[Terminé]Sous le ciel bleu azur [PV Ayumi Flowers, Azeroth Bloodneel]

"- Je veux mourir..."

C'est ce que je pensais. S'il ne m'arrive que des malheurs dans ce monde, et s'il n'y a rien que je puisse faire pour échapper à ce destin tragique, alors il serait sans doute préférable que je meurs maintenant. Au cours des dix dernières années, je m'étais déjà fait plusieurs fois cette réflexion sans vraiment pouvoir aboutir à une conclusion. C'était un sujet délicat après tout. Mais pour quelqu'un comme moi ayant perdu le goût à la vie, il n'existait plus beaucoup d'options. Pour moi, ce monde est sans rêve ni espoir. Alors que pouvais-je bien faire ?

J'avais laissé Riolu à Carmin sur mer, dès mon arrivée à Kanto. Cela faisait à peine quelques heures, mais il me semblait qu'une éternité s'était écoulée. Je ne me sentais pas très bien depuis cet instant. J'avais quelques vertiges et de légères nausées. Et maintenant j'étais là, dans le souterrain reliant Carmin sur mer à Azuria. Il était assez long et totalement dépourvu d'intérêt. Comme ce monde tout entier par ailleurs. Je marchais déjà depuis une petite demi heure, et plus j'avançais, plus j'arrivais à apercevoir une faible lueur au bout du tunnel. Probablement la sortie. J'avais l'impression d'être dans ce tunnel qui relie l'au-delà à notre monde, avec cette lumière au bout du chemin. Quel drôle de sensation... Je me sentais extrêmement fatigué tout d'un coup. C'est vrai que je n'avais pas beaucoup dormit au cours des dernières heures. La lumière se faisait de plus en plus proche et elle m'aveuglait et puis enfin, j'arrivais à la sortie.

Dehors, le soleil était revenu. Il faisait plutôt chaud à nouveau et vu ma tenue, je ne pouvais qu'avoir chaud également. Azuria était un peu plus loin. Mon objectif était juste en face. Enfin, c'était un bien piètre objectif dans la mesure où j'étais venu là sans raison particulière. J'en avais déjà marre de Kanto mais je voulais également me reposer. Azuria était une ville plutôt sympathique. Je n'étais pas un expert, mais je me rendais tout de même compte lorsqu'une ville semblait accueillante et chaleureuse... Chaleureuse... Je détestais déjà Azuria. Dans les rues, des dizaines de personnes qui semblaient toutes très heureuses d'être là. Sur les terrasses des bars, des couples qui déjeunaient ou buvaient ensemble. Et moi, au milieu de tout cela, je n'avais envie que d'une chose: disparaître. Quitter cet endroit. J'étais écœuré. Comment toutes ces personnes pouvaient-elles vivre sans savoir ce que des gens comme moi traversaient ? La vie semble faire du favoritisme apparemment, sans doute étais-je l'une des seules personnes dans ce monde à souffrir autant. Il aurait fallu un miracle pour que je m'en sorte finalement.

Finalement, il soufflait sur Azuria un air frais très agréable. Je n'avais rien à faire de toute manière et j'étais fatigué. J'avais finit par trouver un banc sur lequel m'assoir, mais même ça c'était ennuyeux. Levant la tête vers le ciel, je regardais les nuages. Il n'y en avait pas. Un fail de plus dans ma vie. Il fallait que j'arrête de déprimer sur des choses aussi futile cela dit. En face de moi se trouvait une sorte de bureau de tabac. Je m'y rendis donc afin de voler une ou deux bouteille de bière. Je m'étais mis à boire depuis ces dix dernières années. Accessoirement, j'en profitai pour voler un paquet de cigarette ni vu ni connu. Il faut dire aussi que le patron était dans la réserve et ne m'avait pas entendu rentrer. Une fois dehors avec mes bières et mon paquet de cigarette, je m'installai une fois encore sur le banc en regardant le ciel. Cette journée était vraiment insupportable. Il manquait quelque chose. J'allumai alors une cigarette et ouvrai une des deux bouteilles de bière. Il avait toutefois fallu que je demande du feu à un passant pour ma cigarette. Et j'étais donc là, sur le banc, une cigarette à la bouche et une bouteille de bière dans la main droite, tenant la seconde dans la main gauche, les yeux rivés vers le ciel. J'eus alors envie de regarder à côté de moi sur le banc. A cet instant, je me sentis vraiment mal. Riolu n'était pas là. Il ne serait plus jamais là. Cette fois j'étais seul. Sur cette pensée, j'écrasai la cigarette et commençai à m'enfiler la bouteille de bière pour oublier tout ça.

"- Je veux mourir..."

J'aperçois le fond de la grotte, enfin. Je n'aurais pu rester plus longtemps dans cet endroit, il y faisait frais certes mais cette pénombre était vraiment assommante.
Ah, enfin, les fins et bienfaisant rayons du soleil viennent nous rendre visite qu'on sort de la grotte. Soudaine et étrange différence de température qui eut le don de me procurer un léger frisson. Non, je n'ai froid, bien au contraire, il fait bon dehors, un beau soleil éclairant un ciel bleu dépourvu du moindre nuage. Un temps pour le moins agréable. Maglré tout, cette soudaine luminosité me fait plisser les yeux, je me cache le soleil d'un geste de main tandis qu'on marche toujours en direction de la ville.

Quelques toitures commence à s'offrirent à notre vision d'ailleurs mais Azeroth marche à une de ces vitesse ! Difficile de suivre l'allure. Mais il s'est décidé à m'attendre puisqu'il s'est arrêté à quelques mètres devant moi. Je le rejoins et nous reprenons la marche, j'accelère ma marche pour me caler à peu près à son rythme. Azuria. C'est donc la ville que j'aperçois, elle paraît sympathique et chaleureuse. Un grand bâtiment demeurait au centre de la ville. Qu'est-ce ? L'arène, je suppose. En tout cas ça semble bien être quelque chose dans ce genre. Mais en parlant de l'arène, de quel type est-elle ? Eau il me semble, non ? Hum, de type eau. Sachant que Nessie est de type feu, je suis en désavantage du type mais cela me permettra de tester les capacités de Blue et qui sait ce qui nous est réservés sur la route. Peut-être aurais-je l'occasion de combattre un pokémon sauvage ou bien même de le capturer ?

Je sentis quelque chose balayer mon haut d'un geste de main, me sortant de ma rêverie. En penchant la têt, j'aperçus alors qu'Azeroth avait dépoussiéré la terre qui maculait mon maillot. Surprise, je relève mon regard qui plonge dans le sien, il semble gêné et tourne la tête. Je ne suis vraiment pas présentable, je suis pleine de terre, en passant au centre pokémon, je prendrais le temps de me changer.

Une fois arrivé en plein coeur de la ville, il nous faut trouver le centre pokémon mais les rues sont bondés, les gens affluent de toutes part. Cette ville semble bien commerciales ... Ah, enfin la toiture caractéristique du centre pokémon s'offre à nous. Nessie malgré son combat reste sereine, quant à Blue, rentré dans sa pokéball, je pense qu'il n'est pas dans un état désastreux.

