Un cowboy dans la ville [Reservé par Romeo]

Easter regrettait d'avoir suivi sa cousine une fois de plus. Alors qu'elle retournait à Volucité, sa ville natale, il avait proposé de l'accompagner pour ensuite se séparer d'elle et faire sa vie sur les routes. Le hic, c'était qu'entre Ondes-sur-Mer et Volucité il y avait... de l'eau... beaucoup d'eau. Et quand on n'a pas de pokémon Vol, il est difficile de traverser autrement qu'en bateau. Ignorant qu'il était, le fermier avait accepté de traverser. Il n'avait jamais voyagé autrement qu'à pied et en charrue. Le mal de mer lui était inconnu. Du moins jusqu'à ce jour là. Tandis que les autres passages profitaient du pont pour prendre le soleil ou observer les Mamanbo qui bondissaient, il priait pour que le voyage se termine, et vite. Accroché de toutes ses forces à la rambarde, il tentait de garder la tête à l'extérieur afin de profiter du "bon air marin". Malheureusement, il se rendit bien vite compte que cet air purifiant ne faisait que le rendre encore plus malade. Était-il condamné à subir un supplice éternel ?
Non, car Arceus répondit finalement à son appel. Après ce qui lui sembla des jours, la corne du navire retentit. Alors que les touristes de Kanto s'extasiaient dans leur jargon, Easter, dans un ultime effort, tourna la tête vers le centre d'intérêt commun. Derrière un léger voile de brume, on apercevait de grandes maisons grises et moches, tout en hauteur.

Boudiou ! J'croyais ben qu'on n'arrivrait jamais à c'te diable de ville ! soupira-t-il alors que Kana passait à côté de lui
Il était temps. Tu commençais à ressembler à un zombie !

Le paysan n'avait aucune fichue idée de ce qu'était un zombie. Il préféra cependant ignorer ce détail. S'il posait ce genre de questions, il risquait d'exaspérer la jeune fille. Aussi pensa-t-il qu'il s'agissait d'une sous-espèce de Rattata, ou un truc du genre, vivant uniquement à Volucité. Un deuxième mugissement sortit de la corne, pour signaler l'arrivée du bateau. Enfin ! Easter n'était pas fâché de descendre !

On n'est jamais trop content de retrouver le plancher des vaches. Surtout quand on en élève et qu'on n'a pas le pied marin. Son expression vide s'était changée en sourire radieux. Vite ramené à la réalité par la fumée qui s'échappait des rues, mais radieux tout de même. Il y avait tellement d'odeurs dans le coin que le fermier ne savait plus où donner de la tête. Tantôt ça sentait bon, tantôt ça puait. C'était donc ça la capitale ? Un peu décevant. C'était bien plus grand que ne l'avait espéré Easter, et pourtant c'était moins beau.

East ?

L'intéressé se tourna vers l'éleveuse.

Je vais te laisser ici. Je te conseille de chercher un guide. On se perd facilement ici, alors toi... enfin bon... à la prochaine !
Ouep.

Il n'était pas étonnant que Kana s'en aille déjà. Son chez-elle était tout près du port. Le blondin, lui, comptait se rendre dans la direction opposée, c'était donc là que leurs chemins se séparaient. Justement, le vacher commença à marcher, choisissant une ruelle sombre au hasard. Un guide ? Lui ? Et puis quoi encore. Il était assez grand pour se débrouiller seul.
Un pauvre type avec des cheveux de Poussifeu ou un homme louche et chauve avec des lunettes de soleil qui criait "BOUH !"... il n'y avait pas là de quoi impressionner un cowboy, un vrai ! Il allait se prouver à lui même que le premier parvenu était capable de trouver son chemin sans l'aide de personne !

Modération:

A Volucité, la foule est grande, cela doit changer pour un habitant des campagnes, de nombreuses personnes court dans tout les sens, les ruelles sont blindés, le brouhaha est immense. Alors que de nombreuses personnes marchent d'un pas rapide, voire, court, vous vous flannez d'un pas lent tout en admirant, ou en observant, les paysages de Volucité. Oh non ce n'est pas le paysage d'une prairie avec des Galopa gambadant, mais des buildings et des magasins blindés.
Alors que vous flânez, vous sentez une pression sur votre épaule, et vous vous retrouvez sur les fesses. Vous ne comprenez pas vraiment qui vous a bousculé parmi la foule, mais lorsque vous vous relevez vous voyez une jeune fille qui semble elle aussi s'être remis sur pied.

« Ouah c'est quoi ce pedzouille que j'ai percuté ! T'es plus sauvage qu'un Pokémon ! Je vais te flanquer une leçon ! »

Cette jeune fille n'est pas très aimable, mais en envoyant son Pokémon en plein milieu de la foule, elle fait de l'espace, un cercle de spectateurs se dessine, vous pouvez respirer, mais vous allez devoir vous battre, ne décevez pas cette foule...

Eleven

Il n'y avait pas à dire : Volucité était un gros, très gros patelin ! Des gens dans tous les sens... qu'avaient-ils à courir si vite ? Il n'y avait pas le feu au lac. Ils étaient tous affolés, parlant tous seuls dans une boîte plus ou moins épaisse, se cognant les uns les aures avec leurs valises noires identiques débordant de billets ou de papiers à l'écriture illisible. Easter était à la fois terrifié et fasciné. Bousculé par la foule, il retrouvait son équilibre juste à temps pour ne pas tomber et se faire piétiner par un troupeau de Frison enragés.

Vindiou !

Même si le fermier s'était pris plus d'un coup depuis qu'il était arrivé à la capitale, cette fois, il fut bien surpris. Il ne put se rattraper. On l'avait poussé bien comme il faut. Volontairement peut être. Il tomba, heureusement pour lui, à l'écart de la foule qui marchait au galop, devant la porte béante d'un immeuble. Alors apparut une charmante jeune fille aux cheveux bleus pétant. Allait-elle aider notre blondinet à se relever ?

Ouah c'est quoi ce pedzouille que j'ai percuté ! T'es plus sauvage qu'un Pokémon ! Je vais te flanquer une leçon !

Visiblement, non. Le vacher allait devoir se relever tout seul, comme un grand. Il ne craignait plus de devoir mettre les mains par terre : plus personne ne passait. En effet, les passants qui n'étaient pas trop pressés s'étaient rangés autour de la dresseuse et du cowboy, en cercle, pour observer ce qui allait se passer. La jeune fille appela un minuscule pokémon gris. Un peu déçu par la taille de son futur adversaire, Easter leva un sourcil.

Hep ma p'tite ! Crois pas me battre avec c'te bestiaux ! De par chez nous, les rats, on les chasse à coup d'balai !

Malheureusement, le paysan n'avait ni balai, ni chat sur lui. Il allait devoir régler ça à l'ancienne, avec des pokémon. Ce petit bout de truc n'allait pas opposer beaucoup de résistance, autant envoyer un membre de l'équipe peu entraîné, Lizz, la Ponyta, ferait amplement l'affaire.

Vas-y, petiote ! Vire-moi ce rat !

Modération:

Rien de bien surprenant à ce qu'un cheval soit plus rapide qu'un rat. Le Ponyta attaqua donc en premier. Alors qu'il fonçait sur son adversaire, il dérapa sur le sol pavé, de façon à pouvoir botter. Le Chinchidou se mangea les sabots réputés indestructibles de l'animal et vola aux pieds de se maîtresse. Celle-ci, le voyant blessé, cria, et pleura presque. Ce que les gens de la ville pouvaient être émotifs ! Elle avait pas du être élevée à la dure celle-là. Elle était encore plus sensible que Kanade, allias "miss-je-mets-du-rose-partout-et-les-Skitty-c'est-le-bien". Elle appelait même le rongeur "son bébé". Se rendait-elle compte qu'elle se ridiculisait ? En effet, même si les mondaines qui observaient le combat étaient choquée par la violence du paysan, les adolescents avaient l'air de bien apprécier la dérouillée que se prenait la peluche vivante.

Continue comme ça gamine !

Lizz était plutôt bien partie. Fière d'elle, elle piaffait au centre de la place. La souris profita de cette perte d'attention et se jeta sur la pouliche pour violemment la... chatouiller. L'équidé tomba sur le flanc et roula, hennissant, riant presque. Elle fut vite calmée par une paire de soufflets. Elle se releva alors, énervée et rua une fois de plus. Cette fois, le rat fut sonné. On voyait bien qu'ils n'avaient pas eu l'habitude des coups de sabots ces citadins.

Modération:

Sonné, le Chinchidou ne put rien faire pendant quelques secondes. Il regardait Ponyta, les yeux dans le vague, sa tête retombait d'un côté sur l'autre. Voyant qu'il ne pouvait rien faire, le poney agita la queue comment un Ponchien. Cela sembla déstabiliser le rongeur, qui ne s'attendait sûrement pas à ce que son adversaire enchaîne avec une violente et rapide charge.
Petit malus : cela lui fit retrouver ses esprits. Il profita même de l'attaque du poulain pour sauter sur son dos. Il lui asséna trois Plumo-Queue comme un cavalier aurait donné des coups d'éperons. Lizz ne semblait pas vraiment apprécier. Elle ruait pour essayer de se débarrasser de la souris, offrant au public la vue d'un drôle de rodéo. Il tenait bon... en tout cas, mieux qu'Easter. Dire que le fermier tenait moins bien en selle qu'un rat des villes... De quoi vous mettre la larme à l’œil...

T'laisse pas faire ma p'tite !

Le vacher avait vu plus d'un rodéo dans sa vie. Souvent, aux réunions de famille, son père aimait bien fanfaronner à dos de Frison ou de Galopa. Ces bêtes là étaient pleines de ressources. Elles étaient loin d'être aussi stupides qu'on ne le pensait... Si un Ponyta peut faire dégager un homme de soixante-dix kilos, une bestiole de trente centimètres n'échapperait pas un une balade dans les airs.

Modération:

Lizz se donnait à fond dans l'espoir de désarçonner le rat. Ce dernier restait sur le dos de son ennemie, que ce soit par fierté ou juste par peur de se blesser en retombant. Depuis près de dix secondes (ce qui n'était plutôt pas mal, on doit l'avouer), il resistait aux ruades, s'accrochant aux poils du poney. Seulement, il ne vit pas venir ce dernier lorsqu'il se cabra. Il tomba en arrière, présentant son visage aux pieds de son adversaire. Lorsque celui-ci réalisa qu'il était dans de sales draps, c'était trop tard, il s'était déjà pris le coup de sabot. Cette fois, c'en était fini de lui, il ne pouvait plus bouger.

Yeepee !

Alors qu'Easter fêtait sa victoire, la jeune fille s'en allait en pleurant, laissant son rongeur sur place, à la grande surprise de tous. Allait-elle abandonner "son bébé" sous prétexte qu'il avait perdu ? La foule s'interrogeait, au même titre que le fermier, qui ne comprenait pas le geste de la dresseuse. Alors que la pouliche s'approchait, espérant recevoir des félicitations, la voix stridente de la perdante se fit entendre.

C'est lui, là !

Alors que les spectateurs commençaient à s'inquiéter pour le pokémon K.O. ou à partir, à force de s'ennuyer, la propriétaire de Chinchidou refit son apparition. Elle n'était plus vraiment seule. Deux types aussi baraqués que des Donphans la suivaient. Ils n'avait pas franchement l'air ravi. Pauvre Easter... il gagnait un combat en quelques minutes et s'attirait les foudres d'une jeune pimbêche probablement fille d'un PDG d'une quelconque firme du coin. Il faut dire que notre vacher avait un don pour s'attirer des ennuis. D'habitude, ça n'excédait pas la pomme qui tombe sur la tête ou le Chevroum qui chargeait... cette fois, il avait intérêt à courir... et vite.
Il eut tout juste le temps de rappeler la jument avant de prendre ses jambes à son cou. L'animal ne l'aurait pas retardé, au contraire. Il était assez rapide et avec un peu plus de pratique et quelques centimètres en plus, il aurait fait une très bonne monture pour déguerpir. Cependant, l'absence d'équilibre d'Easter et la taille de son Ponyta lui interdisait la course-poursuite du far west. Et puis, courir à pieds, c'est bon pour la santé non ?

Les types en costards n'allaient visiblement pas laisser le blondinet tranquille. Il avait bien la chance d'être en bonne forme physique suite aux travaux de la ferme, mais ses poursuivants aussi galopaient bien. À ce rythme, il serait trop facilement essoufflé ou rattrapé. Il lui fallait une "planque" comme on dit.
Il y avait pas mal de ruelles sombres dans cette ville. On y trouvait la plupart du temps de drôles de gens coiffés comme des Poussifeu au regard menaçant ou des individus louches qui offraient des bonbons aux enfants. Rares étaient les coupes-gorges vides... Pourtant, la chance finit par sourire au paysan. D'après ce qu'il avait pu voir, cette rue, à peine assez large pour laisser passer deux personnes, il n'y avait pas un Chacripan. Il s'y faufila et chercha la première cachette venue. Il n'avait pas vraiment le choix. Le seul abri disponible était une magnifique poubelle au contenu inconnu. Ça sentait encore plus mauvais qu'un tas de fumier... mais bon, aux grands maux les grands remèdes...

Modération:

Les pas lourds des armoires à glace se rapprochaient. On les reconnaissait bien au bruit de leurs semelles qui tapaient les pavés. Ils étaient tout proches. À l'entrée de la ruelle probablement. Là, ils cessèrent de marcher. Un lourd silence s'installa l'espace de quelques secondes. Easter n'avait pas intérêt à faire le moindre bruit. Heureusement pour lui, après quelques mots échangés, les Ursaring s'éloignèrent. Ouf ! Il l'avait échappé belle !
Le vacher s'apprêtait à pousser le couvercle pour sortir lorsqu'il sentit une présence. Il tourna la tête et tomba nez-à-nez avec une drôle de créature. La taille d'un Ponyta, mais avec une fleur sur la tête. Surpris, le fermier laissa retomber sur sa tête le plafond de la benne. Lorsqu'il comprit que ce n'était qu'un pokémon, et surtout que, vu ses gémissements, il n'allait pas être agressif, il se calma. Il fallait faire sortir ce pauvre chou d'ici ! Lui le premier, il se jeta en dehors de cette horrible boîte puante. Que pouvaient-ils bien mettre là-dedans pour que ça ait une telle odeur ?!

Allez viens-là p'tit gars !

Le jeune homme se jeta à nouveau dans la poubelle pour prendre l'animal dans ses bras. ce fut bien sûr à contrecoeur, mais il n'allait pas laisser cette pauvre bête mourir dans un tel endroit. Il fut d'ailleurs surpris par le poids de la bête, qui ne devait pas dépasser celui d'un Caninos malgré sa taille. Il était peut être affamé... En plus de ça, le pauvre avait une jambe en bien mauvais état. Rouge de sang, ouverte sur quelques centimètres... elle saignait assez peu fort heureusement.
Seulement, le pokémon avait l'air de beaucoup souffrir. en plus d'être ouverte, sa jambe devait être cassée, ou quelque chose dans le genre. Easter n'avait jamais eu le profil d'un vétérinaire. Quand un Wattouat se blessait gravement, on faisait un gigot et on n'en parlait plus... Et puis, quand on avait la chance de surprendre un Vivaldaim comme lui empêtré dans des fils barbelés alors qu'il allait s'attaquer au potager, un coup de fusil pour l'achever, et on le mangeait le soir même en famille. Cette fois, il allait falloir l'aider. Il devait bien y avoir un Centre Pokémon dans le coin, non ? Ils s'en sortiraient bien mieux qu'un paysan pour soigner le faon.

Tiens bon p'tit gars, va t'soigner c'te patte !

C'était presque une chance que le cerf soit aussi léger. Il n'encombrait pas plus Easter que ne l'aurait fait un chat. Il aurait bien assez de mal à trouver un centre comme ça...

Modération:

Le fermier eut à peine le temps d'arriver au bout de la rue que le Vivaldaim commença à se débattre violemment. Voulait-il vraiment marcher dans cet état ? Il allait avoir du mal, mais Easter n'osait pas le contrarier et la corne des sabots de l'animal le griffait comme l'aurait fait la patte d'un Miaouss. Aussi le posa-t-il. Il boitait et pourtant tenait encore sur ses jambes. Il trotta à l'autre bout de la ruelle. Allait-il contredire son sauveur jusqu'au bout ? Curieux de voir où allait l'amener le pokémon, le blondinet le rejoint. Ils coururent ainsi pendant une bonne demi-douzaine de minutes. Le vacher suait à grosse goutte quand le cerf s'arrêta enfin. Qu'avait-il de si important à lui montrer ?

Qu'est-cé qu'ça ?

Une poubelle mon cher Easter. Encore une, ouep. Le faon tapait frénétiquement dessus. Il semblait pressé que le cowboy n'ouvre le couvercle. Les désirs de Bambi sont des ordres... Et puis, on ne peut rien refuser aux yeux de Caninos battu. Ho-hisse !

Modération:

Pauvre Easter. Sa naïveté aura eu raison de lui. Ce Vivaldaim avait l'air tellement triste. Peut-être un de ses amis était-il coincé à l'intérieur, expliquant pourquoi il avait traversé la ville au mépris de sa blessure ? Une fois le couvercle soulevé, le fermier inspecta la poubelle. Lorsqu'il comprit qu'il n'y avait rien digne d'intérêt à l'intérieur, il était trop tard. Il sentit qu'on le poussait. Il tomba tête la première dans cet entrepôt à sac plastiques puants. Était-ce pokémon qui lui avait fait une blague ? Il allait avoir de ses nouvelles !

Uh ?

La surprise submergea le vacher. Bambi avait disparu. À sa place se tenait un superbe spécimen de Galopa. Peut être la licorne avait-elle fait fuir le faon... en même temps, au vu de sa taille et de cette corne... il y avait de quoi avoir peur !
Le cheval n'avait-il pas honte d'avoir chassé une créature blessée ? Non, au contraire, il faisait face au paysan et semblait l'attendre, comme l'avait fait le cerf. Pourtant, il n'y avait aucune chance qu'un fermier averti ait confondu un animal de la ferme et un de la forêt ! Aussi stupide soit-il ! Et cette blessure, il ne l'avait pas imaginée... Il fallait tirer ça au clair. Une fois sorti de la poubelle, Easter ne se priverait pas de tirer l'oreille au méchant poney magique...

Meuuuh ~

Ce cri ne pouvait appartenir qu'à un pokémon. Ecremeuh, évidemment. Et ce n'était pas le genre de bestioles qui pullulait dans les rues de Volucité. Ça ne pouvait être que Daisy. Comment avait-elle pu atterrir ici ? Elle était censée rester dans sa pokéball. Seulement, lorsqu'il regarda par terre, le fermier aperçut la sphère béante et la génisse juste à côté. elle avait du se décrocher de sa ceinture lorsqu'on l'avait poussé dans la benne.
Quoi qu'il en soit, la vache allait pouvoir se rendre utile.

L'laisse pas partir, p'tite mère !

Modération:

Fidèle comme toujours à son dresseur, l'Ecremeuh exécuta les ordres. D'un bon grâcieux comme peut l'être celui d'une vache de 80kg, elle se jeta sur le cheval de feu. Ce dernier, bien qu'effrayé, tenta d'intimider son assaillante en la chargeant avec sa corne, par réflexe. Cela ne fonctionna pas, malheureusement pour la licorne. Il en fallait plus pour effrayer la Daisy, té ! Le Galopa allait se prendre une sacré dérouillée !
Le Galopa ? Quel Galopa ? L'animal semblait avoir disparu au moment même ou le pokémon rose l'avait touché. Au lieu de hennissements, on entendait à présent des glapissements de détresse. Intrigué, Easter se hissa en dehors de la poubelle, qui l'empêchait de voir correctement la rue pavée. Quelle ne fut pas sa surprise en découvrant à ses pieds... non pas le cadavre d'un poney... mais un petit renard noir pleurant à chaudes larmes.
Même s'il n'y avait pas de Zorua à Amaillide (du moins sauvages), le fermier connaissait bien ces bêtes là. Les fermiers d'Unys avaient bien des problèmes à cause de ce nuisible. Capable de se déguiser en volaille, il infiltrait les poulaillers et les ravageait. Pas le genre de pokémon appréciés par les collègues de notre blondin... et pourtant... à le voir ainsi, littéralement écrasé par cette grosse vache de Daisy, le cowboy éprouvait de la compassion pour lui. Il utilisait la terrible arme du héros de shônen des canidés... le regard de chien battu. Oui, celui qui vous arrache des "Anw" et des "Kyah" tellement c'est craquant... À ce stade, le vacher avait de quoi petre confus. Un animal haï par les siens, qui l'avait fait courir en vain dans toute la ville, et qui maintenant implorait sa pitié... Fort heureusement, ce n'était pas du genre d'Easter de réfléchir. Son côté sensible prit vite le dessus.

