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 Retrouvailles, souvenirs et Vermilava !

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MessageSujet: Retrouvailles, souvenirs et Vermilava !   Retrouvailles, souvenirs et Vermilava ! EmptyJeu 6 Sep - 9:43

Atios avançait en silence sur les routes entre Autéquia et Vermilava. La route, tantôt boisée, tantôt dégagée, possédait quelques arrêts de bus, mais l'argent était trop précieux pour le dépenser sur les routes. Pour se donner du cœur, pour se sentir moins seuls, pour rendre le trajet moins pénible, une curieuse procession, saugrenue, étrange, avait pris place. En file, avançait Mr.Hardcore et sa joyeuse bande de gaie luron. Tous ensemble, tous ensemble, hey, hey. Oui, c'était un peu ça. Tous ensemble sous ce soleil jaune aux reflets aveuglants, tôt dans la matinée, les amis avançaient vers Vermilava, siège de leurs premières épreuves en tant que pokégroupe, en tant qu'équipe soudée du dresseur. Alors c'est sur les routes qu'ils s'avançaient, inébranlables, déterminés, souriant et riant, jouant, dépensant l'énergie que le dresseur n'avait pas en s'amusant ça et là. Son Solochi suivait son dresseur en lui mordant avec gentillesse son pantalon, cherchant à trouver son chemin dans ce monde qui lui était plein de ténèbres. Atios lui avait comté maintes et maintes fois, la beauté de ce qu'il ne pouvait voir. Le bleu d'un ciel d'été, le jaune d'un zénith du midi, la belle couleur marron d'un arbre, la joyeuse peinture blanche des centres pokémons, la couleur noire de son épi, le gris de son ami le Galékid, le blanc pur, semblable aux nuages des ailes de Tylton, le vert tantôt clair, tantôt kaki, foncé, de leur ami le coupenotte. Solochi ne voyait rien, ne pouvait rien imaginer. Pas même la couleur du Draby qui les avaient rejoints. Rien, il ne pouvait rien voir. Juste imaginer. C'était d'un triste.

Pensez-y, en même temps que Mr.Hardcore, sur un monde en fait de nuance de blanc et d'absence de couleur. Noir & blanc, deux mots pour définir un concept qualifiant l'opposition qui s'accordait bien. Mais si vous enleviez toutes les couleurs autour de celle-ci, que restait-il ? Rien qu'un pur blanc et qu'un pur noir. Rien qu'une immensité de vide. Imaginez maintenant un monde où rien n'a forme et où tout est noir ? Vous aurez la situation de Mr.Hyde et de nombreux pokémons de son espèce ou handicapés, ainsi que des humains atteints de cécité ... Imaginez, perdre la couleur des yeux de ceux que vous aimez, ne pas savoir où ils se trouvent même en cherchant des yeux, incapable de les trouver et de confirmer leur présence de votre regard, sauf peut-être en les appelant ? Ce serait terrible pas vrai ? C'est pourquoi, Atios avait promis, oui, Mr.Hardcore avait promis à son pokémon qu'un jour il lui montrerait un arc-en-ciel quand ce dernier évoluerait en puissant et dangereux Trioxhydre. Il ferait de lui un pokémon noble, capable d'inspirer son espèce, tout en restant fidèle à celle-ci. Le jeune homme lui avait promis la beauté de ce que les gens pouvant voir, avaient. Ils avaient eu cette discussion, plutôt unilatérale, pendant une nuit à Unys, alors qu'il fixait le ciel depuis sa fenêtre de sa haute tour de Volucité, son pokémon réfugié sur les genoux, recevant abondamment l'affection de son protecteur.

Mais même s'il ne pouvait rien voir, il n'était pas malheureux. Il se battrait un jour pour voir ce qu'on lui avait promis. Pour le moment, les autres n'étaient que des voix distinctes, mais elles étaient toutes là, l'emplissant de joie et de sécurité. Ensemble, ils feraient face à toutes les épreuves. Ils n'auraient peur de rien. Oui, ils seraient ensemble, tous ensemble. Il pouvait se sentir en sécurité, empli par l'amitié de chacun. Fluffy, quant à lui, n'était pas malheureux d'avoir rejoint son nouveau maître. Même si ce dernier était impulsif, surprenant, même s'il adorait se donner en spectacle, le fond de son âme était chaleureuse. Comme l'eau troublée d'un lac sous une cascade, l'illusion qu'il donnait était effervescence, devant les autres, il semblait fort. Chez lui, son nom signifiait "Dieu noir", mais c'était faux. Le dieu était tout à fait humain, il n'en avait que l'allure et c'était de là que le petit oiseau pouvait être fier de l'aider dans sa quête. Même si son dresseur semblait être fort, ce dernier doutait. Il l'avait ressenti, son dresseur avait eu ses joies et ses malheurs, ses amours, ses regrets, ses peurs, son désespoir et ses espoirs. Désenchanté, désabusé, déglutissant avec difficulté face à la déception infligée par sa race et ce monde, il faisait de son mieux pour s'accrocher au futur et à la vie qu'on lui avait donnés. Pour l'amour de ceux qui l'aimait, il n'avait d'autres choix que de s'accrocher. Tylton serait là pour retenir les larmes de son dresseur quand cela serait nécessaire.

Galékid, quant à lui, avait décidé d'être le bouclier de l'équipe. Il était petit, mais un jour, il espérait devenir un fier pokémon, capable de protéger tous ceux qui se réfugieraient derrière son épaisse carapace d'acier. Tout comme Atios était leur protecteur, un jour, il pourrait regarder le grand dresseur, de face à face, pour mieux lui faire honneur. Lui qui semblait si brutal d'apparence et dont la douceur et la pure blancheur égalaient celle de Tylton, il pouvait se le promettre. Il voulait se battre pour le jeune Unysois. Il le méritait. Car il savait que sa place était désormais parmi ses pokémons. Ils étaient désormais une famille.

Coupenotte, avait hâte de pouvoir prouver à son dresseur qu'il était fort, bien que ce dernier lui ait déjà dit qu'il savait à quel point il était fort. Ce dernier faisait référence à la ténacité avec laquelle il avait défendu sa compagne, qui était loin des combats, dans une terre fortement éloignée. Le petit dragon aux dents coupantes le savait : elle était en sécurité. Quant à lui, se devait d'être un fier guerrier. Un guerrier dont Mrs.Fluffy pourrait être fier.

Draby, par contre, ne se souciait pas des autres. Il n'était que concentré vers ce ciel qui l'obsédait tant. Atios, Mr.Hardocre, lui avait confié la lourde tâche, d'un jour, devenir ses ailes. Des ailes, pour le porter, lui, dans les hauteurs, qu'il ne pouvait atteindre seul. Oui, pour le moment, ils sautaient ensemble et tombaient ensemble, mais un jour, ils voleraient tous les deux et pourraient le conduire vers toutes les épreuves, l'accompagner au cœur des batailles et le conduire là où l'ambition de son dresseur le mènerait.

Mais ce qu'ils ne savaient pas, c'était que la ligue, n'était qu'une excuse. Une excuse pour retrouver une personne et pour en venger une autre. Atios réunissait la force de venger quelqu'un qu'il aimait beaucoup. Alors, certes, il n'avait rien pu dire car il ne voulait pas se rappeler, mais les faits étaient là. Ils avaient tous, encore beaucoup, à apprendre, des uns des autres. Faire de leur mieux ensemble. Se rapprocher. Pokémon et humain le savaient, plus on était proche, plus on prenait le risque de se blesser. Atios, sur les routes, leur expliquait ce qu'était le dilemme du hérisson. Chaque être vivant doté de sentiments, pour lutter contre la solitude, se rapprochait des autres, mais inévitablement, leurs épines causèrent des blessures et donc, des souffrances. Oui, ils n'étaient pas différents ... Leur amitié serait mise à rude épreuve, ils pleureraient ensemble, pour mieux se relever patte dans la patte. Après tout, ils pouvaient compter les uns sur les autres.

La route était longue, c'était sûr, ils avaient beaucoup de chemin à parcourir, mais tant qu'ils étaient là, ensemble, marchant sur celle-ci, en faisant les 400 coups, tout irait bien. Atios, qui se devait d'être la figure de leader parmi ceux-ci, s'acharnait à prouver que c'était le cas. Même lui savait qu'il ne pouvait résoudre tous les problèmes et les résoudre, il n'avait d'autres choix que de positiver pour la survie de tous. Les routes, étaient rafraichissantes et chaudes à la fois. Le climat tropical rendait le voyage légèrement pénible, mais ils n'étaient pas totalement dans partie trop chaude du pays. Certes, l'été rendait la route très pénible, la sueur coulait à flots et ses vêtements noirs retenaient la chaleur, mais après tout, il n'allait pas se balader en sous-vêtement sur les routes. Cela ferait mauvaise image et il aurait peur d'avoir des problèmes avec la police pour trouble à l'ordre public, même s'il s'avouait que ça leur ferait rudement du bien. Solochi et sa fourrure, étaient eux aussi, en plein coup de chaleur. D'ailleurs, la route avant Autéquia était super froide ! Le ciel était couvert d'une chape de cendre s'échappant du volcan, couvrant les rayons du soleil. Il avait bien fallu quatre heures de marche pour sentir la véritable température des dardant et perforants rayons du soleil. Mais désormais, devant eux, se dressait un désert de sable. Arf. Comment faire, exactement, pour le traverser ? Ils n'eurent que d'autre choix que d'attendre le bus à l'arrêt le plus proche. Les routes semblaient désertes en ce moment, c'était leur jour...

La patience est une vertu qui s'acquiert à force de patience. Ce fut d'autant plus vrai que le soleil grimpa à son zénith et que malgré l'ombre rafraîchissante de l'arrêt de bus, bordel, ils cramaient à cause de la chaleur. Quand soudain un bus pointa son nez, depuis le nord, ils grimpèrent dedans. Dommage. Il n'y avait pas de climatisation à l'intérieur. Et il était presque vide si on oubliait le chauffeur. Il y avait quatre personnes... Même s'il ressentait bien la présence de six personnes. M'enfin, cela devait être la chaleur qui lui jouait des tours. Tout naturellement il avança dans le bus après avoir payé le chauffeur, sa procession s'avançant en silence sous les regards. Il finit par s'asseoir contre une rangée de droite, contre la fenêtre. Ah, un bus. Il allait pouvoir se reposer un peu. Devant et derrière lui, ses pokémons s'étaient assis, sous les regards intrigués du chauffeur qui haussa les épaules. Il lui lança un regard éloquent qu'Atios ne saisit pas avant de démarrer. Quand soudain, Atios fit un bond sur place :

Cela faisait longtemps, Atios-senpai.

Des cheveux courts, semblables aux siens. Une couleur capillaire unique en son genre, qu'il n'avait croisé que chez une seule personne à Unys, des yeux d'un bleu similaire ... Et un manque de présence flagrant. Au point où Atios s'était assis à côté, était passé devant, sans le remarqué, pour se mettre directement à regarder par la fenêtre, le paysage :

Murakami Kuroko.

Spoiler:

C'était le nom de cet élève originaire de Kanto qu'il avait sauvé en seconde année, de brimade de la part des camarades de première année de ces derniers. Il ne l'avait pas su à ce moment-là, mais il se ferait un ami précieux à ce moment-là. Un ami qu'il venait de retrouver. Si on arrivait à remarquer Kuroko-kun, c'était parce qu'il avait l'air ... Vide et impassible. Ce dernier manquait réellement de prestance. Au point où les gens dans la rue, lui rentraient souvent dedans, ne le remarquant pas. Même Atios ne l'avait pas remarqué, malgré l'habitude qu'il avait à reconnaître ce dernier, des années passées en sa compagnie. Kuroko était quelqu'un d'aussi, voire plus direct que lui. Il parlait, pour la plupart du temps, très peu. Et quand il parlait, il avait une voix monocorde. Ceci dit, si Atios devait trouver de quelqu'un de vraiment effrayant, il citerait ce dernier sans hésiter. La colère se manifestait en silence chez lui, de façon sourde. On ne le remarquait pas, mais on sentait qu'une fureur, immense, consumant l'atmosphère, était présente, sans réellement identifier sa source. Et quand on réussissait à trouver d'où elle provenait, le regard de Kuroko faisait très peur à voir. Néanmoins, Mr.Hardcore voulait savoir ce que son jeune ami faisait ici. L'air abasourdi du dresseur de pokémon contrastait puissamment avec celui de son ami, qui le regardait, l'air calme et impassible, comme à son habitude.

Senpai, on dirait que vous avez vu un fantôme ... Vous allez bien ?

Forcément, je ne t'avais pas remarqué ... Je vais bien mais ... Que fais-tu ici, tu ne vas pas en cours cette année ?

Eh bien ... J'ai dû aller livrer quelque chose à ma tante, à Hoenn. Ensuite, vu que mes parents savaient que je ne serais pas à temps pour les cours, ils m'ont dit de participer à la ligue de cette année, en tant que dresseur. Avec mon Lucario.

Atios sourit. Cela lui rappelait des souvenirs. Kuroko et son Riolu, à l'école. La 2D5 et la 3D5. Immédiatement, ceci dit, il perdit son sourire. Ces classes et ses amis étaient liés. Liés à ces deux jumelles. Tous savaient quel malheur il était arrivé à l'une de leurs amies. Atios cligna des yeux. Il n'aimait vraiment pas repenser à ça car à chaque fois ...

Atios-senpai .. Que faites-vous.. Pardon.. oui, il se souvenait que son ami n'aimait pas qu'on le vouvoie. Que fais-tu ici ? Tes parents t'ont laissé partir d'Unys, finalement ? Depuis l'accident avec Laura-san, tout le monde à chercher à prendre des nouvelles à ...

Il se tut quand il comprit que chacun de ses mots était un coup porté sur son senpai. Soudainement, même le jeune Kuroko pouvait ressentir la tristesse qui émanait du dresseur légèrement plus âgé que lui. L'affaire avait fait la une de la presse. Un dresseur qui faisait tirer une déflagration par son Démolosse sur un bus, des morts, une jeune fille dans le coma. Sans raison apparente ! En plein centre urbain... Mais Atios savait pourquoi, lui. Et Laura était désormais dans le coma. Par sa faute. S'il n'avait pas été-là ce jour-là, s'il n'était pas monté dans le bus, la jeune fille ne serait pas plongée dans un coma profond. Atios soupira en silence, face à son kohai qui l'interrogeait du regard. Le silence, se prolongea pendant quelques minutes.

Je sais, je ne suis jamais revenu à l'école. De toute façon, Sensei allait partir et puis .. Je pouvais affronter Maya. Ni la famille de Laura. Après tout, je suis toujours là et elle ... Elle ... Elle, non.

Oui, tant de bons souvenirs, d'épreuves surmontées pour que tout se finisse comme ça. Il savait que personne de la classe ne lui attribuerait la faute, mais Maya ... Maya devait le détester désormais. Les deux jumelles avaient été très proches l'une de l'autre. Maya avait toujours déconseillé à sa très chère soeur de lui courir après. Et lui ... Lui, qui n'avait aucun courage avec les filles réellement amoureuses de lui, il n'avait pas pu lui dire non ou oui. Et à cause de son hésitation, elle avait failli mourir. Mieux, elle était dans un état pire que la mort... Par sa faute.

Atios-senpai .. Je pense que, commença le jeune homme aux cheveux bleu clair : Que tu n'y es pour rien. Et quand bien même, je ne sais pas ce qui s'est réellement passé pour que tu t'en veuilles à ce point, mais je suis persuadé que tu as tort.

Même Kuroko, avait une voix plus grave que d'habitude. Il fallait dire que l'affaire était tragique. Blessures graves, état végétatif, il avait été la voir. Certes, il n'était pas très proche de Laura, mais il était tout de même un camarade, certes plus jeune. Elle avait été là, elle et sa sœur, lors d'un d'un de ses matchs, pour le soutenir depuis les gradins, avec Atios et la 2D4, puis la 3D4. Ils étaient eux aussi, une famille. Une famille en deuil qui s'était fragmenté avec la fin du lycée pour la plupart d'entre-eux.

C'est gentil, Kuroko-kun. Mais tu sais, si elle est dans cet état, c'est bien parce que je suis monté dans ce bus et qu'elle m'a suivi. Si j'avais décidé de marcher, ce jour-là, elle ne serait pas dans cet état ... Je vais te raconter, ce qui s'est vraiment passé.

Cela lui promettait d'être très dur. Parce que ce qui rendait tragique cet incident, c'était bien que son catalyseur était ridiculement simple et idiot. Con, même. Sur un choix tout simple et innocent, l'horreur s'était déclenché.

S'il avait assumé ses sentiments, rien de tout cela ne serait arrivé, après tout.

Par où commencer ? Où était le début de cette histoire ? La précision de son récit se devait-elle d'être parfaite ? Comment lui expliquer, de façon correcte, les faits ? Atios commença par clarifier sa situation familiale. Ses grands-parents vivaient à Johto, ses parents, quant à eux, vivaient aux grés de leurs déplacements. Riches entrepreneurs, ils étaient assez riches pour que leurs intérêts puisse intéresser ceux d'organisations dîtes "criminels". Par deux fois, Atios, comme il le racontait, fut confronté à cette dure réalité. L'argent est un appel à l'égoïsme des autres. Atios n'était pas fils unique. En fait, il avait été au collège à Kanto. Ce que peu de gens savaient, c'était que s'il était parti de Kanto pour Unys, ce n'était pas par simple voeu de ses parents. Déjà à cette époque-là, ils avaient été attaqués, pour faire pression sur leurs parents. Ils ? Oui, Atios ne l'avait jamais révélé jusqu'à présent, mais il avait bel et bien une petite sœur. Cette partie de l'histoire n'avait que des liens très ténus et anciens avec celle qui concernait les jumelles Hopkins. Même si l'agresseur n'avait pas été le même, Atios avait reconnu l'insigne sur les vêtements de ceux qui l'avaient attaqué quand il avait douze ans. Une épée et deux lettres : TR.

Oui, les insignes de la team rocket. Dans la province du Kanto, ils ne réussirent pas à capturer la jeune fille, par chance. Le jeune dresseur se souvenait avoir beaucoup couru, elle sur le dos, poursuivi par un Gallame, dans les rues et méandres de Céladopole. Traqué comme une bête, il avait couru, couru, couru, autant car la vie de sa sœur que la sienne en dépendait sûrement. Finalement, la course-poursuite se termina en public et le pokémon fut rappelé quand la police arriva sur les lieux..

C'était les dernières heures où je voyais ma sœur. Atios soupira faiblement, mais son absence de tristesse dans la voie fit hausser le sourcil de son ami, ce qui fit que le grand jeune homme en chemise noirs ajouta : Mes parents ont décidé ensuite qu'il était plus sûr pour elle de les suivre partout en voyage et ils m'ont laissé terminer ma scolarité à Céladopole.

Bing, bang, bong. Oui, ses parents l'abandonnaient littéralement. Du moins, c'est comme ça qu'il l'avait vécu. Jamais très proche de ceux-ci, Atios ne les avaient jamais réellement compris. Se retrouvant à vivre seul et en autonomie dans l'un des grands centres urbains de la région au sud de Johto, il se souvint qu'il avait été profondément affecté par le cours des événements. Mais tout changea. Car oui, au lycée, il parvint à obtenir de ses parents qu'il aille dans une autre région. Une vaine tentative pour obtenir un nouveau départ, dont l'efficacité, ne dépendait que de lui. Mais ses parents acceptèrent. Et il se retrouva à prendre l'avion pour Volucité. C'est là-bas que sa vie reprit un cours plus normal, moins monotone. Parce que :

C'est là que j'ai rencontré Sensei.

Kuroko sourit. Oui, après tout, cet homme les avaient tous "sauvés". D'eux-même, du monde, du désespoir. Il n'avait pas fait grand-chose, en définitive, mis-à-part rester positif quand tout leur environnement ne l'était pas, quand chez eux, ils recevaient un accueil glacial (ou en l’occurrence d'Atios, aucun accueil). Un ami. Un véritable ami. Quelqu'un sur qui on pouvait compter même s'il n'était pas là. Il n'était pas l'être humain parfait qu'on espérait vainement rencontrer dans sa vie, mélange de vertu et de réflexion. Il était imparfait. Mais son imperfection en faisait le plus grand des héros des élèves de la 1D4, 2D4 & 3D4. Et même de Kuroko et des élèves qui avaient bien voulu briser la glace entre le statut prof-élève. Oui, c'était une légende. Tout le monde voudrait avoir un prof de ce genre, une sorte de héros, pour vous apprendre qu'être comme lui, ce n'était pas compliqué. Qu'il fallait juste rester confiant en ses propres valeurs et les appliquer sans discontinuer et faire de son mieux pour soi et les autres en tout instant. Un modèle pour tous, selon le jeune dresseur et son ami. Ils n'avaient pas besoin d'en discuter pour le comprendre. Cet homme pouvait réussir à remonter le moral à n'importe qui, par ses méthodes peu orthodoxes mais qui réussissaient à rendre la vie ... Plaisante à vivre.

Mais Atios n'avait toujours pas fini son récit, il était temps pour lui de le reprendre. Il passa les trois années de lycée dans leur ensemble, ou presque. Il devait éclaircir sa "relation" avec les deux jumelles, pour pouvoir continuer cette triste saga qui les mènerait ... Ici.

Laura & Maya Hopkins furent dans ma classe et celle de Sensei pendant les trois années de lycée. Pour faire court, Laura était amoureuse de moi. En réaction à ça, Maya me détestait. J'imagine que c'est une affaire de karma. Enfin ..

Oui, il se souvenait toutes ces journées, peu importe la saison, pleines de sourire et de joies, mais aussi d'épreuves et de malheurs, qu'ils avaient tous surmontées, plus ou moins ensemble. Malgré tout, Atios n'avait jamais su comment appréhender les sentiments des autres et encore moins les siens. En théorie, ce n'est pas grave, vu que tout le monde est censé avoir la vie devant soi. Hélas ... Est arrivé ce qui était arrivé. Une simple journée, peu avant la fin de l'année et la remise des diplômes. Elle l'avait suivi partout pour avoir un rendez-vous. Il avait dit non. Elle avait insisté. Il n'avait pas pu imposer sa volonté. Elle l'avait suivi. Elle lui avait tenu la main. Il n'avait pas pu dire non. Ils étaient montés dans le bus. Le destin n'avait pas pu trouver un meilleur moment pour annoncer son ironie. Ils allaient voir un film. Il était là pour tenter des financements pour son patron. Le démolosse était là pour obéir à son dresseur. Le dresseur avait annoncé son ordre. Atios avait crié aux gens de se mettre à couvert. Il avait tenté de protéger Laura quand la sphère enflammée compressée s'était dirigée à grande vitesse sur le bus. Boom. Comment décrire correctement la scène ? Il ne savait pas vraiment. C'était fou, incompréhensible. Des cris. Partout. Des hurlements. Un hurlement distinctif. Qui n'en était pas un.

Une explosion. Un souffle. Du feu. Du sang. De la peur. De l'incompréhension. Une carlingue qui s'envole. Qui tombe. Qui fait des roulés-boulés. D'autres cris. D'autres morts. La sensation que son corps va se casser. De ne plus avoir aucun lien avec la terre et le phénomène de gravité. Pas le temps de comprendre ce qui arrivait. Laura. Où était-elle ? Il ne savait pas. Quand finalement, il se releva, un de ses bras pendait. Rien de cassé. Il arrivait à le bouger. Mais il avait mal. Et puis. Il tremblait. Ses genoux tremblaient. Il tomba en arrière. Ce n'était pas logique. Il n'avait pas peur. Il était calme ; enfin, il en avait la sensation. Il cligne des yeux, tournes ceux-ci. Le bus est renversé. Un homme est empalé sur un panneau routier, qui s'est enfoncé dans la carlingue. Tu retins un haut-le-cœur. Paniqué, tu cherches du regard. Une aide. Une façon de te sortir de l'enfer. Tu sais que tout ici est ta faute. Tu sais que si tu n'avais pas été là, rien ni personne n'aurait été blessé. Tout est ta faute. Paniqué, tu continues de chercher. Finalement, tu la trouves, étendue un peu plus loin, son corps allongé comme une poupée inanimée. Tu te crispes. Tu rampes, comme un enfant ne sachant pas où il va. Tu l'attrapes, doucement. Son pouls est stable. Mais elle a les yeux fermés. Ta main sur son cuir chevelu est humide. Le sang est sur tes doigts. Tu comprends qu'elle s'est grièvement blessée. Tu te crispes. Tu en peux plus retenir tes larmes.

C'est logique. Tu as l'air pitoyable. Tu l'installes sur ton jean, tu la secoues. Tu veux qu'elle se réveille. Fébrilement, tu répètes, dans ce bus inanimé, où quelques gémissements et murmures s'enchainent :

Laura, réveilles-toi, Laura ! Laura ! Laura ! Laura !

Chaque fois que tu répètes en vain son prénom pour l'appeler, tu la secoues légèrement. Tu voudrais qu'elle se réveille. Tu réalises à quel point elle est fragile, dans tes bras. Et pourtant, une partie de toi est en train de sourire. De te mépriser, d'elle-même. Car tu sais qu'elle a peu de chances de se réveiller et que ce que tu fais est vain. Frappant ton poing contre le métal du bus, renversé, tu la colles dans tes bras. Elle est si chétive, tenue ainsi ... Et avec toutes tes forces, tu entames le chemin vers la sortie. Tu défonces une fenêtre d'un coup de pied bien placé. Quand finalement, tu arrives à la faire passer sur le sol, tu te rends compte qu'à l'extérieur, il y a des blessés aussi. Épars, ils sont allongés, inconscients. Des gens hurlent. Des gens pleurent. Et toi tu te retiens de pleurer. Tu n'as qu'une personne à sauver. Elle est dans tes bras. Inconsciente, dans l'uniforme de l'école qu'elle portait la première fois que tu l'as vue. Elle pourrait mourir. Tu cherches à ne pas penser à cette éventualité. Ton cerveau, fébrile, cherche à comprendre. Tu cherches à réagir correctement. Mais tu te rends compte que cela fait un moment que tu ne réfléchis plus comme d'habitude. Puisque ton regard est totalement décentré de toi. Tu n'es plus je. Tu n'es qu'un de ces petits humains ayant vécu la folie de sa propre race.

Une de ces tragédies pas si rare. Une des tragédies qui peuvent arriver. Une de plus.

Tu n'es que poussière dans cet univers. Une poussière qui cherche à sauver une autre poussière.

Une autre poussière qui lui souriait. Qui le chérissait.

Tu n'es que poussière ne pouvant protéger personne.

C'est là, mi-debout, genoux posés au sol, la tête de la jeune fille, posé sur ceux-ci, que tu peux constater l'horreur de ce monde.

Flammes. Sang. Larmes. Tragédie et pertes. Regrets et cauchemars seront vos compagnons quand demain, le bilan de cette affaire sera inscrite dans la rubrique fait divers.

Tu la ramènes un peu plus dans tes bras et tu la sers. Comme si tu pouvais la protéger, maintenant ? Ahah. Tu sais que tu es un idiot. Car comme tout bon être humain, maintenant que tu sais que tu l'as perdu, tu pleures. Tu pleures car tu sais que tu pourrais très bien ne plus jamais recevoir ses mots affectueux. Ses mots doux, ses sourires, ses regards. Tout ça, tu l'avais. Tu n'avais qu'a lui rendre pour avoir pu en profiter. Mais tout, ça, c'était du passé. Maintenant, tu n'avais qu'un mot à la bouche.

Aidez-moi. À l'aide. Quelqu'un, faites quelque chose !

Mais tu sais que rien ne peut être fait contre l'implacable marche du destin. Elle est toujours vivante. Mais elle ne réagit plus. Tu sens les battements de son cœur, mécaniques, dans sa poitrine, se prolonger. Mais il est trop tard. Tu l'as déjà perdue.

Et ce....

À tout jamais.

Alors, tu te lèves. Tu sais que tu n'as plus rien à perdre. Tu l'installes sur tes épaules. Ton regard est vide. Tu n'es plus qu'une coquille. Une coquille qui stocke ses émotions. Qui s'en sert pour avancer. Le Démolosse, responsable de tout ce carnage, souffle en te regardant. Tu es sa proie. Tu regardes son dresseur, qui est impassible face à l'horreur. Tu lui souris. Le sourire qui promet que tu iras un jour le retrouver pour lui faire payer. Mais lui comme toi, vous savez que ce n'est pas pour tout de suite. Toi, tu dois la sauver. Ou sauver, ce qui peut encore l'être. Lui, doit partir. Les pompiers arrivent. La police aussi. Installée sur ton dos, ta belle au bois dormant, semble si paisible, emprisonnée dans son inconscience. Tu te mets à courir. Courir. Tes jambes sont à bout de forces. Mais tu ne te permets aucun répit. Si tu veux qu'elle ait un jour, une chance d'émerger ... Tu te dois d'être rapide comme le vent. Les gens te fixent, surpris, ahuris. Ils ne comprennent pas. Tes mains sont ensanglantées et posées sur sa jupe. Ta chemise aussi, porte les stigmates du sang qui faisait respirer la chair de celle qui t'aimait. Désormais, ce sang qui est sur tes mains est autant de preuves de ton incapacité à protéger ceux qui te sont chers.

Comme du poison, ton corps dévorera lentement et aspirera celui-ci par les pores de ta peau. Tu sais que tu n'oublieras jamais Laura pour cette raison. Car, elle était désormais une partie de toi. Arrivé à l'hôpital, tu entends les premières ambulances partir. Des infirmiers et des médecins, sur le pied de guerre te voient. Surpris. Tu leur expliques la situation. De tes mots, ils n'en retiennent qu'un seul. Sauvez-la. Tu l'avais accompagné avec les médecins. Tu n'étais pas sa famille. Mais tu étais la seule personne pour lui tenir compagnie désormais, dans cette éternité de silence. Tu lui tiens la main, que tu refuses de lâcher. Elle est emmenée en radiographie. Le bilan, tu le connais. Commotion cérébrale. Coma profond persistant. Aha. Tu n'avais pas besoin de faire médecine pour saisir l'horreur de ces trois mots. Tu te mets dos au mur alors qu'ils la conduisent dans une chambre. Tu te laisses glisser, écraser par la pression de ce monde. Tu sais à quel point le monde est lourd à porter. Tu l'avais ignoré jusqu'à maintenant, mais tes épaules s'affaissent. Pourquoi vivre dans un monde où de telles horreurs peuvent se produire ? Pourquoi vivre avec le poids de tes erreurs quand il te serait plus facile de mourir ? Sur l'instant, tu cherches quiconque pour t'empêcher de songer à ta propre fin.

Mais tu te rends compte que tu es seul.

Ta propre incapacité à communiquer sincèrement avec les autres t'a isolé.

La seule personne qui t'a aimé aussi fort est là, dans ce lit blanc, dans cette chambre trop blanche, dans cet endroit trop blanc. Tu es noir. Tu es la tâche même qui salit cet endroit. Tu t'avances, vers l'ange ensommeillé. Tu déposes tes lèvres sur son front. Puis tu t'éclipses. Tu n'as pas ta place à ses côtés. Tu as perdu ce droit. Désormais, tu sais que tu n'as plus le droit de réclamer sa présence. Que ce soit, objectivement, ou non, ta faute... Tu sais que tu n'as plus le droit d'être là-bas.

Alors tu es rentré dans ton appartement, alors qu'il était tard. Tes vêtements tâchés de sang te servant de preuve que tu n'es pas en train de cauchemarder, tu ouvres la fenêtre et te met à regarder par celle-ci. La mégalopole, Volucité, t'apparaît comme elle t'est toujours apparut chaque soir où tu faisais ça. Mr.Hyde était dans ton dos, tirant sur ton pantalon pour savoir d'où venait cet étrange fumet s'échappant de tes affaires. Tes cheveux sont parcourus par le vent, alors que tu finis par poser ta tête sur tes bras. Tu t'es calmé, désormais. Tu es plus serein. Tu sais quoi faire. Tu sais que tu le feras. Mais d'abord, tu dois te rappeler de ce que tu as perdu.

Anata wa ima doko de nani wo shite imasu ka?
Kono sora no tsuzuku basho ni imasu ka?

Oui, où étaient-ils ? Ses parents ? Ses plus proches amis ? Ils étaient tous sous le même ciel. Alors, pourquoi, maintenant, il était seul ? Où étiez-vous, êtres si cher à son cœur ?

Ima made watashi no kokoro wo umete ita mono
Ushinatte hajimete kizuita
Konna ni mo watashi wo sasaete kurete ita koto
Konna ni mo egao wo kureteita koto

Oui, ils le réalisaient maintenant. Ces personnes qui lui étaient spéciales lui manquaient. Ils ne pouvaient être ensemble pour toujours. Peu importe à quel point son rêve naïf de se voir dans vingt ans en leur compagnie l'avait porté jusqu'à maintenant, il se l'était toujours avoués. Un jour, ils seraient séparés. Mais c'était trop dur pour lui. Peu importe à quel point son cœur pouvait être dur, peu importe à quel point il pouvait retenir ses larmes, si elles tombaient en ce moment, c'est bien parce que ces gens lui étaient assez importants pour qu'il ne veuille pas concevoir son futur sans eux. Certes, il pouvait imaginer un futur où ils ne se verraient que très peu, mais avec l'accident de Laura, désormais, il ne savait plus. Il doutait. Ces gens-là, ils étaient assez importants à ses yeux pour qu'il ne sache pas quoi faire pour les garder auprès de lui. Ami pour la vie, c'est beau, comme concept. Pourtant, certains ne voulaient pas y croire. Lui-même, si terre à terre et si pragmatique, il savait que c'était utopique, comme concept ... Mais qu'il y avait-il de mal à vouloir être ensemble pour l'éternité ? Ses sourires, ses moments de joie, ils étaient dans son cœur. Ils n'y bougeraient jamais. Mais il ne voulait pas que ça se termine.

Ushinatte shimatta daishou wa totetsumonaku ooki sugite
Torimodosou to hisshi ni te wo nobashite mogaku keredo
Maru de kaze no you ni surinukete todokisou de todokanai

Il voulait pouvoir rire et sourire encore avec eux. Pourtant, ils partaient tous loin de lui. C'était la fin du lycée. Chacun prendrait sa propre route vers son propre futur. Les joies passées, de vivre, d'être un jeune vivant sa vie, disparaissaient désormais, laissant place au formatage cruel du monde civilisé. Il ne voulait pas l'accepter. Atios, se refusait de voir chacun de ses amis et des gens qu'il aimait, s'éloigner de lui, parce qu'ils étaient réellement importants pour lui. L'idée d'un monde sans eux était trop dure à porter. Même s'il savait qu'ils étaient heureux, loin, sous les nuages, même s'il pouvait se satisfaire de cet état de fait, il ne pouvait s'empêcher de vouloir les sentir près de lui. Après tout, les amis, ne sont-ils pas la seconde famille sur qui l'on peut compter quand la première nous fait défaut ? Oui ... Ils étaient tous des frères et des sœurs de cœurs. Peu importe la force du lien, qu'il soit unilatéral ou non, Atios ne les laisserait jamais tomber.

Parce qu'il les aimait de tout son âme, ses frères et sœurs de cœur.

Kodoku to zetsubou ni mune wo shimetsukerare
Kokoro ga kowaresou ni naru keredo
Omoide ni nokoru anata no egao ga
Watashi wo itsumo hagemashite kureru

Certes, le désespoir et la solitude étaient ses pires ennemis. Il ne savait jamais comment s'endormir, quand il songeait, seul dans son lit, à comment il allait faire demain, sans eux. Il ne savait pas comment faire, quand il voulait appeler l'un de ses amis et qu'il ne pouvait pas, car il était le seul incapable de dormir et incapable de choisir sa vie. Certes, il n'osait plus les appeler, car désormais, ils étaient tous occupés à se forger leurs propres bonheurs, sourd et aveugle à ses appels où ils lui indiquaient un peu plus qu'ils s'éloignaient les uns des autres. Mais peu importe à quel point ces constats pouvaient te faire souffrir, il te suffirait de t'accrocher à ces moments de joie qui te faisait te battre pour qu'ils restent à tes côtés pour te souvenir de leurs mots et leurs mimiques qui t'avaient permis d'affronter le pire des désespoirs.

Mou ichido ano koro ni modorou
Kondo wa kitto daijoubu
Itsumo soba de waratteiyou
Anata no sugu soba de...

Même si tu ne pouvais revenir dans le temps pour arranger tes erreurs, même si tu ne pouvais pas changer les faits qui ont étaient gardés par certains alors que tu n'étais pas coupable, même si tu voudrais pouvoir tout arranger, tu sais que tu ne le peux. Alors, tu restes, silencieux, face à la vue de cette ville endormie, où tu laisses s'écouler tes larmes en silences. Pour toi. Pour eux. Tu aimerais que le vent, humble messager, transporte tes larmes emplies de tes sentiments à chacun de ceux que tu chérissais, pour leur faire comprendre, ce que tes mots ne pouvaient leur faire parvenir. S'ils pouvaient te faire confiance et si l'occasion se présenterait, tu ferais de ton mieux pour chacun, tu le savais. Quand ils auraient besoin de toi, tu saurais faire face pour eux. Même s'il y aurait d'autres disputes, même s'il y aurait d'autres déceptions, même si tu ne pouvais pas être parfait, tu savais que tu les aimais trop pour ne pas chercher à tenter de vivre quelques moments heureux de plus avec eux. S'ils étaient réellement des amis dignes de tes sentiments, ils les comprendraient, te pardonneraient et te feraient confiance. Ensemble, vous saurez vous retrouver et avancer, tout en riant, comme lors de ces longues et chaudes nuits d'été.

Anata wa ima doko de nani wo shite imasu ka,
Kono sora no tsuzuku basho ni imasu ka?
Itsumo no you ni egao de ite kuremasu ka?
Ima wa tada sore wo negai tsuzukeru.


Tu promettais, de tenir, à tous ces gens que tu aimais. Pour les voir sourire, les voir pleurer, pour qu'ensemble vous avanciez. Vous ne pourrais peut-être pas tous réussir, mais tant que vous viviez, tant que tu pouvais continuer de les voir, sourire, tu promettais de tenir face à la persistance de l'inéluctable déception que ta race te montrât chaque jour un peu plus. Tu ne les abandonnerais pas, même si t'éteindre ici, ne te poserait pas beaucoup de chagrin pour toi. Même si ça serait plus facile, tu ne les abandonnerais pas. Même si ton futur ne serait pas radieux, même si tu serais déçu, Atios le savait : il allait devoir continuer de se battre dans ce monde qui lui paraissait si creux.

Anata wa ima doko de nani wo shite imasu ka,
Kono sora no tsuzuku basho ni imasu ka?

Oui, chacun ici, sous ce ciel, se battait, encore et encore, contre ce même monde qu'il détestait tant. C'est pourquoi il ne devait décevoir personne. Vivre, c'était assez dur, dans le fond. Car vous n'avez pas le choix de savoir où vous naîtrez, ni de choisir si votre vie sera dure ou non. Vous n'avez pas non plus le choix de mourir, car plus vous vivez, plus les gens attendront de vous du courage et de la force... Mais il vivrait pour lui autant que pour les autres. Du moins, il essaierait de trouver sa place de poussière parmi la poussière, dans ce vaste univers peut-être infini où ils étaient encore plus infimes qu'il n'arrivait à s'imaginer actuellement.

...

Je comprends mieux pourquoi tu es parti sans rien dire... Mais tu sais, si tu en avais parlé, beaucoup de malentendus auraient pu être évités. Et tu aurais pu avoir notre soutien ... Beaucoup s'inquiètent pour toi, là-bas, à Unys.

C'est gentil d'entendre ça. Si c'est vrai, ça me rend heureux. Mais je ne voulais pas croiser la famille Hopkins. Peu importe comment vous m'auriez défendu, ce que les gens retiendront, c'est qu'elle set morte alors qu'elle se baladait avec moi. Donc, ce sera ma faute. C'était plus facile de partir sans rien dire que d'assumer devant eux. Je n'ai pas le droit de me donner en spectacle dans sa chambre en leur présence...

Oui, il avait pris la vie de leur fille, même si ce n'était pas directement sa faute. Par sa décision de partir dans la quête des badges, il s'était lancé dans une vaste quête de pouvoir et d'argent. Il annihilerait la Team Rocket et chacun de ses sbires et larbins. Il ne s'arrêterait que quand l'organisation aura été entièrement démantelée. Atios ne désirait pas d'aide pour ce faire. Il était prêt à se risquer seul dans ce combat à un contre cent. C'était le peu dont il était capable pour venger Laura. Il voulait lui créer un monde où elle pourrait être amoureuse sans craindre une attaque d'un dresseur peu scrupuleux. Il voulait lui créer un monde où elle pourrait être heureuse à son réveil. Il ne voulait plus que quiconque ait à subir une telle épreuve. Personne ne méritait ça. Mais pour le moment, ce n'était qu'ambition sans prétention. Mais il deviendrait un grand dresseur. Il serait un maitre pokémon... Quelqu'un qui pourrait défendre les autres sans se sentir impuissant, une des personnes les plus chères à son existence, meurtrie, dans ses bras...

Kuroko sourit. Pointant son petit poing en direction de celui du dresseur, Atios lui sourit aussi. Une petite larme s'écoulant de l'oeil du grand jeune homme, il alla déposer son poing contre celui de son kohai. Ils poussèrent l'un contre l'autre et Atios ne put dire qu'un simple :

Merci.

Le voyage en bus touchait à son terme et Atios n'avait pas eu sensation que le temps s'était si vite écoulé tandis qu'il racontait la vérité sur son départ d'Unys. L'objectif du dresseur révélé, son collègue dresseur ne put qu’acquiescer et prendre la décision de l'aider sur sa route. Même lui, avait ses petits secrets et avait menti sur sa présence ici. Bien que Kurokami ne puisse l'imaginer, il n'était pas le seul à avoir des problèmes avec les femmes. D'ailleurs, Kuroko, lui, s'était dit, amusé, que sa situation était moins triste que celle d'Atios, mais tout aussi désespérée. La route jusque Vermilava se déroula sans trop d'accrocs et l'arrivée à Vermilava fut l'occasion pour les deux jeunes hommes en voyage de profiter des sources thermales volcaniques. La journée se termina au centre-pokémon où chacun alla dormir dans sa chambre après un bon repas. Le lendemain serait une dure épreuve pour Atios et ses pokémons. Ils iraient affronter Adriane dans son arène.


Dernière édition par Kurokami Atios le Lun 24 Sep - 1:22, édité 7 fois
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MessageSujet: Re: Retrouvailles, souvenirs et Vermilava !   Retrouvailles, souvenirs et Vermilava ! EmptyVen 14 Sep - 14:15

Peut-être cette fois ?
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On réessaye, avec un peu de chance ~~
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