Comment tu t’appelles ? Je m'appelle Alice Primrose Cordell, et toi, c'est quoi ton petit nom ?
Superbe prénom, et t'as quel âge ?Merci beaucoup!
J'ai 18 ans.
Dans quel région es tu actuellement ? Je suis de Kanto, plus précisément de Lavanville...
Ah au fait, c'est quoi ton métier exactement ?Je suis une éleveuse.
Et quel est ton Pokémon ?Tu veux te présenter toi même, ma chérie ?
GOU, GOUPIX ! e.e
Okay, et dis moi à quoi tu ressemble maintenant. 5 Lignes complètes demandées
Et comment tu te comportes seul, avec les autres... 5 lignes complètes demandées
Qu'as tu à me raconter à propos de ton passé ? L’union entre deux personnes est souvent le fruit d’un amour inavoué, ou alors non respecté, ou peut-être inconscient, ou alors il peut être présent mais tout à fait impossible. L’acte en lui-même est sensuel, tendre, gentil… ou alors il peut être tout le contraire. C’est pour cette raison que la seconde grossesse de madame Wellington fut pénible, voire impossible à gérer. Les substances qu’a prises la dame durant sa grossesse laissait présager que l’enfant à naître serait atteint d’un retard mental, ou naîtrait avec diverses malformations. Heureusement, à la naissance, dans le très petit hôpital de Lavanville, là où les infirmiers et les médecins manquaient, là où la compétence n’était pas à son plus haut niveau, là où Alice Primrose Cordell naquit.
Souvent, on dit que la relation entre la mère et l’enfant est instantanée, que l’amour se propage immédiatement. Ce ne fut pas le cas, ici. La mère ne voulut pas porter son enfant à ses bras, elle ne voulut pas voir cette magnifique petite fille, qui pleurait toutes les larmes de son corps, rejetée par ceux qui l’avaient conçue.
Mademoiselle Cordell est le fruit d’une relation malsaine entre un criminel reconnu et une jeune femme qui ne se respectait pas elle-même. Comment pouvaient-ils envisager un enfant ? Ils ne l’avaient pas fait. Elle était tout aussi imprévue que l’était sa naissance et son état à la naissance : parfait. Toutefois, la demoiselle a aujourd’hui de fortes séquelles. Elle ne pouvait pas s’en tirer aussi facilement, être une forte jeune femme et porter fièrement ses cheveux roux. Non. Tout cela, elle n’en a rien demandé. Elle ne voulait pas de cette vie. Elle ne voulait pas être ridiculisée à l’Académie alors qu’elle était jeune parce qu’elle était adoptée.
Revenons-en à cette adoption. Alors que la dame Wellington, dont le nom complet reste inconnu aujourd’hui, refusait sa fille, on offrait donc la possibilité de l’adoption à la dame, qui d’un air sec et méprisant répondit au médecin traitant :
D. WELLINGTON ▬ « Je n’en veux pas. Ôtez cette chose de ma vue. Débarrassez m’en, faites ce que vous voulez avec elle. »
MÉDECIN ▬ « Vous en êtes sure ? C’est votre fille, quand même. », tentait de répliquer le médecin, à bouts de nerfs face à une femme aussi cruelle envers un innocent bébé.
D. WELLINGTON ▬ « DÉGAGEZ ! »
C’est ce qu’ils furent. Les médecins se dispersèrent et tentèrent de trouver une famille pour l’enfant rejeté par sa mère. La calme petite était emmitouflée dans une petite couverture rose bonbon, admirablement assoupie. Elle gigotait un peu, mais c’était normal, un bébé, ça bouge toujours. Puis un bon jour, environ quatorze jours après la naissance douloureuse de la petite, ils trouvèrent LA famille. Une famille remplie d’amour, deux adultes qui étaient incapables de concevoir un enfant et qui avait déjà adoptés un garçon, un an plus vieux que la petite rouquine.
Cette famille, les Cordell, adoptèrent donc la petite. Par pure chance ou grâce au destin, celle-ci vivait également à Lavanville. Celle-ci grandit dans une famille où le respect, l’amour des Pokémons et de l’élevage ainsi que les valeurs familiales étaient plus que respectées. Dès son arrivée, sa mère adoptive, Eveleen, prononça deux mots :
EVELEEN ▬ « Alice Primrose. » fit-elle, la voix remplie de tendresse et d’amour, en caressant la joue de la petite.
JOSH ▬ « Je trouve que ce sont deux magnifiques prénoms qui iront bien à notre petite merveille. » sourit le nouveau père, heureux de cette petite boule de bonheur.
Alice eut une enfance heureuse et adaptée à ses besoins. Les bêtises de sa mère biologique n’avaient aucunement affectées sa vitalité, sa joie de vivre, sa tendresse et son intelligence. La jeune fille, alors âgée de onze ans, était très proche des Pokémons que contenait l’élevage de ses parents. Elle s’était liée d’amitié avec une très belle Feunard, celle-ci était d’une couleur exceptionnelle, elle était d’un ton plutôt grisé.
EVELEEN ▬ « Nous appelons ce phénomène les Pokémons shineys. Ils sont d’une couleur autre que celle que leur a offert la nature, en général. Ils sont très, très rares. Ce Pokémon, ici présent, cette Feunard, c’est ma toute première amie, ma meilleure amie. » se remémora la dame, le regard empli de tendresse, en caressant le museau de son Pokémon.
Alice, émerveillée, avait posée mille et une questions, cette journée-là, concernant ce type de Pokémon. La curiosité avait surpris la rouquine, ce qui semblait faire rire ses parents, les rendant heureux.
Un an plus tard, Aymeric, son frère ainé, devait partir pour son voyage initiatique. Il voulait être un dresseur Pokémon. Il disait « un jour, je serai le meilleur et tu verras, j’impressionnerai toutes les jolies filles, comme toi Alice. ». Il l’avait tant fait rire, avec cette phrase qu’il répétait sans cesse. Il y croyait vraiment, et elle aussi. La belle savait que son frère était fort, il était capable de vaincre les plus puissants des dresseurs. D’ailleurs, il était accompagné de son fidèle Caninos, qui le suivait partout depuis qu’il avait éclos. Aym’ en avait pris soin comme d’un petit bébé. Cette journée-là qu’était celle de son départ, Alice avait pleuré toutes les larmes de son corps. Il allait tellement lui manquer. Elle était si proche de lui, ils s’aimaient tant.
AYMERIC ▬ « Je reviendrai, princesse. Ne pleure pas, je te promets que je reviendrai et que je te montrerais tous les badges que j’aurais récoltés. Ils seront brillants, et Caninos sera devenu un Arcanin, n’est-ce pas ? » En réponse, il eut un aboiement joyeux du chien de feu. « Je serais là pour ton départ à toi aussi, princesse. Tu vas me manquer, Alice. Je penserais à toi tous les jours. Je t’aime, petite sœur. Prends soin de nos Pokémons, et de maman, et de papa… » dit-il gravement. Leur père était malade, ils le savaient tous les deux, même si leur mère ne voulait pas leur avouer. Ils vivaient déjà une grosse peine aujourd’hui, pourquoi leur en rajouter ? Aymeric avait voulu partir le plus rapidement possible, pour ne plus voir son père qu’il aimait tant souffrir à tous les jours.
Il enchaîna les pas jusqu’à la porte, puis parti pour de bon, puisque toutes ces années où il fut parti, il ne donna aucune nouvelle. Les lettres qu’elle et ses parents lui avait envoyées s’étaient apparemment perdues dans le temps et dans l’’espace, et elles étaient restées sans réponse. Déçue de ce comportement et de cette trahison, Alice ne lui pardonna jamais. Elle garda toute cette rancune en elle, tout ce bouleversement. Il ne fut même pas là lors du décès prématuré de leur père. Elle lui envoya mille messages sur son Pokématos, il ne lui répondit jamais. Elle l’appela, il ne décrocha pas. Elle se doutait qu’il s’était passé quelque chose de grave, et les policiers avaient été contactés, mais ils n’eurent jamais de conclusions agréables. Il y avait deux solutions : soit il ne voulait plus leur parler, soit il était parti, pour de bon…
Ce tragique évènement que fut la mort de son père la ramena à la réalité. Aymeric ne reviendrait pas. Et ce, elle ne lui pardonnerait pas. Toutefois, cela la motiva a entreprendre elle aussi son voyage initiatique, tardif, mais il serait là. Elle comptait bien partir, armée de son Goupix, l’enfant du Feunard de sa mère, et de ses armes à elle, de sa patience, de sa tendresse, de son intelligence, de sa gentillesse, mais aussi, de son talent d’éleveuse. Sa mère lui avait tout apprit. Elle était maintenant une fine connaisseuse des Pokémons et elle savait parfaitement comment s’y prendre.
Lavanville était une petite ville. Cela changerait des grandes qu’elle devrait traverser pour s’améliorer, pour découvrir de nouveaux Pokémons, pour découvrir une nouvelle vie. Oui, une nouvelle vie.
Une vie où elle ne penserait qu’à ses Pokémons, son frère et elle. Personne d’autre. Aucuns soucis, non ? Après tout, même si elle en voulait terriblement à Aymeric, il restait son frère. Les Cordell étaient soudés. Si Aymeric était quelque part, elle le trouverait, mort ou vivant…
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