Relâche-le, ma p'tite mère.

L'Ecremeuh se releva alors, fière d'avoir réussi son coup. Il lui en fallait peu à elle pour être contente ! Brave Meuh-Meuh ! À présent, le goupil allait certainement s'en aller.... mais le paysan restait perdu dans la capitale... il allait lui en falloir du courage pour espérer retrouver son chemin. C'était bien la dernière fois qu'il faisait confiance à un être vivant dans le coin ! Ah ces citadins !

Modération:

Il fallait se rendre à l'évidence : le fermier était bel et bien perdu... on ne peut plus perdu. Il n'avait pourtant pas un si mauvais sens de l'orientation : il aurait facilement retrouvé son chemin depuis la première poubelle... Cependant, après la course poursuite avec le Zorua, il était incapable de se souvenir des ruelles qu'il avait emprunté. Il était bien dans la mouise maintenant... et tandis qu'il tentait de raisonner, le renard et la vache faisaient les fous. En effet, malgré leur petit différent ils s'étaient vite entendus : Daisy câlinait le pokémon sauvage, si c'en était un tout du moins...

Si on ne retrouve pas le Zorua, ca servira a rien qu'on ait choppé sa mère !

À qui pouvaient bien appartenir ces voix ? Probablement pas des enfants de chœur vu la réaction du renardeau... Les connaissait-il ? Pas pour de bonnes raison apparemment...
Les pas des hommes qu'Easter avait entendus se rapprochaient. Il n'avait plus qu'à espérer qu'ils soient plus sympathiques que prévu...

Hey, toi, tu auras pas vu un Zorua, par ici, dis moi ? Ne t'avise pas de penser que tu pourrais l'attraper, il est a nous !

Pas de bol,le bouseux. Le blondin n'avait jamais vu ces trois types, mais les gens qui plaquent les autres au mur sont rarement les gentils de l'histoire. Sans compter qu'ils n'étaient pas très polis. Mais puisqu'ils le demandaient,ils allaient l'avoir leur Zorua... Easter se retourna afin de désigner le canidé, avant de réaliser que ce dernier avait disparu.

Chu ben d'solé mes bons m'ssieurs. J'avons ben vu un Zorua y a pas ben l'temps ma l'a du partir...

Que ce soit son accent ou sa tête d'imbécile, le vacher n'avait pas été très convaincant... l'homme qui le tenait par le col fronça les sourcils avant de la lâcher brutalement. Il dégaina alors une pokéball d'où sortir une boule de pudding volante avec des yeux. Son camarade l'imita... mais lui invoqua un pokémon bien plus imposant : un Zoroark. Lorsque le renard bipède arriva sur le terrain, le bébé Ecremeuh gémit. Le paysan réalisa alors que Daisy n'avait jamais eu de petit, et comprit enfin que le Zorua était resté, déguisé en veau. Seulement,il n'allait pas le dénoncer. Pas à ces brutes, qui en plus devaient retenir une connaissance de ce pauvre petit chou. Bien sûr, il aurait été insensé de foncer dans le tas et de...

Daisy ! Marty !  Dégagez-moé ces sales bétes !

Modération:

Rendu plus rapide par Nitrocharge, Marty fut le plus rapide que des quatre pokémon. Ambitieux, il s’attaqua au plus gros morceau. Il aurait été plus prudent de le laisser à l’Ecremeuh… et pourtant, après deux charges enflammées, le renard était en sale état. Fortiche pour sa taille Cochonou ! Entre les deux attaques, Zoroaek avait tout juste pu provoquer son adversaire. Aussi ne fut-il pas surpris par le deuxième impact et put répliquer par un coup dans le dos du porcelet.
Du côté de Nucléos, ça jouait défensif. Alors qu’un mur de lumière rosé apparaissait devant le duo ennemi, Daisy fonçait sur la boule de gelée verte. Elle traversa Mur Lumière facilement, puisqu’elle attaquait physiquement en grosse bourrine qu’elle était. Elle le percuta violemment. Soucieux, le pokémon Psy commença à se soigner. Il fut interrompu par le sabot de la vache qui l’écrasa quelques secondes contre le sol.

Allez Marty, Daisy ! J’compte ben sur vous !

Modération: