-ce qui te prend, encore ? Tu as vu un Reshiram ou quoi ? dit avec impatience Si.

Eris mit une main sur sa tête, semblant décontenancé. Puis elle la releva, observant fixement le fuyard qui ne perdait rien pour attendre.

─ Lui... Je suis sûre de le connaitre ! finit par dire la meurtrière.

─ Quoi ? fit son "ami", abasourdi. Une idée germa, alors qu'il souriait avec malice, se mettant soudainement à courir après l'homme mystérieux, ainsi qu'à bousculer avec force les gêneurs dans sa course. Alors, raison de plus pour lui demander ce qu'il fait et d'où il sort ! rajouta-t-il, devançant ainsi une Eris à son tour surprise.

Ne passant pas plus de temps inactive, celle-ci décida de suivre la silhouette musclée de son meilleur ennemi, mais plus discrètement, songeuse. Elle était sûre d'avoir déjà vu cette même corpulence, ce même visage flou... Mais où ? Et surtout, si elle avait connu cette personne, quelle était son nom ? Désormais, son objectif avait légèrement dévié pour maintenant savoir qui était ce type.
Décidément... Cette nuit devenait de plus en plus bizarre.

♪ Eris et Si décident de suivre le fuyard mystérieux, tout en tentant, pour celle-ci, de rester assez discrète. Suite des événements ?
♪ Merci beaucoup !

©Lollypop

La corpulence de votre vieille connaissance vous ouvre un chemin plutôt pratique à travers la foule du marché de nuit. Par chance, aucun des badauds bousculés ne tente de vous arrêter pour vous faire la morale, et, encore une fois, la musculature de Si y est pour beaucoup. Il y aurait pourtant de quoi.

Bref, vous arrivez bientôt aux confins de la rue marchande, et subitement, la foule se fait moins dense, au grand déplaisir du fuyard. Celui-ci se retrouve en effet obligé de fuir à découvert, sans pouvoir se dissimuler au milieu de la cohue. Augmentant alors son allure, il disparaît dans une petite ruelle adjacente. La course-Poursuite est engagée. Malgré votre vitesse plus qu'élevée, le fugitif parvient à maintenir une bonne distance entre vous et lui, sans pour autant réussir à vous semer.

Cependant, au détour d'une rue plus sombre que les autres, l'homme disparaît à vos yeux. Où est-il passé ? Aucune certitude, mais de nombreux indices peuvent vous aiguiller dans la bonne direction. premièrement, la plaque d'égout, enlevée de son socle et reposée à la va-vite. Deuxièmement, la casquette du fuyard, posée, ou plutôt tombée, à-côté de cette même bouche d'égout.

Vraiment, l'homme n'a pris aucune précaution pour couvrir sa retraite. À moins que ce soit une invitation à le suivre ? Rien de moins sûr.

Reo

Liberté, du bout des doigts

Eris n'était pas surprise par le fait que Si s'amuse à bousculer toutes les personnes gênant sa course. Il prenait un malin plaisir à surtout écarter avec force de gros hommes, baraqués comme des tanks, mais également au sale caractère. Heureusement, aucun d'entre eux ne décida d'intervenir, ce qui rassura grandement l'apprentie dresseuse. Même si elle savait que leur donner une raclée serait facile et rapide, elle perdrait malgré tout beaucoup de temps, et causerait beaucoup de bazar, surtout dans une rue aussi fréquentée que celle-ci. Et attirer l'attention n'était vraiment pas ce dont elle avait besoin, souhaitant ne pas éveiller les soupçons de Mihaïl.
Alors pour le moment, elle se contentait de suivre les traces de son compagnon d'infortune, qui "pourchassait" toujours le drôle de fuyard.

D'ailleurs, au bout d'un moment, alors que ces trois-là arrivaient au bout de la sorte de galerie marchande, la foule commença à se raréfier. Ce que ne semblait pas apprécier le mystérieux homme. Il augmenta considérablement son allure, obligeant l'athlétique blond et la grande assassine d'accélérer également. Eris atteint rapidement la hauteur de son meilleur ennemi, et, alors que la situation n'y prêtait pas, une sorte de jeu s'installa entre eux. C'était à celui qui parviendrait à rattraper le rapide fuyard en premier. Leur course fut rude ; aucun des deux jeunes gens n'arrivaient à gagner plus de terrain, malgré leur vitesse pourtant déjà bien élevée. Ils slalomaient entre plusieurs ruelles délabrées, et éclairées par la seule lueur de la lune, suivant adroitement leur proie qui ne se laissait pas faire. A ce moment-là, Eris regretta profondément son Zébibron qui n'était pas présent à ses côtés...
La course-poursuite dura pas mal de temps ; il sembla au vieil ami de la grande brune qu'ils avaient fait plusieurs fois le tour de la ville. Le fuyard semblait avancer au gré de ses envies, ne sachant pas trop où aller. Mais diable, qui était-il donc ?

Alors que les deux jeunes adultes commençaient sérieusement à fatiguer, ils perdirent soudainement de vue leur proie. Ils s'arrêtèrent au beau milieu d'une autre ruelle, le dernier endroit où ils avaient aperçus leur ennemi.
Haletants, fatigués, Eris se mit à faire remarquer :

─ Où... où est donc passé ce... type ? balbutia-t-elle, les mains sur les genoux, essoufflée.

Si n'émit aucun commentaire. Il se contentait d'observer avec sérieux la ruelle dans laquelle ils se trouvaient. Elle était petite, sale et ne possédait pas une grande largeur. Une benne reposait tranquillement non loin d'eux, ainsi que plusieurs pokémon sans doute abandonnés qui dormaient pour la plupart. Mais aucunes traces du mystérieux homme ; comment était-ce possible ?
Si remarqua tout d'un coup que son pied était posé juste devant une casquette noire comme la nuit. Intrigué, il se pencha pour la ramasser, et vit qu'une bouche d'égout n'était pas habilement fermé. Encore plus surpris, il se rendit soudainement compte qu'Eris s'était mise juste derrière lui, et se penchait également sur sa trouvaille. Si posa ses yeux bleus mélancoliques sur les longs cheveux ébouriffés de son ancienne souffre-douleur, pouvant sentir sa respiration encore saccadée.

─ Tu as vu ? dit-il subitement. Il semblerait que ce soit sa casquette, si j'en crois bien mes yeux...

Eris acquiesça, avant de désigner du menton la bouche d'égout mal fermée.

─ Et vu l'état de ce machin d'égout, tout porte à croire que notre fuyard s'est échappé par là. Nous devrions nous dépêcher, si ça se trouve il est déjà loin...

Si, partageant le même avis que l'assassine, entreprit de retirer rapidement le couvercle de la bouche d'égout. Jetant un coup d'oeil à l'intérieur, il retira violemment sa tête, les yeux fermés.

─ Ça pue, dedans ! Une véritable infection... se plaignit-il.

Eris le bouscula, prenant ainsi sa place, le sourire aux lèvres.

─ Voyons... Serait-ce juste une simple délicieuse odeur qui te ferait pâlir ? fit-elle ironiquement, insistant bien sur le mot délicieuse.

Elle entreprit d'enlever son bustier tout neuf, ne voulant pas le salir alors qu'elle venait de perdre une partie de ses économies pour se l'offrir. Elle retira également sa longue jupe pastel, dévoilant ainsi toutes les armes qu'elle cachait en-dessous. Elle rangea ces habits dans une poche de son sac posé à sa ceinture. Si posa un regard bleu surpris sur l'armurerie qu'elle possédait, s'empêchant de siffler à leur vue. La grande brune sourit, avant de se mettre à descendre promptement l'échelle qui permettait d'atteindre le fond sale des égouts de la ville. Si la suivit aussitôt, ne voulant pas passer pour un incapable. Ils ne prirent pas la peine de reboucher la bouche d'égout, au cas où.
Ils atteignirent rapidement le sous-sol peu ragoutant de Volucité.
Il régnait en majorité une eau sale et remplie de déchets en tout genre. De rares pokémon se promenaient à l'intérieur de ces lieux, préférant très certainement l'air libre. Il y avait de nombreuses allées, pas très larges et surpassant de justesse la hauteur du liquide vert/marron qui constituait l'eau présente ici. Eris et Si grimacèrent de dégoût à l'unisson, s'obligeant à s'armer de volonté.

─ C'est parti... fit Si pour se motiver.

Et les deux jeunes gens s'enfoncèrent dans les ténèbres des égouts de la capitale d'Unys. Eris, muée par son instinct, se mit à héler le nom de son Pokémon, ultime espoir persistant. Peut-être s'était-il perdu...
Mais plus ils avançaient, plus d'intersections se présentaient à eux, et plus il devenait difficile de savoir où aller.
Mais au bout d'un moment, ils tombèrent sur quelque chose...

♪ Eris et Si décident de suivre les traces du fuyard en entrant à l'intérieur des égouts, un peu perdus. J'ai légèrement pris les devants en rajoutant la dernière phrase, mais si ça ne te plait pas Reo je peux modifier ça. Suite des événements ?
♪ Merci beaucoup !

©Lollypop

La première chose que vous trouvez, c'est un Pokémon couché sur le sol. La pénombre vous empêche une identification correcte, mais une chose est sûre, son gabarit ne correspond pas à celui de votre Zébibron. Si n'a pas de réaction particulière, signe qu'il ne s'agit pas non plus de son Pokémon.

En vous approchant vous constatez qu'il s'agit d'un Léopardus. Et surpassant la puanteur alentour, une puissante odeur parvient à votre nez, une fragrance que vous connaissez bien. Celle du sang. Le liquide vital coule à flot du flanc du Pokémon encore chaud. Visiblement, le meurtre a eu lieu tout récemment. Dans tous les cas, vous n'êtes pas les seuls personnes armées ici.

La seconde chose, c'est une lueur dans l'obscurité. Votre fuyard ? Non. Si vous vous rapprochez, vous constaterez qu'il s'agit de la réflexion de faible lumière des lieux sur les yeux d'un Chacripan. Celui-ci vous regardera avec terreur, n'ayant cependant pas la force de s'enfuir.

Le chemin se poursuit en ligne droite pendant une dizaine de mètres, avant de bifurquer vers la droite. Impossible de voir plus loin. Souhaitez vous continuer votre route sans vous arrêter ? ou bien vous intéresser de plus près à ce Chacripan ? Le choix est à vous, mais souvenez-vous : Le voleur s'éloigne un petit plus plus à chaque seconde.

[Petite question, as-tu prévu un Pokémon spécifique pour Si ou je devrai en décider le moment venu ?]

Reo

Liberté, du bout des doigts

A cause de la présence très réduite de lumière, l'identification de la chose posée sur le sol était difficile. Eris et Si, prudents, s'avancèrent lentement en direction de ce sur quoi ils venaient de tomber. La distance s'amoindrissant, ils se rendirent compte que la masse couchée par terre se trouvait être un pokémon. Se surprenant, ils avalèrent rapidement les derniers mètres les séparant du pokémon, espérant que ce soit le leur. Ils crièrent le nom de leurs starters respectifs, mais n'obtinrent aucune réponse. Arrivés juste à côté, les deux jeunes gens se rendirent compte que la silhouette de ce pauvre pokémon n'avait rien à voir avec le leur...

─ Tu sens cette odeur ? fit tout d'un coup la grande brune, dont le nez se mettait à carburer à cent à l'heure.

Si jeta un regard intrigué sur l'apprentie dresseuse qui réfléchissait. Il se concentra quelques secondes, un instant qui lui suffit à comprendre. Il s'agenouilla maladroitement, et retourna la masse encore chaude du pokémon félin. En effet, celui-ci se trouvait être un Léopardus, commun dans cette partie de la région. Sauf qu'il avait une certaine particularité : il était éventré tout le long de son flanc. Un liquide ferreux que connaissaient très bien les deux jeunes adultes coulait abondamment, inondant la fourrure soyeuse du pokémon tout juste tué.
Eris détourna ses yeux métallique ; elle ne supportait pas de voir la mort aussi proche d'elle. A la vue du pokémon décédé, elle crut apercevoir Mihaïl. Encore. Lui proposant de revenir avec lui, travaillant en échange de toujours plus d'argent. Son fidèle Brutapode à ses côtés, pestant dans son coin, tandis que son maitre appelait sa "chère Eris" une nouvelle fois. La tentation était si forte, si grande... Comment résister ? L'assassine ne pouvait rester plus longtemps en présence de ce cadavre encore chaud.
Elle se prit la tête entre les mains, luttant férocement contre sa volonté qui croissait contre son gré. Elle était partagée entre deux désirs ; et pour ne pas faillir, il lui fallait partir.

─ Ce Léopardus vient tout juste de mourir, il y a à peine quelques minutes... commenta Si, loin d'imaginer ce que ressentait sa compagne. A mon avis, ça doit être l’œuvre de ce maudit fuyard qui ne doit plus être bien lo-...

L'athlétique blond ne put finir sa phrase. En effet, Eris venait de s'avancer, marchant, ou plutôt titubant, vers l'allée qui bifurquait sur leur droite quelques mètres plus loin. Il se releva promptement, ne comprenant pas du tout ce qui se passait.

─ Eris ! Bon Dieu, qu'est-ce que tu fais ?! On a un pokémon mort sur les bras, et toi tu avances comme si de rien n'était ? s'exclama-t-il, se rapprochant avec hésitation de l'objet de ses désirs.

Mais Si remarqua ce qu'Eris ne voulait pas voir ; une faible lueur, juste devant la jeune femme qui avançait lentement, comme dans un état second... Le garçon blond eut vite fait de la rattraper, se rapprochant de la lueur avec avidité. Il se rendit alors compte que ce n'était que le reflet de la faible lumière présente dans ces égouts sur les yeux d'un minuscule Chacripan, semblant tétanisé. Si, sentant que la situation devenait totalement hors de contrôle, se pencha vers le pokémon chat à moitié mort de trouille et décida de lui sourire gentiment.

─ Eris, regarde, un Chacripan ! Ici ! dit-il doucement, pour ne pas effrayer le petit félin.

Mais aucun son ne lui répondit ; juste celui des pas ininterrompus qu'effectuait l'interlocutrice du grand blond. Celle-ci dépassa Si et le pokémon, toujours titubant. Le dresseur ne comprenait plus rien. Que s'était-il donc passé pour que la jolie femme brune se transforme en zombie ? Si l'héla une nouvelle fois. Aucune réponse. Frustré, il haussa les épaules, et se tourna vers le Chacripan immobile qui suivait du regard la marche sombre de l'autre humaine présente. Le jeune homme se maudissait de ne pas suivre la tueuse, mais ne voulait pas laisser le pauvre pokémon ici, près d'un cadavre. C'était hors de question. Heureusement, Eris avançait lentement, donc cela lui laissait une grande marge. Cependant, le temps pressait, et le fuyard s'éloignait de plus en plus d'eux...
Si posa un regard bleu compatissant (pour une fois !) sur le pauvre petit chat qui ne le regardait même pas. Il lui adressa ces paroles, tentant d'user d'un ton doux et se voulant rassurant :

─ Mon petit Chacripan, je... je ne te ferai aucun mal. On ne te fera aucun mal, corrigea vite fait le jeune homme, voyant que le félin s'intéressait plus à l'avancée de la grande brune qu'à lui. Tu... Tu peux nous faire confiance, nous sommes comme toi, perdus au beau milieu de quelque chose dont nous ne comprenons rien. Seulement, il ne faut pas rester ici, il faut vite partir de cet endroit. Tu comprends, Chacripan ? rajouta-t-il avec douceur, tentant de convaincre le pokémon visiblement mort de peur.

Alors qu'Eris continuait sa lente avancée, Si obtint finalement une réponse de la part du Chacripan. Mais l'heure tourne, et le dresseur n'avait qu'une seule envie : retrouver ce fuyard et lui donner une bonne raclée. Et, accessoirement, faire revenir Eris dans son état normal. Elle était nettement plus efficace ainsi...

♪ Maintenant que tu me le demandes, je me rends compte que je n'y avais pas pensé... x) Choisis le pokémon que tu veux pour Si, mais je trouve qu'un pokémon du style Drascore, Scalproie, Escroco, Capidextre ou Scorvol lui irait bien. Histoire d'HSiser un peu, Si a voyagé bien plus qu'Eris jusqu'à présent, durant l'an et demi qu'a duré leur séparation. Il n'est pas devenu non plus un gars super-fort, mais a en tout cas acquis déjà pas mal d'expérience. Son pokémon "volatilisé" est bien entendu son starter. J'hésite tout de même à dire s'il a, oui ou non, ses autres pokémon sur lui. Mais je pense que non, étant donné que s'il revient d'un long périple, ses pokémon doivent être au centre pokémon de Volucité. M'enfin bref je m'égare ~
♪ Pour revenir au RP, Eris, n'allant pas bien du tout, va se contenter d'avancer à son rythme vers les profondeurs des égouts. Si, lui, va rester quelques secondes de plus avec le Chacripan pour tenter de savoir ce qui s'est passé. Il souhaite rejoindre Eris au plus vite, avec, il l'espère, la compagnie du pokémon félin, ne pouvant se résoudre à le laisser seul. Suite des évènements ?
♪ Merci beaucoup !

©Lollypop

Il l'a vu... Il a vu sa mère s'approcher de cet humain avec méfiance, lui qui venait troubler la quiétude des lieux. Sa mère, qui ne s'était réfugiée ici que pour mettre bas tranquillement, il y a quelques semaines de ça. Depuis, elle était restée ici pour s'occuper de son petit, chassant les Rattatas qui vivaient dans les égouts pour nourrir sa progéniture.

Lorsque l'homme avait vu l'immense féline lui barrer le passage vers l'endroit où dormaient son enfant, il n'avait pas hésité. Il avait sorti un long objet noir, et d'un coup, sa mère était tombée. Les Chacripans sont loin d'être stupides. Sa mère n'avait plus aucune réaction, et son odeur avait changée. Alors le félin avait compris que plus jamais elle ne le couvrirait de sa patte lorsqu'il se loverait contre elle.

Puis il vous avait vu arriver, et la tête encore pleine des images qu'il venait de voir, s'était tétanisé à votre approche. Il aurait voulu fuir, mais ne pouvait bouger le moindre membre. Plus que votre "ami" à l'apparence pourtant bien plus effrayante, c'était de vous qu'il avait le plus peur. Incapable de détacher les yeux de vous, il en fut pourtant obligé lorsque Si se pencha sur lui, lui bouchant la vue. La voix douce, qui contrastait avec le physique de l'homme, surprit le Chacripan. Il se sentait rassuré par les paroles, bien qu'il ne comprit pas vraiment ce qu'elles signifiaient. Il était cependant sûr d'une chose : il ne pouvait plus rester ici. Alors, poussant un faible miaulement, le félin fit un pas en direction de votre compagnon, et vint se lover dans ses bras. Puis Si se releva et, portant le Chacripan, vous rattrapa.

Au bout de quelques minutes supplémentaires, à avancer en ligne droite, un silhouette finit par apparaître au bout de la "rue". Elle semblait courbée en deux, en train de reprendre son souffle. L'homme faisait visiblement une pause, mais avait choisi un bien mauvais moment pour ça. En vous voyant approcher, il reprit sa course, mais tourna au mauvais endroit : Il se retrouva dans un cul de sac.

Reo

Liberté, du bout des doigts

Le petit Chacripan semblait perdu dans ses pensées, l'espace d'un instant. Instant durant lequel on entendait uniquement la respiration saccadée de Si, et la marche hésitante d'Eris qui continuait à s'aventurer dans les méandres des égouts de la capitale d'Unys.
Le félin semblait faible, et surtout choqué. La jeune homme agenouillé en face de lui en déduisit que ce pauvre pokémon n'était autre que le fils du Léopardus tué à quelques pas de là. En découvrant cela, une rage encore plus grande que la frustration qu'il éprouvait déjà anima le grand blond. Ce fuyard devait être quelqu'un d'odieux pour pouvoir oser lever la main sur un pokémon !

Un faible miaulement résonna alors. Un son unique, qui ramena Eris sur Terre. Prise soudainement d'un vertige, elle posa une main chevrotante sur le mur couvert de moisissure qui la rattrapa de justesse. Avoir entendu un tel cri de faible espoir avait secoué l'apprentie dresseuse. Elle fit une pause, presque haletante, se rendant soudainement compte que Si venait de gagner sa hauteur, un minuscule Chacripan dans les bras, qui ne cessait de fixer les yeux métallique de la tourmentée. Cette dernière leva un regard neuf, presque lavé de tout remords. Elle sourit faiblement au pokémon, tentant de le rassurer, désolée d'avoir oser le laisser en plan, alors qu'il baignait dans le même désespoir qu'elle. Si ne pipa mot ; mais son regard appuyé en direction de la jeune femme signifiait qu'il brûlait d'envie de refaire le portrait de ce mystérieux homme.
Eris acquiesça, et se mit à courir, longeant les eaux sales et puantes des lieux, son ancien ami et un chat à ses talons. Plus elle avançait, plus elle sentait le vent de la liberté la parcourir ; n'était-ce pas ce qu'elle avait désiré depuis son plus jeune âge ? Pouvoir être libre de faire ses propres choix ? Même si elle aurait voulu partager cet instant magique avec son cher Zébibron...

Au bout de plusieurs minutes, les trois tombèrent sur leur homme. Il s'appuyait sur ses genoux, semblant essoufflé. Eris, en prise elle aussi à une rage anormale, hurla, surprenant le Chacripan :

─ Toi ! Ramène-toi si t'es un homme ou je te jure que tu vas souffrir !

Le fuyard ne se fit pas prier ; il se rappela qu'il avait des jambes et du souffle, puisqu'il piqua un sprint terrible. Eris et Si le rattrapèrent très vite, parce que l'homme tomba sur un cul de sac. Acculé contre le mur, le fuyard baissa nerveusement la tête, comme s'il tentait de se cacher. Ses adversaires, eux, prenaient un malin plaisir à boucher la pas très large allée qui représentait son seul échappatoire.
Eris, une fois à quelques pas du meurtrier, se mit à courir vers lui, toute sa rage accumulée dans son poing, prêt à frapper. Ses yeux luisaient dans la pénombre, et affichaient à son ennemi une irrésistible envie d'en découdre.

Si ne bougea pas ; il se contentait de bercer le Chacripan, le laissant admirer sa vengeance bientôt accomplie. Le jeune blond voulait s'occuper, lui, de finir le travail. C'était d'abord au tour de sa compagne, ensuite viendrait le sien. Mais ce qu'il ignorait, c'est qu'Eris avait d'abord l'intention de poser quelques questions à ce mystérieux assassin...

♪ Si et Eris acculent le fuyard contre le mur, et cette dernière se prépare à frapper méchamment celui-ci. Elle compte faire un petit interrogatoire musclé, énervée par le fait qu'il ait osé tuer un pokémon innocent. Si ne bouge pas, il se contente juste d'attendre et de laisser le Chacripan dans ses bras, libre de tout mouvements (à noter que grâce à sa carrure il sera difficile au fuyard de faire demi-tour).
♪ Merci beaucoup !

©Lollypop

[Désolé du retard.]

Votre poing ne mit pas longtemps à fendre l'air pour venir percuter le visage du fuyard, qui n'eut pas le temps d'esquiver votre coup. sans doute ne s'attendait-il pas à une telle force, car un cri de douleur retentit dans le silence des canalisation, un cri de douleur absolument pas maîtrisé.

L'homme se tint la joue un moment, avant de finalement se retourner vers vous, une expression de peur sur le visage. Et ce visage, justement... Pas de doute, il s'agit d'un des jeune homme de main de Mihaïl, arrivé il y a peu de temps. Visiblement, votre patron n'avait pas très envie de vous voir partir comme ça...

Quoi qu'il en soit, l'homme recula un peu plus vers le mur, a main toujours sur la joue, avant de finalement se rappeler qu'il avait une arme. D'un geste paniqué, le fuyard porta la main à sa poche et en sortit un revolver qu'il pointa vers vous d'une main tremblante.

« Reculez ! Reculez ou je tire ! »

La panique semble avoir fait oublier sa mission au fugitif. Le but est en effet de vous garder en vie, du moins, si possible... Bref, votre adversaire se trouve soudainement bien plus dangereux. Une réaction rapide et réfléchie s'impose.

Reo

Liberté, du bout des doigts

Le poing d'Eris atteignit sa cible avec une facilité déconcertante. La joue du mystérieux homme sembla se décrocher sous l'impact du coup, et la peau à l'endroit où la grande brune avait frappé était toute rouge.
Puis, un cri résonna. Un cri de douleur, de souffrance presque pure, déchira le silence troublant des lieux. Le blessé releva la tête, et fixa alors avec crainte celle qui l'avait frappé. Dans ses intrigants yeux noirs régnait plus de peur que de colère quelconque. Eris, légèrement essoufflée, sentit l'adrénaline recommencer à tomber comme du plomb. Elle grimaça, sa rage elle aussi commençant à se calmer, mais n'en restant pas moins bien présente, alors qu'elle détaillait le visage rouge de sa proie.
Celui-ci possédait de très beaux yeux de couleur sombre. L'apprentie dresseuse regretta qu'ils appartiennent à une si mauvaise personne. Enfin, pas si mauvaise, puisque lorsqu'elle remarqua sa coupe de cheveux (unique au monde, soit dit en passant), celle-ci se raidit instantanément. Elle connaissait ce type... Il était comme elle, un sous-fifre de Mihaïl ! Son boss s'était-il donc déjà rendu compte que cette nuit-là Eris possédait d'autres plans en tête que de rentrer chez elle ?!
Cet instant d'inattention suffit au blessé de sortir un flingue de la poche de son sweat maladroitement. Lorsqu'il le pointa sur le front en sueur de la bien plus expérimentée meurtrière que lui, celle-ci ne put s'empêcher de tressaillir. Elle avait beau être indifférente devant la mort, elle n'en restait pas moins humaine... Eris pouvait sentir le métal froid de l'arme sur sa peau, malgré le fait qu'uniquement quelques centimètres les sépare.

─ Reculez ! Reculez ou je tire ! cria le détenteur du pistolet, avec crainte dans la voix.

Eris n'esquissa aucun pas ; il était tout simplement hors de question qu'elle fasse ne serait-ce qu'un seul pas en arrière. Elle était sa supérieure, que diable !
Derrière, même si la jeune femme ne s'en rendait pas compte, Si commençait à stresser lentement mais sûrement... Ce type est fou, pensait-il, il va tous nous buter parce qu'il est tout simplement mort de peur ! Alors il recula de deux pas, mais stoppa lorsque la voix glaciale et susurrante d'Eris retentit. Il connaissait ce ton par cœur, elle l'avait de nombreuses fois utilisé sur lui...

─ Oh, tu oserais donc lever la main sur moi, la chère Eris de Mihaïl, ta supérieure hiérarchique beaucoup plus expérimenté que toi en matière d'assassinat, c'est ça ? fit-elle, articulant soigneusement sur chaque mot, contrôlant sa peur de mourir avec, ce qui semblait, facilité. Tu n'oserais tout de même pas, voyons... Car, tu sais, je peux être très méchante quand je le veux, je crois que tu as déjà pu t'en apercevoir chez Mihaïl et goûter à ma force, continua-t-elle, enfonçant encore plus le clou, espérant réduire à néant quelconque tentative de rébellion de la part de la jeune recrue de son ancien boss.

La meurtrière se permit même un sourire ironique, voyant le pauvre fuyard hésiter. Elle n'avait pas honte de profiter du peu d'ancienneté de ce sous-fifre ! Alors, avec une rapidité fulgurante, elle leva sa jambe et donna un formidable coup de pied dans les parties sensibles de celui qui osait la menacer. Celui-ci, parce qu'elle doutait qu'il porte une ceinture de chasteté, plia sous la douleur qui le lancinait, lâchant ainsi le pistolet qu'il tenait auparavant. Eris prit l'arme, la chargea (au cas où), et pointa le canon froid sur le front du sous-fifre dont elle avait décidément oublié le nom mais pas la figure. Elle sourit, pensant que Mihaïl s'y méprenait furieusement s'il pensait pouvoir la faire revenir avec la force quasi inexistante de ce trouillard. Mais elle connaissait Mihaïl, aussi elle se doutait qu'il n'avait pas choisi cet idiot pour rien...

─ Regarde-moi, ordonna-t-elle sèchement.

Le pauvre homme, tremblant comme une feuille, s'exécuta, une lueur encore de folie résidant dans ses yeux. Ceci n'était pas bon signe, mais Eris continua :

─ Réponds à mes questions, et tu auras la vie sauve, vaurien. Sinon, c'est la mort. Est-ce que je suis assez claire ? ajouta-t-elle pour plus d'effet.

Même si le tuer n'était pas ce qu'Eris comptait faire de lui, le menacer lui donnerait certainement plus de résultats qu'autre chose. Elle posa alors sa première question :

─ Es-tu au courant d'où se situe mon pokémon et celui du blond derrière moi ?

L'interrogatoire avait commencé. Même si l'otage de la jeune femme avait l'air fou, celle-ci doutait qu'il le soit assez pour tenter une quelconque offensive... Mais on ne sait jamais, n'est-ce pas ?

♪ Bon, j'ai essayé d'agir avec logique, préviens-moi si jamais je suis allée trop loin, je peux toujours éditer !
♪ Eris tente de prendre la situation en main, profitant de sa réputation et de son rang vis-à-vis de Mihaïl, pour poser quelques questions au fuyard (dont il faut trouver le nom, d'ailleurs... :/). Si ne fait rien, et se contente d'observer Eris en action.
♪ Merci beaucoup !

©Lollypop

Votre ton sans appel ne manqua pas, en effet, de déstabiliser votre opposant. Une lueur de doute passa dans les yeux du fugitif, ce qui contredit la menace qu'il venait de proférer : Cet homme ne tirerais pas. Il n'en avait pas le cran. Comme quoi, Mihaïl n'employais pas que des meurtriers Mais cela signifiais aussi que ce sbire possédait d'autres talents. Peut-être dans le vol ?

Quoi qu'il en soit, ce moment d'hésitation vous permit d'aisément placer votre coup de pied et de récupérer l'arme, qui n'était effectivement pas chargée. Sous votre impulsion, il tourna son regard vers vous, un regard chargé de désespoir, et non de folie comme vous le pensiez. Enfin, il ouvrit la bouche, d'où ne sortit d'abord aucun son. L'homme déglutit, avant de finalement parler.

« Je... Je... »

La voix de l'homme se perdit. Ses yeux s'emplirent de larmes. Silencieusement, il ouvrit la sacoche accrochée à sa taille, d'où il sortit deux Pokéballs, qu'il vous tend. Celle de droite contient un Escroco. Quant à celle de gauche... Inutile de vous le dire.

La joie des retrouvailles devra attendre, cependant, car une nouvelle fois, la voix du sbire s'élève :

« S'il vous plaît... Aidez-moi. Je... je ne veux plus de cette vie. »

Une pause. Le fuyard relève la tête d'abord vers vous, avant de regarder Si, les yeux emplis de détresse, avant de reprendre la parole :

« Je ne peux plus vivre comme ça... Emmenez-moi avec vous, cachez-moi, tuez-moi s'il le faut ! Mais aidez-moi. Je vous en supplie... »

[Si tu n'as pas d'idée concernant le sbire, MP moi, je pourrais te donner celle qui m'est venue en écrivant cette mod. Et, encore une fois, désolé pour le retard ><]

Reo

Liberté, du bout des doigts

Le sous-fifre de Mihaïl semblait totalement apeuré par l'aura diablement menaçante qui émanait d'Eris, sans qu'elle s'en rende bien compte. Il ouvrit la bouche avec hésitation, pour la refermer aussi vite, un peu à la manière d'un poisson qui mourrait lentement. L'otage de la grande brune balbutia alors quelques « Je » pas très certains. Et puis soudainement, à la grande surprise d'Eris, de discrètes larmes montèrent aux magnifiques yeux noirs de l'homme terrassé par la peur. Celle-ci chancela un moment ; était-elle donc à ce point crainte ? Cela la frappait avec force, tout à coup, car elle ne s'en était jamais rendue compte. Mais dans un sens, ça la rassurait. Elle pouvait être certaine qu'avec une telle réputation, personne ne viendrait l'embêter, et donc lui permettrait de refaire sa vie comme elle le souhaitait !
Un bruit de deux objets qui s'entrechoquent sortit la jeune femme de ses pensées. Elle baissa la tête suffisamment pour voir l'apprenti voleur lui offrir deux Pokéball, nichées dans sa main tremblante. Elle tressaillit violemment, et sa colère destructrice revint à la charge. Mihaïl n'y était donc pour rien dans cette histoire ! Il s'agissait juste d'un idiot stupide qui avait décidé de voler quelques pokémon pour passer le temps ! Ses yeux argentés se voilèrent, signe qu'elle s'échauffait à une vitesse alarmante. Elle arracha des mains les Pokéball, jeta celle qui ne lui appartenait pas derrière elle, en direction de Si, et garda la sienne dans sa main libre. Eris vibrait de tout son être ; en réalité, elle s'abstenait de frapper le vaurien qui n'osait même pas la regarder fixement.

Derrière elle, Si s'était dépêchée d'ouvrir sa Pokéball, libérant ainsi son Escroco, qu'il adorait plus que tout. Le Chacripan dans ses bras se tendit, car il n'avait jamais vu auparavant un pokémon de telle taille. L'athlétique blond sourit aux deux pokémon, se retenant de sauter dans les bras de son cher crocodile bipède. Ce dernier se contentait de garder un sourire en coin, les bras croisés, comprenant dans quelle position se trouvait son maitre. Mais les retrouvailles seraient pour plus tard, car une voix gémissante retentit : celle du fugitif.

─ S'il vous plaît... Aidez-moi. Je... je ne veux plus de cette vie.

Le fuyard posa un regard rempli de désespoir en direction d'Eris, puis, le posa sur Si qui ne savait qu'en penser. Que signifiait tout ceci ? Etait-il donc juste un voleur de pacotille, qui ne supportait pas sa vie ?

─ Je ne peux plus vivre comme ça... Emmenez-moi avec vous, cachez-moi, tuez-moi s'il le faut ! Mais aidez-moi. Je vous en supplie... reprit-il, sa voix s'éteignant à mesure qu'il finissait sa tirade dramatique - selon Eris.

Encore un regard appuyé en direction du grand blond, comme si celui-ci pouvait convaincre Eris d'arrêter sa folie meurtrière. Mais au lieu de cela, un rictus malsain s'étira sur les lèvres, tant l'idée qu'il avait en tête lui plaisait.
Sauf qu'Eris ne réagit pas du tout de la même manière. Énervée que ce vaurien ignoble ose proférer de telles paroles la mit hors d'elle-même, et elle leva le bras porteur de l'arme, prête à frapper du manche métallique et dur la tête de ce stupide homme. Ce dernier releva un regard apeuré - mais néanmoins magnifique - vers celle qui le persécutait, impuissant.
Mais alors que le coup allait résonner dans tout les souterrains, une main aux longues griffes stoppa avec une étonnante facilité et force le bras de la grande brune. Celle-ci, interloquée et surtout surprise que son élan soit arrêter aussi facilement, compris lorsqu'elle vit que c'était l'Escroco de Si qui l'avait empêché d'agir, probablement sous son ordre. Mais soudain, sans doute mue par un réflexe, elle cracha au visage du pokémon avec dégoût, lui prouvant que cela ne l'empêchait en rien de l'atteindre. Le reptile ne pipa mot (ou son, plutôt), mais on sentait qu'il se retenait d'éclater le bras de la téméraire jeune femme.

Puis soudainement, le crocodile bipède la fit se retourner violemment, tordant ainsi le bras de la grande brune qui grimaça de douleur, face à Si qui s'était avancé discrètement. Et, contre toute attente, il gifla avec toute la force dont il était capable la demoiselle.
Celle-ci, dont la joue se parsemait déjà d'une grosse tâche rouge, darda ses yeux argentés meurtriers sur ceux mélancoliques de Si qui ne laissait rien filtrer de ses émotions. Le fugitif ne comprenait rien du tout, c'était un revirement de la situation totalement inattendu. A croire que les deux avaient totalement oublié qu'il était là... Ce qui n'était pas faux, bien entendu.

─ Tu ne craches PAS sur MES pokémon, c'est compris ? fit calmement Si, dont on sentait néanmoins qu'il bouillonnait aussi.

Le Chacripan sursauta une énième fois. Décidément, ces deux jeunes gens ne cessaient de se quereller pour un tout et un rien, devait-il penser probablement... De même que l'apprenti voleur, qui en profita pour se lever, pour ainsi mieux observer la scène. Il s'approcha fébrilement des deux, et ce faisant, put ainsi remarquer que la grande brune ne se gênait pas pour user de toute la fierté dont elle était capable pour tenter de dominer - vainement - Si. Celui-ci ne se laissa pas faire, et attendit patiemment.
Soudain, Eris baissa la tête, ses longs cheveux bruns (légèrement sales) couvrant dès lors son visage pâle. Dans un sens, son ancien ami avait raison. Il fallait absolument qu'elle arrête de voir les pokémon comme de potentiels victimes. Ils étaient sacrés, bon sang ! Pourquoi n'arrivait-elle tout simplement pas à l'enregistrer ? Elle se débattit un instant, et l'Escroco la lâcha brutalement. Elle se massa le poignet, et releva son visage sur celui paisible de Si. Il sourit, et elle ne put s'empêcher de le lui rendre, penaude.

Elle rangea le pistolet qui appartenait auparavant à l'étrange individu dans une de ses multiples poches, fébrile. Puis, elle se tourna vers le fugitif pris en flagrant délit d'observation, et dès lors, le visage de la jeune femme se crispa de haine. Celui-ci eut un mouvement instinctif de recul, mais l'ex-tueuse ne tenta rien. Elle se contenta de lui dire :

─ T'as intérêt à vite dégager d'ici, ou je te promets que la prochaine fois que je te vois, t'as plus de gueule. Puis elle arrêta tout mouvements, comme pensive, pendant que son otage la fixait, ahuri, faisant le va-et-vient entre elle et le grand blond. Au passage, si jamais tu revois Mihaïl, dis-lui que... Non, fit-elle plus pour elle-même que pour son interlocuteur.

─ Euh... osa le fugitif.

─ Laisse tomber, oublie ma dernière phrase, d'accord ? conclut Eris, son ton ne laissant place à aucune contestation.

Puis, l'apprentie dresseuse se tourna vers l'Escroco, désormais aux côtés de son maitre. Elle s'excusa rapidement, avant de se dépêcher de sortir son Zébibron de sa PokéBall. Elle brûlait d'impatience de le revoir...!
Lorsque son pokémon zèbre apparut, un immense sourire de joie apparut sur les lèvres d'Eris, et elle eut l'air... transformée. Comme si désormais, plus rien ne comptait à part son starter. Elle sauta au cou du poney, et se mit à lui murmurer des tas de choses qu'il ne comprenait pas forcément.
L'instant des retrouvailles passé, ce fut au tour de l'athlétique blond. Il donna à la grande brune le Chacripan tout frêle, et embrassa son Escroco qui lui arrivait à la poitrine avec tendresse.
Eris, dotée d'un instinct primaire, se surprit à bercer avec douceur le félin présent dans ses bras, presque comme un réflexe. Le fugitif, une nouvelle fois mis à l'écart, se rendit compte que la jeune femme le regardait à présent avec un regard brûlant. Il devait sortir d'ici, et vite. Mais il comptait tellement sur eux pour l'aider...! S'il retournait à la surface, ce serait la mort assurée pour lui. Que pouvait-il faire ?! Si se retourna, et croisa le regard implorant du fuyard. Il s'approcha de celui-ci, et lui demanda :

─ C'est quoi ton nom, à toi ?

Le concerné parut décontenancé, et avec une voix hésitante, presque saccadée par des pleurs, il murmura :

─ Euh... Je... C'est Alioth...

─ Alioth, hein. fit Si d'un air pensif avant de reprendre. Je vais te demander un truc : puisque tu veux crever, pourquoi pas venir avec moi ? Ça te permettrai de voir du paysage et puis t'arrêterai tes conneries de gosse qui veut changer de vie...

La manière dont s'exprimait Si doublé de la proposition qu'il faisait, c'en fut trop pour Alioth qui n'en revenait pas, sentant les larmes revenir. Eris fut piquée au vif ; elle jeta un regard brûlant en direction de celui toujours tranquille du beau blond, qui signifiait clairement « Tu me remplaces, c'est ça, hein ? ». Auquel répondit calmement le jeune homme un discret :

─ Tu as toujours été ma favorite et l'unique...

Zéc, le Zébibron d'Eris, s'aperçut alors que celle-ci tenait dans ses bras un Chacripan. Intrigué, il attira l'attention de sa maitresse, et lui fit comprendre à l'aide de leur langage si le pokémon lui appartenait. Surprise, Eris sourit, et déclara que non, pas pour le moment du moins, ce qui rassura son starter. Puis elle posa un regard complice envers le félin. Elle se sentait proche de celui-ci, d'une certaine façon. Ils étaient deux à devoir survivre dans un univers sombre et peu heureux, alors pourquoi devoir séparer leurs routes ? Son pokémon venait de lui donner une idée.

─ Mais ça te plairait, hein ? Avoue ! fit-elle en écho à ses pensées au chat qu'elle tenait devant elle par ses deux pattes avant, jouant avec lui.

En parallèle, Alioth qui s'était mis pleurer à chaudes larmes, s'était recroquevillé sur lui-même, s'échouant lamentablement sur le sol exécrable des sous-sols. Si soupira bruyamment, et son Escroco ne savait pas quoi faire. Le maitre de ce dernier ne prit pas la peine de s'accroupir, mais tapa du pied impatiemment par terre, attendant une réponse. Qui ne tarda pas à venir.

─ Je... J'accepte...!

─ A une condition, fit alors la voix glaciale d'Eris qui avait retrouvé son sérieux un instant, surprenant les deux jeunes hommes. Que plus jamais tu ne te mettes à voler des pokémon sans raison. Car, si jamais tu oses le faire... Elle fit un minuscule pas, mais qui terrorisa Alioth tant du dégoût flottait sur le visage d'Eris. Je te promets, oh oui ! je le jure sur la tête de mon Zébibron (Celui-ci hennit, fâché que ce soit sur sa tête qu'elle jure), que tu me supplieras de mourir, comme tu l'as fait il y a dix minutes devant moi. C'est assez clair ? termina-t-elle sèchement.

Alioth acquiesça faiblement, comme paralysé par la voix et le regard métallique comme son arme de l'impitoyable femme, qu'elle possédait d'ailleurs désormais.
Puis, un sourire satisfait apparut sur les lèvres de celle-ci. Elle était contente. Oh ça oui, elle l'était. Mihaïl semblait perdre de plus en plus de ses partisans, et elle doutait que ce soit le fruit du hasard...
Mais un bruit provenant du Chacripan interrompit ses pensées subitement.

♪ Flemme de tout résumer u.u' Bref, à part quelques altercations, le sbire décide d'accompagner Si (merci au passage Reo ! Mais ne t'inquiète pas, ma sauce arrivera plus tard...), et Eris attend la réaction du Chacripan suite à sa demande de rejoindre son équipe (bon c'pas vraiment pour l'utiliser comme machine de guerre mais bon).
♪ Merci beaucoup !

©Lollypop

Lorsque Si vous avait confier le Chacripan, le temps qu'il cajole un peu son propre Pokémon, le petit chat s'était pétrifié de peur. Il avait ressenti votre tourmente, lors de votre rencontre fortuite, et cela l'avait effrayé. Pourtant, il trouva à votre contact une chaleur qui le rassura.

Envolée, sa peur, envolés, les quelques éléments qui le retenaient dans ces égouts puants. La seul chose qui le chagrinait était l'image de sa mère, qui vivait encore il y a quelques minutes. Mais rien de bon ne pouvait lui arriver en restant là. Il lui fallait partir, et tant qu'à faire, partir accompagné. Et puisque vous lui aviez proposé, le Pokémon Ténèbres s'en remit naturellement à vous pour le sortir d'ici, plutôt que votre meilleur ennemi.

Voilà la signification de ce miaulement. Ne reste plus qu'à lancer une Pokéball.

Reo

Liberté, du bout des doigts

Le Chacripan avait interrompu sans le vouloir la "discussion" des trois jeunes gens, par un miaulement affirmatif. Eris sursauta légèrement, surprise. Elle vit le félin sauter agilement de ses bras, se retrouvant par terre, sûr de lui. Du bout de son museau, il désigna les PokéBall qui se balançaient sur le sac-à-dos de Si. La grande brune suivit son regard, et comprit, tout comme le jeune homme. Celui-ci, parce qu'il se doutait qu'Eris n'avait pas de PokéBall ni quoi que ce soit qui appartenait à l'attirail des dresseurs, lui donna une PokéBall vide, un sourire aux lèvres.

─ Tiens, fais-en bon usage, souffla doucement l'athlétique blond.

L'apprentie dresseuse allait capturer son deuxième pokémon en tant que dresseuse ! Cela lui faisait chaud au coeur... Elle s'agenouilla, caressa la frêle tête du chat, et lui murmura un "Tu es sûr ?" discret. Le Chacripan ne réfléchit pas plus longtemps, et acquiesça, certain de ses choix. Eris crut qu'elle allait s'évanouir. Elle posa la sphère bicolore à même le sol, échangea un regard complice avec son Zébibron qui acquiesça. Et soudain, comme si c'était un film au ralenti, le félin posa sa patte violette sur la Ball, qui l'aspira. Et elle vibra une fois... Deux fois... Eris n'entendit même pas le "clic !" sonore qui annonçait la capture, totalement subjuguée par la Ball désormais pleine. Elle sentait en elle couler un cocktail d'émotions, totalement inimaginables, et si propres à un tel instant !
La grande brune prit la PokéBall dans sa main, la soupesa, totalement en ébullition. Elle se releva, chancelante. Puis, elle se tourna vers son Zébibron et lui sauta au cou, heureuse. Le poney fut surpris, mais lui aussi était heureux d'avoir un nouvel ami.
Alioth, de son côté, n'en menait pas large. Il regardait la jeune femme de ses yeux beaux et grands comme des soucoupes. Il n'arrivait pas à associer l'idée de la dresseuse fidèle et juste à celle d'assassin sans scrupules... Cette fille était décidément un mystère à elle seule.
Eris se dépêcha de rouvrir la PokéBall, et de prendre le chat à nouveau dans ses bras. Elle lui murmura quelques phrases à l'oreille, couva du regard son si fier Zébibron, puis finit par laisser tomber le félin qui préférait marcher.

─ Bon ! Je dois avouer que les égouts c'est super sympa comme endroit - hormis l'odeur - mais ça serait bien de remonter à la surface, vous pensez pas ? fit Eris en direction des deux garçons.

Ceux-ci se reprirent maladroitement, encore paralysés par les multiples émotions qui les avaient traversés. Eris ouvrait la marche, talonnée par ses deux pokémon, tandis que Si l'accompagnait à ses côtés, son Escroco derrière lui comme une ombre. Alioth se tenait un peu en retrait, légèrement intimidé par l'aura de force qui émanait des deux jeunes gens devant lui. Ils faisaient peur, ça c'était certain. Il était vraiment content que sa mission s'arrêtait là, et n'allait pas plus loin... Franchement, s'il avait dû faire plus, il se serait suicidé il y a bien longtemps.
Il souffla un bon coup, se prépara à accélérer le pas, mais soudain, il buta contre l'Escroco de son nouveau compagnon, Si. Il grimaça de douleur, car la peau écaillée de l'animal n'était pas spécialement géniale.
Sans qu'il comprenne quoi que ce soit, le voleur se retrouva, haletant, caché derrière un mur, en compagnie du blond qui se triturait les ongles, et d'Eris qui les intimait de se taire d'un simple mouvement de bras. Dans sa main, elle tenait l'arme d'Alioth, et guettait avec discrétion et sérieux le mince couloir qui les ramènerait à la sortie. Mais soudain, le jeune homme comprit pourquoi les deux autres se cachaient.
On pouvait entendre désormais distinctement des pas. Plus précisément, ceux de quelqu'un qui descendait les barreaux de l'échelle métallique avec précipitation.
Le voleur commençait à avoir peur. Que se passait-il, encore ?
Et soudain, comme un éclair, Eris sortit de sa cachette, le pistolet à la main, surprenant certainement l'individu qui était descendu dans les égouts.

♪ Chacripan capturé, merci o/ Mais dis, l'attaque Repro ce sont les modos qui en décident ou moi ?
♪ En sortant des égouts, le trio entend des bruits de pas. Eris, grâce à l'arme d'Alioth, va tenter de faire une mini-embuscade à l'individu, un peu parano sur les bords. Suite des évènements ?
♪ Merci beaucoup !

©Lollypop

[Non, c'est toi qui choisi les attaques par reproduction.]

Lorsque la-dite personne réalise que c'est un pistolet qui est pointée sur elle, elle fait un bond de trois mètres en arrière, en hurlant de terreur au passage. Cette voix est d'ailleurs aigu, très aigu. En regardant de plus près, vous vous apercevez que c'est une jeune fille d'une douzaine d'année tout au plus. Que fait-elle ici ?

En attendant, la gamine est à genoux, pleurant toutes les larmes de son corps en vous suppliant de la laisser partir. Enfin, c'est l'idée générale, car les paroles qu'elle prononce sont assez confuses. Vous pouvez cependant comprendre autre chose dans ce baragouinage, si vous y faites attention. "Pokémon", "parti" et "chercher", notamment, sont les termes importants pour comprendre ce que cette jeune fille est venue faire ici. A vous de voir ce que vous comptez faire.
Reo

Liberté, du bout des doigts

Lorsqu'Eris sortit de son trou, elle eut la surprise de sa vie, mais n'en montra rien. Elle qui s'attendait à un grand type, flingue à la main, pokémon terrifiant derrière, ben pour le coup, c'était raté. Elle soupira de soulagement, tout en pensant qu'elle devenait un peu trop paranoïaque ces temps-ci... Un hurlement à déchirer l'air ambiant résonna alors. Un cri terriblement aigu qui vrilla les tympans de la grande brune et des deux jeunes hommes encore tapissés derrière le mur, inconscient de ce qui se tramait. Puis, trois mètres devant l'apprentie dresseuse, une jeune fille accroupie par terre, pleurant toutes les larmes de son corps, balbutiant quelque chose d'incompréhensible. Eris, choquée, baissa l'arme et la planqua sous sa longue jupe pastel. Consciente que la fille avait eu la peur de sa vie, la demoiselle leva les mains en l'air, et s'exclama assez fort pour que l'inconnue l'entende :

─ C'est bon, calme-toi ! C'pas comme si j'allai te bouffer... ajouta-t-elle, sans doute plus pour elle-même.

Mais peine perdue, l'adolescente semblait perdue dans ses eaux, se noyant dans ses pleurs, murmurant des paroles inintelligibles. Eris soupira, et remarqua alors qu'elle ne devait pas dépasser la douzaine d'années, mais elle n'en était pas sûre parce que son visage était recouvert par ses cheveux. Cheveux d'une douce couleur marron chocolat au lait, striés de mèches plus claires. Elle avait l'air petite, mais à genoux comme elle l'était, la grande brune n'affirmait rien.
Ses pokémon, se faisant du souci pour leur maitresse, sortirent vite de leur cachette - avec un peu moins d'assurance pour le Chacripan - et rejoignirent l'ex-criminelle, grossissant ainsi ses (maigres) rangs. La demoiselle remarqua alors quelque chose de curieux. Dans tout le blabla incompréhensible de la fille en pleurs, Eris crut comprendre que l'un de ses pokémon s'était enfui ou quelque chose du genre. Des mots qui mirent ses sens en alerte. Puis, comme par miracle, les pleurs finirent par se tarir légèrement, permettant enfin à Eris d'en placer une.

─ Toi aussi ton pokémon s'est volatilisé ? fit-elle, ne voilant pas son inquiétude. Puis, comme elle n'était pas sûre d'avoir compris, elle rajouta : Il s'est enfui en courant ou bien il s'est fait volé ? finit Eris, le dernier mot lourdement chargé de sous-entendus, qui alertèrent Alioth.

Celui-ci, toujours caché derrière le mur en compagnie de Si et de son Escroco, ravala sa salive à l'entente de la phrase prononcée à voix haute, venant de la dangereuse jeune femme. Il ne comprenait rien à rien, mais les bruits étranges provenant de l'endroit où se trouvait la belle brune suffirent à réduire à néant toute envie de la rejoindre. Il frissonna. Peut-être que... Peut-être que la fille en larmes pleurait parce qu'elle suppliait Eris de ne pas la torturer ! Ou alors était-ce déjà chose faite...
Alioth, de moins en moins confiant, jeta un coup d’œil à Si, qui murmurait quelques mots discrets à l'oreille de son pokémon. Le voleur haussa les sourcils. Que manigançait donc le blond... ? Ce dernier remarqua avec aisance l'air intrigué de son nouvel ami, et lui répondit par un sourire énigmatique qu'il envoyait juste son lézard vérifier que tout allait bien. Le ténébreux jeune homme n'en fut pas plus rassuré.

Mais justement, la jeune adolescente semblait avoir enfin remarqué qu'Eris ne lui voulait pas de mal et ouvrit la bouche, sans doute mal assurée. Autant dire que l'entrée en scène de la grande femme lui faisant face avait été pour le moins... chamboulante.

♪ Très bien, alors il possède l'attaque repro' ~~Queue de Fer~~ Feinte.
♪ Réaction de l'inconnue face aux propos d'Eris ? Et/ou suite des évènements ?
♪ Merci beaucoup !

©Lollypop

La jeune fille sèche ses larmes en s'essuyant les yeux sur la manche de son pull, puis prend une grosse gouéle d'air pour se calmer. Elle le regrette aussitôt, en sentant la puanteur des égouts.

Après une bonne quinte de toux, elle parvient finalement à retrouver un calme relatif, bien qu'elle semble toujours un peu effrayée et très anxieuse. C'est avec une voix un peu hésitante, et la tête baissée, qu'elle commence son récit :

« Je... Non, il est parti de lui-même. Enfin... on était en train de jouer dans la rue et puis d'un coup, il s'est arrêté et a commencé à courir par-ici. J'ai voulu le rattraper mais il m'a distancé... »

Les larmes viennent de nouveau aux yeux de la fillette, mais elle parvient à les contenir. Elle relève finalement la tête et vous regarde avec espoir, tout en reprenant la parole :

« Tu... Vous avez bien dit que le votre s'était enfuit aussi, non ? Sui c'est le cas, on peut le chercher ensemble ..? »

Reo

Liberté, du bout des doigts

La pré-adolescente agenouillée essuya fébrilement ses larmes sur son pull, avant d'inspirer profondément. Eris étouffa un rire lorsqu'elle vit la brunette faillir s'évanouir, ayant certainement oubliée l'odeur pestilentielle de l'air ambiant ici-bas. Elle toussa bruyamment, baissa la tête avec nervosité et commença son récit :

─ Je... Non, il est parti de lui-même. Enfin... on était en train de jouer dans la rue et puis d'un coup, il s'est arrêté et a commencé à courir par-ici. J'ai voulu le rattraper mais il m'a distancé...

La jeune fille fit une pause afin de contenir ses larmes qui menaçaient de réapparaitre. Soudainement remplie d'espoir, elle releva la tête, faisant plonger ses petits yeux verts vifs sur ceux argentés d'Eris.

─ Tu... Vous avez bien dit que le votre s'était enfuit aussi, non ? Sui c'est le cas, on peut le chercher ensemble ..?

L'apprentie dresseuse sembla surprise que la fille en face d'elle lui demande ça. Mais en même temps, se ravisa-t-elle, c'était compréhensible, vu que de l'extérieur elle paraissait assez forte pour pouvoir servir de bouclier si besoin. La grande jeune femme se baissa afin d'arriver à hauteur d'yeux de son interlocutrice, et lui sourit gentiment.

─ A vrai dire, je viens tout juste de récupérer mon pokémon que j'ai aussi cherché ici, terrifiée à l'idée qu'il se soit blessé, fit-elle, jetant un regard affectueux à son Zébibron toujours à ses côtés. Mais je te comprends, aussi ça ne me dérange pas du tout de t'aider à chercher ton pokémon ! J'ai un Chacripan très sympa qui pourra retracer l'odeur de ton ami si tu nous donnais son nom. Elle fit une pause, semblant se rappeler de quelque chose. Au fait, moi c'est Eris.

Et afin de terminer ses dires, la grande brune tendit sa main vers la jeune fille. Elle souriait toujours, et son regard exprimait un grand regret d'avoir euh... menacé celle-ci.
C'est à ce moment qu'apparut discrètement derrière la jeune femme l'Escroco de Si. Le grand reptile se dissimula dans l'ombre du mur et se contenta d'observer sans rien dire la scène...

♪ Plus petit que ce que je pensais mon post u.u'
♪ Eris accepte la proposition de la jeune fille. Réaction de celle-ci face aux propos d'Eris ? Et/ou suite des évènements ?
♪ Merci beaucoup !

©Lollypop

En entendant la première partie de votre phrase, le visage de la jeune fille se décompose presque littéralement. Voilà que son seul espoir semble se volatiliser. Mais le sourire de la petite revient au triple galop lorsque vous lui annoncez votre décision.

À l'évocation de votre nouveau compagnon, la fillette tourne la tête vers le chat, et semble se retenir pour ne pas aller le caresser. Légèrement intimidé, Anatèle recule de quelques pas, à la déception de la jeune tête brune.

« Et moi, c'est Maya. »

Les présentations faites, il est temps de se mettre en route. Si Chacripan n'est pas un fin limier, il parvient tout de même à repérer l'odeur encore récente du Pokémon de la jeune fille, qui tranche avec les odeurs habituelles du lieu. Du moins, pour un Pokémon qui a toujours vécu ici...

La piste vous mène dans un véritable dédale, paradoxalement pas si grand que ça. Car si le Pokémon avait visiblement prit les chemins les plus tordus qui soient, il avait apparemment plus ou moins tourné en rond pendant un long moment.

Mais soudain, au détour d'un "couloir", une ombre tombe juste devant vous, vous stoppant net. Elle est rapidement suivie d'une autre, et ensemble, elle se mettent à avancer lentement vers vous. Il s'agit visiblement de deux Miamiasmes. Mais leur regard est étrangement vague, et ils n'ont pas l'air au mieux de leur forme. Cependant, ils n'ont pas vraiment l'air décidés à vous laisser passer.

Miamiasme 1 : Forme parfaite, comportement étrange et l'air un peu faiblard.
Miamiasme 2 : Idem

[Histoire que ce soit plus intéressant pour toi, j'ai décidé d'avancer un peu plus vite sur ce post. Aussi, je ne sais pas si tu veux que Si et Alioth te suive, je te laisse donc décider de leurs actions.]

Reo

Liberté, du bout des doigts

Eris avait suivi silencieusement le rapide échange qui avait eu lieu entre la jeune fille et son Chacripan. Le félin, sans doute trop intimidé et ayant encore du mal avec la présence humaine, recula légèrement, ce qui déçu quelque peu la petite brune. Mais celle-ci retourna son attention sur la grande femme qui lui faisait face, et déclara, un sourire aux lèvres :

─ Et moi, c'est Maya.

L'apprentie dresseuse se releva alors, sa main tenant toujours celle plus pâle de la dénommée Maya. Eris remarqua que l'adolescente tremblait toujours un peu, sans aucun doute à cause de la peur qu'elle avait dû ressentir il y avait quelques instants... La jeune femme pinça les lèvres, culpabilisant.

─ Euh... commença-t-elle, légèrement incertaine. En fait, il y a encore deux personnes qui m'accompagnent, Maya...

Si Maya en fut surprise, Eris ne le sut jamais, car elle se tourna vers l'ombre du mur derrière elles qui recrachait lentement de son sein deux jeunes hommes. Alioth et Si... Le grand blond s'avança vers l'ex criminelle, et lui sourit comme seul lui en détenait le secret. Le ténébreux brun se tenait, lui, toujours en retrait, regardant d'un œil soupçonneux Maya afin de vérifier si elle ne portait pas de traces de coups. L'Escroco de Si s'avança alors, rejoignant les côtés de son maitre, surplombant le poney électrique et le félin mauve de la demoiselle. Celle-ci vit Si s'avancer vers la sortie des égouts, talonné par son Pokémon et Alioth. Eris esquissa un pas vers Si qui s'éloignait, et lui empoigna le bras.

─ On se reverra, sois-en sûre, murmura délicatement Si, répondant à la question muette que formulait la jeune femme.

Cette dernière le lâcha alors, rassurée. Elle suivit du regard silencieusement les deux garçons s'en aller, la laissant quasi seule dans cet endroit horripilant et étrange. Puis, elle se tourna vers Maya, qui l'attendait toujours, une lueur indéchiffrable dans les yeux, que ne chercha pas à comprendre la grande brune. Eris se tourna vers son Chacripan qui se terrait toujours derrière ses longues jambes, se baissa et lui murmura quelques paroles.
Au bout d'un moment, le félin sembla hocher la tête et se mit à avancer, le bout du nez presque collé au sol. Eris se plaça aux côtés de Maya, la petite brunette, tandis que son fidèle Zébibron la suivait, pas encore très rassuré dans un endroit pareil.

─ Mon Chacripan s'occupe du reste, Maya. Ne t'inquiète pas, ça m'étonnerait que ton pokémon soit allé aussi loin que ça... fit Eris, tentant de mettre l'adolescente en confiance.

Et c'est ainsi qu'ils passèrent de longues minutes à ratisser les égouts, longeant les eaux verdâtres et pestilentielles si caractéristiques des sous-sols. L'odeur insoutenable ne les quittait pas, et Eris comprit que les garçons ait décidé de partir quand ils le pouvaient. Néanmoins, elle ne regrettait en rien d'être venue en aide à la pauvre jeune fille...
Eris avait l'impression que le pokémon de Maya s'était amusé à explorer les égouts, car ils ne faisaient que tourner en rond depuis au moins une dizaine de minutes, lui paraissait-il.
Mais au détour d'un couloir, deux formes se détachèrent de l'ombre ambiante, et s'approchèrent des deux demoiselles. Eris reconnut facilement deux Miamiasmes, pokémon très fréquent dans les ruelles sombres de Volucité, qu'empruntait souvent celle-ci pour plus de discrétion. La grande brune jeta un coup d'oeil à Maya qui semblait se mettre en garde, tout comme Zéc. Son Zébibron s'était avancé, se mettant à côté du Chacripan, et grognait de rage contenue contre les pokémon des ordures. Mais l’œil argenté avisé d'Eris remarqua alors que les pokémon en face d'eux n'étaient pas dans leur état normal. En effet, ils semblaient un peu faibles, tenant à peine sur ce qui leur servait de jambes, et agissaient comme des alcooliques. L'apprentie dresseuse haussa un sourcil, intriguée, et n'eut pas besoin de donner d'ordres à son starter. Celui-ci avait été dressé par la jeune femme afin de pouvoir établir quelques stratégies bénignes mais efficaces, et l'avait entrainé afin qu'il puisse être autonome au maximum. Elle détestait devoir agir comme si les pokémon étaient ses chiens ! Alors que la grande demoiselle réprimait une grimace, elle remarqua que son félin violacé sortait les griffes, toute peur envolée. Ah... Peut-être était-il enfin en terrain connu ! Après tout, n'avait-il pas vécu toute sa vie dans ces égouts ? La jeune femme sourit, décidant de laisser un peu les rênes à ses pokémon...

─ Bon... J'ai pas trop l'impression que ces choses vont dégager le passage, Maya... murmura la jeune femme avant de soudainement s'écrier : Eh ! Sales trucs ! Dégagez d'ici, ou on vous botte les fesses !

Eris ne songea même pas à sympathiser avec eux. Ils étaient tellement répugnants et agissaient tellement bizarrement qu'elle ne ressentait aucune envie de devenir leur amie. Et puis, elle commençait déjà à en avoir marre de ces poubelles ambulantes...

♪ Ok, pas de problème. Par contre, Maya possède d'autres pokémon ou pas ? J'ai juste précisé un "se met en garde", donc à toi de voir ou pas...
♪ Eris demande ~~(gentiment)~~ aux Miamiasmes de sortir de leur chemin, réaction de ceux-ci ? Et si jamais ils préfèrent le combat, Anatèle effectue une Feinte doublé d'un Combo-griffe (on profite de la courte distance !) sur le Miamiasme 1. Zéc restera à une distance respectable en utilisant Chargeur suivi de Onde de choc sur le 2. Possible aide de la part de Maya ?
♪ Merci beaucoup !

©Lollypop

[Non, Maya n'a pas d'autres Pokémons. La pauvrette a perdu son premier et seul Pokémon, quelques jours après l'avoir reçu.]

Les deux sacs poubelles vous lancent ce qui ressemblent à un regard vitreux, mais ne daignent même pas vous adresser un grognement, signe qu'il vous auraient entendu. Au lieu de ça, l'un d'eux préfère vous balancer des Pics Toxiks, que vos deux Pokémons parviennent par chance à esquiver. Il semble clair qu'aucun dialogue n'est possible avec eux...

En réponse, Anatèle bondit sur l'autre Miamiasme, le plus proche, et le percute, avant de lui assèner un enchaînement de coups de griffes, 4 pour être précis. Le Poison ne parvient à s'en dépêtrer qu'en repoussant le chat avec un Ecras'Face, qu'il double aussitôt, infligeant quelques dégâts à votre Ténèbres.

Zéc', pendant ce temps, accumule de l'énergie grâce à Chargeur. L'électricité statique qui en résulte lui fait hérisser les poils, le faisant un peu ressembler à un lama à la fourrure crépitante et très piquante. Finalement, le Zébibron relâche le jus d'une Onde de Choc rageuse, qui vient cramer les deux sauvages.

Ceux-ci, stoppés un moment par la décharge, ne sont pas KO, cependant, et recommence bien vite à bouger : Le second déchet expulse en effet de son corps un gaz violâtre nauséabond, qui entoure vos Pokémons. Il s'agit de gaz Toxik. Aussitôt, les pattes de Zéc semblent se raidir, et votre Pokémon fait une sorte de grimace. Le poison commence à se propager. Anatèle, au contraire, ne ressent pas du tout l'effet du gaz nocif. On dirait que sa vie passée dans les égouts l'a immunisé contre cette odeur.

Zébibron : Forme excellente à Parfaite, empoisonné.
Chacripan : Forme Excellente.

Miamiasme 1 : Bonne forme, comportement étrange et air un peu faiblard.
Miamiasme : Très bonne forme, comportement étrange et air un peu faiblard.

Reo

Liberté, du bout des doigts

Les deux Miamiasmes ne réagirent même pas à l'approche agressive d'Eris. Ils se contentèrent de tituber bêtement, ce qui fit rager Eris qui détestait qu'on la sous-estime ainsi. Elle mourrait d'envie de poignarder les deux poubelles ambulantes, mais elle rechignait à le faire. Elle avait peut-être été une meurtrière d'hommes, mais jamais de pokémon. Et ce ne sera pas maintenant qu'elle s'y mettrait ! Alors elle se força à se détendre, Maya toujours crispée à ses côtés. Mais soudain, alors que la grande brune allait réitérer sa demande, un des Miamiasmes sembla se rendre compte qu'il était en présence d'autres êtres, et s'agita. Il lança alors, contre toute attente, des Pics Toxiks en direction du Chacripan et du Zébibron de la jeune femme. Ceux-ci, par chance, esquivèrent chacun à temps, ce qui rassura considérablement Eris. Très bien, elle avait eu peur que le félin nouvellement acquis ne soit pas aussi rapide que son poney électrique, mais en fait si. La dresseuse avait hâte de voir ce qu'il lui réservait d'autre !

Et elle ne fut pas déçue. Le chat des Ténèbres fonça, toutes griffes dehors, sur la poubelle verte et le percuta brutalement, avant de se mettre à le griffer méchamment. Eris sourit. Oui, décidément, son pokémon était bien plus à l'aise avec un autre pokémon qu'avec des humains... Mais le Miamiasme ne se laissa pas faire, et l'envoya bouler d'un coup de boule effectué deux fois, parce que le félin ne lâchait pas l'affaire. Et c'est à ce moment qu'une décharge électrique grésilla, et grilla les deux sacs poubelles. Eris sourit, fière de son Zébibron. Il avait, comme toujours, augmenté son attaque électrique avec Chargeur, avant d'attendre le bon moment pour électrocuter ses ennemis sans risquer de toucher son coéquipier.
Mais quelque chose chiffonnait la demoiselle... Les Miamiasmes adverses se battaient, certes, mais d'une façon... imprévisible, peut-être. Mais surtout, ils ne semblaient pas se rendre trop compte de ce qu'ils faisaient, et la seule comparaison qui lui venait à l'esprit était le mot saoul. Mais elle doutait qu'ils aient bu quoi que ce soit, surtout dans des égouts...

L'autre Miamiasme, celui qui avait débuté le combat avec des Pics toxik, décida cette fois-ci de contrer l'assaut des pokémon d'Eris. Il concentra une sorte de boule nauséabonde, violette et nuageuse en son sein avant de la projeter brutalement sur tout l'endroit devant lui. Le gaz Toxik, car c'en était bien un, couvrit tout l'étroit espace de là où ils se trouvaient, allant jusqu'à atteindre Maya et Eris, qui s'étaient reculées instinctivement. Mais ce que la jeune femme n'avait pas prévu, c'était l'endroit où le Miamiasme avait envoyé son gaz, qui ainsi compressé, couvrit plus de longueur que de largeur, voilant ainsi le terrain d'un lourd poids épais. Eris ne voyait plus rien, mis à part vaguement ses pokémon, encore assez proches d'elle. Elle vit les pattes de Zéc se raidir, sa fourrure de même, et il se tourna vers elle, louchant un peu. Elle comprit avec effarement qu'il était empoisonné, ce qui ne semblait pas être le cas de son Chacripan. Alors qu'elle se demandait pourquoi, elle se rendit alors compte qu'une toux violente creusait son trou dans sa gorge, et pire encore pour Maya qui posait ses mains sur ses genoux, essoufflée. C'est là qu'Eris comprit que son félin n'en était pas affecté à cause du fait qu'il avait toujours habité ici. La demoiselle sourit difficilement.
La dresseuse se mettait à stresser, et de nombreuses idées lui venaient en tête. Maintenant qu'elle ne voyait plus ses adversaires, cela corsait l'affaire. Elle pensa à tirer une balle en plein milieu du gaz afin d'aérer un peu le terrain, mais elle la réfuta bien vite, par peur. Oui, se retrouver avec un pokémon sans tête n'était pas génial, surtout si cela arrivait par total hasard...
Mais soudain, elle eut une idée plus... lumineuse.

─ Zéc ! héla-t-elle. Son starter eut un air surpris. Cours devant toi, ne cherche pas à reculer, tu es plus proche de l'autre bout que de moi ! Une fois que tu as dépassé le nuage de gaz, frappe le Miamiasme avec Double-Pied ! Et ensuite, utilise Onde de Choc !

Malgré l'empoisonnement, son Zébibron comprit et se mit à courir devant lui comme un fou, un peu à tâtons, car il ne devait pas voir devant lui à plus de deux mètres. Eris croisa les doigts, lui faisant confiance pour la suite.
Elle reporta son attention sur Maya, lui caressa la tête, avec un regard vaillant sur le visage. "Je contrôle la situation", semblait-elle lui dire.
Puis, la grande brune regarda son Chacripan qui repartait à l'assaut, sans doute plus malin qu'il n'en avait l'air...

♪ Maya et Eris reculent afin d'échapper au Gaz Toxik. Cette dernière ordonne à Zéc d'aller courir droit devant lui, afin d'atteindre l'air libre situé derrière les Miamiasmes. Une fois "dehors", il doit utiliser Double-Pied contre celui qui a lancé l'attaque, et l'électrocuter avec Onde de Choc. Quant à Anatèle, insensible, possédant une bien meilleure vue, et étant plus proche de l'autre Miamiasme, va se rapprocher de lui. Il va sauter en utilisant Rugissement pour lui faire peur, et l'attaquer avec Combo-Griffe.
♪ Merci beaucoup !

©Lollypop

Toujours aveuglé par le gaz, Zéc' ommença à courir droit devant lui, respectant vos ordres. L'effort permet cependant au poison de se répandre un peu plus dans le corps de votre Pokémon, mais cela ne le stoppe pas dans sa course folle. Arrivé au bout du nuage nauséabond, le Zèbre saute, et le pattes avant tendues, ratterit sur le sac Poubelle, une patte après l'autre. Le choc envoie bouler le Poison, et stoppe par le même coup l'émission de gaz, mais le nuage déjà formé est toujours présent, et il lui faudra un petit moment pour se disperser.

Zébibron, cependant, commence déjà à charger son Onde de Choc, mais le poison le ralentit un peu dans sa démarche. Cela laisse le temps au Miamiasme de se remettre du choc, et de s'élancer sur votre Starter, lui infligeant une Écras'Face. Cette proximité entre votre Pokémon et le sauvage se trouva cependant être plus profitable pour vous. La distance à parcourir pour toucher sa cible étant moindre, l'Onde de Choc se déchargea entièrement, sans aucune perte, dans le corps du Poison, qui subit des dégâts considérables, et l'empêcha de contre-attaquer.

Pendant ce temps, le second sauvage cherchait des yeux votre félin, qui, sous le couvert du gaz toxique, en avait profité pour disparaître. Le Sac Poubelle ne put voir la silhouette féline qui apparut derrière lui. En revanche, il entendit clairement le puissant Rugissement qui lui vrilla les tympans... Mais l'attaque n'eut pas l'effet escompté. Dans son état second, le Miamiasme ne fut même pas effrayé par l'attaque surprise, et il le prouva en assénant dare-dare une Ecras'Face dans le museau d'Anatèle, qui, il en va sans dire, n'apprécia pas du tout.

Fou de rage, le chaton se déchaîna sur le déchet ambulant, le lacérant de ses griffes certes jeunes mais solides, lui donnant pas moins de cinq coups de pattes, avant de se calmer un peu. Le Miamiasme mit à profit ce répit pour relâcher un peu de Gaz Toxik, qu'il utilisa pour disparaître, à l'image de votre Chacripan quelques instants auparavant.

Zébibron : Forme Bonne à très bonne, empoisonné.
Miamiasme 2: Moyenne forme, comportement étrange et air un peu faiblard.

Chacripan : Très bonne forme.
Miamiasme 1 : Forme correcte à moyenne, comportement étrange et air un peu faiblard.

Reo

Liberté, du bout des doigts

Désormais, Eris ignorait tout de ce qui se passait à l'intérieur du gaz mauve et empoisonné. Elle pinça ses lèvres, étouffant un éternuement, espérant que tout se passe bien pour son félin et son poney électrique. Même si elle avait une grande confiance en ce dernier, son empoisonnement restait tout de même un problème en plus...

Le Zébibron de la jeune femme avait suivi ses ordres à la lettre, ne comprenant pas tout de suite où elle voulait en venir. Il grimaça, hennit de rage face à la douleur qui piquait en flèche à cause de sa vitesse, mais continua à courir. Très rapidement, il put apercevoir son ennemi. A sa vue, le zèbre accéléra, prit appui sur ses pattes arrières... et sauta. Furieux de s'être fait empoisonné, il effectua un Double-Pied, attaque brutale qui cogna le sac poubelle. Les deux pokémon se retrouvèrent en-dehors du gaz fait de poison, ce qui soulagea Zéc. Mais pas le temps de se reposer, il lui fallait exécuter les ordres de sa maitresse. Alors, avec une lenteur inhabituelle qui lui fit rager, il chargea l'électricité présente dans son corps, préparant son coup. Mais le Miamiasme profita de cet instant de répit pour s'élancer sur le starter d'Eris et lui donner un coup de boule. Avec un hennissement d'effarement, le poney se rendit compte qu'il avait failli tomber dans l'eau, oubliant un instant que le couloir où ils se battaient était fort peu large.
Mais se reprenant au même moment, le poney électrique déchaina toute la puissance de son attaque Onde de Choc, qui coupa net l'élan du pokémon Ordure. C'est à cet instant que le Zébibron fut foudroyé par une idée que sa maitresse lui répétait maintes fois. L'eau ! L'eau était un excellent conducteur ! Certes les déchets seraient un frein, mais il suffirait que le Miamiasme tombe dans les eaux sales des égouts, et que le zèbre l'électrifie afin d'en finir avec son ennemi...
Le Zébibron sourit, encore amoché, et empoisonné à cause de ce stupide pokémon poubelle qui ne savait pas se battre selon lui...

Du côté du Chacripan d'Eris, tout semblait se passer pour le mieux. En effet, le félin, pas bête, utilisa ses affinités silencieuses pour se dissimuler dans l'ombre du gaz mauve, de la même couleur que son pelage. Il rejoignit très vite son adversaire, l'autre Miamiasme qui restait là, ne bougeant pas. Le chat se retrouva derrière sa cible, et d'un coup, lui sauta dessus en criant un fort Rugissement. Si le sac poubelle s'en retrouva sonné, cet état ne dura pas longtemps, car loin d'être surpris (ce qui intrigua fortement le Chacripan, normalement les techniques de sa mère fonctionnaient toujours !), se retourna. Alors que le félin allait déchiqueter le déchet errant, ce dernier lui donna un coup de boule impressionnant qui éclata le museau fragile du chaton. Celui-ci, désormais en colère, se rua sur le Miamiasme et le griffa, pour lui faire payer la douloureuse blessure qu'il lui avait infligé.
Mais le Chacripan dût s'arrêter l'espace de quelques secondes afin de se reposer. Le pokémon Ordure en profita pour relâcher un peu de gaz Toxik, profitant de son état encore assez compressé et dense à l'endroit où il était afin de disparaitre. Le félin pesta, traitant son ennemi de sale copieur au plus profond de lui-même.
Alors il décida afin d'attirer son ennemi d'utiliser la technique du mort, essentielle si l'on voulait survivre. Il s'assit sans plus de procès, posant ses fesses félines sur le sol dure et sale des égouts. Et il attendit, tout ses sens en alerte, le moment où le Miamiasme viendrait l'attaquer. Le Chacripan n'était pas pressé, et il était sûr que son adversaire allait tenter de l'attaquer par surprise...

Eris, de son côté, tentait tant bien que mal de ne pas aller courir comme une dératée, et se prendre plein de gaz empoisonnant dans la tronche. Elle cherchait plutôt un moyen pour disperser le nuage mauve, car elle ne supportait plus l'odeur horrible qui lui sautait à la gorge. Un simple coup d'oeil à Maya lui permit de deviner qu'elle aussi pensait la même chose, et était tout simplement impuissante face à cela.

♪ Zéc va mimer une attaque Onde de Choc, afin d'attirer le Miamiasme pour qu'il l'attaque, un peu comme au tour dernier. Mais au moment où celui-ci va l'attaquer, Zébibron va esquiver, et le pousser dans l'eau, et relâcher son Onde de Choc dans l'eau. Si cela fait plus de deux actions, alors juste attendre que Miamiasme l'attaque, le pousser et faire l'Onde de Choc.
♪ Quant à Anatèle, celui-ci va s'asseoir, et prêter plus attention aux sons et vibrations, exerçant aussi sa vue. Il compte sur le fait que le Miamiasme veuille "l'éliminer", et va donc attendre patiemment que celui-ci l'attaque par surprise, sinon, pourquoi s'être dissimulé à son tour ? Au moment où le Miamiasme va l'attaquer, Anatèle va tenter de contre-attaquer avec Feinte. Puis, si cela ne remplit pas le quota des deux actions, il va aussi tenter son attaque Combo-Griffe.
♪ Merci beaucoup !

©Lollypop

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