Petit séjour à la mer... [Daïos Hanketsu]

L'oiseau qui a faillis se noyer vous regarde avec indignation quand il entend que vous lui demandez un autre effort. Il grimpe sur votre tête, s'ébroue pour chasser le plus d'eau possible et s'envole vers le bateau, non sans vous avoir donné un solide coup de bec sur le crâne.

Vous gagnez alors l'île, péniblement, et comme Doraleen vous n'avez d'autres choix que de laisser vos bras vous lâcher et vous écrouler sur le sable. Vous fermez alors vos yeux, épuisé, et ce n'est qu'en recevant d'autres coups de bec que vous vous réveillez. Piafabec a rapporté le sac de Doraleen et, sur la rive, Magicarpe vous attend avec l'oeuf d'Arcko dans la bouche. Il semblerait qu'au moins, vous partiez avec toutes vos forces. Mais partir où ? Il fait nuit désormais, préférez vous dresser un camp et attendre le jour ou alors vous aventurer dans la forêt de l'île ?

Thelos Aeterna

Après quelques minutes, j’atteins enfin la plage. Tirant Doraleen sur le sable. J'étais à bout de force et l'eau était glacée, ma vision se troubla et mes paupières se fermèrent. Au bout de quelques instants, je sentis Piafabec me picorer le crâne, cela me fit reprendre mes esprits. Il avait réussi à ramener le sac contenant les affaires de ma coéquipière ainsi que ses Pokéball. Je tournai la tête, posant un bras sur le sol pour me redresser. Wrath m'avait rapporté l’œuf d'Arcko, il m'attendait impatiemment sur la rive. Je remerciai l'oiseau et m'excusai d'avoir été si exigeant avec lui, accompagnant mes excuses d'un sourire. Doraleen était toujours sur le sable. Je décidai d'aller rapidement récupérer mon œuf pour éviter que Magicarpe ne se déboîte la mâchoire. Ensuite, je le fis revenir dans sa Pokéball. Pour un Pokémon considéré comme faible, il s'était plutôt bien débrouillé. Ceci fait, je rangeai la Pokéball dans mon sac à dos, remarquant au passage que j'avais été idiot de le garder en plongeant. Mon Pokédex était trempé et semblait être déficient, il fallait que je le fasse réparer, peut-être pourraient-ils m'aider au centre Pokémon. De même pour ce qui est de mon pokénav, je pouvais voir que j'avais reçu un message mais aucun moyen de voir ce qu'il contenait. De toute façon, je n'aurais pas pu y répondre, je ne capte aucun signal ici.

Je remontai plus haut sur la plage, marchant en direction de la forêt et également  en direction de Doraleen qui se trouvait toujours étendue sur le sable. Je m'arrêtai à ses côtés, posai un genou sur le sable et lui tapotai l'épaule dans le but de la réveiller.

Hého ? Tu vas bien ? J'ai récupéré tes affaires, mais pas moyen de reprendre le bateau, désolé...

Je lui donnai son sac sur lequel s'étaient accrochés quelques que Piafabec avait laissé non loin de là, puis je me relevai et lui laissai le temps de faire de même.

Bon, il se fait tard... On monte le camp ici ou on va explorer la forêt ? C'est comme tu le sens, personnellement, je pense monter le camp, on ne sait pas ce qu'on peut trouver ici, surtout de nuit. Dans tous les cas, je pense aller ramasser de quoi faire du feu, je reviens dans une dizaine de minutes. Si tu décides d'aller dans la forêt je ferais le feu plus tard.

Je me dirigeai donc vers l'orée de la forêt, histoire de ramasser quelques brindilles. Je veillais à ne pas trop m'éloigner du camp. Ceci fait, je revins quelques minutes plus tard pour écouter la décision de ma coéquipière.

Carte dresseur:

La nuit ne fut pas forcément très longue, mais en revanche, un incident nocturne vous empêcha d'en profiter pleinement. Mais voyez plutôt...

Vous dormiez depuis quelques heures maintenant. La lune, dans le ciel, étendait ses bras réparateurs au dessus de vous tandis que vous jouissiez d'un repos bien mérité après tout ces événements. Les vagues, pas si lointaines que cela, berçaient de leur danse les rêves de plomb qui vous enfermaient. Tout cela aurait pu continuer jusqu'au matin. Aurait pu.

Vous, Doraleen, remuez dans votre sommeil, l'esprit encore choqué de la presque mort de Piafabec. Cela vous réveille un peu, pas assez pour ouvrir les yeux non, juste suffisamment pour entrer dans une sorte d'état comateux, entre rêve et réalité. Alors que vous vous apprêtiez à doucement replonger dans le sommeil, vous sentez alors de très légers mouvements dans vos cheveux. Le vent sans doute. Seulement, en êtes vous sûre ?

Peu à peu les mouvements se rapprochent, et lentement, sur votre front vous percevez une certaine pression, comme si on s'y appuyait. Vous commencez alors à émerger tandis que "la chose" continue son ascension vers vos yeux, posant une patte après l'autre, effleurant votre peau des poils de ses membres. Ses mandibules cliquent presque sans bruit tandis que leur repas -vos jolies prunelles- sont presque à portée. Et là, vous vous réveillez...

Après avoir récupéré du bois pour le feu, je revint auprès de mon amie qui s'était assise sur un tronc d'arbre en m'attendant. Bon, j'étais un peu énervé qu'elle n'aie pas prit l'initiative de faire quelque chose pour préparer le camp avant la tombée de la nuit mais après tout, elle avait failli se noyer quelques dizaines de minutes auparavant, je peux comprendre qu'elle soit un peu chamboulée. Je m'assis à ses côtés pour entendre sa réponse.

"Bon pour moi, c'est clair et net, je ne mets pas un pied là-dedans en pleine nuit ! Mais par compte, je sais qu'il va sans doute faire froid mais ne crois-tu pas que c'est pas super bon pour nous d'afficher notre présence sur l'île avec un feu ? On ne sait pas ce qu'il y à là-bas..."

Elle désignait la forêt... Je trouvais sa réaction un peu paranoïaque mais pour ce qui est de la sécurité elle avait raison, c'était le mieux à faire. Et puis après avoir été récolter du bois dans le but de faire un feu, ça me mettais plutôt sur les nerfs. Enfin tant pis, ce bois servirait bien a quelque chose avec un peu de chance... Etant simplement épuisé et n'ayant pas envie de m'attarder la dessus je décidai d'accepter sa proposition. Nous décidâmes de manger quelque chose avant d'aller dormir. Evidemment, je n'avais pas eu le temps de faire le plein de provision depuis Argenta et je commençais sérieusement à en manquer. Pour être honnête, mes derniers Granola passèrent sur ce repas. Ces quelques minutes avant d'aller dormir furent très silencieuses, je pense qu'aucun de nous ne savait quoi dire sur ce qui venait de se passer. En une simple après-midi, nous nous étions retrouvés sur un île inconnue, au beau milieu de l'océan et tout ce qu'on savais c'est qu'on était partis de Carmin-Sur-Mer et que si on y retournais, des pêcheurs allaient probablement vouloir nous refaire la face. Pfff... Qu'ils viennent à nous, ça me prendra moins de temps pour les battre et récupérer Nidoran.

Après quelques instants silencieux, Doraleen repéra un amas d'herbe près de la forêt qui nous permit de passer la nuit autre part que sur le sable. Disons que si Doraleen n'avait pas eu un sac presque plus grand à l'intérieur qu'à l'extérieur qui avait donné du mal à Piafabec et qu'elle n'avait pas pensé à prendre une couverture, sans feu je serais probablement mort de froid. La nuit fut longue, pas moyen de dormir, j'avais beaucoup trop de choses en tête. Je ne savais pas ce que j'allais faire demain, je ne savais pas comment repartir, je ne savais pas comment retrouver le bateau. Et par dessus tout je m'en voulais d'avoir emmené Doraleen en pleine mer alors qu'il y avait des Pokémon sur la côte. Jusqu'à présent, elle avait été une amie exceptionnelle qui m'avait remonté le moral à chaque fois que la situation était difficile, et moi tout ce que je trouvais à faire c'était lui attirer encore plus de soucis. Je m'en voulais aussi pour Nidoran, je ne savais pas ce qu'il était advenu de lui à l'heure actuelle, après tout, je n'avais pas rendu l'embarcation dans les délais.

Plusieurs fois au cours de la nuit, j'aperçus Dora s'éveiller en sursaut, elle devait faire d'horribles cauchemars. Je ne sais d'ailleurs pas comment elle avait réussi à fermer l’œil. Au bout de plusieurs fois, elle se mit à hurler.

Aïe ! Mes oreilles ! Mais qu'est ce qui se passe ?!

C'était en réalité un simple Pokémon insecte qui était venu se poser sur sa tête. J'vous jure, manquais plus que ça. Je me levai avec difficulté, ayant presque passé une nuit blanche. Je pensais à envoyer Magicarpe au combat histoire de l'entraîner mais on peut pas dire que ça aurait le mérite de rassurer ma coéquipière. Je décidai d'envoyer mon nouveau Pokémon pour l'entraîner, et je venais également de lui trouver un surnom.

Slender, utilise Ultrason, si ça ne fonctionne pas recommence tout de suite, sinon je te ferais revenir dans ta Pokéball, tant que ce petit Mimigal n'est pas agressif autant éviter de trop l'amocher.

Je lançais un regard fatigué à Dora. Enfin, après tout je ne pouvais pas dormir, ce Mimigal allait mettre un peu d'ambiance. Je tentai de le scanner avec mon Pokédex, celui-ci l'enregistra bien dans la liste des Pokémon vu mais me donna simplement des "krr krrr krr krrrr" comme informations sur lui... Il avait certainement pris l'eau.

Modération:

 

Tentacool sort de la Pokeball et atterrit sur le sable. Il n'a pas l'air très à l'aise mais de toutes façons il ne lui en faut pas plus pour balancer deux Ultrasons. Vous n'entendez rien, mais au vue de la tête que fait Mimigal, ça a marché !

Mais, dites moi...vous n'aviez pas allumer de feu pour ne pas attirer l'attention sur vous, mais ce son suraigu qui porte loin, vous ne croyez pas qu'il va attirer l'attention, lui ?

Des deux autres côté de la plage, un bruissement se fait entendre. De plus en plus fort, de plus en plus pressant. Une masse informe, en mouvement, est distinguable de chaque côté de la baie. Vous plissez les yeux, tachant de capter un détail sous le claire de lune...et c'est là que le danger de la situation se révèle à vous : Ce sont des vagues grouillantes de Mimigal et de Migalos ! Il y en a des dizaines et des dizaines, se marchant dessus les unes sur l'autre pour vous attraper, et sûrement pas vous faire des papouilles. D'ici quelques secondes elles seront sur vous et vous serez submergés. Rester ? Très très dangereux. Fuir ? Oui, mais par où ? La mer ou la forêt ? A vous de voir quelle option vous est préférable...mais vite.

Thelos Aeterna

Tentacool sortit de sa pokéball en un rayon rouge et se matérialisa au sol, évidemment, il avait un peu plus de difficultés à se déplacer sur terre, devant utiliser ses tentacules pour marcher. Mais à cet instant, ce n'était pas important. Il devait surtout réussir l'une de ses deux attaques Ultrason. Si je voulais que Dora arrête de hurler, c'était un minimum. Mon plan fut une réussite, du moins pour quelques secondes, l'attaque du mollusque avait fait le même effet qu'aurait provoqué un feu de camp. Il y avait comme un bruit de pas au loin, il ne cessait de s'accentuer, quelqu'un ou d'autres Pokémon devaient s'approcher de la zone. Après quelques instants, la lumière de la lune me permit enfin d'apercevoir ce qui se cachait jusque la dans l'obscurité. Le bruit que j'entendais venait en fait d'une armée de Mimigal et de Migalos qui avaient été attirés par le son aigu qu'avait produit l'attaque que j'avais effectuée. Ils étaient des dizaines et des dizaines, impossible de les affronter... Il fallait fuir, mais où ? Les seules issues qui n'étaient pas encore obstruées par des hordes d’araignées se trouvaient être l'océan et la forêt. L'eau devait être beaucoup trop froide à cette heure ci et nous n'allions pas nous risquer à nager sans la moindre idée de la direction où aller. La seule issue qui nous restait était la forêt, mais de nuit, n'était-ce pas aussi dangereux que l'autre côté ?

Tant pis, pas le temps de réfléchir à tout cela, il fallait fuir si on ne voulais pas servir de repas à ces bestioles. J'attrapai Doraleen par le bras et fonçai vers la forêt, prenant de l'autre bras nos sacs.

Traîne pas ! Je sais que t'aime pas ça mais on a pas le choix, il faut se diriger vers la forêt.

Pendant notre course, je jetai un coup d’œil en arrière, nous étions moins rapide que l'armée d'arachnides et ceux-ci ne tarderaient pas à nous rattraper. Je ne savais pas quoi faire, aucun de mes Pokémon n'était apte à vaincre une horde comme celle là. Mais au moment précis où je pensais à tous les envoyer pour gagner du temps, l'un d'entre eux sorti de sa Pokéball, c'était Dream. Il se décida même à me parler devant mon équipière, ce qu'il s'était juré de ne pas faire.

Tu t'es encore mit dans un sacré pétrin... Court, je reviens tout de suite.

J’espérais sincèrement que Dora n'avait rien entendu mais ce n'était pas le plus important, en tout cas, Zorua avait une idée en tête et il semblait sûr de lui. Je me cachai derrière un arbre assez éloigné pour que la horde aie peu de chance de me retrouver mais assez près pour observer ce qu'il se passait. Mon Pokémon venait de donner l'illusion à nos assaillants qu'il se transformait en Wailord. Alors il avait déjà vu ce Pokémon ? Peut-être lorsqu'il était encore le compagnon de mon oncle à Nénucrique. Je me tournai vers Doraleen.

Il aime frimer mais s les ennemis ne fuient pas il va avoir du mal à s'échapper, tu crois qu'Hypotrempe pourrait être en mesure de lancer brouillard pour l'aider dans sa fuite ?

J'attendis sa réponse, toujours en fixant les araignées pour voir si elles prenaient la fuite, Zorua, usant de son pouvoir d'illusion, commençait à se rouler sur la plage.

Modération:

[Ravi de vous revoir, vous m'aviez manqué o/]

Tandis que vous fuyez en laissant un Pokemon en retrait -BANDE DE LÂCHES- , les contours de ce dernier commencent à devenir plus flous, plus bleus, plus...grands. Beaucoup plus grands, et les araignées aussi l'ont remarqué. Zorua, sous forme d'un immense Wailord, commence alors à rouler lentement vers les arachnides dans le but de leur faire peur. Et effectivement, elles ont peur, dans la mesure où les Migalos les plus lourds font 40 kilos, tandis que Wailord en fait lui 400. Inconscientes que ce n'est qu'une illusion, la vague de droite recule en débandade, les Insectes se marchant les unes sur les autres pour sauver sa peau, ou du moins ce qui y ressemble. De ce côté là, la stratégie est un succès total ! Toutefois...on dirait qu'il se passe quelque chose, pourquoi est ce que les Migalos et les Mimigal recouvrent le sol de Sécrétion...?

Le seul problème, c'est que Wailord ne peut pas rouler dans deux directions, et la partie gauche, elle, en profite pour foncer sur vous, sans le moindre scrupule. Heureusement, super Hypotrempe est là, et commence à cracher un épais Brouillard pour couvrir votre position. Tandis que la brume épaisse et noire commence à recouvrir les environs, vous avez tout juste le temps d'assister à un spectacle, et un mauvais spectacle : Wailord est complètement englué. Il a roulé dans le tapis de Secretion et ne peut plus en sortir, de plus, ses contours commencent à se troubler de nouveau. Prendre une forme aussi gigantesque a du lui couter pas mal d'énergie, ce n'est qu'un petit Zorua, et il ne tardera pas à lacher. Alors, voici le choix : Ou vous tracez vers le coeur de l'île en abandonnant Zorua et en étant sûrs de sauver vos fesses, ou alors vous prenez le temps de le faire rentrer dans sa Pokeball, sachant que la moitié de vos poursuivants est en train de vous courser, lentement à travers le brouillard certes, mais sûrement.

Tandis que vous réfléchissez quelques centièmes de seconde ( non, je ne vous accorde pas plus ) , une couleur étrange attire le regard de Doraleen. Une plaque, au sol, une dalle en pierre claire, gravée d'une flèche. Elle indique le coeur de l'île...un message étrange accompagne la dalle, à moitié effacé par le temps, et pour le moins énigmatique :

Qu'est ce que cela veut dire ? Bon courage pour le deviner...

Thelos Aeterna

Le sombrenard parvint à se métamorphoser pour devenir un énorme Wailord. Malheureusement les arachnides, par la force du nombre, réussirent à l'engluer dans leur secrétions. L'illusion du Pokémon allait bientôt céder et il était bloqué, il ne pouvait pas se libérer seul. Quant à nous, nous étions camouflé par le brouillard lancé par l'Hypotrempe de Doraleen qui s'était exécutée après que je lui ai demandé de lancer son attaque. Je n'eût pas beaucoup de temps pour réfléchir à mes actions, le temps pressait et je devais me décider. Au final, aucun plan ne me vint à l'esprit et je fonçai sans réfléchir à travers le brouillard en espérant que celui-ci me protège. J'aurais pu tenter de marcher silencieusement pour réduire les chances de me faire repérer à travers la fumée mais je devais agir vite, et puis la nuit très courte que je venais de passer avait dû avoir un sale impact sur mon habituelle capacité à réfléchir rapidement. Malgré tout, pendant ma course, j'eût l'idée d'envoyer Tentacool pour qu'il agisse dans l'éventualité où une araignée déciderait de me stopper dans ma course.

Slender, si tu aperçois le moindre Pokémon adverse à travers le brouillard, utilise ligotage et empêche le de nous atteindre

Je tendis mon bras en direction de la plage, la Pokéball de Dream à la main pour le récupérer. Dans le noir j'avais un peu perdu mes repères, je ne savais plus où se trouvait Doraleen. Tout ce que je savais, c'est que la plage se trouvait face à moi et que c'était de ce côté que je devais diriger ma Pokéball pour tenter de faire revenir Zorua. En tout cas, même si je le récupérais, fier comme il est, ça lui mettra un grand coup dans l'amour propre. La brume me piquait un peu les yeux, j’espérais qu'Hypotrempe n'avait pas trop mauvaise haleine histoire que ça ne commence pas à sentir, puis je me rendis compte à quel point ma pensée pouvais être débile, surtout dans un moment pareil. Boah, ça devait être la nuit de sommeil qui avait été trop courte.

Modération:

Daïos : Vous courrez à travers les branchages bas, les buissons griffant, le brouillard aveuglant. Finalement, quand vous tendez la Pokeball à l'aveuglette pour rapatrier Zorua, ça marche ! Coup de bol, évitez de retenter ce genre de folie. Les arachnides sont surprises de ne plus voir leur grosse proie bleue, et mettent quelques secondes à réagir. Quelques secondes qui vous sont salutaires pour vous élancez à pleine vitesse, avec maintenant non pas un seul groupe mais deux aux fesses. Quand vous arrivez sur les lieux que vous avez quittés plus tôt, Doraleen n'y est plus. Seul reste un Piafabec soupe au lait demeure sur place, prenant son envol quand il vous voit arriver. Les Migalos ne sont qu'à quelques mètres derrière vous, et l'oiseau comprend bien le côté dangereux de la situation. Il trace dans les airs, évitant habilement les obstacles végétaux que Daïos esquive un peu moins habilement. Peu à peu, les arbres se font plus distants les uns des autres, mais vous êtes trop occupé à ne pas vous faire manger pour le remarquer tout de suite.

Doraleen : De votre côté, Doraleen, vous avez décidé de partir toute seule en abandonnant Daïos à son sort, comme appât pour qu'il ralentisse les araignées. Je vous comprends, je crois que j'aurais fait pareil avec mon coéquipier. Bref, plus vous courrez et plus les bruits s'éloignent, puisque les arachnides ont Daïos en vue. Ca vous permet d'arriver sans trop de peur à votre destination : Une vieille construction en pierre, à moitié recouverte de végétation. Ses murs sont couverts de décoration en bas relief, mais, phénomène très étrange, autour du temple est un cercle parfait d'herbe rase. Ici, la végétation n'est pas entrée, et s'est arrêtée au cercle. Parvenue devant le temple, vous vous écroulez, à bout de souffle, et une minute plus tard, vous êtes rejointe par un Daïos rouge et essoufflé, poursuivi par la horde de Migalos et de Mimigal. Il traverse le cercle et s'écroule près de vous, Piafabec se posant pas loin, et phénomène étrange, les araignées stoppent net devant le cercle. Elles pillent instantanément et se bouscule pour ne pas y entrer. Peu à peu, elles font une ronde autour du cercle, les mandibules claquantes et dégoulinantes de soie. On dirait que vous n'allez pas pouvoir sortir, mais qu'au moins vous êtes à l'abri ici...il ne reste plus qu'à entrer !

Thelos Aeterna

Une fois Tentacool sortit de sa Pokéball pour m'épauler, je me ruai à toute vitesse vers la plage, effectuant un petit saut de temps à autre pour esquiver les maudites ronces que Tentacool m'envoyait dans les jambes en s'avançant devant moi, les branchages me laissant quelques égratignures sur les bras. Au final, il me fallut tendre la Pokéball de Dream face à moi, à l'aveuglette, le brouillard étant trop épais pour que je puisse en faire abstraction. J'attendis quelques instants, puis entendit un petit son qui me confirma le retour de Zorua dans sa sphère. Je la rangeai soigneusement, me demandant si un esprit frappeur machiavélique n'essayait pas de me faire perdre mes Pokémon un à un. Après Nidoran, c'est Zorua qui avait failli finir dans la section "Pokémon indisponibles". Faut dire que faire ça, c'était plutôt suicidaire de sa part, note à moi même : si il refait ça je l'enferme tout de suite dans sa fichue Pokéball.

Quelques bruits de pattes me firent réagir. Ma tête se tourna pour observer ce qui se passait derrière moi, foutu brouillard, je ne pouvais toujours rien voir. Je portais attention ces mêmes bruits pour tenter de connaître à l'à peu près la position des arachnides quand un grand "shhhhhhhhh" me fit me rendre compte que j'étais repéré.

Merde ! Merde ! MERDE !

Je fis rapidement rentrer Tentacool dans sa Pokéball, il m'aurait dérangé plus qu'autre chose et, une nouvelle fois, je piquai un sprint à travers diverses ronces, branches, trucs, machins, etc... Bref, tout ce qui explose les jambes. Je m'arrêtai derrière l'arbre où je m'étais caché de la horde précédemment, et entre deux inspirations je parvins à laisser passer un :

Dora ?

Hélas ce ne fut pas mon équipière que j'aperçus mais son foutu piaf qui m'avait démoli le crâne lors de notre dernière rencontre. Il semblait vouloir que je le suive, je m’exécutai rapidement, gardant à l'esprit que mes poursuivants étaient pas vraiment des rigolos. Bon, j'avais l'habitude de courir beaucoup mais aujourd'hui je commençai un peu à en avoir jusqu'au dessus de la tête. J'étais prêt à prier les dieux pour qu'on me donne un briquet et que je brûle cette maudite forêt pour en faire un parking. Bref, Piafabec me conduit à Doraleen. Qui se trouvait étrangement à l'intérieur d'un cercle dépourvu de toute végétation. Enfin, plus exactement, il en restait, mais uniquement sur les murs d'un bâtiment en ruines qui se trouvait la. Je n'y prêtai pas grande attention et me retournai pour tenter d'apercevoir mes assaillants. Je fus surpris de me retrouver nez à nez avec un Migalos qui ne m'avait pas encore démembré, je m'aperçus rapidement que la chose qui semblait le retenir était en fait le cercle qui empêchait la végétation d'atteindre les ruines. Cependant, les arachnides comptaient bien attendre là, aucun moyen pour nous de nous échapper du cercle.

« Heuu Daïos, je crois que la force divine qui nous a foutu dans cette merde veut qu'on entre là-dedans... On fait quoi ? »

Elle marquait un point, la seule issue possible était le temple...

Quelle question, on y va, à moins que tu n'aies envie de servir de repas à nos amis...

Sur ces mots, je m'avançais et entrai dans la construction prudemment, je ne savais pas ce que je pouvais y trouver.

Vous voilà dans le temple. Il y fait un peu frais et on y voit pas grand chose, mais au moins, vous êtes en sécurité dans ce bâtiment. Enfin, sécurité relative...avant de vous engager dans le temple, peut être auriez vous pu vous poser une question, toute simple, toute bête...Pourquoi une armada de Migaloss en colère a eut peur de s'approcher du temple ? Ne croyez vous pas que c'est pour une bonne raison ? Tandis que vous vous aventurez d'un pas hésitant dans le couloir principal, une brise glacée vient geler la sueur qui coule le long de votre dos. Le vent s'entortille autour de vous, comme une main décharnée qui tente de vous entraîner ailleurs, puis disparaît comme un soupir...

Pour vous distraire des pensées parasites et glauques, vous vous concentrez sur le lieu. Tout est bâti en pierre, et le temple ne fait qu'une seul et massive pièce. Une allée marquées d'impacts dans la pierre - ne dirait on pas des traces de pas ? - court jusqu'à un autel de pierre placé sous un vitrail brisé qui laisse entrer la lumière blafarde de la lune. Des piliers couverts de lacérations profondes, pour certains écroulés, retiennent une voûte décorée de peintures rongées par la mousse et les aléas du climat, tandis que des cadavres de bancs, en pierre eux aussi, sont encore tournés vers l'image que représente le vitrail aux couleurs ternies par le temps mais qu'on devine d'une ancienne splendeur.

Qu'est ce que peuvent bien représenter ces vitraux bien plus antiques que les premières villes de Kanto ? Intrigués, et mus par un instinct qui vous pousse à vous rapprocher de la seule entrée de lumière, vous avancez encore un peu, histoire de mieux distinguer cet autel. Il est recouvert de bas relief, des textes dans le même alphabet que celui qui vous a indiqué le chemin, plus avant dans votre soirée. Derrière un pilier, vous pouvez apercevoir un grand trou aux contours déchiquetés, orné d'un vestige de trappe couvert de terribles griffures. Qu'a t-il pu se passer ici, et quel monstre a pu laisser un tel saccage ? Et qu'est ce qui a bien pu effrayer à ce point vos terribles poursuivants ? Dans le ciel nocturne qui transparaît par un trou dans le toit, on dirait que la lune vous regarde d'un sourire de prédateur amusé.

Un grand coup de vent se manifesta, puis tout à coup, il cessa de souffler. Nous nous trouvions maintenant dans une immense pièce dont les murs étaient en pierre. Je m'étais avancé, ne sachant pas si c'était par curiosité ou par recherche d'un certain sentiment de sécurité que j'aurais put trouver à l'intérieur de cette construction probablement millénaire. A mon entrée, je fut immédiatement ébloui par la beauté du lieu. La lumière de la lune, pouvant se distinguer grâce à un trou dans la structure du bâtiment, éclairait notre chemin. Malheureusement, plus j'observais cette pièce, plus je ressentais qu'elle provoquait chez moi une sensation d'insécurité, d'appréhension, voire même de peur. Je tentais de ne pas le montrer mais mes pas parlaient d'eux-mêmes. Sans même m'en rendre compte, je ralentissais de plus en plus. Traversant de plus en plus lentement l'immense salle dans laquelle je me trouvais, qui ressemblait plus à un couloir géant. Mon cœur battait de plus en plus vite, je me sentais mal et commençais à me retourner de plus en plus, ayant en permanence le sentiment que quelqu'un se trouvait derrière moi. Vous connaissez cette sensation non ? L'envie de se retourner à tout bout de champ lorsqu'on se trouve dans un endroit sombre et qui semble trop calme pour que rien ne se passe. Pourtant, après m'être retourné maintes fois, la seule chose que j'avais aperçu c'était le visage de Doraleen qui m'avait suivi sans contester mon avis.

Quelques détails attirèrent mon attention, ce temple semblait abandonné depuis des siècles, il y avait de la mousse partout, la nature y avait repris ses droits et l'endroit était complètement délabré. Malgré tout, en regardant à mes pieds, j'aperçus qu'il subsistait de nombreuses traces dans la pierre, comme si quelqu'un ou quelque chose était passé la avant nous, quelque chose de plutôt effrayant à la vue des marques sur le sol. Ensuite, ce fut les piliers du couloir qui me firent réagir. Mon oncle étant un passionné de mythes et de légendes, j'avais déjà vu l'architecture de ce genre d'endroit, du moins en photo, ce qui m'avais amené au départ à ne pas faire attention à cela. Mais ces colonnes avaient quelque chose d'étrange, que je ne put remarquer qu'en m'en approchant et en me mettant accroupi pour en avoir une en face de moi. Elles étaient lacérées... En voyant cela, j'imaginai tout de suite qu'un combat avait eu lieu ici, peut-être des Pokémon sauvages ? Mais les araignées s'étaient arrêtées net pour ne pas entrer dans le temple, y avait t'il vraiment des Pokémon sauvages ici ? Enfin, je me relevai et me tournai vers Doraleen, qui m'avait sans aucun doute aperçu jeter un oeil aux traces et aux lacérations.

Wow... C'est... Pas commun...

Bon ok, ok. A la base je voulais dire un truc comme "c'est vraiment flippant" mais je me retins pour ne pas angoisser mon équipière, après tout, j'étais peut-être le seul à me sentir mal à l'aise. Sans attendre de réponse, je me dirigeai vers un autel au fond de la pièce, c'était la chose que la lumière éclairait le mieux dans la pièce. Je commençais à ressentir la fatigue, nous avions presque passé une nuit blanche et je me sentais plutôt faible, aussi bien mentalement que physiquement. Surtout après la course avec les arraignées, qui m'avait encore plus épuisé, en tout cas, je n'étais pas au meilleur de ma forme. Pourtant, ce temple me donnait l'impression que nous allions bientôt affronter un adversaire bien plus puissant que tous ceux qui s'étaient présentés à nous jusque là. Cela me rendait anxieux et également heureux, j'aimais le challenge mais il faut avouer que dans la situation actuelle, ça me faisait plutôt peur.

J'étais enfin face à l'autel, pouvant apercevoir la magnifique représentation de ce qui semblait être un Pokémon malgré les centaines d'années d'écart entre sa réalisation et notre passage ici. En effet, la mousse et la poussière s'accumulaient sur l'oeuvre. Nous pouvions aussi apercevoir des bas reliefs dans une langue étrange à laquelle je ne comprenait absolument rien. Je me retournai vers mon équipière dans le but de lui demander si elle y comprenait quelque chose mais après avoir pris mon inspiration pour lui parler, je me bloquai et me dirigeai vers un étrange trou dans le sol derrière un pilier que je n'avais pas put voir avant. Pour cause, je n'étais pas dans le bon sens et la colonne masquait la plus grande partie de ce trou. En y regardant de plus près, je remarquai que c'était en fait une vieille trappe couverte de traces de griffes.

Bordel mais qu'est ce que c'est que ce truc ?

Bon j'avoue que vu mon estimation de la force de la bestiole pour avoir fait des traces comme ça dans la pierre, je commençais sérieusement à flipper. Je lançai un regard inquiet à Dora.

Bon... Y a pas d'autre passage dans le coin... Je vais aller voir si il y a quelque chose d’intéressant dans la trappe. Tu peux soit essayer de déchiffrer le charabia qui est écrit sur l'autel, soit venir avec moi, mais, je sais pas ce qu'il y a là en bas. En tout cas, si tu restes ici et que tu vois quelque chose de suspect tu m’appelles tout de suite. Je ferais pareil dans la trappe. Qu'est ce que t'en penses ?

Foutue fierté... Impossible d'avouer que j'étais mort de trouille, et impossible d'éviter de faire le gars courageux qui veut aller dans la trappe. Je sens que je vais finir par me faire démolir par un Pokémon monstrueux si je continue comme ça...

Spoiler: