La fin d'un voyage [Rodrigue Zwei]

Aléa s’avancait dans le Terminal, la tête basse, remuée de sombre pensées. Elle avait appris certaines choses relative a elle-même, qui l’empêchait de continuer ce voyage. Elle avait compris qu’elle n’était pas faite pour voyager seule, qu’elle n’était pas faire pour être sur les routes, et que, malgré tout, elle ne pouvait pas se séparer de ses Pokémons. Ou du moins de certains. Chetiflor, Malosse, Goupix, qui était actuellement dans ses bras. Les autres, elle ne pouvait se résigner a les abandonner. Elle avait donc décidé de se tourner vers la seule personne qu’elle connaissait assez pour lui faire « confiance » même si cette confiance était assez approximative.
Que connaissait-elle de lui ? Rien. Un homme parmi les hommes, qui l’avait cependant supportée, qui avait essayé de l’aider, qui lui avait fait assez confiance pour lui donner uns de ses Pokémons les plus rare. Et elle ? Elle n’avait rien fait d’autre que disparaitre tout simplement. Disparaitre de sa vie, sans lui donner une quelconque nouvelle… Aléa leva la tête : elle devait bien se diriger dans cet immense endroit, non ? Elle n’y était que peu venu, et encore moins dans le bureau de Mr. Zwei. Car oui, c’était bien la son but : le voir lui.
Elle trouva le couloir avec toutes les portes. Timide, elle s’avanca entre elle, comme si elle franchissait une zone interdite, puis, une fois devant la porte du Old Cowboy, elle hésita : comment allait-il la recevoir ? Comment allait-il prendre ce qu’elle avait a lui dire ? Qu’avait-elle a lui dire ? Elle soupira, serra le renard de feu contre elle, avant de s’asseoir sur les chaises a coté, et de réfléchir en silence, la peluche dans ses bras, docile, ne faisais que peu de bruit…  

Aléa vit arriver Rodrigue. La première chose qu’elle vit, fut la canne, ainsi que le plâtre. Elle pâlit : que s’était-il passé, pourquoi cette béquille ? Puis elle regarda les Pokémons derrière lui : un Laggron, un Gallame et un Absol. Absol, elle l’avait déjà vu, ce n’était pas dur : le Pokémon était constamment hors de sa pokéball : en avait-il une, seulement ? Mais les deux autres, elle n’était pas resté assez longtemps avec lui, pour les voir, de même, ils n’étaient que des tout petits, à l’époque… Elle… Elle…
Aléa baissa la tête, alors que les deux hommes et les trois Pokémons s’installaient tranquillement dans le bureau. Ses poings se crispèrent sur ses genoux, alors que goupix levait la tête vers elle. Elle était vraiment nulle… Lui avait progressé, avait sûrement mis sa vie en danger, et elle… Elle n’avait rien fait… Rien. Elle retint de force les larmes qui lui montaient aux yeux, et cela la conforta dans cette idée qu’elle avait eue : elle n’était pas faite pour élever des Pokémons…
Quand elle entendit Rodrigue l’appeler, elle se leva, et s’approcha du grand brun, tout en tenant sa peluche contre elle. Elle s’assit, et garda les yeux baissés devant elle. Il lui demanda de ses nouvelles… Elle répliqua doucement :

-Je… je…

Non, elle ne pouvait pas le dire, sa voix tressaillit, avant qu’elle ne pose Goupix au sol, le renard resta sagement, inquiet pour sa maîtresse, à ses pieds. Après quelques seconde, elle prit la Pokéball de Barpau, et la posa sur le bureau, à mi-distance entre elle et Rodrigue, sans le regarder :

-Je te rends ton cadeau. Il n’est pas digne d’être avec moi… Et puis je…

Elle n’y arrivait pas ! Elle frissonna, retenant ses larmes de plus belle, avant de prendre les Pokéballs de Ponyta, Otaria, Saquedeneu, Chetiflor et de Paras. Elle les aligna entre elle et la pokéball de Barpau, et dit, sans regarder l’éleveur devant elle :

-Je te les confie. Je n’ai pas la force pour les élever. Je reviendrais les chercher, d’accord ? Surtout, fais attention à Chetiflor… Il a très peur des flammes !

Elle se leva d’un coup sec, avant de ramasser Goupix, et de dire, sans regarder Rodrigue, toujours :

-Moi… Moi je pars. Je vais visiter d’autre région, avec les Pokémons que je garde. Je… Merci Rodrigue.

Puis, elle se tourna, laissa enfin couler les larmes qu’elle retenait depuis tout ce temps. Elle disparu dans la foule du terminal, retournant la mort dans l’âme vers la demeure familiale.