On entre dans le centre pokémon, ambiance chaleureuse est au rendez-vous. Tous esquissent un sourire radieux sur leur visage, je donne mes pokémons à l'infirmière tandis qu'Azeroth me confie les siens. Il part surement se changer, oui. A vrai dire, il est dans le même état que moi sauf que lui a passé une bonne heure allongé sur le sol froid ... Tout en l'attendant, je m'assoie sur un fauteuil plutôt confortable et lis une revue jusqu'à que j'aperçois le jeune homme, je file me changer, délaissant mon haut poussiéreux et taché pour un autre tout propre, voilà. Je regagne le hall, et nous partons du centre.

Décidement, je ne viendrais pas seule ici ! Sans Azeroth, je me serais perdue depuis un bon moment ! Lui, il semble bien connaître les lieux, ce n'est surement pas la première fois qu'il passe par ici. Tout en inspectant les lieux, enfant à vélo ou jouant avec un cerf-volant, humains et pokémons vivaient en paix et en harmonie. Jusqu'au moment où je percute un banc, un homme, écrasant sa cigarette et tenant une bouteille à la main, semblait fixer un endroit bien precis que seul lui pouvait aperçevoir ... Heureusement pour moi, il ne m'a pas remarqué enfin je n'espère pas. Je contourne le banc, l'air de rien et rejoint Azeroth à vive-allure. Pfiou. Je plains ma maladresse, sérieusement, c'est grave parfois ... Bam. Je fonce dans Azeroth alors qu'il s'est arrêté. Oh mais est-ce seulement possible d'être aussi bête ? Je vous le demande ! Je m'excuse en baissant la tête mais lui, aperçoit un pokémon, il me le montre du doigt. Un Riolu, et pas en très bonne forme on dirait.

<<-Hey regarde son état, on va quand même pas se battre contre lui? Tu n'aurais pas quelque chose pour le nourir ou le soigner?>>

La, il n'a pas tort, on ne pouvait pas le combattre dans l'état dans lequel il est, c'est odieux et monstrueux. Et ce n'est pas du tout mon genre de profiter de la faiblesse du petit pokémon. Ahem, oui, le soigner ? Lui donner de la nourriture ? Heu et bien oui, j'ai une potion mais vu son état, une simple potion ne ferait presqu'aucun effet. Peut-être me reste-il de la nourriture. Je fouille rapidement et déniche la nourriture préférée de Nessie, je ne sais pas si cela plaira au pokémon combat. Je m'accroupie en lui verse quelques friandise au sol, gardant mes distances pour ne pas l'effrayer.

Je venais de finir ma deuxième bouteille. Malgré cela, j'avais encore soif, mais je n'allais pas passer ma journée à voler de l'alcool. J'en avais marre. J'avais posé la première bouteille sur le banc et je tenais toujours la seconde bouteille. D'ailleurs, pourquoi accordais-je autant d'intérêt à ces bouteilles ? Aucune importance. Je remarquais que le banc était légèrement décalé. Je n'avais même pas remarqué. Quelque chose l'avait sans doute percuté. Je ne m'en étais même pas rendu compte. Bof qu'importe, je m'en foutais toute façon. Azuria était une ville sympa pour n'importe qui d'autre, mais pour moi, c'était l'endroit où je ne devrais surtout pas être. Cette ville était trop vivante, trop amusante, trop brillante. Enfaite, pourquoi étais-je venu ici ? Je n'avais rien à y faire. Pareil pour Kanto. Riolu n'était plus là. J'avais accomplit ce que j'étais venu faire alors pourquoi allais-je vers Azuria ? Il était temps d'arrêter tout ça. J'allais retourner à Unys et là bas je... Je... Enfaite c'était idiot... Même à Unys je n'avais pas de but. Pas de maison. Je n'avais rien. Fais chier. Je me levai donc du banc, d'instinct pour partir. Je me mis donc à marcher dans une direction au hasard. Après tout, je m'en foutais, j'allais aller où mes pas me mèneraient, laissant aller la vie.

Je jetai la bouteille que j'avais dans la main et saisis le paquet de cigarette foutu dans ma poche. Derrière moi, un gars m'engueulait parce que j'avais jeté la bouteille. Qu'importe, ce n'était plus mon problème. La cigarette à la bouche, je m'élançai donc vers une des sortie de la ville. Apparemment, j'allais vers le nord à un endroit appeler le Pont Pépite. Sur le chemin, j'entendis quelques personnes faire des réflexions sur moi, du genre "Ne regarde pas ce type louche". Pff, quelle attitude pathétique. Si ils savaient. C'était facile de parler sur le dos des personnes lorsque l'on ne sait rien sur elles. De toute manière, je ne pensais qu'à une chose, trouver un endroit calme à l'écart de la ville.

J'étais enfin arrivé au pont pépite, un pont situé à la sortie nord d'Azuria. Il y avait pas mal de dresseurs dessus et quelques pêcheurs. J'en percutai même un en passant parce qu'il occupait pas mal de place sur le chemin. Putain, quelle plaie tous ces gens. Et puis vint enfin le bout du pont. Après le pont, on se retrouvait pas loin des hautes herbes avec des pokémons sauvages et tout les trucs du style. Et merde... Moi qui souhaitais juste partir d'ici. J'étais obligé d'avancer en espérant vite arriver quelque part. Il n'y avait plus personne à partir de ce moment. Les dresseurs préféraient sans doute attaquer ceux qui sortaient à peine de la ville afin de réduire directement leur chance de s'en sortir après. Putain... Et puis finalement, à force d'avancer, je me rendis compte qu'il restait des gens. Un peu plus loin, il y avait deux personnes.

Je ne les voyais pas très bien, après tout elles étaient de dos. L'une des deux étaient debout, c'était un homme visiblement. Sa coupe de cheveux laissait à désirer et ses vêtements semblaient similaire aux miens. Disons que de là où j'étais, je ne pouvais voir qu'un grand manteau noir. A ces côtés se trouvait une jeune femme qui était accroupie. Elle avait de long cheveux brun et semblait parler à quelque chose. Un pokémon sans doute. Elle fouilla dans son sac et sortit un objet que je ne pus identifier avant de le tendre devant elle. Oui, c'était sans doute un pokémon. Tout cela ne me concernait pas après tout. D'ailleurs, je ne portais jamais attention à ce genre de détails alors pourquoi cette fois ci... Ben, il faut croire qu'à force de laisser mon esprit s'égarer, il a été attiré par quelque chose. Rien de plus normal pour un humain. Enfin, je suppose. Ignorant les deux autres, je continuai donc mon chemin en les contournant. En passant sur le côté, je jetai malgré tout un coup d’œil vers eux, histoire de voir ce qu'ils faisaient vraiment. Et là...

Croyez-vous au destin ? Personnellement je n'y ai jamais vraiment cru. Dans un sens, ma vie ayant été une série d'échec, je crois que toutes nos actions sont décidées à l'avance et qu'il a été programmé que ma vie serait une succession de souffrances. Si c'est cela qu'on peut appeler "destin", alors moi, je crois au destin. Mais il semblerait que ce phénomène puisse avoir d'autres formes. Ce jour là, c'était encore sans doute un coup du destin. Je m'étais arrêté de marcher. Une légère brise soufflait et ma cigarette continuait de se consumer dans ma bouche. Moi, je ne détournais pas le regard des deux personnes que j'avais aperçu plus tôt. Ou plutôt, non. Ces deux personnes n'existaient plus. Je venais de comprendre ce que faisait la jeune femme à l'instant. Elle donnait des friandises à un pokémon. Je m'en étais douté, mais le pokémon en question n'était pas n'importe lequel. Je n'en croyais pas mes yeux. Comment avait-il pu arriver ici si vite ? En tout cas il semblait mal en point. Après tout, je l'avais laissé avec les Taupiqueur. Et puis... Il tourna le regard vers moi et m'aperçut. A cet instant, une brusque rafale de vent fit voler mes cheveux dans le vent, agitant également mon manteau et envoyant voler ce qui restait de ma cigarette. Le pelage du petit pokémon ondulait sous le vent également, et nos regards se croisèrent.

Si le destin existait vraiment, alors je pense que cet instant serait un exemple concret pour illustrer ce principe. Il était là. Riolu était à une dizaine de mètres de moi. Il m'avait retrouvé. Je ne savais pas quoi faire, aussi n'avais-je pas la force de détourner les yeux. Il aurait fallu pourtant. Lui, semblait vraiment heureux. Son visage s'était illuminé en me voyant, et il n'osait visiblement pas bouger. Il s'était légèrement levé pour venir vers moi mais avais trébuché en essayant d'avancer. Il n'avait pas l'air en bonne forme. Et maintenant il ne me lâchait plus du regard. Un regard qui voulait dire "C'est finit, je suis là désormais". Quand à moi, malgré tout ce que j'ai dit jusqu'à présent, aurais-je la force de détourner le regard et de partir comme si de rien était ?

Modération (après post d'Azeroth puis d'Ayumi):

Spoiler:

Le petit Riolu me regardait avec une pointe d'appréhension, il n'osait pas venir manger les petites friandises, d'ailleurs, c'est bien étrange, il n'a pas fui quand nous sommes arrivés, est-il un pokémon sauvage ? Hum ... Possible, après tout il est bien assez craintif. Nessie quant à elle, je devais la repousser pour ne pas qu'elle lui vole sa nourriture. Je l'attrape et lui donne la friandise qu'elle convoitait en puis la lâche, reportant mon attention sur le petit pokémon, je lui lançais un regard encouragant pourvu d'un léger sourire et il finit par gouter la nourriture que je lui proposais. Quel appétit ! Depuis combien de temps n'avait-il pas mangé ? Je me le demande. En quelques bouchées, il avait déjà finit toute la nouriture que je lui avais proposé. Finalement il ressemble plus à un pokémon perdu ou abandonné, oui cela doit être ça.

Tandis que je regardais le petit Riolu, Azeroth se posa à mes côtés -ou plutôt tomba- dans un bruit sourd, mais je fais mine de n'avoir rien vu ou entendu, de plus, il devait être fatigué, oui, on avait prit la route de bon matin et fait qu'une simple halte au centre pokémon ...

<< Ah désolé! Je pensais à ce que nous pourrions faire de ce pokémon. Il doit surement avoir un dresseur, on ne trouve pas ce genre de pokémon ici. Et si nous l’amenions au centre pokémon?>>

<< -Je pense qu'il a été perdu ou abandonné, il est affamé et malgré mes faibles connaissances en la région, cela m'étonnerait qu'il soit commun dans les environs. Pourquoi pas, on ne peut pas le laisser dépérir ici. >>

D'après Azeroth, ce genre de pokémon est plutôt rare dans cette région, ce qui conforme mon idée qu'il a soit été perdu ou bien abandonné. Mais qui pourrait bien abandonner un pokémon comme celui-ci ...? Rien que le fait d'abandonner son compagnon me sidère totalement mais dans des conditions pareilles c'est horrible ! Le Riolu semblait fixer un point bien précis, au début je croyais qu'il regardais juste ma renarde, et bien non, il ne le quittait pas des comme s'il avait vu quelque chose d'extraordinaire, de merveilleux, son regard était comme fixé. Quand soudain, ses pupilles prirent une tournure de soulagement, un intense soulagement suivie d'une myriades d'étoiles qui trônait dans ses yeux, un grand sourire se dessina sur ses lèvres.

<< Je crois que son dresseur est là, regarde derrière.>>

Hein, où ça ? Je me retourne vivement tout en me relevant. A quelques mètres d'ici, un homme était comme figé sur place, le regard plonger dans celui du petit pokémon. Son dresseur ? Possible. Un cigarette à la bouche, ce dernier était ... Le monsieur du banc ! je tressaillis à cette pensée, cette tête me disait bien quelque chose c'était bien lui. Le teint pâle et le visage livide, dépourvu de sentiment, on aurait dit un revenant, de plus son "costume" lui donnait un air sérieux mais sombre et presque effrayant. Sa cigarette continua à se consumer, Riolu semblait vouloir rejoindre celui sui était peut-être son dresseur. Mais vu son état, il trébuchait et ces quelques mètres franchissable pour nous en une ou deux secondes, our lui était une éternité et un effort monstrueux. Azeroth lui murmura qu'on allait le ramener à son dresseur, mais, si celui-ci l'avait abandonner, ne refera t-il pas la même erreur cette fois-ci ...?

- Hey regarde un Riolu ! Parfait pour notre grand retour ça !
- T'as raison Eva ! On le choppe !
- Keua ?

Trois sbires rockets enlèvent Riolu devant vos yeux de vierges effarouchés sans que vous ne puissiez rien y faire, il s'enfuit directement en courant, comme si de rien n'était. Hey... mais les sbires n'étaient pas censés avoir été tous arrêter ?

En tous cas, peu de choix s'offre à vous et l'un d'eux et de poursuivre les Rocket pour sauver le Riolu !

Lal.

Le temps semblait s'être arrêté. Je n'avais pas quitté Riolu du regard depuis plusieurs secondes. Etait-on en train de communiquer rien qu'avec nos yeux ? Non, c'était ridicule. Pourtant il y avait bien un échange entre nous. Il ne devrait plus y en avoir normalement. Je ne pouvais plus rester au côté de Riolu, je l'avais déjà décidé. Soudainement, mon attention se porta légèrement sur l'une des deux personnes, l'homme, qui venait visiblement de tomber sans raison apparente. Il semblait discuter avec son amie et avait dit quelque chose à Riolu. Après quoi, il se releva, et se tourna dans ma direction. Sa collègue fit de même. Elle eut d'ailleurs l'air un peu surpris en me voyant. S'était-on déjà rencontré ? Je ne m'en souvenais pas, et je m'en fichais. Ils semblaient prêt à venir me voir, accompagnés de Riolu évidemment. A cet instant, le temps sembla figer une seconde fois. Mon regard se portait plus sur les deux dresseurs que sur Riolu à présent. Et puis... Tout d'un coup... J'entendis des voix.

- Hey regarde un Riolu ! Parfait pour notre grand retour ça !

Hum ? D'où venait cette voix ? Au même instant, j’aperçus une autre silhouette foncer vers les deux dresseurs en courant. C'était une femme, mais elle n'était pas seule. Deux hommes l'accompagnaient. Ils portaient tous les mêmes vêtements, des genres d'uniforme avec un grand "R" imprimé dessus. Qui étaient ces types ?

- T'as raison Eva ! On le choppe !
- Keua ?

