[Terminé]"Ma maison, Rosalia !"

Au grand désarrois de Damian, Mentali passa directement à la photo, en ignorant la collation qui lui était destinée. Son expression passa rapidement de la détresse à la colère. Cette colère fut d'ailleurs répercuté dans la tête du jeune homme lorsqu'elle l'interrogea sur la provenance de la photographie. Il devina cependant qu'elle n'attendait pas vraiment de réponse vu la violence du contacte. Il n'avait encore jamais vraiment subis de Choc Mental, mais il reconnu tout de suite les effets. La migraine qui le prit brouilla carrément sa vision, et il ne vit qu'un flou rosé s'enfuir vers une fenêtre ouverte. Incapable de la suivre lui-même, Damian eut un excellent réflexe, sachant que ses Pokémon l'entendraient.

- Malak ! la douleur le fit prendre une pause pour serrer les dents. Suis-là! Suis Ève !

Ce fut tout ce qu'il pu dire, la pointe mentale l'assaillant toujours comme un poignard. Heureusement, le canin avait l'ouïe fine, en plus d'une grand loyauté. Écoutant son dresseur, le Malosse s'élança à la suite du Pokémon Psy. Peut-être par chance, le Pokémon Ténèbre était en bien meilleur forme que Mentali suite au évènement de la nuit, ça ne devrait pas être dur d'au moins garder la cadence avec elle.

Après un moment, la douleur dut au Choc Mental se dissipa, et Damian pu à nouveau penser clairement. Après qu'il ait envoyer Malak à la poursuite d'Ève, Bélial et Opale s'étaient approchés de lui, inquiet. La maison était désagréablement silencieuse du coup. Savoir les deux Pokémon loin de lui, ça mettait le jeune homme mal à l'aise. De plus, il savait que la fillette et son majordome connaissait la Mentali. Le second avait même déjà vu Malak pour l'avoir affronter pendant la nuit.

Sachant qu'il ne supporterait pas de rester cloîtrer chez lui pendant que son Pokémon poursuivait son ancienne amie, Damian décida de se préparer à partir. Tout en se changeant et en prenant un petit quelque chose à manger et pour la route, il réfléchit. Il se doutait que la fillette cherchait le coffret pendant la nuit. Elle connaissait surement son existence, mais ne savait surement pas que Damian l'avait. (En fait si puisqu'elle a vu la photo, mais ça Dam le sait pas ~)

Enfin, Grey remplit son sac avec ses trucs habituel, même s'il comptait revenir chez lui après avoir retrouvé les deux Pokémon. Il enfila sa botte gauche et recouvra son plâtre avec une grosse chaussette de laine. Il fit entré Opale et Bélial dans leur Pokéball, puis s'apprêta à partir lorsqu'il vit le coffret ouvert sur la table. Et si ils revenaient pendant qu'il n'était pas là? Non. Il alla s'asseoir et s'apprêta à fourrer l'objet dans son sac. Cependant, il n'avait toujours pas ouvert le fond. Il mit donc son sac de côté et s'intéressa à la seconde énigme de ce contenant.

En observant plus attentivement la seconde énigme du coffret, Damian découvrit que c'était en fait un message crypté. Il laissa alors s'échapper un soupir de désespoir. Pour décrypté ce message, ça lui prendrait la clé, chose qu'il était loin d'avoir. Ensuite, ça lui prendrait du temps. Pour ce côté là, ce ne serait pas immédiatement car l'absence de Malak et de Ève allait l’inquiéter de plus en plus.

Fourrant le coffret dans son sac pour ne pas le laisser sans surveillance, Grey se remit debout. Il prit ses béquilles, et ferma la porte à clé derrière lui. Il ignorait quand il reviendrait, mais il se doutait que cela prendrait du temps.

- Auriez-vous vu un Mentali ou un Malosse passer par ici?

Il posa cette question à nombre de reprises. Certaines personnes pouvait lui répondre, indiquant une direction. Les gens les plus utiles furent ceux du quartier marchand, plus précisément, les commerçants. Ces derniers était là depuis longtemps aujourd'hui et beaucoup purent indiquer avec précision la direction que les deux Pokémons avaient prise. Si les gens posaient des questions comme "Ce sont les vôtres?", le dresseur se contentait de répondre à l'affirmatif en les remerciant, avant de continuer. Les toutes dernières indications le menèrent dans une ruelle.

Là, Damian ne trouva rien, si ce n'est que la poussière avait été relevée. Se balançant sur ses béquilles, il se plaça environ au centre et se plia de son mieux pour se rapprocher du sol. S'il avait eu son Malosse avec lui, il l'aurait fait utiliser Falir, mais c'était justement ce Pokémon qu'il souhaitait retrouver à présent. Pas de neige, pas boue... uniquement de la poussière. Poussière que le vent balaye constamment. Pas de traces distincte, rien. Des papiers déchirés, d'autres en boules, quelques déchets. Rien ne retint son attention dans cette ruelle.

Le jeune homme se redressa donc, et prit une grande inspiration. De là, c'était un nouveau point de départ. Il n'était même pas sûre de la direction prise à partir de la ruelle. Même une fois sorti de la ruelle du bon côté, rien ne lui indiquait encore une fois quelle direction prendre. Incapable de poser un choix logique, il quitta la ruelle. Laissant derrière lui la photo froissé du coffret. Froissé de tel manière que ni un Pokémon ni l'autre n'aurait pu le faire. Froissé de manière à ce que seul la fillette ou le majordome aurait pu le faire. De ce fait, montrant au dresseur que le duo savait pour l'ouverture du coffret. Mais ça, Damian le loupa. D'ailleurs, comment aurait-il pu différencier un papiers froissé d'un autre sans tous les regarder de prêt...

Légèrement perdu, non pas qu'il ne savait pas où il était, mais plutôt qu'il ne savait plus où aller, Grey alla accoster quelqu'un qui semblait être présent sur la rue depuis un moment.

- Pardonnez-moi, Monsieur. Auriez-vous aperçu un Mentali ou un Malosse sortir de cette ruelle? dit-il en indiquant l'endroit de son doigt.

Damian ignora plus avant l'homme qu'il avait apparemment dérangé et de balança sur ses béquilles dans la direction montrée. Malgré le fait que c'était clairement une direction donnée au hasard, Grey n'avait aucun indice sur la bonne à prendre. Ainsi donc, il valait mieux suivre l'indication plutôt que de rester immobile.

Même en sachant que l'autre s'était payé sa tête, le dresseur suivit assidument le chemin. Il chercha des yeux tout indice qui aurait pu le mener aux Pokémon en cavale, en vain. Il vérifia diverses allée et passage, plusieurs rues et trottoire. Il demanda même à d'autre passant s'ils avaient vu les Pokémon. Tout était négatif. Perdant espoir, Grey en vint à la conclusion qu'il ne les retrouverait pas ainsi, il aurait besoin de faire plus. Mais avant, retourner à la maison était une bonne idée. Si la Mentali en avait eu assez, elle serait surement retourné là. Si Malak avait perdu sa trace, il en aurait fait de même.

C'est donc en direction de chez lui que Damian posa son prochain pas. Il senti aussi la faim l'assaillir et il mangea donc une et puis deux barres tendres. Il s'était bien éloigné de la maison, et cela prendrais de longue minute avant son retour. Ignorant complètement la situation parallèle, le jeune ne considérait pas important d'accélérer la cadence. Ne sachant pas que la limousine noire se rendait chez lui pour une raison ou une autre, il ne considérait pas important de se préparer à combattre. Au moins, il avait été prévenant. Ses Pokémon et le coffret étaient avec lui, la porte de la maison était verrouillée.

Après un moment, il vit au loin sa petite maison, sans pour autant apercevoir la limousine d'aussi loin...

Ce n'était pas possible, ce devait être un cauchemar. Damian ne pouvait pas croire que Malak et Ève c'était laisser prendre. Qu'est-ce qui les avait empêcher de répliquer à travers ces cages, de quoi étaient-elles faites? Tant de question sans réponse et pas assez de temps pour y réfléchir.

Dans cette situation précaire, la fillette l'informa de sa joie de le revoir, puis lui demanda son nom. Courtois de nature, mais adhérant tout de même à une sorte de protocole, il renvoya plutôt la question.

- On ne demande pas à quelqu'un de s'identifier avant de s'identifier soi-même.

Ce fut pourtant inutile, elle passa immédiatement au sujet brûlant : le coffret. En voyant la pelle et n'écoutant ce qu'elle disait qu'à moitié, il s'imagina une multitude de trou dans la cour, derrière la maison. Il imaginait aussi un certain bordel dans le reste de la maison, bien que le salon semblait normal. Il capta que la fillette demandait le coffret en échange des Pokémons. Pour eux, il aurait accepté immédiatement, mais quelque chose le retenait. Rien ne lui indiquait que le sombre duo accomplirait leur part du marché de façon honorable. Il réfléchit encore un instant, avant de trouver un possible échappatoire.

Il attrapa une des Pokéball de sa ceinture, doucement, sans montrer qu'il désirait combattre. Parce que, ce n'était pas ce qu'il voulait. Il l'activa et l'ouvra, avant de sortir le damné coffret de son sac, et de le donner au Pokémon maintenant à ses côté.

Le Metang attrapa le coffret avec les griffes d'un de ses bras et le sécurisa avec l'autre. Il tenait l'objet entre ses puissants bras métallique, le protégeant visiblement. Aucun être humain ordinaire pourrait le faire lâcher. Des Pokémon le pourrait, mais aucun humain. Il semblait le protéger, mais Bélial avait lut les intentions de son maître par leur lien particulier. Selon toute vraisemblance, la fillette ne voudrait pour rien au monde voir le coffret disparaître. C'est la dessus que comptais jouer le garçon.

- Négocier... est quelque chose que je n'aime pas. Ça implique des interactions sociales dont je ne suis pas fan. M'enfin... toi, tu veux ce coffret, c'est évident. Moi, j'ignore ce qu'il contient, et je n'arriverai jamais à l'ouvrir... Là où je veux en venir, et j'y arrive ce ne sera plus très long, c'est que ce coffret n'a qu'une valeur marchande maintenant. Pour moi, c'est un babiole. Pour toi, apparemment c'est bien plus. Tu es prête à échanger ce coffret contre Malak et Ève...

Damian soupira le peu d'air qui lui restait et prit une nouvelle inspiration.

- À première vu, ça me semble tout à fait correcte comme échange. Il y a pourtant deux hic. Le premier : Rien mise à part ta parole à toi et ton "majordome" ne me garantie que tu tiendras ta part de ce "marché". Le second, rien mise à part ta parole ne me garantit que le contenu de ce coffret m'est réellement sans valeur.

Tu as compris que je voulais la sécurité pour ces deux Pokémon. Ce que tu ne sais probablement pas, c'est que je veux aussi la vérité. Je propose donc mon propre marché, qui ne devrait pas avoir d'influence sur le tien si tu choisis bien.

Je veux toute la vérité, sinon ce coffret qui n'a actuellement pas vraiment de valeur pour moi, sera détruit.

Pour confirmer ces dires, le Metang laissa entendre une lourde onde magnétique et assura sa prise sur le coffret. Non seulement était-il puissant physiquement, mais il possédait aussi une remarquable puissance mentale. Le coffret n'avait aucune chance. La fillette n'avait pas de choix.

De lui rendre Malak, était-ce un gage de bonne fois, ou simplement un geste pour lui faire baisser sa garde? Peu importe la réponse, Damian était reconnaissant. Ce n'était pas suffisant, mais c'était un début. Suite au départ du sombre duo, il s'était empressé de déverrouiller la cage pour laisser sortir le Pokémon. Le canin qui était calme jusqu'à lors montra sa grande reconnaissance à son maître. Il était fatigué de la course poursuite et pouvait très visiblement profiter d'un repas. Comme tout le monde d'ailleurs.

Grey commença par mettre un peu de musique, un des disques orchestrale de sa mère, quelque chose de serein. Suite de quoi il laissa sortir son Obalie et son Tadmorv. Il prit le coffret de griffes de son Metang et le confia ensuite au Pokémon Poison. Ce dernier l'avala, le cachant dans sa structure visqueuse. Quiconque tenterait de le prendre serait rapidement empoisonné. Pour récupérer l'objet il allait falloir le consentement du Pokémon.

Après avoir donner quelque chose à manger à tout le monde, le dresseur alla se placer en cuisine pour se préparer quelque chose lui aussi. Le tout allait bon train lorsqu'on frappa à la porte. Persuadé qu'il s'agissait de la fillette et de Alfred, même s'il n'était pas minuit, Damian se lava promptement les mains et, fort vénère, alla répondre. Surprise et soulagement l’accueillir lorsqu'il vit que c'était Carol-Ann. Puis, inquiétude. Il tenta de ne rien en montrer sur le coup et l'invita à l'intérieur, lui proposant du même coup de le rejoindre pour le souper.

Les deux jeunes gens terminèrent la préparation du repas en équipe, puis s'installèrent confortablement au salon pour manger. C'est là que le silence laissa place à la conversation. Une conversation qui commença avec une question plus que légitime.

- Je n'ai pas vu Mentali encore, elle se repose?

C'était inévitable, pensa Damian. Elle savait que Ève serait sensée être là. Elle ne pourrait pas être partie sans raison valable. Damian allait devoir en parler, il ne pouvait se résoudre à mentir. Il déposa sa fourchette, et commença.

- Non. Elle... elle est retenue prisonnière. Ceux qui la retiennent demande quelque chose de très spécifique comme rançon. J'ai ce quelque chose, et je veux libérer Ève, mais je veux aussi des réponses. Depuis hier soir, ou plutôt cette nuit, j'ai appris des choses, mais je veux plus de réponses. Ils sont censé revenir tout à l'heure pour que nous procédions à l'échange. Une fois l'échange fait, j'ignore si j'aurai la force de les retenir pour mes questions. Je ne sais même pas contre quoi je me lève exactement.

Ils m'ont rendu Malak en signe de bonne foi, et ils m'ont donné ce sur-cils pour me "laisser réfléchir". Ils seront là à minuit. Oh je pourrais bien sûr appeler la Police, mais je ne crois pas que ça aiderait. Pour l'instant la rançon est en sécurité, mais j'ignore que faire vraiment.

Il laissa glisser son regard sur le Tadmorv, gardien du coffret. Autant pour s'assurer que tout allait bien, que pour réfléchir en fixant un point dans l'espace. Il détestait devoir prévoir ses actions longtemps à l'avance, il était plutôt du genre à agir selon des impulsions. Qu'on lui ait donné cette pause pour réfléchir ne l'aidait pas vraiment. Ce dont il avait besoin c'était de réponse, et il n'en obtiendrait aucune en restant chez lui, seul.

- Damian?

La voix tira le garçon de sa courte rêverie. Il posa son regard sur son amie pour écouter la suite, parce qu'il y en avait bien une.

- Je sais que tu en sais plus que la vague histoire que tu m'a fournie, et je comprends. Tu ne veux pas me mêler à tout ça. J'accepte ce secret, c'est pour me protéger que tu fait ça... mais, promet moi de m’appeler si toi ou tes Pokémon avez besoin de soins. Peu importe l'heure, d'accord?

Le dresseur hocha la tête, content qu'elle comprenne et qu'elle propose ses soins de cette manière. Il continuèrent ensuite à parler, enfin, surtout Carol-Ann. Il conversèrent pendant encore un bon temps, jusqu'à ce que l'heure se rapproche de minuit. C'est là que Damian invita la jeune femme à quitter. Il la remercia d'être passer, sincèrement, puis lui dit au revoir. Il alla ensuite s'asseoir à la table de la salle à manger pour attendre la suite, la musique classique emplissant toujours l'air de ses airs.

Ses Pokémon le rejoignirent un après l'autre pour l'attente finale. Damian pensait avoir une idée sur comment diriger la rencontre, seul l'avenir lui dirait s'il allait pouvoir le faire.

Lorsqu'il entendit la porte se faire défoncer, Damian laissa tomber un long soupir. Ce duo était de moins en moins poli. Il attendit sagement qu'ils apparaissent dans la salle à manger et écouta d'abord sans broncher ce que la fillette avait à dire. Ensuite, il prit une première inspiration et répondit.

- Vous savez, à en croire votre véhicule, on penserait que vous êtes polis et raffinés. C'est tout faux. Déjà, la porte n'était pas verrouillée vous n'aviez qu'à utilise la poignée de porte, dit-il légèrement arrogant.[/b] Ensuite, ce n'est pas la première fois que vous, surtout que tu,[/b] il pointa la fillette, m'adresse la parole sans le bon sens de dire bonjour. J'ajoute ça à ta demande de mon identité sans que tu ne donne la tienne... le compte est négatif.

Grey prit ensuite une pause, sachant que la suite allait être risquée.

- Aussi, procéder à un échange en amenant avec soit quelqu'un autre c'est un peu... injuste. Ainsi, je demande qu'Alfred quitte ma demeure de manière respectueuse et attende sagement dans votre limousine.

Il ne quitta pas le regard de la fillette. Il comptait à ce qu'elle accepte. Non pas parce qu'il avait l'intention de se battre, mais pour montrer qu'elle était prête à parler ne serait-ce qu'un minimum.

- Je précise que je n'ai aucune intention agressive, Alfred. Ainsi, vous pouvez tendre la cage de Ève à votre protégée et sortir, pendant que nous procéderons à la suite des évènements.

Grey espérait vraiment que ça allait fonctionner, il voulait du temps seul à seul avec la blondinette. N'allait pas vous imaginer des trucs par contre. Déjà, il préfère les femmes de son âge. Ensuite, il n'aime pas trop les blondes.

[Est-ce que Alfred accepte ? è_é Réaction à mes remarques ? è_é]

Damian ne pouvait pas avoir l'espoir de battre le majordome dans un combat, surtout si il apportait un couteau. Ce ne serait assurément pas la première fois que l'homme usait de violence. L'offre complète sans couteau était alléchante. Le garçon avait besoin d'argent dans sa quête de dresseur Pokémon. Il voulait aussi que Ève soit saine et sauf. Ce n'était pourtant pas tout, il voulait aussi des réponses. Malheureusement, il ne pouvait pas avoir le beurre et l'argent du beurre.

Grey étira son bras et pris l'enveloppe pour regarder ce qu'il y avait à l'intérieur. Selon toutes apparences, 1000P$. Il redéposa l'enveloppe sur la table et soupira. Gagner du temps? Pour vouloir gagner du temps, il fallait en manquer. Hors ceux qui étaient pressés par le temps ici, c'était Blondine et Alfred. Avant de n'accepter définitivement, il devait tenter de jouer là dessus.

- Pour vouloir gagner du temps, il faut en manquer. Entre vous et moi, ce n'est clairement pas moi qui suis pressé. Je ne suis clairement pas en mesure de vous menacer ou quelque chose du genre, il regarda la fillette, mais comme vous savez déjà j'ai caché le coffret. Enfin, c'est un détail... ce qui me chicotte, pourquoi êtes-vous si pressé par le temps? Vous avez peur de quelque chose? Peur de moi? Je ne crois pas... ou peut-être...

Encore du risque, Damian jouait gros, lui qui n'avait jamais participé activement à des jeux de hasard. Pour autant qu'il se souvienne, la petite fille n'était pas humaine. Ce qu'il avait vu le soir précédent contredisait cette théorie. Alfred lui, avait préféré entamer un combat Pokémon cette même nuit. Était-ce parce qu'il n'avait pas son couteau? Ou parce que cette fois-ci c'était du bluff? Il avait clairement dit vouloir se débarrasser du jeune homme au par avant. Pourquoi avoir prit des demi-mesure avec un combat Pokémon alors? Tout cela n'était pas net, mais le dresseur voulait des réponses. Rien n'était encore clair, si ce n'est que le coffret avait appartenu à sa mère.

Lorsque Damian vut Alfred placer le couteau près de la Mentali, il se leva d'un geste. Pas agressif, mais certainement sec. S'il y avait quelque chose que le jeune homme ne pouvait pas supporter, c'est la violence complètement gratuite, la violence méchante et cruel. Non pas contre lui-même, mais contre ceux qui ne pouvait ce défendre, et contre ceux qu'il apprécie. Ève était prisonnière, qui plus est, endormie. Ce n'était pas le temps de la menacer d'un couteau, surtout pas devant le dresseur.

Debout, les deux mains sur la table, Damian fixa rapidement la fillette, mais passa vite au Majordome. Ses yeux était allumés de quelque chose difficilement descriptible. Ce qu'on pouvait décrire, ce n'est que le lien qui l'unissait à cette Mentali. C'était sa mère. Sa défunte mère. La maison ce n'était rien à côté du Pokémon, des objets inanimés. Certes remplis de souvenirs, mais sans vie. Ève, elle, était vivante et maintenant que Damian le savait, rien ne lui arriverait qu'il ne puisse empêcher. Il avait peut-être forcer la chose dans les dernières heures, mais il voulait des réponses, et c'était encore le cas.

- Vous ne toucherez pas Ève. Pas devant moi.

Il s'adressait évidemment à Alfred, à qui d'autre?

- Vous ne la toucherez pas. Non pas parce que c'est contre votre nature, mais plutôt parce que si vous la touchez, ni vos promesses ni votre fortune ne pourront m'arrêter. Si vous la touchez, vous n'aurez jamais le coffre. Je ne suis pas en position pour négocier, mais vous non plus.

Il reposa son regard sur blondinette. On pouvait voir des cristaux de larme aux coin de ses yeux. Était-ce de la joie, de la tristesse ou de la colère? Les trois? Peu importe.

- Peu m'importe les souvenirs relié à cette maison à côté de ceux relié à ce Pokémon. Rase là si ça te chante, je suis devenu nomade de toute manière. Ça ne t'apportera rien de détruire cette demeure, ce t'enlèvera plutôt quelque chose si je comprends bien ton ton. Ce n'est plus chez moi ici sans ma mère. Maintenant, chez moi c'est là où je suis tant que je suis avec ceux qui comptent.

Cette fois son regard passe du la Mentali en cage et pratiquement derrière lui pour signaler ses quatres Pokémon. Il n'avait pourtant pas fini. Il resta debout et continua.

- Maintenant... Je veux des réponses. Je vous retiendrez ici aussi longtemps qu'il le faut, ou vous obligerai à revenir parce que vous n'aurez toujours pas le coffret. Comme je sais que ce n'est pas ce que vous voulez, je vous propose de discuter.

- Bélial, je veux que tu surveille bien ce Alfred. S'il tente quoi que ce soit sur Ève, tu lui saute dessus et lui attrape les poignets pour l'immobiliser... ajouta-t-il en pensés destinés à son partenaire.

C'était une victoire, un petite, mais tout de même une victoire. Damian afficha un pseudo sourire de satisfaction et se s'assied à nouveau. Il regarda alors la fillette qui s'était placé face à lui à la table, et dit ce qu'elle souhaitait très probablement entendre depuis longtemps, avec son grain de sel.

- Si tu me donnes les réponses que je souhaite, non seulement je m'engage, mais je promet que je te donnerai le coffret.

Il avait fait bien attention de réutiliser les derniers mots de Blondine. "Les réponses qu'il souhaitait". Avec une telle description d'une des part du marché, il pouvait poser plusieurs question. Il en avait beaucoup d'ailleurs, mais certaines pressait plus que d'autre. Il n'attendit donc pas que son interlocutrice réponde et commença plutôt l'interrogation.

- Bien que je pourrais en demander plus d'un coup, je vais y aller avec trois question qui sont inter-reliées selon moi. D'abord, je veux savoir qui tu est, et je ne veux pas de réponse cryptée ou énigmatique. Ensuite, je veux savoir pourquoi tu apparais sur un photographie de ma mère et de Ève à l'hôpital. Enfin, pourquoi veux-tu tant ce coffret qui était caché chez moi?

Damian attendit ensuite une demie-seconde avant de flasher sur quelque chose.

- Oh et en passant, puisque je te demande ton identité... Moi c'est Damian... Grey, mais ce bout là tu le savais déjà je crois...

Il n'était tout de même pas pour ignorer ses propres recommandations sur la politesse. Il était certes plus acceptable de ne pas être poli avec ceux et celles qui ne l'était pas, mais pourquoi ne pas faire l'effort de l'être? Ça n'a jamais tué personne d'être gentil. Être gentil... la politesse... le garçon avait le coeur qui pompait. D'attendre les réponses de la petite fille lui laissa le loisir de remarquer. Il ne tremblait pas, mais il pouvait sentir chaque battement de son coeur, ainsi que la moiteur dut à la nervosité. Jusque là, une certaine quantité d'adrénaline se déplaçait dans son organisme. Il n'avait pas hâte que cette drogue naturellement produite disparaisse, il espérait qu'elle reste plus longtemps.

[Faites parvenir à moi les réponses *.*]

Damian fut beaucoup de chose sauf satisfait suite aux réponse de la fillette. À part le prénom de la petite, il n'avait vraiment rien appris. Bien sûr qu'elle avait rencontrer sa mère, sinon pourquoi serait-elle sur la photo? Puis, un projet. Aussi vague que la mer. Il voulait plus de détail, quelque chose de plus concret comme réponse. C'était encore loin de satisfaisant. Il continua avec ses question, utilisant un ton légèrement plus doux vu l'état dans lequel Tiffany semblait être soudainement.

- Je veux quelque chose de plus précis, Tiffany. Qui es-tu? Je veux dire... qui sont tes parents, qui es-tu outre ton prénom? Ensuite... tu as rencontrer ma mère, Evelyne Grey. Dans quelles conditions? Pourquoi l'as-tu rencontré alors qu'elle était malade et que je n'étais pas là? Puis, un projet? C'est quoi ce projet? Qui a-t-il dans ce coffret?

Tout en étant plus doux, Grey était devenu plus curieux et intéressé que inquisiteur. C'était toujours un interrogatoire, mais ce n'était plus aussi sec et détaché. Si ça se trouvait, le dresseur allait découvrir quelque chose qui pourrait changer sa vie, peut-être. Tant que Tiffany ne répondait que par réponse vague, il ne pourrait le savoir. Découvrir ce qu'elle cachait, découvrir ce que elle et Alfred cachait. Ça allait demander un peu plus de patience apparemment.

Chaos. Dans l'énervement du moment, Damian envoya une image claire et nette à son compagnon. Il lui montra le revolver, il lui montra le couteau. Le garçon visualisa les deux armes du Majordome et envoya ces images à son Pokémon. Avec ça, un sentiment, une sensation. Comprenant immédiatement le désir de son maître, le Metang utilisa ses pouvoirs pour amener à lui les deux objets. Puisqu'ils était fait en grande partie de métal, ce fut extrêmement aisé pour le Pokémon, qui accueillit les deux armes dans chacune des ses mains griffues.

N'ayant pas eut le temps de réagir plus rapidement que la fillette, Grey ne pu que s'approcher de la cage de la Mentali après le chaos. Il s'assura rapidement qu'elle semblait bien aller, avant de faire glisser la prison de son côté de la table, du côté où ses trois autres Pokémon était, ainsi que l'enveloppe qui contenait 1000P$.

C'était surement le bruit métallique des objets qui atteignaient les griffes du Metang qui mirent fin à la conversation entre Tiffany et Alfred. Damian n'avait entendu que des bribes, écoutant distraitement. Il en entendit suffisamment.

Jusque là dos à ses "invités", il se retourna lentement et chargea sur Alfred un regard plein de gravité. Cet homme, entrait dans sa maison par infraction, tentait de le voler, kidnappait un de ses Pokémon et son amie d'enfance. Il la menaçait ensuite d'un couteau, puis le menaçait lui d'un revolver. Le jeune Grey l'avait pourtant averti, il lui avait dit. Le fixant avec la gravité du soleil, il s'impliqua dans l'échange verbal.

- Non, Alfred, elle a raison. Vous êtes fou. Il me semblait avoir était très clair. Vous n'avez pas respecter mes conditions. Vous n'aurez jamais le coffret, et vous aller sortir de chez moi.

Le calme dans la voix de Damian était inconfortable, ce sérieux. Certes, il avait l'habitude de parler sérieusement, mais cette fois c'était différent. Il ne perdit pas une seconde et enchaîna ses actions sur ses paroles.

~ Bélial, lance ces armes dans un coin au loin. Ensuite... ensuite je veux que tu t'empare de ses Pokéball et que tu les brise. Si on en croit l'autre nuit, il n'en a que deux.

Le Pokémon répondit d'abord avec de l'inquiétude, mais le dresseur le rassura rapidement. Lorsqu'un Pokémon est toujours dans la Pokéball si celle-ci se brise, il ne meurt pas. Il suffit de réparer la Pokéball pour libérer le Pokémon à nouveau. Le garçon le fit comprendre à son Metang, avant que ce dernier ne s'effectue, lançant le couteau et le revolver jusqu'au salon. Ensuite, il envoya ses puissant bras contre Alfred qui se trouvait par terre.

Merde ! Ça c'était pas prévu. Le Noctali est réapparu et il a plaqué le Metang de Damian. C'est quoi ce Noctali? Comment un Pokémon de cette taille peut-il plaquer un Metang !? Enfin, Damian n'a pas trop le temps de se pencher sur la question car la situation continue de dégénérer. Alfred pointe maintenant sur lui une Pokéball. Selon les dires du Majordome cela scellera le destin de Grey. Comment croire une telle chose? Aucune Pokéball ne peut capturer un humain, et n'importe lequel Pokémon peut être vaincu. Aussi, Damian n'est pas seul. Tous ses Pokémon sont présents.

Peu importe ce que contenait la Pokéball, Alfred ne pouvait qu'être en désavantage. Le jeune dresseur regarda son Malosse, et celui-ci se plaça immédiatement en position d'attaque, grognant à l'intention du Majordome Fou. Tant que le combat se passerait à l'intérieur, les attaques Feu seraient à éviter, mais Malak n'avait pas que des attaques Feu.

Malak, utilise Ball'Ombre sur cet enfoiré ou sur peu importe ce qui sortira de cette Pokéball ! Ne lésine pas !

Restait ensuite la situation barré entre Bélial et le Noctali. Il fallait faire attention, ce Pokémon Ténèbre semblait puissant. De plus, les attaques Psy serait inefficaces contre lui. N'empêche, Bélial n'était pas un Pokémon dépendant de ses pouvoirs psychiques, il avait lui aussi quelques tours dans son sac.

~ Bélial, tu va te battre contre ce Noctali, tu as dut remarqué, il est puissant. Ne relâche pas le pression. Pendant qu'il est comme ça sur toi, utilise Luminocanon ! S'il se dégage, enchaîne avec Griffe Acier !

C'était pratique de partager un lien mental avec son Metang. Damian ne lui adressait plus que des pensées depuis le début de la soirée. Il n'avait pas besoin de prononcer le moindre ordre. Cela permettait que l'adversaire ne sache ce qui allait venir. Efficace. Aussi, tout en convoyant ses ordres, Damian se déplaça lentement en direction du salon, là ou les deux armes était tombé, sans lâcher Alfred des yeux.

[Metang: Luminocanon dans laggle de Noctali
+ Griffe Acier s'il se dégage , sinon un deuxième Luminocanon.
Malosse: 2xBall'Ombre sur Alfred et/ou ce qui sortira de la Pokéball.
Damian:Se dirige vers le salon, là ou couteau et revolver ont été lancé par Metang.]