[Terminé]"Ma maison, Rosalia !"

- La maison, enfin... dit-il le dent serrées.

Les pas boiteux du jeune dresseur l'avait enfin mené jusqu'à Rosalia, jusqu'à chez lui. Il ne devait cependant pas arrêter, malgré la douleur montant dans son pieds. Son état avait tout fait sauf s'améliorer depuis qu'il était descendu du dos de Bélial. Sa première destination se devait d'être le Centre Pokémon cependant. Bien qu'au départ, le poids du Elekid fut presque négligeable, après les longues minutes de marches cela devenait épuisant pour Grey.

Lentement mais surement, il put se rendre au Centre. Sans surprise, personne ne l'aida, puisque tout le monde était ô combien occupé. Ce n'est que lorsqu'il traversa les porte de l’hôpital pour Pokémon qu'on se précipita à son aide. Alors qu'une infirmière le débarrassait du Elekid pour le soigner, une autre l'aidait à aller s'asseoir.

- Qu'est-ce qu'il s'est passé!? Comment vous êtes vous... Damian?! Tu n'étais pas... non, ne réponds pas, laisse moi plutôt regarder ça...

Elle se pencha dès lors sur la jambes de Damian. Rien n'indiquait que le pieds était cassé, mais elle avait vu le jeune homme boiter en rentrant.

De son côté, Grey tentait de reconnaître la demoiselle. Il était clair que elle, l'avait reconnu, il lui il avait du mal avec les gens. Comme elle semblait de son âge, cela réduisait cependant les possibilité. Peut-être qu'elle était dans sa classe du temps qu'il habitait encore à Johto, c'était peut-être sa voisine. Il n'en avait aucune idée. Ses réflexions furent par contre interrompu brusquement par un éclair de douleur venant de son pieds. Il ne pu retenir le cri de souffrance qui s'échappa de sa bouche.

- Oh, pardonne-moi, je... j'essayais de retirer ta botte pour examiner ton pieds...

- C'est bon... laisse moi faire....

Elle obéit, retirant ses mains et attendant sagement pour faire son inspection.

- Tu m'as appelé par mon prénom, mais j'ai beau chercher, je n'arrive pas à me souvenir du tien...

Damian ne le vit pas car il regardait ce qu'il faisait, mais la jeune femme rougit jusqu'aux oreilles. Elle replaça nerveusement un mèche de ses cheveux derrière son oreille avant de prendre la relève. Damian était arrivé à retirer sa botte de randonnée, le tout avec grincement de dent et grognements. Le pieds était clairement enflé, et il ne restait plus qu'à retirer la chaussette. Une fois la chose faite, ils purent tous les deux voir l'étendu des dégâts.

Il n'y avait rien d'ouvert, mais la peau au niveau de la cheville était horriblement coloré de bleu, de rouge et même de jaune. Le plus gros de la blessure devait être dans cette région. Le talon aussi avait l'être amoché. La jeune infirmière manipulait le pieds d'un côté et de l'autre afin de regarder tous les côtés.

- Oui, enfin... tu n'a jamais vraiment prêté attention à nous autres n'est-ce pas? Par nous je veux dire, les humains quoi... Sinon, j'ai l'impression que ta botte à empêché tout déplacement d'os dans ton pieds, un peu comme l'aurais fait un plâtre. Avec beaucoup de repos, ça devrait guérir rapidement, dit-elle en relâchant son pieds.

- D'accord, mais... je ne sais toujours pas ton nom...

Elle se redressa alors et enleva ses gants de caoutchouc avant de présenter sa main à Grey.

- Carol-Ann, Carol-Ann Singer. On... on était dans la même classe avant, dit-elle souriante.

- Damian Grey, mais je crois que tu le savais déjà, dit-il en lui serrant doucement la main après avoir retiré sont propre gant. Sinon, va leur dire de faire attention au Elekid lorsqu'il ira mieux, c'est un Pokémon sauvage.

- Encore à te soucier plus du sort d'un Pokémon que de celui d'un humain, en l’occurrence toi, je vois. Je vais aller leur dire, toi reste ici, dit-elle en pointant son pieds boursoufflé.

Elle se retourna en gardant son sourire, laissant le dresseur seul sur un chaise de la salle d'attente. Il pu alors s'en remettre à ses pensées. La première chose qui vint fut le fait que personne ne remarqua son odeur. Intrigué il renifla sa veste, qui ne semblait pas retenir l'odeur des égouts. Il ne pu que s'imaginer que le court trajet en vol et peut-être la décharge du Elekid l'avait en quelque sorte nettoyé.

Vint ensuite à son esprit des souvenirs. D'abord, il vu sa mère. Ensuite, ça devint flou et plusieurs souvenirs se mélangèrent. Pour la plupart, c'était la vois de sa mère qui l'informait que quelqu'un demandait à le voir. Parfois, des noms était perceptible, et plus d'une fois ce fut celui de Carol-Ann. Biensur, le jeune Damian était trop occupé à chercher des Pokémons dans la forêt non loin de sa maison. Il était trop axé sur ces créatures pour se rendre compte que les autres jeunes de son ages pouvait s'intéresser à lui. Au fil des souvenirs, il n'y avait plus que le nom de Carol-Ann que sa mère prononçait. Surement les autres avait renoncé, mais pas elle.

À nouveau, Damian fut tiré de sa rêverie, mais cette fois plus doucement.

- Ça y est, ils sont avertis... sinon, tu nous as confié ce Elekid, mais tu dois bien avoir des Pokémons à toi, non?

La question frappa Grey au visage. Il s'empressa d'atteindre ses quatre Pokéballs et de les confier à la demoiselle.

- Oui... heh. C'est bête, j'allais les oublier. L'un d'eux a été empoisonné, comme le Elekid, sinon il sont tous plutôt docile, dit-il en forçant un sourire.

Sans un mot, elle les emporta au comptoir et les confia à une autre infirmière avant de revenir auprès du jeune homme. Cette fois pourtant, elle pris place sur une chaise à côté de lui.

- Ça te gène si j'attends avec toi que tes petits amis aillent mieux?

La question prit Damian légèrement de court. Il regarda furtivement la jeune femme à côté de lui et vu son sourire. Un peu nerveusement il répondit cependant clairement.

- Non, pas du tout...

Il essayait inconsciemment, par moyen de défense, d'éviter le plus possible la conversation. Étrangement, il n'eut pas à être évasif plus souvent, puisque Carol-Ann respecta son silence. Ils passèrent donc les minutes suivante à attendre patiemment que le Elekid et les partenaires de Damian soit soignés. Lorsqu'on signala qu'ils étaient prêt, c'est elle qui se précipita pour les récupérer. Le Elekid n'eut cependant pas besoin d'être "récupéré".

En pleine forme, le Pokémon Électrique sortit de la salle de soin tout seul, la tête haute. Il allait se diriger vers la sortie lorsqu'il vit Damian. Il se souvint alors vaguement de la raison pour laquelle il était entouré d'humain tout à coup. Il s'approcha rapidement du jeune homme et lui fit de grands signes avec ses bras en montrant la sortit et en criant.

Grey eut beau faire son possible, il ne comprit pas ce que le Pokémon voulait.

- Je crois qu'il veut que tu le ramène où tu l'as trouvé, dit-elle avant de tendre ses Pokéball à Damian.

Grey reprit volontiers ses Pokémons et hocha de la tête pour montrer qu'il comprenait. Le Elekid cessa d'élaborer ses pensées en gestes et posa ses mains sur ce qui aurait été ses hanches. Il semblait vouloir attendre Damian, comme ça.

Quand ce dernier voulu remettre sa chausette, Singer l'intercepta.

- Oh non, tu ne va nulle part avant que quelqu'un ne se soit occupé de ça, dit-elle en indiquant son pieds enflé dut aux fractures.

- Je vais seulement le mener à quelques minutes à l'extérieur Ouest de la ville, rien d'extravagant.

- Très bien. Tu y vas, mais je viens avec toi pour te surveiller!

Le dresseur pensa refuser, mais il se dit que cette infirmière là ne lâcherait pas le morceaux. Il accepta, résigné. Contente, Carol-Ann alla plus loin et revint avec un chaise roulante. Grey soupira, mais l’insistance de Singer eut bon de lui. Il monta sur la chaise et accepta d'être l'handicapé pour un moment. Le Pokémon jaune lui, sauta sur ses cuisses pour profiter de la balade.

Ils se rendirent tous dans la forêt, pas bien loin de Rosalia. Là, le Elekid sauta par terre, reconnaissant l'endroit. Il regarda à gauche et à droite, huma l'air, puis se retourna vers Damian, souriant.

- Voilà, tu es chez toi. J'espère que tu feras attention la prochaine fois que tu affronteras un Tadmorv... On peut y aller maintenant, madame l'infirmière.

Son commentaire se voulait une touche humoristique. La concernée se contenta de sourire et de faire tourner la chaise pour le chemin du retour.

Derrière, le Elekid n'avait pas encore bougé, peut-être attendait-il quelque chose.

[Réaction du Elekid]

Au son des petits pas derrière lui, Damian fit faire demi-tour à sa chaise roulante. Il vit alors le Elekid juste au moment où ce dernier lui envoyait un légère décharge électrique en affichant un grand sourire. Le choc n'avait rien d'extraordinaire, c'était uniquement pour capter l'attention du dresseur. N'empêche, l'infirmière sauta à la rescousse de l'handicapé.

- Ah non! Ce n'est pas une manière de traiter quelqu'un qui nous a sauvé !

- Du calme, c'était pour jouer, je l'ai à peine senti, dit-il en posa une main sur le bras de la jeune femme.

Elle regarda Grey, et remarqua que sa main la touchait. Elle recula nerveusement et se replaça légèrement derrière l'homme pour ne pas qu'il voit ses joues rosirent.

Alors que le Elekid agitait ses bras pour lancer un nouvelle décharge, le dresseur reporta son attention sur lui.

- Je ne peux pas jouer par moi-même, malheureusement, dit-il en montrant son pieds. Cependant, je peux envoyer l'un de mes amis pour un petit combat avec toi si c'est ce que tu veux au fond?

Sur ces mots, Damian écarta le pan de sa veste pour que le Elekid voit les quatre Pokéballs qui contenait un Pokémon. Si le Elekid préférait un combat, Grey souhaitait ne pas envoyer son Tadmorv, pour ne pas empoisonner le Pokémon à nouveau. Si pourtant ce que voulait le Elekid n'était pas un affrontement amical, il pouvait bien envoyer n'importe lequel, voir tous ses Pokémons.

Derrière le dresseur, l'infirmière grinça un peu des dents. Elle n'arrivait pas à croire qu'il souhaitait éterniser leur séjour dans le bois. D'autre part, elle savait pertinemment qu'elle n'aurait cette fois aucune chance de le dissuader de passer du temps avec des Pokémons, plutôt que de retourner voir des humains.

La mention du combat reçu un réponse positive. Damian comprit aussi que le Elekid ne désirait pas combattre sérieusement. Il fallait maintenant choisir un adversaire pour le Pokémon Électrique. Si c'était un combat amical, c'était comme un jeu. Si c'était un jeu, Grey savait exactement quel Pokémon envoyer. Il posa la main sur la seconde Pokéball à sa ceinture et l'envoya. Après quelques courtes secondes, l'éclair blanc laissa place à une Obalie toute joyeuse.

- Opale, notre ami ici présent veux un combat amicale, il veut jouer. Tu veux bien jouer avec lui?

Le cri et les applaudissement particulier du Pokémon furent la réponse que le dresseur eut. C'était clairement positif. D'ailleurs, depuis quand ce Pokémon Glace refusait de jouer? Jamais.

D'ailleurs, elle commençait déjà à rouler vers l'autre Pokémon tout en préparant un premier Pistolet à O.

- N'oublie de ne pas mettre trop de pression, Opale.

Cette fois, il n'y eut pas de réponse sonore. Uniquement le jet d'eau qui s'en allait frapper directement le Elekid.

Opale fit mouche, mais déjà le Elekid ripostait. Le petit Pokémon jaune chargea son poing avec de l’électricité en fonçant vers le Pokémon bleu. Plus lente que son adversaire, l'Obalie fut envoyer rouler plus loin suite au coup de poing électrifiant. Elle se stabilisa et une fois de plus n'attendit pas les instruction de son dresseur, après tout c'était un jeu.

Après avoir trempé son adversaire, Opale semblait avoir l'intention de le rafraîchir encore d'avantage. Elle prit à nouveau une inspiration, sauf qu'au lieu d'un jet d'eau, le Elekid eut droit à de la neige poudreuse. Tout pour attraper un petit rhume.

Sur sa chaise roulante, Damian regardait le pseudo-combat en souriant. Ça faisait quand même un moment qu'il n'avait pas laissé son Obalie simplement s'amuser. À côté de lieu, Carol-Ann crut bon de s'asseoir. Elle prit place à côté de la chaise, par terre. Elle s'y accota et garda ses yeux sur les Pokémons qui échangeait des coups de faible puissance pour s'amuser.

Frigorifié suite à l'attaque Poudreuse de l'Obalie, le Elekid alle se réfugier sur les cuisses de Damian. Il se blottit contre le dresseur pour se réchauffer. Il envoya aussi de petites décharge électrique, gardant sa nature de farceur.

Damian serra les dents. Ça chatouillait plus qu'autre chose. Il se retint de son mieux pour le pas pouffer de rire en se tortillant dans la chaise. Voyant clairement que le petit Pokémon grelottait, il se mit à lui frictionner le dos pour le réchauffer d'avantage. Pas le même geste, le dresseur permettait au Pokémon de sécher un peu.

Quand le Pokémon ne grelotta plus, Grey l'élagna un peu de son corps pour le mettre sur ses genoux. Ainsi au bout de ses bras, il le regarda.

- Ça va aller maintenant?

Toujours par terre, pas très loin, Obalie regardait. Elle avait apprécié jouer avec le Elekid, mais se sentait un peu mal de l'avoir ainsi frigorifié. Elle lança un petit cri interrogatif à la suite de la question de son dresseur, destiner au Pokémon jaune.

Pour réponse à la question de Damian, le Pokémon sauta par terre et envoya une puissante décharge vers le ciel. Il s'éloigna ensuite d'un pas bien à lui tout en continuant d'envoyer des éclair vers le ciel. Sans attendre plus avant, Grey sourit et fit retourner Opale dans sa Pokéball. Il présenta ensuite son bras à l'infirmière pour l'aider à se relever. Tout deux se retournèrent, et reprirent la route de la ville.

Comme ils n'avaient pas eu besoin d'aller très loin à l'Ouest, ce ne fut pas bien long avant le retour. Puisqu'il l'avait en quelque sorte convenu avant de partir Damian se dirigea vers la clinique médicale. Carol-Ann ne le lâcha pas d'une semelle et assista même le médecin qui s'occupa du pieds du dresseur. Grey eut son pieds plâtrer afin de faciliter la guérison et on lui fourni des béquille afin qu'il puisse plus aisément se déplacer. Les soins passé sur l'assurance, il put enfin prendre le chemin de sa maison. Il fut cependant arrêter à la sorti de la clinique.

- Damian...?

La voix, il la reconnaissait maintenant, était celle de Carol-Ann. Il se retourna pour la regarder et lui permit de poursuivre d'un signe de tête.

- J'ai terminé mon quart de travail... ça te dérange si je viens avec toi?

Le jeune homme allait répondre, mais elle ne lui laissa pas le temps.

- Comme tu dois te reposer, je pourrais t'aider à faire ce qu'il faut, ajouta-t-elle souriante.

Grey réfléchit un moment, un court instant. Il acquiesça ensuite, et reprit son chemin, sachant qu'elle le suivait maintenant.

La maison qu'avait habité Evelyne Grey du temps de son vivant se trouvait près des limites sud de la ville. Pas à l'écart, mais loin du centre de Rosalia. C'était un bâtiment ni très grand ni très petit, bâti sur un étage et affublé d'un sous-sol. En entrant, on arrivait sur un tapis, et à notre gauche se trouvait une grande armoire pour les manteaux et les chaussure. À droite s'ouvrait un salon, avec un divan large pour créer un semblant de mur et un fauteuil. Tous deux permettaient une bonne vu sur la télévision. Au centre se trouvait un table basse et dans un coin une bibliothèque.

En avançant encore un peu pour dépasser l'armoire et en se tournant à gauche, on arrivait dans la salle à manger. Contre le mur de façade, de chaque côté de la fenêtre, se trouvait du mobilier pour de la vaisselle et quelques objets ornementaux. Il y avait aussi une petite quantité de photos encadrés montrant un jeune Damian et sa mère. Au centre trônait une table et quatre chaise. À l'opposé des meubles à vaisselle, séparé par un comptoir, il y avait la cuisine. Le four, le réfrigérateur, l'évier.

Pratiquement face à la porte d'entrée, il y avait un couloir. La première porte à droite menait à la salle de bain. Celle au bout à gauche menait à une chambre, celle de la mère de Damian. En face il y avait la porte vers le sous-sol et tout au bout du corridor, une porte vers la cours arrière. En descendant au sous-sol on découvrait une chambre d'adolescent. Le mobilier et le plus gros y était encore.

Grey redécouvrit chaque détail de sa demeure. Il passa partout, sauf dans l'ancienne chambre de sa mère. Il fut un peu découragé que le réfrigérateur soit vide, mais après avoir été inhabité pendant quelques mois, c'était normal qu'il n'y ait pas de nourriture. Même le congélateur était vide. Pour palier à ce manque, le jeune femme proposa d'aller chercher de quoi faire à manger pour le repas du soir. Grey accepta.

Pendant qu'elle serait partie, lui se mettrait à l'aise, et se laverait. Il vida son sac à dos, ses poches et déposa ses Pokéballs sur la table de la cuisine. Il avait l'intention de tout nettoyer ses affaires. Il entreprit donc de laver son sac, puis mit ses vêtement dans la machine. Après quoi, il ouvra l'eau de la douche et laissa couler jusqu'à ce qu'elle atteigne la température idéale. Il entra sous le jet d'eau chaude et sentit les impuretés se départir de son corps. Il passa bien plus de temps que nécessaire sous la douche et ne sortit que longtemps après avoir fini de se laver.

Toujours dans la salle de bain, il étira le bras pour atteindre sa serviette quand un bruit se laissa entendre dans la maison. Pensant que ce devait être Carol-Ann, il ne s'en fit pas. Il passa la serviette autour de sa taille et allait se peigner lorsque le bruit recommença. Cette fois, il posa une question à voix haute.

- Carol-Ann? C'est toi?

Aucune réponse. Il resserra la serviette à sa taille et sortit de la salle de bain. Il lança un regard vers le salon et la salle à manger. Rien n'avait bougé et les souliers de l'infirmière n'étaient pas dans l'entrée. Le son recommença, cette fois il l'entendit clairement de l'autre côté. Il alla jusqu'au bout du corridor et entendit à nouveau du bruit à sa gauche. Il comprit que c'était dans la chambre de sa défunte mère.

Il avait d'abord refusé d'y entrer, par respect. Cependant, sa curiosité prenant maintenant le dessus. Il posa sa main sur la poignée, tourna et ouvrit la porte.

Damian ne fut que stupéfait. Il avait peine à concevoir qu'un tel Pokémon puisse être là. De tous les endroits de la ville, ce Mentali avait choisi la chambre de sa mère. Il était pratiquement inconcevable qu'il soit sauvage, car Grey savait qu'un Evoli n'évoluerait en Mentali que s'il se sentait choyer, ou quelque chose du genre. Il n'avait rien à faire là, et il n'était pas sauvage. La perpective d'un combat Pokémon frappa Damian.

En portant lentement la main à sa taille sans cesser de fixer le Pokémon Psy, Damian se rappela sa situation. Ses quatre Pokéball était à l'autre bout de la maison, sur la table à manger. Lui, il était frais sorti de la douche et ne se couvrait que d'une serviette. Pour couronné le tout, Carol-Ann menaçait d'arriver d'une minute à l'autre. Décidément, Damian ne pouvait pas se reposer.

Il pensa rejoindre ses Pokémon dans l'autre pièce, mais laisser seul le Mentali lui sembla une mauvaise idée. Il pensa ensuite lui parler, mais si le dresseur était un voleur, ce dernier l'entendrait immédiatement. Non, Grey fini par décider de rester là, son regard fixé dans celui du Pokémon. Par connaissance de cause, il savait que les Pokémons Psy pouvait communiquer par la penser. Si c'était le fruit d'un lien particulier, ou autre chose, il n'en était pas sûr. Rien n'empêchait d'essayer cependant.

- Qui es-tu? demanda le garçon en n'utilisant que son esprit.

Le Pokémon violet penche la tête sur le côté amusé de votre tenue, mais aussi de votre question, il saute au pied du lit et s'approche de vous, vous regardant toujours dans les yeux.

* Qui je suis ? Ou vais-je ? Que fais-je ? Tant de question humain. Les humains posent toujours trop de question. *

Le Mentali se tait ensuite, vous laissant sur cette phrase étrange, au tintement tout féminin, oui cela devait surement être une femelle, mais telle n'est pas la question même si elle peut très bien vous sautez dessus pour enlever le seul vêtement qui vous reste ... mais ceci n'est pas dans les habitudes d'une ladie !

Mais bon la Mentali décide de se frotter à votre jambe, elle semble bien vous aimez, vous avez la même odeur que cette chambre et décide de vous suivre du moins... pour la durée de votre séjour ici.

Lal.

La réponse mentale du Pokémon fut empreinte d'un certaine sagesse, ainsi que d'un certain dédain pour la curiosité. Pourtant, la vrai sagesse c'est de chercher la connaissance. Enfin, elle, parce que c'était un femelle, se frotta sur la jambe non plâtrée du garçon. Ce dernier soupira.

- Tu n'aimes donc pas les questions, hein?

Il ne négligea pas un sourire suite à ses paroles. Il n'avait rien contre ce Pokémon, et sa compagnie ne le dérangeait guère. Il jugea par contre poli de laisser à cette Mentali, la porte de la chambre et la fenêtre ouverte. Bien que Grey se doutait qu'elle pu ouvrir le tout d'elle-même. Il laissa la porte à semi-ouverte, puis se dirigea dans sa chambre au sous-sol, le Pokémon Psy sur les talons.

Dans son antre, il trouva ses vêtements. Avant de retirer la serviette, il envoya un regard à la Mentali. Cette dernière le fixa un moment, puis semblant soupirer, détourna la tête pour le laisser à son intimité. Il se vêtit d'un caleçon, d'un pantalon, de chaussettes et d'un t-shirt. En fait, il mit une seule chaussette dût à l'état de l'un de ses pieds. Il retourna ensuite à la salle de bain pour y mettre la serviette et se replaça devant le miroir pour placer ses cheveux. Bien que ceux-ci semble toujours en bataille, c'est toujours la même bataille, soigneusement orchestré par le jeune homme.

Alors qu'il finissait, la porte se laissa entendre. Quelqu'un entra et s'annonça immédiatement.

- C'est moi, je suis revenue !

Damian couru ensuite pour retrouver la jeune femme et l'embrasser sans avertir. S'en suivit un longue nuit torride pleine de passion et de sueur... Non? Bon d'accord... En fait...

Damian cru un instant entendre sa mère, comme ça arrivait autrefois. Il chassa rapidement cette illusion, se rappelant la noire vérité quant au sort d'Evelyne. Il se rappela aussi la vrai identité de la personne qui venait d'entrer. Mentali toujours sur les talons, il alla à la rencontre de l'infirmière. Elle s'était changé, passa de son uniforme d'infirmière à des vêtements plus conventionnels et confortables. Elle avait aussi amener un large sac que Damian devinait être plein de nourriture.

Elle remarqua alors le Pokémon Psy qui se frottait contre la jambe de Damian et qui l'observait.

- Tu ne m'avais pas dit que tu avais un cinquième Pokémon?

Damian n'entendit rien de la réponse du Pokémon. Cependant, il sut bien qu'elle eut lieu, car Carol-Ann plongea son regard dans celui de la Mentali. Cela dura quelques secondes à peine. Comme il n'entendait pas, Grey ne su pas de quoi la réponse relevait. Il aurait bien répondu lui-même qu'elle n'était pas son Pokémon, mais la réponse semblait plus détaillée. Des détails que le jeune homme ignorait.

Comme il allait demander à l'infirmière ce qu'elle avait entendu, cette dernière le regarda.

- Elle surveille les maisons vide. Tu le savais?

Il fit signe que non. Il parut même surpris pour la peine. Un Pokémon Gardien, un veilleur. Cela devait maintenant faire quelque mois que ce Mentali empêchait l'entré de cambrioleurs et autres intrusion. Vint ensuite une question dans l'esprit de Damian. Il se demanda, si elle s'évertuait à sa tâche, pourquoi n'avait-elle pas renvoyer Damian après son entré? Savait elle que c'était sa maison? Qu'il était en faits chez lui? Il devait en être sûr.

- Nous savons partiellement qui tu es, mais toi, sais tu qui nous sommes?

Damian allait lancer un farandole de questions, clamant que c'était impossible, qu'il se souviendrait de Mentali si elle avait réellement connu sa mère. Cependant, tout comme il ne côtoyait pratiquement jamais les autres personnes de son âge, il passait peu de temps avec sa mère, particulièrement les derniers temps avant la maladie. Et encore. Il devait se nourrir, continuer de vivre, et il lui était impossible de le faire à l’hôpital. Il passait donc le temps qu'il pouvait au chevet de sa mère, et le reste à la remplacer dans la maison. Il préparait ses repas et faisait le ménage.

C'est donc avec un bref flash mnémonique que Grey pu retenir ses commentaires, comprenant très bien quand et comment Mentali avait pu connaître sa mère.

Toujours muet, le jeune homme détourna la tête et ferma les yeux, retenant ses larmes. Sa mère lui manquait, et d'être parti vivre chez son père n'avait rien fait pour aider le deuil. Cela ne faisait encore que quelque mois. Personne ne devrait subir la mort des ses parents aussi jeune. Il prit une inspiration calculée et souffla doucement. Malgré lui, il se perdit à nouveau dans ses pensées.

- Damian? Ça va?

La jeune femme n'avait toujours pas bouger de l'entrée, bien qu'elle eut déposé ses sacs. Elle allait avancer pour poser la main sur l'épaule de Damian lorsqu'il répondit.

- Euh, oui. Enfin, non... mais oui.

Conscient que sa réponse n'avait rien de clair, il prit un pause, respira et reprit.

- Ça va aller... mais ! N'étions-nous pas sensés manger? Mentali, si tu veux te joindre à nous je ne crois pas qu'il y ai de problème.

Le jeune homme eut un nouveau flash mnémonique. Il revit le passé, les heures passé avec l'Évoli de sa mère. Il s'était souvent demander pourquoi elle n'avait jamais évoluée. Se souvenant de ces choses, il continua sur le flot de mémoires. Évoli était restée fidèle pendant longtemps. Par contre, lorsque Evelyne tomba lourdement malade et dut être hospitalisée, le Pokémon disparu. Cela devait faire plus d'un an que Grey n'avait pas vu cette Évoli. Il en avait pratiquement oublié l'existence, avec tout ce qui s'était produit. La tête ailleurs, il n'avait pas remarquer l'absence du Pokémon sur le coup.

Plusieurs nouvelles questions firent leur apparition dans la tête du Dresseur.

- Si c'est bien toi... Comment... les mots s'étranglèrent dans sa gorge.

Incapable de parler, Damian continua mentalement.

~ Comment as-tu évolué? Et pourquoi dis-tu que tu surveilles les maisons vides?

Mentali avait beau ne pas aimer les questions, le jeune homme n'allait pas reculer devant elle. Il voulait des réponses, et il espérait qu'elle accepte de les lui donner.

Derrière, Carol-Ann s'occupa tranquillement de préparer un repas, prévoyant assez pour deux humains et cinq Pokémon. Un délicieuse odeur emplirait bientôt la maison.

La mine attristée de Mentali toucha Damian. Il n'avait aucune preuve qu'elle était bien, autrefois, l'Évoli de sa défunte mère. Pourtant, il trouvait sa présence familière, rassurante, réconfortante. De la voir maintenant dans cet état lui faisait quelque chose. Il partagea ce qu'il pouvait de son apparente peine, devenant lui-même quelque peu triste.

Alors que son visage prenait un air empathique, il plongea son regard dans celui du Pokémon. Utilisant son esprit, il lui parla.

~ Montre moi...

Ce n'était pas un ordre, mais plutôt un proposition. Il souhaitait comprendre d'où lui venait ce chagrin, il voulait savoir le comment et le pourquoi. Découlant de ce désir et sachant que les mots étaient parfois difficile, il demanda plutôt les images, les émotions. Par son lien avec Bélial, il savait qu'un Pokémon Psychique pouvait envoyer et recevoir ce genre d'information par la pensé. Ce genre d'échange était assez intime, mais surtout très précis. Celui ou celle qui recevait les informations, recevait en quelque sorte les souvenirs du premier, accompagné de ses sensations aussi bien physiques qu'émotionnelles. Grey se considérait chanceux de pouvoir partager un tel lien avec son partenaire. Maintenant, il espérait que Mentali accepte de le faire, ne serait-ce qu'une fois.

Toujours aux fourneaux, Carol-Ann n'avait pas conscience de l'échange entre le dresseur et le Pokémon. Elle fredonnait une air mélodieuse, probablement une chanson de son enfance.

[Réaction de Mentali]

Une question de trop, si l'on pouvait appeler cela une question. Mentali fuit, ne laissant derrière elle qu'un sentiment de tristesse, même de terreur. Damian suivit sa débandade des yeux, la voyant s'enfoncer dans le couloir vers la chambre de sa mère. C'était là qu'il l'avait trouvé, et probablement là qu'elle était aller se réfugier. Il allait la suivre quand un bruit de casserole l'arrêta.

- Si tu finis de cuisiner avant que je revienne, fais sortir mes Pokémon pour qu'ils mangent eux aussi, s'il te plaît.

C'était évidemment dirigé à Carol-Ann, qui acquiesça de la tête, ayant elle aussi vu le Pokémon Psychique déguerpir et connaissant la nature du jeune homme. Elle se doutait qu'il allait tenter de la calmer, et tout faire pour que Mentali se porte mieux qu'il y avait quelques secondes. Pas besoin d'avoir une affinité Psychique pour avoir ressenti la peine émaner du Pokémon.

Grey s'éloigna dans le couloir sur la réponse positive de son amie. Il se rendit jusque devant la chambre d'Evelyne Grey et découvrit que la porte était fermée à nouveau. Étant chez lui, mais ne voulant pas déranger l'intimité du Mentali, il posa une main sur la poignée et frappa doucement de l'autre sur la porte.

- Ève... tu me laisse entrer?

Ce fut plus fort que lui, il utilisa le petit nom que sa mère et lui avait donner au Évoli il y a longtemps. Ce n'était pas très original ou créatif, mais ça semblait approprié à l'époque.

[Réaction de Mentali]