Honnêtement sur le coup, j'avais du mal à comprendre ce qu'il se passait. En tout cas, l'un des deux hommes n'avait pas l'air très intelligent. Il prononçait des mots que je ne comprenais même pas. Drôle de gars. En tout cas, j'avais du mal à réaliser ce qui allait se passer. La femme avait parlé de Riolu. Selon elle, il était parfait pour leur grand retour. De quoi parlait-elle ? Quant au premier gars, il avait suggéré de "chopper" Riolu. Est-ce que cela voulait dire que... ?! Les trois personnes étaient désormais au niveau des deux dresseurs. Les deux hommes poussèrent légèrement de la main ceux qui s'étaient occupés de Riolu. Quant à la femme, elle passa rapidement en courant et se saisit du pokémon. Qu'est-ce que cela signifiait ? Je ne rêvais pas, elle était en train de kidnapper Riolu ! Les deux hommes la suivirent et ils prirent la direction du centre ville d'Azuria, seule direction disponible pour eux s'ils souhaitaient s'enfuir. Riolu poussa un cri désespéré pour qu'on vienne le sauver. Je le savais, il était trop faible pour se défendre. Il me jeta un rapide regard. Voyant cela, d'instinct, je fis un pas en avant.

Une petite seconde... Pourquoi avais-je fais ce pas ? J'avais décidé de laisser Riolu à présent, il devait continuer sans moi. C'était un peu cruel, mais si ces personnes l'emmenaient avec eux, il ne me suivrait sans doute plus. Et puis, des gens en ville allaient sûrement arrêter la course des ravisseurs non ? Ils étaient louche après tout ? Était-ce de l'auto-persuasion ? En tout cas, inconsciemment, je brûlais d'envie d'aller sauver Riolu. Mais quoiqu'il arrive, je ne pouvais pas. Cela m'était impossible. Parce que j'avais brisé sa pokéball. Parce que je n'étais plus son dresseur, ce n'était plus mon problème désormais. En y repensant, c'était encore une fois l'histoire de ma vie. Je perdais une fois encore quelque chose qui avait de l'importance pour moi. Un instant... Riolu était-il important pour moi ? Je n'en étais même pas sûr. Sans que je m'en rende compte, mes yeux s'étaient légèrement humidifiés. Bordel, ça faisait dix ans que j'ignorais Riolu et que je ne me préoccupais pas de lui. Je n'allais pas commencer maintenant. Les deux dresseurs semblaient choqués par ce qui venait de se passer. Mais au vu de leur attitude, il était évident qu'ils allaient tenter de sauver le petit Riolu. Ils me regardèrent un instant, attendant sans doute que je m'élance pour sauver Riolu. Mais je n'allais pas le faire. Je n'étais pas un chevalier en armure. Je mis une cigarette dans ma bouche, l'allumai, et tournai le dos aux deux dresseurs. Je n'irai pas sauver Riolu. Je ne pouvais pas. Et plus important encore, ce n'était pas mes affaires.

"- Ne t'attache à personne. Ne vis pour personne. Vis pour toi, et ne te préoccupe jamais des autres."

Oui. C'est ce que j'avais décidé. Je ne devais vivre que pour moi. Riolu était arrivé dans ma vie à ce moment là et je l'avais ignoré, bien qu'il m'ait suivit toutes ces années. Mais cette fois c'était finit. Je ne perdrai plus mon temps avec lui. Qu'importe ce qui lui arrivait, je n'étais plus concerné. Je ne m'attacherai plus à personne. Je ne vivrai plus pour personne. Je ne me préoccuperai plus jamais des autres. Malgré tous mes efforts, je m'étais un peu attaché à Riolu. Ce que je ne voulais surtout pas faire. Il serait la dernière chose à laquelle je m'attacherai dans ce monde. Maintenant, j'étais vraiment seul au monde, je n'avais plus rien. Mes yeux étaient toujours légèrement humide. Ne me retournant pas pour saluer les deux dresseurs, je m'élançai dans la direction opposée à Azuria, chassant progressivement Riolu de mon esprit...

Tandis que Riolu semblait vouloir rejoindre son "dresseur", ce dernier le fixait toujours intensément, j'eus comme l'impression qu'ils se parlaient par la pensée, comme une sorte d'étrange télépathie malgré que l'homme ait le visage de marbre comparé aux yeux pétillants du petit pokémon ... C'était presque sûr qu'il était son dresseur, sinon pourquoi cette joie illuminait les prunelles du Riolu pour un simple inconnu ...? Alors que je dévisageai l'étrange homme, je me fis brutalement bousculée, et tomba à terre, ne comprenant d'abord pas, ma tête tourna de gauche à droite jusqu'à apercevoir une femme qui venait de me bousculer pour attraper Riolu ! Elle détala aussitôt talonnée par des autres hommes, ils portaient un uniforme sombre avec un "R" rouge qui apparaissait dessus, qui était ces types ? En tout cas, ils prirent la fuite en direction d'Azuria, empruntant le pont qui ralliait les plaines à la civilisation, toujours Riolu à bout de bras qui lançait des appels de détresse à son dresseur, criant mais il était évidemment trop faible pour utiliser la moindre attaque destinée à se défendre.

Même sous les cris désespérés de son pokémon, l'homme ne bougea pas, il resta figé malgré ses yeux rivés sur le petit pokémon qui se faisait enleverr d'abord, je crus qu'il allait se mettre à courir pour sauver son compagnon mais au lieu de ça, il sortit une cigarette de sa poche et l'alluma, repartant en sens inverse des délinquants !

<< Eh ! Ils sont partis par là ! >>

Dis-je alors en pointant le pont du bout du doigt, évidement, je me doute qu'il l'a bien vu mais son attitude m'exaspère au plus haut point, outrée, je sers les points. Mais contre toutes attentes, Azeroth envoya son Machopeur récupérer le dresseur, il le prit et revint vers nous en courant. Aussitôt nous l'imitèrent en poursuivant la bande, ils me dépassèrent rapidement mais je ne ralentis pas l'allure, au contraire. Nous traversons le pont à toutes vitesse, Azeroth me proposa alors d'être portée par Machopeur mais pas la peine, déjà le fait d'avoir l'autre sur le dos ne devait pas être de tout repos, ok, c'est un Machopeur mais quand même, moi je suis née avec des jambes qui me servent à courir alors je m'en sers ! Je décline l'offre et arrivé à un croisement, les voleurs prennent la route menant au Mt Sélénite, rah non pas encore ! Cette foutue montagne nous porte la poisse, je vous le dis ! Mais peu importe, il finiront bien par s'arrêter un jour, ils ne peuvent pas courir pendant très longtemps et quand on les rattrapera, on récupéra le Riolu. Mais comment faire si le dresseur ne veut plus de son pokémon ...?

Modération:

~ Suite des évenements
~ Embuscade près du Mt Sélénite ?

J'aurais aimé partir dès cet instant. Dans un sens, si je le faisais, j'allais devenir un monstre. Mais c'était ma philosophie. Ce que j'avais décidé. Je ne pouvais pas aller avec Riolu. J'avais donc pris la direction inverse à Azuria. Malheureusement, les deux dresseurs ne semblaient pas être de cet avis. En effet, l'homme avait un Machopeur. Jusque là, pas de problème. Seulement, il décida d'envoyer son pokémon pour m'attraper et m'emmener de force avec eux. Le Machopeur s'approcha de moi et commença à m'attraper. C'était un pokémon, et moi j'étais plutôt faible, aucune chance de lui résister. Puis je n'en avais pas tellement envie. Il se saisit de moi et me plaqua contre son épaule. Décidément, ce pokémon avait beaucoup de forces. Impossible de lutter. Et finalement, le pokémon se mit à courir, suivant les deux dresseurs. Malgré ça, je n'avais pas vraiment envie de venir. Riolu ne me concernait plus maintenant. Et pourtant, j'étais à sa poursuite désormais. Nous nous dirigeâmes donc vers le centre ville d'Azuria, puisque c'était dans cette direction que les trois gus avaient fuit. A cet instant, je ne pensais pas vraiment au ridicule de la situation. Un mec transporté à l'arrache par un Machopeur, les habitants d'Azuria allaient rire. Bon qu'importe... J'essayais de me débattre mais bon, je n'avais aucune chance de m'en tirer. L'homme adressa quelques mots à sa copine mais à vrai dire, je n'écoutais pas vraiment. Putain, qu'est-ce qu'ils avaient à se mêler de ma vie ? Qu'importe, ils finiraient bien par me poser, et à cet instant je pourrai repartir.

Les trois voleurs avaient pris la direction du Mont Sélénite. Au vu de ce qu'avait dit l'autre homme à sa copine, ils étaient sans doute déjà aller là-bas. Alors pourquoi y retourner ? Avaient-ils donc autant envie de sauver Riolu ? Dans un sens, j'étais admiratif. J'étais aussi heureux que quelqu'un se soucient de ce petit pokémon. Je le savais, il n'avait pas vraiment besoin de moi. Bref, après avoir couru un peu partout pendant 20minutes, nous arrivâmes enfin devant le mont sélénite, enfin à quelques mètres de l'entrée. Les trois voleurs étaient là. Nous étions face à face. Je lançai alors un regard à Riolu. Ce dernier ne regardait que moi. Bon sang, il ne devrait pas me regarder... Je n'étais pas vraiment là pour lui. Le Machopeur me posa au sol. Enfin, c'était le moment de partir. Soudain, l'un des trois voleurs se dirigea vers l'entrée, avec Riolu dans les bras. Les deux autres se mirent en position de combat et envoyèrent deux pokémons que je ne connaissais pas. Riolu me jeta alors un énième regard et poussa un hurlement assez étonnant. A cet instant, je ne sais pas trop pourquoi, mais je me suis figé. Je ne savais vraiment plus quoi faire. Pourquoi n'arrivais-je pas à juste partir loin d'ici ?! Je voulais... Je voulais...

"- Tu vois, ce pokémon a besoin de son dresseur ! Et son dresseur c'est toi !"

Le type aux cheveux noir me regardaient avec un air assez énervé. Je crois que mon attitude l'avait exaspéré. Je pouvais comprendre dans un sens. Quoiqu'il en soit, ce qu'il venait de dire m'avait sortit de mes pensées. Riolu m'appelait ? Dans un sens je le savais déjà tout ça. Mais je n'avais pas envie de répondre à son appel. Je m'apprêtais à m'en aller une fois encore lorsque je croisai le regard de la jeune femme qui accompagnait le type au manteau noir. Un regard qui se voulait persuasif. Elle voulait donc que j'y aille elle aussi ? Ces gamins... Ils ignoraient sans doute à quel point la vie pouvait être difficile. Il ne savait rien de mon passé. Et pourtant... Merde. Dans un sens, j'avais envie d'aller le sauver aussi. M'étais-je attaché à lui ? Non, impossible. Pourtant, au fond de moi, je n'avais pas envie que le voleur s'en aille avec Riolu. Quels étaient mes vrais sentiments ? Actuellement, j'avais du mal à le savoir. Honnêtement, j'étais un peu perdu. Devais-je l'aider ou le laisser là ? J'avais décidé de vivre pour moi même mais... Je ne peux pas. Tout n'était pas si simple. C'est vrai... Moi qui avais tout perdu, il ne me restait plus que lui au monde. La seule et unique chose qu'il me reste. J'étais destiné à toujours perdre ce que j'avais de plus cher. Mais peut-être... Peut-être que j'avais le pouvoir de changer les choses. Je l'avais enfin trouvé... Une chose que j'étais le seul à pouvoir protéger.

Devant moi, les deux dresseurs se mirent en position de combat. Ah oui, après tout, les deux voleurs avaient envoyés leur pokémon. Moi, je n'en avais pas. Les deux dresseurs avaient sans doute l'intention de se charger de ces deux là pour que je puisse avancer. Je n'avais pas le choix hein ? Légèrement reboosté, je m'élançai entre les combattants et poursuivais le dernier des voleurs, celui qui emmenait Riolu. Passant à côté de mes deux "acolytes", je leur adressai un bref "Merci" avant de foncer droit devant en direction du Mont Sélénite. J'avais toujours en ligne de mire le gars qui s'enfuyait, et je n'allais pas le laisser partir comme ça.

Modération:

Spoiler:

Les brigands finirent par s'arrêter. A bout de souffle, je fis de même, trop exténuée pour dire ou faire quoi que ce soit. Nous sommes maintenant à la montagne, retour à la case départ, merveilleux ! Mais en me relevant, un simple regard aux voleurs m'appris que l'un des deux hommes s'était enfui, le Riolu dans les bras, ce dernier poussait des cris de détresse stridents. Le dresseur ne fit rien, Machopeur venait seulement de le déposer à terre, je crus distinguer un instant un éclair de lucidité traverser son regard éteint mais quelques secondes plus tard, plus rien ... Comme s'il essayait de se convaincre lui-même ou de se résonner sur une chose dont il connait pourtant bien la démarche à suivre.

La jeune femme en uniforme et l'autre homme un peu "confus" nous barrèrent le passage et envoyèrent chacun leur pokémon respectif: Smogo et Arbok. Bien, ma pokéball dans la main, je m'apprêtais à envoyer Blue, mais je porte mes yeux à ma ball, ces pokémons semblait bien entrainer et sachant que je n'avais jamais combattu avec mon Quelorior, c'était peut-être une mauvaise idée ... Oh et puis non, cela permettra à Blue de s'entrainer un peu ! Son mauvais caractère lui permettrait de régler son compte à ce sale pokémon de voleur. J'allais envoyer mon pokémon peintre au combat quand le dresseur du Riolu se mit à partir dans la direction inverse du combat. Quoi ?! Mais il ne faisait rien pour son pokémon ...? Lorsque mon regard croisa le sien, je mis toute ma force de persuasion dans cet échange, après les paroles d'Azeroth, peut-être que cela renforcera son avis ...

Une lueur étrange illumina les prunelles de l'homme, une flamme ardente sembla l'envenimer. Parfait, il va récupérer son Riolu, et peut-être ensuite se rendra t-il compte que son pokémon est plus qu'un simple compagnon ...? Il articula un "merci" presque iinaudible et se fraya un passage d'un pas décidé en direction où l'autre dresseur avait prit la fuite.
Bref, quant à Azeroth et moi, il fallait qu'on assures, la défaite n'était pas permise.

<< Ayu' ! Je m'occupe du serpent occupe toi de l'autre !>>

Oh tiens un petit surnom ! Je réprime un rire et effectue un léger hochement de tête avant de me concentre d'avantage sur ma cible, le smogo, son dresseur semblait un peu ... Hum ... Comment dirais-je ? Confus et pas très malin ? Certes, mais les apparences sont parfois trompeuses. Je lance un regard entendu à ma pokéball toujours dans ma main et la lance en l'air, un éclair rouge en jaillit vivement et mon Quelorior émerge de cette trainée, il fonce devant moi, prêt à en découdre. Bien, commençons par le commencement, je pense qu'il faut d'abord voir les capacités que le dresseur et son pokémon me réserve et ensuite jouer en fonction.

<< Blue! Utilise sécrétion pour le ligoter et réplique aussitôt par chatouille!>>

Modération:

~ Queulorior → Sécrétion + Chatouille.
~ Tactique → Immobiliser l'ennemi avec une sécrétion.
~ Suite des évenements
Merci ♪

J'avais poursuivis le voleur sur plusieurs mètres à l'intérieur de la grotte. Pour cela, il avait fallut que je pratique une activité qui m'était étrangère, à savoir la course. En effet, je ne courais jamais. Je n'en avais jamais envie de toute manière, et cela n'avait aucune utilité à mes yeux. Le fait de courir, de marcher plus vite, montre bien souvent que l'on a un but à atteindre. Courir dans une course montre que l'on veut atteindre l'arrivée, courir le matin pour avoir son bus montre qu'on ne veut pas être en retard. A chaque fois, le fait de courir a une signification. Les gens courent pour atteindre leur but. Cela faisait dix ans que je n'avais pas couru. Rien de plus normal, je n'avais aucun but. Même s'il fallait que je me dépêche pour prendre le train ou autre, je n'avais jamais eu envie de courir pour l'atteindre. Faire ce genre d'effort pour toutes ces choses dérisoire, ce n'était pas mon style. Aujourd'hui c'était différent. Dans un sens, je me sentais exactement comme d'habitude. Le monde me paraissait toujours aussi noir et inintéressant. Mais aujourd'hui je courais. Pour un objectif réel, qui me tenais à cœur. Quelque chose me tenait donc à cœur ? C'était bien la première fois. Enfin, depuis ce jour là en tout cas. Bizarrement, je me sentais vraiment comme tous les jours. Mais tout au fond de moi, je savais que je devais sauver Riolu. Et pour cela, j'allais courir. Pour la première fois depuis dix ans, je courrai.

Heureusement, le sbire s'arrêta assez vite. Vers l'entrée de la grotte, il se cacha derrière un petit rocher. Comme si je ne pouvais pas le voir. Je m'arrêtai un instant pour reprendre mon souffle. Après tout ce temps passer à ne pas courir, à dormir ou juste s'assoir, mais muscles étaient plus faibles que ceux d'un nourrisson. Bref, je n'avais plus la force de mes vingt ans. De toute façon, le sbire ne bougeait pas. Il observait le combat. Je jetai un rapide coup d’œil en arrière. Apparemment, les deux dresseurs semblaient s'en sortir pas trop mal. Bonne nouvelle. J'approchai alors lentement du sbire qui ne mit pas longtemps avant de me voir. Je n'avais pas d'autres solutions, il fallait que je me batte contre lui. Voir même que je le tue. Je ne savais pas vraiment de quoi il était capable mais bon, il n'avait pas l'air bien fort. Moi, je n'avais que la peau sur les os. Cela dit, je me souvenais très bien de toutes les techniques de combats apprises lors de mes années d'entraînement au SIT. Serai-je capable de les remettre en pratique face à ce type ? Il avait l'air faible, et je devais m'assurer la victoire. Si la situation tournait mal, je le tuerai. Un instant... A quoi étais-je en train de penser ? Le tuer ? Pourquoi avais-je ce genre de pensée ? Qu'est-ce qui m'arrivais ? Il ne fallait pas penser à ça. Mon objectif était de récupérer Riolu, c'était le seul objectif que j'avais. En me voyant, le sbire poussa un cri plus que pathétique avant de courir vers le fond de la grotte. Mais la direction qu'il avait prise n'était pas celle qui s'enfonçait vraiment dans le Mont Sélénite, mais une direction menant à un cul de sac. C'était vraiment un aubaine pour moi. Après tout, courir sur une dizaine de mètres m'avait déjà épuisé, alors courir un peu plus allait me tuer. Finalement, le sbire fût contraint de s'arrêter, le chemin n'allant pas plus loin.

Je m'approchai lentement vers lui. Il se colla dos au mur, cherchant désespérément une sortie. Il avait l'air effrayé. Je pouvais facilement imaginer de quoi j'avais l'air dans le noir, surtout vu ma mine d'aujourd'hui. Je devais ressembler à une sorte de zombie. Aucune importance. J'étais là pour récupérer Riolu, ses états d'âmes ne m'intéressaient pas. Soudain, le sbire jeta désespérément une pokéball vers moi. Je ne pus réprimer un mouvement de recul. Oui, c'est ce que je redoutais le plus. Avoir à faire à un pokémon. Une sorte de tas de boue apparu. Non, pas un simple tas de boue, un pokémon. Je n'avais aucune idée de ce que c'était, en tout cas, il ne ressemblait vraiment à rien... Il n'avait pas l'air très fort, mais vu sa taille et sa forme, il était sans doute de type poison. De vieux souvenirs me revenaient à l'esprit. Des souvenirs de mes années d'entraînement au SIT. On avait appris à déterminer plus ou moins le type du pokémon en le regardant. Personnellement, j'avais toujours trouvé cette méthode totalement idiote et incomplète. Quoiqu'il en soit, vu la forme et l'odeur, ça ne pouvait être qu'un type poison. Ça ne pouvait pas mieux tomber. Non seulement je n'avais aucun pokémon, et en plus je tombais face à un type poison. Mon corps était trop faible pour résister à l'effet d'un empoisonnement. Mais Riolu était juste derrière, à moitié K.O dans les bras de ce sbire. Soudainement, je fus pris d'un violent mal de tête. Qu'est-ce que ça voulait dire... Je tombai à genoux face au tas de morve. Pourquoi avais-je si mal ? Me relevant, la main sur la tête, j'observais le sbire. Il m'énervait à un point. J'allais le tuer. Non, pourquoi le tuer ? Qu'est-ce que je racontais encore ?!

Il fallait que j'agisse. Honnêtement, le pokémon me faisait vraiment pitié. Il paraissait vraiment, mais vraiment très faible. C'était un bébé pokémon ? Bon, je savais quoi faire. J'allais courir en avant, marcher sur le pokémon et aller fracasser le crâne du sbire contre un mur. Il était déjà dos au mur donc ce ne serait pas bien dur. Quant à mon crâne à moi, il me faisait toujours mal. Je ne savais vraiment pas pourquoi, mais je me sentais mal. Rah, pourquoi ?! Mon cœur battait plus vite que d'habitude. J’avançai d'un pas décidé en direction du sbire, poing serré, prêt à lui flanquer une bonne raclée. J'avais couru, l'heure était venue d'atteindre mon objectif.

Modération:

Spoiler:

Aïe, quelle idiote ! Pourquoi vouloir ligoter un pokémon lévitant ? Hum. Surement trop occupée à me focaliser sur mon Queulorior et sa façon de s ebattre j'en oublie même de mettre au point une stratégie qui tient debout ! En attendant les sécrétions n'ont fait aucun effet mais l'ennemi en a profiter pour cracher une étrange et épaisse brume sur le terrain, sous les plaintes et disputes de sa collègue. Avantage ou inconvénient ...? Un peu des deux, surement. Mais comment tirer profit de ce brouillard ? Blue réussit tout de même à rejoindre smogo et lui infliger quelques chatouilles.

<< Blue ! Reste sur tes gardes, essaye de ne pas trop les perdre de vue tout en restant à une bonne distance. >>

Hum ... Oui. Mais que faire maintenant ? Il ne pourra pas rester sans bouger indéfiniment sous peine de se faire attaquer ...

<< Attend qu'il t'attaque et quand tu l'aperçois, utilise une double boul'élek !>>

Tout en ésperant que le sbire perde patiente et se risque à attaquer Blue, celui-ci épiait le moindre bruit et mouvement suspect dans la brume grandissante. De toutes manières, celle-ci finirait bien par se dissiper au fur et à mesure du combat.
Tiens, le zombi semble avoir quitter les lieux, bien décidé à récupérer son Riolu, à moins qu'il soit reparti vers Azuria ? Cela m'étonnerait tout de même, impossible de le voir dans le brouillard mais ill m'a sembler l'aperçevoir courir et se faufiler entre les sbires juste avant l'attaque du smogo ...

Modération:

~ Queulorior → sécrétion + boul'élek
~ Stratégie → Attendre que l'ennemi se montre et l'attaquer avec une double boul'élek
Merci !♪

Malheureusement pour moi, mon objectif savait parler. Crier surtout. Ainsi, alors que je marchais sur ce qui lui servait de pokémon pour m'approcher de lui, il se mit à hurler. Moi, je ne supportai pas les endroits bruyant. J'avais déjà mal à la tête avant qu'il ne se mette à crier, mais maintenant c'était pire. Quant à ma colère, elle grandissait au fur et à mesure que je me rapprochai de mon opposant. Je le haïssais. Je n'avais rien demandé, et ce gars troublait ma tranquillité. Je devais lui donner une bonne leçon, l'arrêter pour toujours. Mais je n'étais pas le seul à avoir été dérange par son cri de fillette. Derrière lui, les rochers se mirent à bouger tandis que la grotte toute entière se mettait à trembler. Qu'est-ce que c'était ? Un tremblement de terre ? Un éboulement provoqué par le cri de cet ahuri ?! Non, rien de tout ça. Alors que les pierres s'étaient décalés, un pokémon apparût. Une sorte d'immense serpent de pierre. Ce que nous avions prit pour un cul de sac n'était autre qu'un pokémon qui s'était installé et bloquait le passage. J'ignorais de quel type de pokémon il s'agissait, mais il semblait extrêmement en colère. Le sbire leva la tête et s'aperçut alors que le monstre était juste derrière lui. Son visage devint encore plus blanc et je crus pendant un instant qu'il allait perdre connaissance. Il pensa à s'enfuir mais je lui barrai la route. Quoiqu'il arrive, il était à moi, j'allais m'en charger.

Le serpent poussa un grognement tout en jetant un regard sur le sbire. Il semblait prêt à le dévorer. Malheureusement pour moi, j'étais également sur sa trajectoire, et lorsqu'il me regarda, je ne pus me retenir de paraître quelque peu effrayé. Rien de plus normal, je n'avais aucun pokémon. Riolu était à peine conscient et le tas de morve du sbire ne semblait pas de taille. Je reculai légèrement. La situation était trop dangereuse, je devais partir. Mais fuir face à ce sbire, ce serait le comble du déshonneur. Oui, pour une fois que j'avais un objectif, je ne pouvais pas le laisser filer. Mais que faire pour éloigner le serpent ? Le sbire poussa un autre cri ce qui ne manqua pas d'énerver le pokémon ennemi, qui poussa lui même un cri bien plus effroyable que celui du sbire. Moi, mon mal de tête ne faisait qu'empirer. Honnêtement je n'en pouvais plus. Et le sbire qui repoussa un cri, couvert une fois encore par celui du serpent de pierre. C'était un véritable festival. Leurs cris résonnaient dans ma tête comme une véritable symphonie. La plus atroce des symphonies. Le sol tremblait encore, mon corps entier était lourd, le serpent grognait, le sbire hurlait. Je serrai le poing.

"- Vos gueules... Vos gueules... Fermez vos gueules putain !!!!!!!!"

J'avais craqué. C'était vraiment trop pour moi. Mon hurlement s'était répété en écho dans toute la grotte, au même titre que les cris du sbire et du serpent. Le sbire fût prit d'un frisson et se tut immédiatement. Quant au serpent qui ne m'avait pas vraiment prêté attention, il posa alors ses yeux sur moi. Cette fois j'étais énervé. Je n'avais plus conscience de ce qui se passait ici. Je ne pensais qu'à une chose, me débarrasser d'eux. J'avais du mal à contrôler mon propre corps. Ah, mon esprit me semblait bien embrumé. Qu'étais-je venu faire déjà ? Bizarre, j'avais du mal à me focaliser sur mon véritable objectif. Le serpent s'apprêta à grogner. Je posai alors mon regard sur lui. Un regard noir et assassin. Le transperçant du regard, j'espérai au moins le calmer de cette façon. Quant au sbire, j'allais aller lui faire la peau d'ici quelques secondes. Lorsque le serpent serai parti, j'en aurais tout le temps...

Modération:

Spoiler:

Malgré l'épaisse brume qui s'était installée sur le terrain, perturbant et réduisant considérablement le champ de vision de tous ceux ici présent, Blue restait tout de même sur ses gardes, guettant le moindre mouvement de la part de son adversaire. La boule de gaz finit par pointer le bout de son nez, sortant du dense brouillard pour foncer en direction de mon Queulorior sans but précis apparemment ... Le pokémon peintre, ayant toutes les cartes en main, pu aisément lancer ses deux attaques boul'élek que le smogo se prit en pleine face, il demeura quelques instants sonné et le restera surement encore un petit moment. Hum, pourquoi ne pas accentuer un peu sa confusion ? Pourquoi pas en effet, cela me permettrait de réfléchir à la marche à suivre en attendant.

<< Blue! Enroule un filet de sécrétion autour du smogo et tire violemment dessus pour le faire tourner sur lui-même! Ensuite, envoi lui une boul'élek ! >>

Peut-être que cela allait marcher ou peut-être pas. Mais après tout, smogo n'est qu'une grosse boule de gaz qui lévite au-dessus du sol, donc enfiler dans une sécrétion, il tournera mieux qu'un pokémon pourvu de membre ... De plus, la boul'elek rendra le choc d'autant plus violent.

Soudain un cri résonna contre les parois de l'entrée de la grotte, on aurait dit un cri de fillette, ce pourrait être l'homme zombi ou bien le sbire, hum étonnant, depuis sa venue nous ne l'avions jamais entendu dire un seul mot. Mais un autre hurlement, cette fois-ci bien plus rauque et long, un pokémon à mon avis. J'espérais que l'homme ait retrouvé son pokémon, le pauvre Riolu était déjà mal en point et entre les mains d'un voyou alors que se passerait-il si encore d'autres problèmes subviendrait !

Modération:
~ Queulorior → Sécrétion Boul'élek.
~ Strétégie → Utiliser une sécrétion afin de ligoter la boule de gaz puis tirer violemment sur le fil pour le faire tourner et le sonner.
~ Suite des évenements.

Je ne fus pas vraiment surpris de voir le serpent de pierre répondre à mon regard noir par un hurlement sinistre. Je m'attendais un peu à cette réaction de rejet, après tout, un simple regard n'allait pas le calmer. Malheureusement pour moi, il s'était sans doute sentit rabaissé, et pour montrer sa force, il lança une attaque. Pas n'importe laquelle, Éboulement ! Autant dire que dans une grotte, ce n'était pas forcément une bonne chose pour moi. Et pas seulement pour moi. Le sbire se trouvait toujours juste en dessous du serpent. Cet homme dont la vie était dénuée de tout intérêt compliquait énormément de la situation. Des rochers tombèrent du plafond. A contrecœur mais contraint de le faire, je reculai donc pour éviter de me retrouver enseveli sous les gravats. Un épais nuage de poussière se forma devant moi, à tel point que je ne voyais plus rien. Comme un véritable éboulement. Malheureusement, la poussière engendrée par la chute de pierre ne disparut pas immédiatement, et il était quelque peu difficile de se repérer. Je n'entendais plus les cris du Onix, et supposai donc que ce dernier était partit. Finalement il n'avait servit qu'à aggraver la situation, ce serpent stupide. Le nuage commença à se dissiper tandis que j'avançai prudemment.

- Aide... Aide-moi...

C'était la voix du sbire. Je m'arrêtai de marcher à l'instant même où le nuage de poussière se dissipa. Et bien, ce n'était pas beau à voir. Riolu était à terre, à quelques mètres de là. Bien que faible, il semblait aller bien. Et apparemment, moi aussi j'allais bien. Bonne nouvelle. Mais d'où provenait la voix que je venais d'entendre ? Rien de plus simple, c'était celle du sbire. Ce dernier se trouvait à quelques centimètres de Riolu et avait probablement lâché le pokémon dans la précipitation. Il n'était pas en très bonne posture. Car en effet, il s'était retrouvé pris dans l'éboulement et était maintenant coincé sous les rochers. Finalement, ses actes s'étaient retournés contre lui. Dans un sens, il avait ce qu'il méritait. Quant à moi, je m'approchais lentement pour récupérer Riolu. Je le pris dans mes bras et allai le déposer un peu plus loin, là où je serais sûr que des rochers ne lui tomberaient pas dessus. Je n'étais pas très confiant, le plafond de la grotte semblait fragilisé à l'endroit où avait eu lieu l'éboulement. Puis, entendant encore une fois l'appel à l'aide du sbire, je décidai de m'approcher de lui. Le bas de son corps était écrasé par un rocher d'une taille assez imposante. Toutefois, si je me forçais un peu, j'avais peut-être une chance de le déplacer. Je m'agenouillais pour parler au sbire.

"- Je pense que tu as eu ce que tu méritais."

Je n'avais pas envie d'en dire plus de toute manière. C'était ce que je pensais, et tout ce que j'avais à dire. Bon, maintenant, j'avais le choix. Je pouvais le dégager ou le laisser là. Et puis soudainement, tout vacilla. C'était une très étrange sensation. Mon mal de tête empira soudainement. J'avais l'impression d'être étouffé par toute cette poussière. Je me rendis alors compte que j'avais du à voir ce qui se passait, la poussière s'étant incrustée dans mes yeux. Mes oreilles bourdonnaient et tout mon corps tremblait. Qu'est-ce que j'avais ? Encore une fois, j'avais du mal à me concentrer sur la réalité. Qu'étais-je venu faire ici ? Tout mon corps était engourdi, je ne savais plus quoi faire. Je n'arrivais plus à me retourner pour aller vers la sortie. J'entendais encore vaguement la faible voix du sbire m'appeler à l'aide. En me relevant, je tombai en arrière. Mon corps était parcouru de spasme. Les mains sur la tête, j'essayais de faire le vide. La douleur était horrible, comme si on me martelait l'intérieur du crâne. Le bourdonnement dans mes oreilles ne s'arrêtaient pas, la poussière m'aveuglait, la grotte tremblait et j'avais l'impression que tout allait s'effondrer sur moi, que j'allais étouffer dans cette grotte. J'allais y mourir. Ma gorge était sèche, il me fallait de l'eau. Et ce bourdonnement, cette douleur... Je me relevai avec difficulté, me raccrochai à la paroi, manquai de tomber, boitai, suai, convulsai, soufrai.

"- ˙ǝl sǝnʇ"

Le bourdonnement cessa. Ma douleur également. Je n'avais plus besoin d'eau, je pouvais marcher normalement. Je ne soufrais plus. Mon rythme cardiaque était redevenu normal, mon cœur battant au rythme de cette voix. C'est sans doute à cet instant que j'ai perdu le contrôle. Je me suis rapproché du sbire, guidé par cette voix faible et éloignée dans ma tête. M'agenouillant face à lui, je remarquai alors une chose. Tout était si calme. Quelle sensation incroyable. En dix ans, je ne m'étais jamais sentit aussi bien. Et puis je plongeais mon regard dans celui du sbire.

"- Tues le."
"- ˙ǝl sǝnʇ"

Et soudain, alors que j'avais l'impression de lire un monde calme dans les yeux du sbire, tout recommença. Les bourdonnements dans les oreilles, l'atroce douleur à la tête, la gorge sèche, les spasmes. Je me saisis d'une pierre qui se trouvait à proximité. Elle semblait étonnamment tranchante, résultat de l'éboulement qui venait d'avoir lieu. Puis en posant mon regard sur le sbire, je me souvenais de la colère que j'avais ressentit en le poursuivant tout à l'heure. D'habitude le monde n'était pas rose, mais en présence de ce sbire, j'étais constamment en colère. Il troublait l'équilibre de ce monde calme dans lequel je voulais vivre. Alors, au rythme des spasmes de douleur que je ressentais, je frappai le sbire encore, et encore, et encore, et encore, et encore, et encore, et encore, et encore, et encore, et encore, et encore, et encore; déversant sur lui toute ma haine pour ce monde, déchiquetant son visage avec le bout de ma pierre, détruisant sa vie, déchainant ma colère, laissant parler mes sentiments. Puis finalement, je lâchai la pierre, tentant de calmer mes ardeurs. Mais je n'y parvins pas. Je me saisis de la tête du sbire et la fracassai plusieurs fois contre le sol. C'était finit, il fallait que je m'arrête. J'allais le tuer... J'allais vraiment le tuer. Finalement, après tout cela, je suppose que je l'ai tué. Lâchant sa tête, je me relevai lentement. Je me sentais bien mieux, même si mon mal de tête était encore très fort. Tournant les talons, je me saisis de Riolu et commençai à marcher vers la sortie de la grotte. J'aperçus d'ailleurs une sorte de flaque sous l'un des rochers non loin du sbire, sans vraiment réagir qu'il s'agissait enfaite tu pokémon de ce dernier. Finalement, je pus enfin retourner à l'air libre.

Dès que nous fûmes sortit, j'inspirai une profonde bouffée d'air frais. Le soleil m'aveugla immédiatement et je tombai à genoux. Ce genre de péripéties, ce n'était franchement pas pour moi. Posant délicatement Riolu au sol, je regardai attentivement ce pokémon... Mon pokémon... Sans m'en apercevoir, j'avais esquissé un léger sourire et mon mal de tête avait disparut. Finalement, ma colère ne venait peut-être pas du sbire, mais juste du fait de l'absence de Riolu. En tout cas, il était très faible et il fallait vite l'emmener au centre pokémon. Malheureusement, toute cette pression m'avait épuisé moi aussi et je m'effondrai alors, allongé à ses côtés, à l'entrée de la grotte. Je ne réalisais pas encore que j'avais tué un homme... Je l'avais sans doute tué. Derrière moi, j'entendis des bruits de pierre et je supposai donc que de toute manière, la grotte s'était de nouveau effondrée. Mais bon, j'avais récupéré Riolu, c'est tout ce qui importait pour le moment. Regardant le ciel, et sous le coup de la fatigue, je fermai les yeux, m'endormant aux côtés de mon pokémon, juste devant la grotte. Ah tiens... Il fait beau aujourd'hui.

Modération:

Spoiler: