Carmin-sur-Mer : Rencontre innatendue { John Snow & en cours

Là, la confusion avait fait la différence. Et Sonistrelle avait bien su en profiter, pour faire trébucher Nahla, et donc perdre un tour. S'en suit donc une salve de flammèches utiles mais la bête ailée avait bien pris l'avantage et il me semblait qu'il était définitivement acquis. Nahla avait encore des progrès à faire. Beaucoup. Je ne voulais pas aller plus loin, Déméter avait eu son petit match amical, et dans un amical, je ne souhaitais pas voir de K.O. J'aurai éventuellement pu tenter d'arracher la victoire, comme à mon habitude, mais je n'en avais pas envie. Et j'étais galant.

_ Arrêtons nous là. Je pense que l'on peut dire que ta petite bête ailée a un fort potentiel de combat !

Je rappela immédiatement Nahla dans sa sphère, et m’empressai d'aller tendre ma main à Déméter pour la féliciter de son combat. En avançant, j'avais l'impression que chacun de mes pas étaient un effort insurmontable. Mes jambes pesaient bien lourds par cette chaleur. J'avais hâte de rentrer, et me remettre en route vers des cieux plus propices à la fraicheur.

_ Félicitations Déméter. Tu as une idée en tête de ce que tu veux faire pour la suite à Kanto ?

Les assauts des pokémon terminés, les deux Pokémon étaient dans un état de faiblesse extrême et si John ne l’avait pas devancé dans l’arrêt du match, elle l’aurait fait aussi, elle pensait aussi que ce n’était qu’un combat amicale, elle ne voulait pas mettre son Pokémon K.O et ne voulait pas voir le sien se retrouver K.O non plus. Un petit sourire, elle rappela cependant sa Sonistrelle dans sa Pokéball. La remerciant pour ce délicieux combat. Elle avait vu ce qu’elle voulait voir, la puissance et la détermination de John n’était plus ignorer, elle s’approcha alors du jeune homme.

« Tu peux parler. Ton Hélionceau était pas mal non plus, ça se voit qu’il est bien dressé, mais Pokémon sont plus … ou plutôt, moins obéissant.»

Elle n’était pas une dresseuse et elle laissait volontiers faire ses Pokémon, si elle pouvait ne pas se méler de leurs affaires. Cependant le type dragon de Sonistrelle avait fait la différence face au Hélionceau et la confusion du Pokémon l’avait pas mal aidé.

« Non je n’en ai aucune idée. »

Venait-elle de répondre à sa question, pour le moment, elle pensait juste à aller à un endroit puis à un autre, sans vraiment réfléchir à sa situation, elle avait besoin de vacance et pour le moment Kanto était son nouveau domicile, elle regarda alors John et lui fit un grand sourire franc, ce n’était absolument pas son genre, elle en fut même étonné, peut-être même plus que John lui-même, elle n’avait jamais été très souriante, mais sourire de toute ses dents c’était vraiment quelques choses d’inhabituels chez elle. Finalement elle appela à elle, son Herbizarre, puis regardant John, lui tendit la Pokéball.

« Tiens récupère le. J’ai bien votre complicité à vos retrouvailles, le Pokémon sera bien plus heureux avec toi, qu’avec moi. Puis j’ai arrêté l’élevage, je ne veux pas priver un pokémon de la liberté qu’il aurait dut avoir, pour le voir enfermer dans une Pokéball, donc prend le avec toi, après tout, c’était ton Pokémon. »

Elle attrapa la main de John et lui déposa la Pokéball dans cette dernière, elle ne voulait aucun refus.

Déméter me lança quelques fleurs sur le dressage d'Hélionceau, ce à quoi je souris de façon presque gênée. J'aimais rappeler que j'avais du talent, mais je n'avais jamais dépassé la frontière fierté/prétention. Cela dit, je n'avais aucune honte non plus à avouer que sa Sonistrelle aurait normalement gagnée le combat. Suite à ce petit combat, Déméter répondit à ma question d'une façon dont je fus assez surpris.

Visiblement, la jeune femme ne savait pas ce qu'elle comptait faire les jours à venir, ce que je trouvais bizarre pour une éleveuse disposant d'une pension. A moins qu'elle n'ait radicalement changée de vie, je ne voyais pas comment une personne comme elle pouvait en être à se demander ce qu'elle allait faire les prochains jours. La plupart des éleveurs seraient à la recherche de nouveaux spécimens à offrir à leurs clients.

C'est alors que Déméter sortit une pokéball, celle d'Herbizarre précisément, et me la donna. J'eus du mal à comprendre immédiatement, et je paraissais largement surpris. Bien sûr, j'avais adoré revoir ce pokémon, qui avait l'air tout aussi content la fois où Déméter l'a sorti, mais il appartenait désormais à la jeune femme.

« Tiens récupère le. J’ai bien votre complicité à vos retrouvailles, le Pokémon sera bien plus heureux avec toi, qu’avec moi. Puis j’ai arrêté l’élevage, je ne veux pas priver un pokémon de la liberté qu’il aurait dut avoir, pour le voir enfermer dans une Pokéball, donc prend le avec toi, après tout, c’était ton Pokémon. »

Je ne savais pas quoi dire. Je voyais bien dans ses yeux qu'elle n'accepterait pas que je refuse, et après tout c'était bien compréhensible. Elle me faisait un cadeau, du moins je le voyais comme ça, alors que nous nous connaissions à peine. Mais le sourire qu'elle m'avait envoyé, me faisait penser à une nouvelle amitié, bien que j'en dénombre très peu de mon côté. Je pensais bien à Eleven Lay, ce gringalet blond, mais à part lui... Le reste des personnes que je côtoyais n'avaient pas pour habitude de venir me tenir compagnie et me faire passer un peu de bon temps. Déméter était allé dans ce sens, avec quelques francs sourires et j'avoue que cela avait fait du bien à ma vie sociale. Dans le même temps, elle venait de répondre à mes interrogations sur ses intentions, elle avait arrêté l'élevage.

« Je te remercie infiniment Déméter. J'apprécie ton geste, et je prendrai grand soin de lui, comme tu l'as fait. Tu as donc arrêté l'élevage ? C'est surprenant ! J'espère que tu trouveras ta voie dans cette formidable région qu'est Kantô. Je ne voudrais pas te retarder davantage, je pense avoir déjà assez pris de ton temps. Je suis heureux d'avoir pu te voir de nouveau, Déméter. »

Je ne savais que nos routes se séparaient là, et la jeune femme semblait destinée à aller ailleurs dans la région. Je ne voulait pas la retarder. J'étais respectueux, plus que tout au monde, des choix de ceux que je considérais comme des amis.

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